C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 28 novembre 2022 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 novembre 2022 L'Allemagne commence à prendre conscience que le monde n'est plus global mais fragmenté ; https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/buy-european-l-impossible-reponse-europeenne-face-au-protectionnisme-americain-942502.html « Buy European » : l'impossible réponse européenne face au protectionnisme américain En visite d'Etat aux Etats-Unis de mardi à vendredi, le président français Emmanuel Macron compte obtenir de son homologue américain Joe Biden des exemptions pour les industriels européens pénalisés par la loi IRA (« Inflation reduction act »), laquelle conjugue non seulement des investissements massifs dans le secteur de l'énergie et en faveur du climat mais aussi de fortes subventions pour les activités produites sur le sol américain, comme les véhicules électriques, les batteries ou encore les projets d'énergie renouvelable. Déjà ébranlées par les prix de l'énergie, la France mais aussi l'Union européenne craignent une hémorragie de capitaux industriels attirés par les 400 milliards de dollars de subventions prévus par l'administration Biden pour plan. A défaut de subventions équivalentes, Paris cherche également à convaincre Bruxelles d'imposer des mesures rétorsion. latribune.fr 28 Nov 2022, 18:27 Si Joe Biden n'était pas son adversaire politique, Donald Trump ne renierait probablement pas l'Inflation Reduction Act (IRA) et son volet protectionniste. Sous couvert de lutte contre l'inflation, ce plan pharaonique prévoit près de 400 milliards de dollars d'aides à la relocalisation sur le sol américain d'industries d'avenir : l'automobile électrique, les batteries et les énergies renouvelables. Ces subventions en cascade font craindre à l'Europe une distorsion de concurrence et un exode de ses industriels de l'autre côté de l'Atlantique. Venant d'un Etat allié, le coup est rude pour les Européens même s'il leur est impossible d'ignorer le protectionnisme américain depuis que Donald Trump l'a crânement revendiqué. Que faire ? « L'IRA amplifie la prise de conscience de la part des Européens, qui se retrouvent coincés entre deux superpuissances, les Etats-Unis et la Chine, dont les économies sont de plus en plus dirigées et protectionnistes », note Elvire Fabry, experte de politique commerciale à l'Institut Jacques Delors. Dès lors, que faire ? Fin octobre, le président Macron avait ressuscité l'idée d'un « Buy European Act ». Déjà évoqué sous Nicolas Sarkozy, ce projet de loi voudrait graver dans le droit la préférence accordée aux entreprises et aux produits européens dans les marchés publics, voire un soutien aux industries installées dans le marché commun. L'idée est toujours restée lettre morte, tant elle contrevient aux fondements de la politique commerciale de l'UE totalement alignée sur les règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce). En particulier, l'absence de mesures discriminatoires contre les produits étrangers. Le protectionnisme, un tabou européen « Le recours le plus évident des Européens serait de porter plainte à l'OMC, aux côtés d'autres pays lésés par l'IRA comme le Japon, la Corée du Sud ou le Canada qui respectent les règles multilatérales du commerce. Mais une telle procédure s'avère très longue et peut ouvrir une dynamique de guerre commerciale. Or, les Européens veulent éviter à tout prix une logique protectionniste », considère Elvire Fabry de l'Institut Delors . « L'Union européenne est le champion global du fonctionnement des règles multilatérales », a encore martelé vendredi le vice-président exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. La quinzaine d'années de procédure du conflit Airbus-Boeing sur les aides publiques au secteur aéronautique ne plaide pas en effet pour une plainte européenne à l'OMC. « Le temps que ça soit traité, notre industrie sera balayée », déplore un ministre. A Paris, on ne désespère pas de mettre à jour le logiciel économique de l'UE hérité des années 1990 quand le multilatéralisme était l'idéologie dominante. « Il faut en finir avec la naïveté européenne », martèlent en coulisses plusieurs responsables français qui prônent « un protectionnisme intelligent ». Le gouvernement français, par la voix d'Elisabeth Borne, de Bruno Le Maire ou encore de