C’est un message populaire. Coriace Posté(e) le 30 juillet C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 juillet il y a une heure, Manuel77 a dit : https://de.nachrichten.yahoo.com/verteidigung-abstand-frankreich-deutschland-sicherheitsfrage-060910178.html Une défense à distance ? La France et l'Allemagne face à la question de la sécurité L'Allemagne se rapproche de la France, et vice versa. Du moins en matière de défense. Mais de grandes différences persistent en ce qui concerne la situation financière et la réflexion stratégique. C'est pourquoi le « moteur franco-allemand » ne sera probablement pas en mesure d'apporter un changement fondamental dans la manière dont l'UE gère globalement sa défense. « D'un point de vue historique, le degré de convergence [entre les deux pays] n'a jamais été aussi élevé depuis des décennies », explique Jacob F. Kirkegaard, chercheur senior au think tank bruxellois Bruegel, à Euronews. Les deux capitales considèrent la Russie comme la plus grande menace à long terme. Berlin et Paris souhaitent investir des centaines de milliards d'euros dans leur base militaire et industrielle de défense. En Allemagne, on parle d'un « tournant historique ». La France qualifie sa dernière loi de programmation militaire d'« étape stratégique ultime ». Cette convergence a été favorisée par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, qui a ramené la guerre conventionnelle sur le sol européen, le retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche, qui remet en question l'engagement à long terme des États-Unis en faveur de la sécurité de l'Europe, ainsi que le changement de direction en Allemagne. Le chancelier allemand Friedrich Merz « a en fait adopté une position que je ne peux qualifier que de gaulliste », selon Kirkegaard. Il justifie cela par la déclaration de Merz selon laquelle « l'Europe doit se préparer à un avenir sans garantie de sécurité de la part des États-Unis ». Rapprochement avec l'Allemagne La semaine dernière, un exemple a montré que le rapprochement dans le domaine de la défense reste un processus laborieux. Le président français Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont tenté d'apaiser les tensions autour d'un projet commun de 100 milliards d'euros visant à développer un avion de combat de sixième génération. Au cœur du litige se trouve la demande de la France de s'assurer 80 % de la part de travail dans le nouveau Future Combat Air System (FCAS). Cela annulerait les accords antérieurs qui prévoyaient une répartition égale du travail entre la France, l'Allemagne et l'Espagne, également impliquée dans le projet. Cependant, la demande française « n'est pas aussi surprenante qu'elle en a l'air », admet Rafael Loss, conseiller politique au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), dans une interview accordée à Euronews. L'une des principales différences entre la France et l'Allemagne réside dans la manière dont elles perçoivent leurs forces armées et leur rôle. Les forces armées françaises font partie intégrante de la politique étrangère nationale, comme le montrent les récentes interventions dans la région du Sahel. De plus, les territoires d'outre-mer de la France et sa possession d'armes nucléaires contribuent à sa perspective mondiale. « C'est pourquoi l'armée française est beaucoup plus disposée à agir de manière unilatérale ou en dehors du cadre de l'UE ou de l'OTAN que l'armée allemande. Cela vaut également pour le type de capacités que les forces armées françaises préfèrent acquérir », ajoute M. Loss. « Tout ce qui touche à la dissuasion nucléaire française doit fonctionner même si la France est seule », explique M. Loss. Il ajoute que le FCAS, qui doit remplacer à l'avenir l'avion de combat polyvalent Rafale comme vecteur des armes nucléaires françaises, ne sera pas accepté par les dirigeants militaires et politiques français s'il dépend de la fabrication de cette capacité. La dissuasion nucléaire repose en effet sur cette capacité. « L'industrie française doit être en mesure de produire cet avion elle-même si les choses se gâtent. Elle est prête à coopérer si les orientations stratégiques