Roland Lescure, a aussi fustigé l'IRA dans des interviews qui ont été remarquées outre-Atlantique selon le Quai d'Orsay. Emmanuel Macron va chercher à obtenir des exemptions Plus que des cris d'indignation, Emmanuel Macron doit aborder le sujet avec Joe Biden lors de sa visite d'Etat cette semaine à Washington. « Nous pouvons imaginer que l'administration américaine consente des exemptions pour un certain nombre d'industries européennes, peut-être sur le modèle de ce qu'elle consent déjà pour le Mexique ou pour le Canada », a confié un proche du président de la République. Dans l'attente d'une hypothétique inflexion de la part de Washington, Paris tente de rallier Berlin à l'idée d'opposer des mesures concrètes au protectionnisme américain. « Il y a une prise de conscience, certes un peu tardive de l'Allemagne, mais une prise de conscience réelle (...) qu'on a changé de monde, que c'est la fin de la mondialisation ouverte. Nous sommes passés à un monde fragmenté », vante un proche du dossier, même si la vente du port d'Hambourg à des capitaux chinois le mois dernier a provoqué l'ire du gouvernement français. Mieux cibler les aides existantes et durcir les normes écologiques Un plan massif de subventions européens, à hauteur de celui de la Maison blanche, n'est pas à l'ordre du jour. Trop coûteux, il nécessiterait de recourir à un emprunt commun des européens sur le modèle de celle levée pendant le Covid. En revanche, la France milite pour mieux cibler les aides existantes, notamment les bonus écologiques à l'achat de voitures électriques, pour qu'elle ne profite pas à l'importation de véhicules chinois. Autre option, ériger de nouvelles barrières non-tarifaires. Ainsi, Bercy voudrait durcir les normes écologiques à l'entrée du marché unique pour exclure certains biens fabriqués dans des conditions bien plus polluantes que celles imposées aux usines du Vieux continent. Sur ce dossier comme sur d'autres, la France doit vaincre la réticence d'autres Etats membres et des instances communautaires bien qu'à la Commission européenne Thierry Breton soutient la ligne de la France : imposer des mesures de rétorsions quand il n'y a pas de réciprocité dans les relations commerciales. A défaut de convaincre dans l'immédiat ses partenaires européens, l'exécutif français presse ses industriels de ne pas céder aux sirènes de l'Amérique. Car, en matière de délocalisation, le départ est bien souvent définitif. latribune.fr 2 1 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 novembre 2022 Share Posté(e) le 28 novembre 2022 (modifié) Il y a 3 heures, herciv a dit : Fin octobre, le président Macron avait ressuscité l'idée d'un « Buy European Act ». Déjà évoqué sous Nicolas Sarkozy, Entre Sarkozy et "fin octobre" 2022, il y a eu le programme électoral du candidat Macron en 2017 : https://www.lecho.be/actualite/tablet/le-buy-european-act-de-macron-aux-oubliettes/9906593.html (21 juin 2017) https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/europe Modifié le 28 novembre 2022 par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 29 novembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 29 novembre 2022 Comme prévu l'Inde veut devenir une puissance mondiale et rebattre les cartes issues de la seconde guerre mondiale : https://www.lefigaro.fr/international/g20-pourquoi-l-inde-de-modi-veut-elle-refonder-l-ordre-mondial-20221127 GRAND DÉCRYPTAGE - Le premier ministre indien a annoncé qu’il entendait profiter de la présidence du G20 pour remettre en question la prééminence occidentale. Le 1er décembre, l’Inde prendra la présidence du G20. Ce sera l’occasion pour le gouvernement de Narendra Modi de pousser à une refonte de l’ordre international conçu après la Seconde Guerre mondiale. Son leitmotiv: «India First». Sa stratégie: une politique étrangère fondée sur la realpolitik avec l’ambition de transformer le pays en «puissance dominante» d’ici au centenaire de l’indépendance en 2047. Que va faire l’Inde durant sa présidence du G20? 15 novembre 2022. Le sommet du G20 s’ouvre à Bali. Alors que les chefs d’État et de gouvernement prononcent leur discours, c’est au tour du premier ministre indien, Narendra Modi, de s’exprimer. Il dresse un tableau noir de l’état de la planète: «Le changement climatique, la pandémie de Covid, les événements en Ukraine, (…) ont fait des ravages. Les chaînes d’approvisionnement globales sont en ruine. Il y a une pénurie de biens essentiels à travers le monde.» À qui la faute? Pour le leader hindou, «les institutions multilatérales telles que l’ONU ont échoué sur ces questions». Il appelle à… 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 29 novembre 2022 Share Posté(e) le 29 novembre 2022 Il y a 16 heures, herciv a dit : A Paris, on ne désespère pas de mettre à jour le logiciel économique de l'UE hérité des années 1990 quand le multilatéralisme était l'idéologie dominante. « Il faut en finir avec la naïveté européenne », martèlent en coulisses plusieurs responsables français qui prônent « un protectionnisme intelligent ». Le gouvernement français, par la voix d'Elisabeth Borne, de Bruno Le Maire ou encore de Roland Lescure, a aussi fustigé l'IRA dans des interviews qui ont été remarquées outre-Atlantique selon le Quai d'Orsay. Emmanuel Macron va chercher à obtenir des exemptions Plus que des cris d'indignation, Emmanuel Macron doit aborder le sujet avec Joe Biden lors de sa visite d'Etat cette semaine à Washington. « Nous pouvons imaginer que l'administration américaine consente des exemptions pour un certain nombre d'industries européennes, peut-être sur le modèle de ce qu'elle consent déjà pour le Mexique ou pour le Canada », a confié un proche du président de la République. Le monde se fragmente sur le plan commercial, c'est clair. Les indices de globalisation du commerce ont plafonné, ils vont maintenant régresser. La question n'est pas là. ==>La question est dans quel bloc seront les Européens, les Français ? Ou bien resteront ils hors de tout bloc et vulnérables à toute prédation ? Je dirais qu'il y a trois options. C'est schématique bien sûr, mais enfin il faut simplifier pour comprendre, quitte à ajouter ensuite les nuances Plan A - USA et Européens dans le même bloc. Ce qui suppose d'obtenir des exemptions aux logiques protectionnistes américaines. Qui doivent pour avoir du sens être permanentes, naturellement réciproques - les Européens accordant les mêmes avantages aux Américains - et étendues. Plan B - Les Européens forment leur propre bloc. Toujours une logique de réciprocité vis-à-vis des Etats-Unis, mais réciprocité négative - on se défend aussi les uns des autres des deux côtés de l'Atlantique. Et naturellement, réciprocité vis-à-vis de la Chine ! C'est le plus *** et là où il y a le plus à faire de toute façon, dans le plan A comme le plan B Plan C - La France se protège elle-même. Option qui supposerait naturellement de sortir du marché unique européen. Donc option beaucoup plus lourde, avec des inconvénients notables - c'est bien la raison pour laquelle c'est le plan "C" ! Cela n'aurait de sens que si les Européens continuaient dans une logique d'ouverture commerciale et de naïveté à tous vents, qui deviendraient alors mortifère. Ce n'est pas forcément le plus probable, mais si l'UE se transformait en pacte de suicide économique, organisation idéologiquement figée dans le libre-échangisme dans un monde redevenant fragmenté, avec pour conséquence un appauvrissement permanent de la population, il faudrait en tirer les conséquences. Mieux vaudrait alors prendre notre indépendance, même si cela créerait des difficultés. Pour l'instant, nous sommes sur le plan A. Espérons qu'il sera possible d'avancer, et que le Trump-au-grand-sourire qu'est Biden sur le plan commercial - c'est-à-dire un Trump plus habile que l'original - saura voir que le plan A est dans l'intérêt de l'Amérique elle-même. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 29 novembre 2022 Share Posté(e) le 29 novembre 2022 Il y a 2 heures, herciv a dit : Son leitmotiv: «India First». C'est mal parti pour relancer le multilatéralisme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 29 novembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 29 novembre 2022 Il y a 1 heure, Alexis a dit : Le monde se fragmente sur le plan commercial, c'est clair. Les indices de globalisation du commerce ont plafonné, ils vont maintenant régresser. La question n'est pas là. ==>La question est dans quel bloc seront les Européens, les Français ? Ou bien resteront ils hors de tout bloc et vulnérables à toute prédation ? Je dirais qu'il y a trois options. C'est schématique bien sûr, mais enfin il faut simplifier pour comprendre, quitte à ajouter ensuite les nuances