concordent, mais en fin de compte, elle doit tout produire indépendamment des autres. Et c'est aussi quelque chose que beaucoup en Allemagne et dans toute l'Europe n'ont pas encore tout à fait compris », ajoute-t-il. Néanmoins, poursuit M. Loss, « la France se rapproche de l'Allemagne » et « reconnaît que, pour la sécurité européenne, elle doit montrer qu'elle s'investit dans ses partenariats et ses relations avec les Européens, en particulier ceux de la frange orientale ». Une occasion manquée L'autre obstacle majeur à un programme de défense commun au niveau de l'UE est la grande différence entre leurs marges de manœuvre budgétaires respectives. Au premier trimestre de cette année, la dette publique allemande représentait 62,3 % du produit intérieur brut (PIB). Le ratio de la France s'élevait à 114,1 %, bien au-dessus de la limite de 60 % fixée par les règles de l'UE. Cette divergence structurelle signifie que l'Allemagne peut se permettre d'investir massivement dans la défense. La France, en revanche, ne le peut pas. Ainsi, l'Allemagne a demandé à bénéficier d'une proposition de Bruxelles visant à assouplir les règles fiscales applicables aux dépenses de défense, ce que la France, qui fait l'objet d'une procédure pour déficit excessif, ne peut pas faire. La France, qui a investi de manière constante dans la défense au cours des dernières décennies, a pour ainsi dire moins de retard à rattraper. Cependant, les fonds alloués par le gouvernement allemand (y compris un fonds de 500 milliards d'euros destiné à renforcer l'armée et les infrastructures du pays) devraient permettre au pays de rattraper rapidement son retard. Selon Kirkegaard, les deux pays se trouvent toutefois « fondamentalement de part et d'autre de la table des négociations » au niveau européen en ce qui concerne leurs finances publiques. La Commission européenne a présenté un plan de réarmement de l'Europe, dont elle espère qu'il incitera les États membres à investir jusqu'à 800 milliards d'euros d'ici 2030. Cependant, la majeure partie de cet argent proviendra des caisses des États membres, qui, dans le cas de la France, sont pratiquement vides. Compte tenu de l'ampleur de la tâche à accomplir, la Commission a été invitée à développer des options de financement « innovantes » pour la défense. Macron a demandé que l'une de ces options soit un emprunt commun de l'UE, ce que l'Allemagne rejette catégoriquement. Pour Kirkegaard, cela signifie que la crise déclenchée par la guerre de la Russie contre l'Ukraine est « une grande occasion manquée » pour l'UE. « Cette crise, la guerre en Ukraine, ne conduira pas à une intégration institutionnelle ou fiscale beaucoup plus forte de l'UE. Elle conduira à un élargissement de l'UE à l'Ukraine et peut-être à d'autres pays, mais c'est un autre type de changement pour l'UE, et c'est aussi très différent des dernières grandes crises que nous avons connues », conclut-il. L'article est intéressant mais il manque une ou deux phrases disant "la France sacrifierait une part de son économie et de son industrie en cédant le moindre pourcentage du SCAF tandis que l'Allemagne gagne tant qu'elle est au delà des 13,5%". Juste après, parler des problèmes économiques. Ça expliquerait du coup à n'importe quel lecteur pourquoi un Français qui s'intéresse à l'économie et à l'avenir de son pays ne peut que s'opposer au SCAF, bien au delà du nucléaire. Quant à la Russie "plus grande menace pour l'Europe" lol. Mon petit doigt me dit que la plus grande menace pour l'Europe (et l'Occident) c'est l'opposition de plus en plus ferme entre les progressistes et le reste du spectre électoral. C'est d'ailleurs précisément pour ça que les Russes, les Azeris, les Turcs appuient dessus. Mais on ne répondra pas à ces problèmes avec des missiles. Du moins pas à court terme. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) le 30 juillet Share Posté(e) le 30 juillet (modifié) 26 minutes ago, Coriace said: un Français qui s'intéresse à l'économie et à l'avenir de son pays Ca fait pas beaucoup du coup Modifié le 30 juillet par Asgard 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 30 juillet C’est un message populaire. Share Posté(e) le 30 juillet Il y a 2 heures, Manuel77 a dit : https://de.nachrichten.yahoo.com/verteidigung-abstand-frankreich-deutschland-sicherheitsfrage-060910178.html Une défense à distance ? La France et l'Allemagne face à la question de la sécurité L'Allemagne se rapproche de la France, et vice versa. Du moins en matière de défense. Mais de grandes différences persistent en ce qui concerne la situation financière et la réflexion stratégique. C'est pourquoi le « moteur franco-allemand » ne sera probablement pas en mesure d'apporter un changement fondamental dans la manière dont l'UE gère globalement sa défense. « D'un point de vue historique, le degré de convergence [entre les deux pays] n'a jamais été aussi élevé depuis des décennies », explique Jacob F. Kirkegaard, chercheur senior au think tank bruxellois Bruegel, à Euronews. Les deux capitales considèrent la Russie comme la plus grande menace à long terme. Berlin et Paris souhaitent investir des centaines de milliards d'euros dans leur base militaire et industrielle de défense. En Allemagne, on parle d'un « tournant historique ». La France qualifie sa dernière loi de programmation militaire d'« étape stratégique ultime ». Cette convergence a été favorisée par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, qui a ramené la guerre conventionnelle sur le sol européen, le retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche, qui remet en question l'engagement à long terme des États-Unis en faveur de la sécurité de l'Europe, ainsi que le changement de direction en Allemagne. Le chancelier allemand Friedrich Merz « a en fait adopté une position que je ne peux qualifier que de gaulliste », selon Kirkegaard. Il justifie cela par la déclaration de Merz selon laquelle « l'Europe doit se préparer à un avenir sans garantie de sécurité de la part des États-Unis ». Rapprochement avec l'Allemagne La semaine dernière, un exemple a montré que le rapprochement dans le domaine de la défense reste un processus laborieux. Le président français Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont tenté d'apaiser les tensions autour d'un projet commun de 100 milliards d'euros visant à développer un avion de combat de sixième génération. Au cœur du litige se trouve la demande de la France de s'assurer 80 % de la part de travail dans le nouveau Future Combat Air System (FCAS). Cela annulerait les accords antérieurs qui prévoyaient une répartition égale du travail entre la France, l'Allemagne et l'Espagne, également impliquée dans le projet. Cependant, la demande française « n'est pas aussi surprenante qu'elle en a l'air », admet Rafael Loss, conseiller politique au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), dans une interview accordée à Euronews. L'une des principales différences entre la France et l'Allemagne réside dans la manière dont elles perçoivent leurs forces armées et leur rôle. Les forces armées françaises font partie intégrante de la politique étrangère nationale, comme le montrent les récentes interventions dans la région du Sahel. De plus, les territoires d'outre-mer de la France et sa possession d'armes nucléaires contribuent à sa perspective mondiale. « C'est pourquoi l'armée française est beaucoup plus disposée à agir de manière unilatérale ou en dehors du cadre de l'UE ou de l'OTAN que l'armée allemande. Cela vaut également pour le type de capacités que les forces armées françaises préfèrent acquérir », ajoute M. Loss. « Tout ce qui touche à la dissuasion nucléaire française doit fonctionner même si la France est seule », explique M. Loss. Il ajoute que le FCAS, qui doit remplacer à l'avenir l'avion de combat polyvalent Rafale comme vecteur des armes nucléaires françaises, ne sera pas accepté par les dirigeants militaires et politiques français s'il dépend de la fabrication de cette capacité. La dissuasion nucléaire repose en effet sur cette capacité. « L'industrie française doit être en mesure de produire cet avion elle-même si les choses se gâtent. Elle est prête à coopérer si les orientations stratégiques concordent, mais en fin de compte, elle doit tout produire indépendamment