Plan A - USA et Européens dans le même bloc. Ce qui suppose d'obtenir des exemptions aux logiques protectionnistes américaines. Qui doivent pour avoir du sens être permanentes, naturellement réciproques - les Européens accordant les mêmes avantages aux Américains - et étendues. Plan B - Les Européens forment leur propre bloc. Toujours une logique de réciprocité vis-à-vis des Etats-Unis, mais réciprocité négative - on se défend aussi les uns des autres des deux côtés de l'Atlantique. Et naturellement, réciprocité vis-à-vis de la Chine ! C'est le plus *** et là où il y a le plus à faire de toute façon, dans le plan A comme le plan B Plan C - La France se protège elle-même. Option qui supposerait naturellement de sortir du marché unique européen. Donc option beaucoup plus lourde, avec des inconvénients notables - c'est bien la raison pour laquelle c'est le plan "C" ! Cela n'aurait de sens que si les Européens continuaient dans une logique d'ouverture commerciale et de naïveté à tous vents, qui deviendraient alors mortifère. Ce n'est pas forcément le plus probable, mais si l'UE se transformait en pacte de suicide économique, organisation idéologiquement figée dans le libre-échangisme dans un monde redevenant fragmenté, avec pour conséquence un appauvrissement permanent de la population, il faudrait en tirer les conséquences. Mieux vaudrait alors prendre notre indépendance, même si cela créerait des difficultés. Pour l'instant, nous sommes sur le plan A. Espérons qu'il sera possible d'avancer, et que le Trump-au-grand-sourire qu'est Biden sur le plan commercial - c'est-à-dire un Trump plus habile que l'original - saura voir que le plan A est dans l'intérêt de l'Amérique elle-même. Je suis d'accord avec ta question. Elle est fondamentale et renvoie à ce qui définie la notion de bloc. Est-ce une simple logique d'alliance dans une but de protection ? Est-ce une logique commerciale ou culturelle ? Je soupçonne au moins deux entités d'avoir des velléité impérialiste lattentes mais pas explicites. Derrière la troisième entités (l'Inde) on sent plus une logique nationaliste tendant à préserver un espace commercial "pré carrré". Je l'avais dit en présentation de ce fil mais je sens que un bloc musulman pourrait également émergé. Et donc que devient l'Europe là-dedans ... Ton plan A serait idéal mais il faudrait que l'Europe s'affirme et avec des errements politiques comme ceux des allemands actuellement avec leur velléité de leadership, çà n'en prend pas le chemin. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 1 décembre 2022 Share Posté(e) le 1 décembre 2022 Une analyse intéressante, du point de vue américain, de l'intérêt et des perspectives des relations avec la France, alors que Macron est reçu par Biden en visite d'Etat Ce qui rend la France si pénible pour les États-Unis est aussi ce qui la rend si précieuse La visite de Macron est l'occasion pour Washington de prendre conscience de la valeur de son allié à l'esprit indépendant. Jeudi, le président américain Joe Biden accueillera le président français Emmanuel Macron à la Maison Blanche avec toute la pompe d'une visite d'État officielle. La France et l'Amérique ont plus que jamais besoin l'une de l'autre, mais l'histoire suggère que la coopération ne sera pas facile. (...) Un point de vue équilibré, et qui met l'accent sur les questions de fond. 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 1 décembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 1 décembre 2022 (modifié) il y a 11 minutes, Alexis a dit : Une analyse intéressante, du point de vue américain, de l'intérêt et des perspectives des relations avec la France, alors que Macron est reçu par Biden en visite d'Etat Ce qui rend la France si pénible pour les États-Unis est aussi ce qui la rend si précieuse La visite de Macron est l'occasion pour Washington de prendre conscience de la valeur de son allié à l'esprit indépendant. Jeudi, le président américain Joe Biden accueillera le président français Emmanuel Macron à la Maison Blanche avec toute la pompe d'une visite d'État officielle. La France et l'Amérique ont plus que jamais besoin l'une de l'autre, mais l'histoire suggère que la coopération ne sera pas facile. (...) Un point de vue équilibré, et qui met l'accent sur les questions de fond. Oui c'est vrai, c'est un excellent article. AU bout d'un moment de lecture