des autres. Et c'est aussi quelque chose que beaucoup en Allemagne et dans toute l'Europe n'ont pas encore tout à fait compris », ajoute-t-il. Néanmoins, poursuit M. Loss, « la France se rapproche de l'Allemagne » et « reconnaît que, pour la sécurité européenne, elle doit montrer qu'elle s'investit dans ses partenariats et ses relations avec les Européens, en particulier ceux de la frange orientale ». Une occasion manquée L'autre obstacle majeur à un programme de défense commun au niveau de l'UE est la grande différence entre leurs marges de manœuvre budgétaires respectives. Au premier trimestre de cette année, la dette publique allemande représentait 62,3 % du produit intérieur brut (PIB). Le ratio de la France s'élevait à 114,1 %, bien au-dessus de la limite de 60 % fixée par les règles de l'UE. Cette divergence structurelle signifie que l'Allemagne peut se permettre d'investir massivement dans la défense. La France, en revanche, ne le peut pas. Ainsi, l'Allemagne a demandé à bénéficier d'une proposition de Bruxelles visant à assouplir les règles fiscales applicables aux dépenses de défense, ce que la France, qui fait l'objet d'une procédure pour déficit excessif, ne peut pas faire. La France, qui a investi de manière constante dans la défense au cours des dernières décennies, a pour ainsi dire moins de retard à rattraper. Cependant, les fonds alloués par le gouvernement allemand (y compris un fonds de 500 milliards d'euros destiné à renforcer l'armée et les infrastructures du pays) devraient permettre au pays de rattraper rapidement son retard. Selon Kirkegaard, les deux pays se trouvent toutefois « fondamentalement de part et d'autre de la table des négociations » au niveau européen en ce qui concerne leurs finances publiques. La Commission européenne a présenté un plan de réarmement de l'Europe, dont elle espère qu'il incitera les États membres à investir jusqu'à 800 milliards d'euros d'ici 2030. Cependant, la majeure partie de cet argent proviendra des caisses des États membres, qui, dans le cas de la France, sont pratiquement vides. Compte tenu de l'ampleur de la tâche à accomplir, la Commission a été invitée à développer des options de financement « innovantes » pour la défense. Macron a demandé que l'une de ces options soit un emprunt commun de l'UE, ce que l'Allemagne rejette catégoriquement. Pour Kirkegaard, cela signifie que la crise déclenchée par la guerre de la Russie contre l'Ukraine est « une grande occasion manquée » pour l'UE. « Cette crise, la guerre en Ukraine, ne conduira pas à une intégration institutionnelle ou fiscale beaucoup plus forte de l'UE. Elle conduira à un élargissement de l'UE à l'Ukraine et peut-être à d'autres pays, mais c'est un autre type de changement pour l'UE, et c'est aussi très différent des dernières grandes crises que nous avons connues », conclut-il. Encore cette fake news des "80%". Et pire encore, "80%" du FCAS! Donc de tout le programme, pas juste du NGF! Et maintenant c'est "la France" qui réclame! C'est insupportable ces mensonges à répétition... 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 30 juillet Share Posté(e) le 30 juillet Il y a 4 heures, Manuel77 a dit : https://de.nachrichten.yahoo.com/verteidigung-abstand-frankreich-deutschland-sicherheitsfrage-060910178.html L'Allemagne se rapproche de la France, et vice versa. Du moins en matière de défense...Mais de grandes différences persistent en ce qui concerne la situation financière et la réflexion stratégique. Je trouve surtout que cet article exlique pourquoi le rapprochement franco allemand en matière de politique de défense et la coopération financière en la matière ne peuventt pas se faire. Le pire (ou le meileur) exemple étant le SCAF qui détruit l'autonomie industrielle de la dissuasion. Du coup la "tentative d'apaisement des tensions sur le SCAF" par Macron et Merz est le poudre aux yeux. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ponto Combo Posté(e) le 31 juillet C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet 2 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet Oui le XQ-58 comme la preuve que Airbus n'est pas capable dans son propre pilier de "best-althlete" ! Alors de quoi se mèle A&D dans le pilier NGF ? 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. SLT Posté(e) le 31 juillet C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet Il y a 19 heures, Manuel77 a dit : L'Allemagne se rapproche de la France, et vice versa. Du moins en matière de défense. Honnêtement, je n'en ai pas l'impression. Du moins pas dans les faits (dans les déclarations politiques, peut être un peu plus) Je trouve plutôt que la fracture n'a jamais été aussi grande, et les clivages aussi importants entre nos deux pays. (Et je je regrette). 1 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Coriace Posté(e) le 31 juillet C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet il y a 9 minutes, Bechar06 a dit : Oui le XQ-58 comme la preuve que Airbus n'est pas capable dans son propre pilier de "best-althlete" ! Alors de quoi se mèle A&D dans le pilier NGF ? Attention à garder les pieds sur Terre. Airbus est tout puissant, et est complètement capable de produire à peu près tout ce qui vole, y compris un bon avion de combat. Le metrique qui nous intéresse c'est l'efficience et c'est là qu'Airbus n'est plus le titan. L'entreprise est minée par le partage industriel qu'implique sa structure, et ce déficit d'efficience n'est compensable qu'avec des immenses séries; dont l'A320 est le meilleur exemple. Hors, par définition, un avion de combat, même Américain, n'est pas une grande série, a fortiori une immense. Et pourquoi l'efficience est importante me direz vous ? Et bien car les finances publiques, ne sont pas illimitées (et c'est elles qui paient pour un appareil de combat), mais aussi car en France nous avons déjà un constructeur efficient. Le SCAF est un non sens pour la France. Mais qu'ADS construise un chasseur pour l'Espagne et l'Allemagne, en y mettant les moyens (allemands majoritairement) ne serait pas idiot. Ca serait juste long. Et peut être que pour la prochaine génération on pourrait alors avoir un mariage entre Dassault et un ADS efficient 2 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cunégonde Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet 32 minutes ago, Coriace said: Attention à garder les pieds sur Terre. Airbus est tout puissant, et est complètement capable de produire à peu près tout ce qui vole, y compris un bon avion de combat. Le metrique qui nous intéresse c'est l'efficience et c'est là qu'Airbus n'est plus le titan. L'entreprise est minée par le partage industriel qu'implique sa structure, et ce déficit d'efficience n'est compensable qu'avec des immenses séries; dont l'A320 est le meilleur exemple. Hors, par définition, un avion de combat, même Américain, n'est pas une grande série, a fortiori une immense. Et pourquoi l'efficience est importante me direz vous ? Et bien car les finances publiques, ne sont pas illimitées (et c'est elles qui paient pour un appareil de combat), mais aussi car en France nous avons déjà un constructeur efficient. Le SCAF est un non sens pour la France. Mais qu'ADS construise un chasseur pour l'Espagne et l'Allemagne, en y mettant les moyens (allemands majoritairement) ne serait pas idiot. Ca serait juste long. Et peut être que pour la prochaine génération on pourrait alors avoir un mariage entre Dassault et un ADS efficient Très intéressant. Et de plus, le business des avions de ligne, même avec un succès colossal comme l'A320, c'est pas vraiment la poule aux oeufs d'or, comme industrie. https://www.construction-physics.com/p/a-cycle-of-misery-the-business-of Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet Il y a 22 heures, ARPA a dit : A propos de coopérations déséquilibrées, vous vous souvenez de ce qui avait été fait pour le Transall ? Initialement, il y avait 110 commandes allemandes et 50 français, pourtant la France a eu plus que le tiers du développement. Il y a 22 heures, Glenans29 a dit : C'était du temps ou l'Allemagne voulait encore faire oublier qu'elle était Allemande et jouait les premiers de la classe Européenne. Temps révolu depuis longtemps. Pour info, je me suis un peu replongé dans l’histoire du développement du Transall... On pourrait résumer et dire que la France s’est faite avoir. C'est un exemple de mauvaise coopération pour la France. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