je n'ai pu m'empècher de faire le parallèle avec la situation des anglais vis-à-vis des US. Certe de bonne relation mais un allié qui a de moins en moins de moyens et donc de moins en moins en mesure de participer aux efforts américains. Difficile pour les US de ne pas en tirer une leçon. Modifié le 1 décembre 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 1 décembre 2022 Share Posté(e) le 1 décembre 2022 Personnellement, je crains que le faste de l'accueil du président français ne soit inversement proportionnel à la volonté d'agir dans le sens de ses demandes. Si Biden comptait prendre acte, il n'aurait pas besoin de lui dérouler le tapis rouge avec moults démonstrations gratuites d'amitié. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 1 décembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 1 décembre 2022 il y a 45 minutes, Deres a dit : Personnellement, je crains que le faste de l'accueil du président français ne soit inversement proportionnel à la volonté d'agir dans le sens de ses demandes. Si Biden comptait prendre acte, il n'aurait pas besoin de lui dérouler le tapis rouge avec moults démonstrations gratuites d'amitié. Rien n'est gratuit dans ces rdv. Si le tapis rouge est déroulé c'est bien que Macron est utilisable. Mais çà doit tousser pas mal dans les couloir du département d'états. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BP2 Posté(e) le 1 décembre 2022 Share Posté(e) le 1 décembre 2022 Le 29/11/2022 à 12:51, Alexis a dit : et que le Trump-au-grand-sourire qu'est Biden sur le plan commercial C'est exactement ça ! Le 29/11/2022 à 13:17, Wallaby a dit : Son leitmotiv: «India First». Il a déjà bien du mal avec le "make in India", alors son leitmotiv va encore devoir attendre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 2 décembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 2 décembre 2022 (modifié) Entendu dur BFM ce matin que les sénateurs US appréciaient très modérément cette intervention des français sur l'IRA. La position particulière de la France lui permet pourtant de continuer à exister aux yeux des US. Et étonnamment Macron semble obtenir quelques résultats aux US. Pour ma part je pense qu'il faut quand même attendre sur le moyen terme des résultats visibles. Seulement maintenant seul Macron semble en mesure d'obtenir de tels résultats. Je pense que notre crédibilités militaire et aussi le positionnement de la France sur l'Ukraine lui permette d'avoir encore l'oreille de la politique extérieure US. zonebourse Biden et Macron font des "progrès majeurs" dans les discussions sur l'impact de l'IRA, selon une source 02/12/2022 | 09:17 WASHINGTON (Reuters) - Joe Biden et Emmanuel Macron ont fait des "progrès majeurs" dans les discussions concernant l'impact de la loi américaine sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act ou IRA) en Europe, a déclaré tard jeudi une source au sein du ministère français des Finances. L'administration américaine pourrait recourir à des décrets d'application de l'IRA afin de donner aux alliés européens le même niveau d'exemption concernant le contenu local que les pays ayant conclu un accord de libre-échange, a ajouté la source. Le président américain avait indiqué plus tôt dans la journée que les lois encourageant par de fortes subventions la production aux Etats-Unis de semi-conducteurs ou d'énergies renouvelables n'avaient pas pour but de nuire aux Européens et pourraient être modifiées afin qu'ils puissent prendre leur part. Modifié le 2 décembre 2022 par herciv 1 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 3 décembre 2022 Share Posté(e) le 3 décembre 2022 Vu que les Américains on obtenu que les subventions européennes pour la défense puisse aller directement chez eux, ça serait une réciprocité intéressante si les subventions de l'IRA pouvaient aller en Europe. Mais j'y crois peu, la réciprocité est frappée d'anathème pour les Américains, ils ne croient qu'au sens unique -- leur sens. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 3 décembre 2022 Share Posté(e) le 3 décembre 2022 5 minutes ago, Kelkin said: Vu que les Américains on obtenu que les subventions européennes pour la défense puisse aller directement chez eux, ça serait une réciprocité intéressante si les subventions de l'IRA pouvaient aller en Europe. Mais j'y crois peu, la réciprocité est frappée d'anathème pour les Américains, ils ne croient qu'au sens unique -- leur sens. Pas tout à fait. Biden à en gros envoyé bouler Macron en lui disant que l'Europe n'avait qu-à faire un buy european act 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 3 décembre 2022 Share Posté(e) le 3 décembre 2022 il y a 47 minutes, prof.566 a dit : Pas tout à fait. Biden à en gros envoyé bouler Macron en lui disant que l'Europe n'avait qu-à faire un buy european act Et pourquoi pas un "buy french act", ou "loi sur l'achat en France" en bon français, pour commencer en ce qui concerne le régalien en France? (équipement des ministères, collectivités, etc) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 3 décembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 3 décembre 2022 (modifié) Il y a 5 heures, prof.566 a dit : Pas tout à fait. Biden à en gros envoyé bouler Macron en lui disant que l'Europe n'avait qu-à faire un buy european act Moi je crois que Macron ne se faisait pas beaucoup d'illusion mais il y a de plus en plus de politiques qui commencent par exemple en Hollande ou en Allemagne à parler de souveraineté européenne, effrayé qu'ils sont de perdre leur marché en Chine en se laissant entrainer dans une guerre US Chine. Un des grand enjeux de cette rivalité c'est l'Europe justement. L'influence de la Chine progresse rapidement maintenant et les US sentent le souffle du dragon sur leur proix. Macron est juste venu tirer les marrons du feu pour doucement prendre la place de meilleur allié que les UK ou l'Allemagne sont pour des raisons différentes incapables de tenir. Bref si les US ne mettent pas d'eau dans leur vin, certains vont afficher un peu plus fermement leur besoin d'amitié avec la Chine. Modifié le 3 décembre 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hibernatus Posté(e) le 3 décembre 2022 Share Posté(e) le 3 décembre 2022 il y a 13 minutes, herciv a dit : il y a de plus en plus de politiques qui commencent par exemple en Hollande ou en Allemagne à parler de souveraineté européenne, effrayé qu'ils sont de perdre leur marché en Chine en se laissant entrainer dans une guerre US Chine. En cas de conflit Chine/USA (ce qu'à Satan ne plaise), je ne vois pas très bien par où pourrait transiter un quelconque commerce entre l'Europe et la Chine. Ah, peut-être par la Russ... oups, non, ça risque de pas très bien marcher. Avec la montée des tensions (et il y a d'autres nécessités, politiques, sociales et écologiques), il est nécessaire de recentrer au maximum les chaînes de valeur. Avec un inévitable surcroît d'inflation, forcément, mais c'est aussi le prix de la sécurité. Le profit court-termiste a tellement gangrené les esprits depuis des décennies que je ne suis pas très optimiste. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 3 décembre 2022 Auteur Share Posté(e) le 3 décembre 2022 (modifié) il y a une heure, Hibernatus a dit : En cas de conflit Chine/USA (ce qu'à Satan ne plaise), je ne vois pas très bien par où pourrait transiter un quelconque commerce entre l'Europe et la Chine. Ah, peut-être par la Russ... oups, non, ça risque de pas très bien marcher. Avec la montée des tensions (et il y a d'autres nécessités, politiques, sociales et écologiques), il est nécessaire de recentrer au maximum les chaînes de valeur. Avec un inévitable surcroît d'inflation, forcément, mais c'est aussi le prix de la sécurité. Le profit court-termiste a tellement gangrené les esprits depuis des décennies que je ne suis pas très optimiste. C'est clair pour toi, c'est clair pour moi. Mais çà ne commence que maintenant à s'éclaircir pour nos voisins. Le résultat c'ewt Visite d'Emmanuel Macron aux États-Unis : «Paris est devenu le partenaire privilégié de l'Amérique» Par Adrien Jaulmes https://www.lefigaro.fr/international/visite-d-emmanuel-macron-aux-etats-unis-paris-est-devenu-le-partenaire-privilegie-de-l-amerique-20221202 Emmanuel Macron et Joe Biden. DOUG MILLS / AFP ENTRETIEN - Pour l'analyste américain Charles Kupchan, Emmanuel Macron est «le dirigeant le plus ambitieux et le plus audacieux que l'Europe ait eu depuis longtemps». Analyste au Council on Foreign Relations, professeur de relations internationales à l'université de Georgetown, Charles Kupchan a été responsable des affaires européennes au Conseil national de sécurité de Barack Obama et de Bill Clinton. LE FIGARO -. Quel est le bilan de la visite d'Emmanuel Macron ? Charles KUPCHAN -. Cette visite célèbre l'endurance du partenariat franco-américain et transatlantique. Elle a mis en évidence la force retrouvée de la relation entre les États-Unis et l'Europe. Même si le dialogue continue sur un certain nombre de sujets, l'essentiel est la solidarité affirmée des États-Unis, de la France et de l'Europe face à l'agression russe en Ukraine. La solidité de la communauté transatlantique est aussi un signe que l'Europe a repris sa place au centre de la grande stratégie américaine. Et le fait qu'il y ait eu deux visites d'état d'affilée pour la France est le signal que Paris est devenu le partenaire privilégié de l'Amérique lorsqu'il s'agit de forger un partenariat… Modifié le 3 décembre 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 décembre 2022 Share Posté(e) le 3 décembre 2022 il y a 45 minutes, herciv a dit : «Paris est devenu le partenaire privilégié de l'Amérique» C'est la même (auto-)intoxication que les Anglais avec la "special relationship" qui ne repose que sur un malentendu. Le 17/04/2016 à 13:42, Wallaby a dit : http://www.spectator.co.uk/2013/01/not-so-special-relationship/ (5 janvier 2013) La notion de relation spéciale ("special relationship") entre le Royaume-Uni et l'Amérique a été inventée par Churchill dans son discours de Fulton du 5 mars 1946, mais d'aucuns la considèrent comme une chimère. C'est Dean Acheson, ancien secrétaire d'État d'Eisenhower, qui a ouvert les yeux des Britanniques à ce sujet dans un discours à West Point le 5 décembre 1962 : La Grande Bretagne a perdu un empire et n'a toujours pas trouvé un rôle. La tentative de jouer un rôle de [grande] puissance séparée — c'est à dire un rôle séparé de l'Europe, un rôle fondé sur "une relation spéciale avec les États-Unis, un rôle basé sur son existence à la tête d'un « Commonwealth » qui n'a ni structure politique, ni unité, ni force — ce rôle est arrivé au rideau de fin. La Grande Bretagne, en essayant de faire l'entremetteur entre les États-Unis et la Russie a paru conduire une politique aussi faible que sa puissance militaire. - En 1950, apprenant que des diplomates Britanniques et Américains étaient en train de mettre par écrit un traité formalisant cette relation spéciale, Dean Acheson avait tenu à ce qu'on en fasse un chiffon de papier. - En novembre 1947, le président Truman a favorisé les sionistes en faisant passer une résolution partitionnant la Palestine à laquelle les Britanniques étaient opposés ; - En 1956, le trio franco-britannico-israélien s'est fait rappeler à l'ordre après avoir lancé leur opération à Suez sans consulter les Américains. http://www.realclearworld.com/articles/2016/04/07/why_us_oil_exports_make_middle_east_war_more_likely_111797.html (7 avril 2016) Le président Dwight D Eisenhower a sapé une invasion conjointe franco-britannique du canal de Suez à l'automne 1956 en menaçant de suspendre les exportations de pétrole américain en Europe Occidentale jusqu'à ce que les troupes britanniques et françaises se retirent. Les menaces d'Eisenhower causèrent une ruée sur la livre britannique, qui par ricochet mit un terme au gouvernement du premier ministre Anthony Eden et secoua le statu quo en Europe. Bien que peu reconnu dans les livres d'histoires américains, cet étalage nu de la force a grandement embarrassé les élites européennes et pesa dans la balance dans la décision des dirigeants français et allemands de créer l'Union Européenne peu de temps après. Lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, les Britanniques ont été mis devant le fait accompli et n'ont pas été consultés dans la décision de dénouer la crise en supprimant les missiles de Turquie. Avoir été obligé d'abandonner le missile Skybolt, tout en négociant à la place les missiles Polaris est un aveu de faiblesse. Contrairement aux Britanniques, les Français ne se sont jamais fait d'illusions sur l'amitié entre les peuples : Churchill avait dit à De Gaulle en 1944 qu'il suivrait toujours les Américains plutôt que les Français. Je préfère écouter le général Desportes que les Sirènes du Council of Foreign Relations. Le 16/08/2019 à 21:29, Wallaby a dit : Général Vincent Desportes, 22 novembre 2018. Le dernier soldat Américain quittera l'Europe vers 2045 ou 2050 pour deux raison essentiellement : - raison commerciale : le commerce