elannion Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet il y a 2 minutes, ARPA a dit : Pour info, je me suis un peu replongé dans l’histoire du développement du Transall... On pourrait résumer et dire que la France s’est faite avoir. C'est un exemple de mauvaise coopération pour la France. idem pour les gadgets non ? L'Allemagne ne tue pas le marché en remettant sur le marché une bonne partie de sa flotte nouvelle acquise ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet il y a 14 minutes, elannion a dit : idem pour les gadgets non ? L'Allemagne ne tue pas le marché en remettant sur le marché une bonne partie de sa flotte nouvelle acquise ? On va dire que c'est pire pour le Transall. Pour l’Alpha-Jet, on pourrait dire que c’était un peu moins prémédité de leurs part (même si la France a été un peu naïve de vouloir coopérer avec un des rares clients du T-38) et on parle de revente d’occasions et non d’avions neufs. La France finance un peu moins de la moitié du développement, officiellement la France est "sous-traitant" (mais par chance à plusieurs reprises les ingénieurs allemands insistent pour que ce soit les idées françaises et non allemandes qui soient appliquées), puis pour la phase d’industrialisation (dont les bénéfices export...), la France n’a plus qu’un tiers du programme. Pour le Transall NG (100% français) l’assemblage se fait en France, mais l’Allemagne conserve une grosse partie de l’industrialisation. Il faudrait un sujet spécifique, mais la coopération et l’industrialisation du C160 sont scandaleuses. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MatOpex38 Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet (modifié) Il y a 6 heures, Coriace a dit : Attention à garder les pieds sur Terre. Airbus est tout puissant, et est complètement capable de produire à peu près tout ce qui vole, y compris un bon avion de combat. Airbus cherche a céder ADS Gmbh depuis des années, l'ef2000 c'est un cauchemar, les satellites c'est pas très brillant non plus Modifié le 31 juillet par MatOpex38 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb02 Posté(e) le 31 juillet Share Posté(e) le 31 juillet Le problème surtout c’est comment on peut faire une Europe de la défense avec une souveraineté nationale et européenne. C’est évident qu’une souveraineté, c’est avant tout national. Si on fait Européen avec nos industries via des rapprochements et des programmes communs la souveraineté nationale est en baisse. Nos actions de blocage vont être dures à activer et on aura une perte de compétence pour repartir en solitaire. Une Europe de la défense mais de quelle façon. La coopération peut se faire de différentes manières ? Une souveraineté militaire et industrielle dans ce secteur devrait se faire le maximum de produits possible en national. Est-ce vraiment notre souhait ? On a abandonné le segment terrestre (RVI défense, Nexter, MGCS,… ) pour faire une vision de l’Europe de la défense il ne manque plus que le segment aérien et naval ? Le NGF n’est il pas un moyen pour y parvenir ? Le pourcentage d’un programme, d’un industriel, de la nationalité des nominations quand on en arrive là c’est que les concessions sont importantes. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 1 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 août Il y a 8 heures, Bechar06 a dit : Oui le XQ-58 comme la preuve que Airbus n'est pas capable dans son propre pilier de "best-althlete" ! Alors de quoi se mèle A&D dans le pilier NGF ? Voyons, ne sais-tu pas que qui ne peut pas le moins, peut le plus? Il y a 8 heures, Coriace a dit : Attention à garder les pieds sur Terre. Airbus est tout puissant, et est complètement capable de produire à peu près tout ce qui vole, y compris un bon avion de combat. Ah? Pourquoi sont-ils allés chercher Dassault en 2018 alors? Et pourquoi s'accrochent-ils à Dassault aujourd'hui? Il y a 8 heures, Coriace a dit : Le metrique qui nous intéresse c'est l'efficience et c'est là qu'Airbus n'est plus le titan. L'entreprise est minée par le partage industriel qu'implique sa structure, et ce déficit d'efficience n'est compensable qu'avec des immenses séries; dont l'A320 est le meilleur exemple. Hors, par définition, un avion de combat, même Américain, n'est pas une grande série, a fortiori une immense. Oui mais ce n'est pas le partage industriel qui coince ici puisque les remote carriers c'est Airbus D&S Allemagne qui s'en charge, et uniquement eux. En théorie. Personne ne les empêche donc de bosser en silo s'ils le désirent. Personne ne leur demande de partager quoi que ce soit. Personne ne leur demande de laisser d'autres entreprises fouiller dans leurs secrets. Et bien malgré ces conditions avantageuses par rapport à d'autres, ils n'arrivent toujours pas à proposer quelque chose venu de chez eux et préfèrent acheter des designs à l'étranger au travers de "partenariats" bizarres avec des boites extra-Européennes en plus... Il y a 8 heures, Coriace a dit : Et pourquoi l'efficience est importante me direz vous ? Et bien car les finances publiques, ne sont pas illimitées (et c'est elles qui paient pour un appareil de combat), mais aussi car en France nous avons déjà un constructeur efficient. Les finances publiques souffriront infiniment plus d'un programme commun que d'un programme national. Il y a 8 heures, Coriace a dit : Le SCAF est un non sens pour la France. Mais qu'ADS construise un chasseur pour l'Espagne et l'Allemagne, en y mettant les moyens (allemands majoritairement) ne serait pas idiot. Ca serait juste long. Je suis impatient. Il y a 8 heures, Coriace a dit : Et peut être que pour la prochaine génération on pourrait alors avoir un mariage entre Dassault et un ADS efficient Les raisons de l'échec du "mariage" (forcé) actuel sont à rechercher non pas dans les compétences ou le manque de compétences d'Airbus, mais bien dans l'attitude exhibée par les dirigeants d'Airbus et d'Airbus D&S en Allemagne aussi bien qu'en France, qui à ce stade relève du trollage et du sabotage pur et simple. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Glenans29 Posté(e) le 1 août Share Posté(e) le 1 août 19 hours ago, SLT said: Honnêtement, je n'en ai pas l'impression. Du moins pas dans les faits (dans les déclarations politiques, peut être un peu plus) Je trouve plutôt que la fracture n'a jamais été aussi grande, et les clivages aussi importants entre nos deux pays. (Et je je regrette). Idem, même si Mertz a un discours "positif" je pense que le naturel va revenir au galop très vite, surtout si l’Allemagne devient comme prévu la première puissance militaire Européenne par le budget. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mobius1 Posté(e) le 1 août Share Posté(e) le 1 août Il y a 20 heures, Coriace a dit : Attention à garder les pieds sur Terre. Airbus est tout puissant [...] y compris un bon avion de combat. Tout dépend de ce dont tu parles. Est-ce qu'Airbus GER peut produire un avion de combat moyen, peu efficient, disposant d'une grande part de technos étrangères (moteurs, composants radars, assistance sur les CDVE, etc...), style F2 japonais? J'ai envie de te dire oui. Pour le reste, le programme Eurofighter démontre que non. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. iborg Posté(e) le 1 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 août Il y a 21 heures, Ponto Combo a dit : J'adore ce tweet, car il rejoint exactement une observation que j'avais fait sur un gros forum anglophone il y a quelques jours au sujet de SCAF/NGF (en reprenant notamment un argumentaire de Patrick, grâces lui soient rendues!): Citation I mean, Airbus D&S is buying American UCAV/Loyal Wingman designs right now when they're supposed to lead these very items of FCAS (at the very least it means they were never the best athlete for that) ! Post qui a d'ailleurs mis un peu KO les apologistes d'Airbus, au moins jusqu'au prochain épisode 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 1 août Share Posté(e) le 1 août il y a 53 minutes, iborg a dit : J'adore ce tweet, car il rejoint exactement une observation que j'avais fait sur un gros forum anglophone il y a quelques jours au sujet de SCAF/NGF (en reprenant notamment un argumentaire de Patrick, grâces lui soient rendues!): Post qui a d'ailleurs mis un peu KO les apologistes d'Airbus, au moins jusqu'au prochain épisode N'aies aucune illusion: ils n'apprendront jamais. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MatOpex38 Posté(e) le 1 août Share Posté(e) le 1 août Il y a 16 heures, seb02 a dit : Le problème surtout c’est comment on peut faire une Europe de la défense avec une souveraineté nationale et européenne. ça existe, ça s'appelle THALES on a rien abandonné KNDS existe pour les projets en commun, Nexter est toujours là Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SLT Posté(e) le 1 août Share Posté(e) le 1 août il y a une heure, MatOpex38 a dit : ça existe, ça s'appelle THALES Perso, j'aurais plutôt cité MBDA, mais l'exemple marche aussi. il y a une heure, MatOpex38 a dit : KNDS existe pour les projets en commun Ah ? Lesquels ? Parce que hormis le MGCS, je ne voix pas trop quels projets sont en commun entre Nexter et KMW aujourd'hui, ni dans un futur proche. Il y a 1 heure, MatOpex38 a dit : Nexter est toujours là La fusion étant assez récente, oui. Mais d'ici quelques années, si la fusion n'a pas été annulée, je me demande si les matériels de KNDS France ne seront pas interdit d'export vers certains pays par un Bundestag peu coopératif, sous prétexte que la loi allemande l'interdit, et qu'il y a des pièces KMW dans le châssis du véhicule français (et un moteur MTU, par exemple, au hasard). Je n'ai malheureusement aucune confiance que ça ne se passera pas comme ça, et plus tôt qu'on ne le pense. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Chimera Posté(e) le 1 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 août (modifié) 1eres réactions de M. Michael Schöllhorn coté ADS aux propos de Trappier, la fin approche: Citation En résumé, nous ne voyons plus aucune raison de poursuivre le FCAS, sauf si l'on revient aux principes convenus et que ceux-ci sont effectivement mis en œuvre. Mais de quels principes initiaux ce monsieur Schöllhorn fait-il référence ? Le best athlete ? La ligne rouge des F-35 pour la collaboration SCAF ? Les besoins de navalisation et d'emport nucléaires français qui soudainement les emmerde ? Modifié le 1 août par Chimera 2 1 3 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mobius1 Posté(e) le 1 août Share Posté(e) le 1 août Il y a 6 heures, SLT a dit : Je n'ai malheureusement aucune confiance que ça ne se passera pas comme ça, et plus tôt qu'on ne le pense. Mais évidemment que ça se passera comme ça, les allemands sont encore moins fiable que les anglais...C'est dire. il y a 1 minute, Chimera a dit : 1eres réactions de M. Michael Schöllhorn coté ADS aux propos de Trappier, la fin approche Enfin, il était temps que les masques tombent. 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 1 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 1 août Il y a 2 heures, Chimera a dit : 1eres réactions de M. Michael Schöllhorn coté ADS aux propos de Trappier, la fin approche: Mais de quels principes initiaux ce monsieur Schöllhorn fait-il référence ? Le best athlete ? La ligne rouge des F-35 pour la collaboration SCAF ? Les besoins de navalisation et d'emport nucléaires français qui soudainement les emmerde ? Non il parle du fait que Dassault doivent leur céder tous leurs brevets gratuitement au nom du "partage". Ou encore du fait qu'il faut qu'Airbus fassent XX% de tous les piliers du FCAS au lieu de 100% de leurs propres piliers qui leur ont été attribués selon le contrat. Bref. Vivement la fin officielle de cette mascarade. Qui entraînera celle du MGCS. Qu'on puisse sereinement passer à autre chose. Mais prudence. Nous devons nous attendre à tout... 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 2 août Share Posté(e) le 2 août (modifié) Seule réponse à faire à ce MMMMMOOOOONNNNNNSSSSIIIIEEEEEUUUURRRRR : "Où est es tu de TES PILIERS où TU ES "Best Athelte" ... Tu réponds ou tu la fermes" Modifié le 2 août par Bechar06 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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