européen ne représente plus ce qu'il était pour l'Amérique au XXe siècle - raison démographique et sentimentale : la proportion de citoyens américains d'origine européenne ne cesse de se réduire L'OTAN est un danger pour l'Europe puisqu'elle déresponsabilise les peuples en les mettant dans l'illusion de la protection américaine. L'OTAN est aussi un outil qui crée des tensions en Europe. Dans beaucoup de pays européens on a besoin de l'OTAN pour avoir des étoiles et faire carrière, donc l'OTAN représente beaucoup d'intérêts individuels, mais je ne suis pas sûr que l'OTAN représente des intérêts collectifs. - - - 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 3 décembre 2022 Share Posté(e) le 3 décembre 2022 Desportes, le gars qui est systématiquement aux fraises depuis le début de l'invasion ? A tout prendre, je préfère encore Yakovleff porte-parole officieux de l'OTAN. Ca ressemble peut-être à de la propagande (sans doute parce que ça en est en partie), mais pour l'instant il ne dit pas n'importe quoi. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 4 décembre 2022 Share Posté(e) le 4 décembre 2022 Je met ça (cf infra) ici mais si les modos lui trouvent une meilleure place, qu'ils ne se gênent pas: Un épisode du collimateur concernant la publication de la dernière revue stratégique par la France: durée 1h45min https://podcasts-francais.fr/podcast/le-collimateur/quelle-est-la-strategie-de-la-france Comme toujours avec le collimateur, la qualité est là. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 4 décembre 2022 Share Posté(e) le 4 décembre 2022 Il y a 23 heures, Heorl a dit : Desportes, le gars qui est systématiquement aux fraises depuis le début de l'invasion ? Ce conflit avec la Russie est une distraction du vrai conflit des États-Uniens qui est avec la Chine. Il prolonge la fin de vie de l'OTAN de quelques années, la sort de son coma ("mort cérébrale") pour la mettre sous respiration artificielle, et il permet de s'étourdir avec des récits héroïques en refoulant les questions difficiles que pose Desportes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 5 décembre 2022 Share Posté(e) le 5 décembre 2022 Le 03/12/2022 à 11:32, Patrick a dit : Et pourquoi pas un "buy french act", ou "loi sur l'achat en France" en bon français, pour commencer en ce qui concerne le régalien en France? (équipement des ministères, collectivités, etc) Je serais favorable à une interdiction d'acheter à des pays avec lesquels notre déficit commercial est trop important. Si en valeur monétaire les importations depuis ce pays sont supérieures de, mettons, 3%, aux exportations vers ce pays, alors impossible d'alourdir encore plus ce déficit en sélectionnant une entreprise du pays concerné. (Il parait que 3% de déficit est le chiffre magique à ne jamais dépasser.) 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 26 janvier 2023 Auteur Share Posté(e) le 26 janvier 2023 C'est du lourd et pourtant c'est passé totalement à la trappe dans les médias. L'Arabie saoudite met fin à l'obligation d'achat du pétrole en dollar. https://oilprice.com/Energy/Energy-General/Saudi-Arabia-Is-Open-To-Discuss-Non-Dollar-Oil-Trade-Settlements.html Dans le même temps l'Argentine et le Brésil commence à discuter d'une monnaie unique pour mettre fin à la domination du dollar. https://www.lesechos.fr/monde/ameriques/le-bresil-et-largentine-prets-a-creer-une-union-monetaire-1899449 Même le Japon allège ses réserves en dollar pour augmenter celles en Yuan. https://finance.yahoo.com/news/japans-foreign-reserves-fall-again-151344254.html Ca reste lent mais le processus semble bien en marche et risque dans les prochaines années voir mois d'avoir des conséquences sur la difficulté pour les US de financer leur lutte contre l'inflation. https://exoconscience.com/leffondrement-du-dollar-est-maintenant-en-marche-larabie-saoudite-signale-la-fin-du-statut-de-petro/actu-politique/https://www.imf.org/en/Publications/fandd/issues/2019/12/future-of-the-IMF-special-drawing-right-SDR-ocampo 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 26 janvier 2023 Auteur Share Posté(e) le 26 janvier 2023 Bon sur ce graphique il y a clairement un recul du dollar : https://data.imf.org/?sk=E6A5F467-C14B-4AA8-9F6D-5A09EC4E62A4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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