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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

il y a 12 minutes, Métal_Hurlant a dit :

Les 18 Caesar qu'ils vont acheter c'est pour eux ou pour l'Ukraine ? (mais ils seront pas livrés avant longtemps j'imagine...)

Justement, je n'ai pas bien compris. Mais j'imagine que signer une lettre d'intention allait plus dans le sens d'un achat pour eux ?

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14 minutes ago, Métal_Hurlant said:

Les 18 Caesar qu'ils vont acheter c'est pour eux ou pour l'Ukraine ? (mais ils seront pas livrés avant longtemps j'imagine...)

"...La Lituanie achète 6 drones EOS C VTOL pour l'Ukraine 4 drones de reconnaissance ont déjà été livrés en Ukraine, 2 d'entre eux s'apprêtent à être transférés. Le coût moyen des drones EOS C VTOL est de près de € 1 million, le député Yuriy Mysiahin a dit..."

 

Achat je pense. La production de CAESAR neuf prendrait trop de temps de toute façon (quelqu'un avait pas dit qu'il fallait des mois juste pour faire le canon?).

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il y a 9 minutes, mehari a dit :

Achat je pense. La production de CAESAR neuf prendrait trop de temps de toute façon (quelqu'un avait pas dit qu'il fallait des mois juste pour faire le canon?).

Dans le reportage partagé l'autre jour sur le site de Bourge de Nexter, y'avait l'air d'y avoir pas mal de canons déjà moulés et en stock. Après, c'était peut être en préparation d'autres commandes, mais j'imagine que les calendriers peuvent se discuter avec les uns et les autres. 

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D'après les séparatistes/russes les Caesar auraient été utilisé pour tirer sur Donetsk avec des LU 211 (OE F4 ~40 km portée) :

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Révélation

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https://sturgeonshouse.ipbhost.com/topic/641-ukrainian-civil-war-thread-all-quiet-on-the-sturgeon-front/?do=findComment&comment=182499

J'ai vraiment du mal a comprendre comment les Ukrainiens utilisent les Caesars. Donetsk n'est pas à 40km du front (a ma connaissance), donc a priori ils auraient pu conserver ces obus pour des cibles a plus haute valeur et utiliser des canons et des munitions a plus courte portée. En parallèle ils ont l'air d'utiliser les Caesar et leurs obus à courte portée (~22 km) pour tirer sur de l'artillerie et des blindés ennemis. Il y avait peut être une raison parfaitement valable d'utiliser ces munitions sur Donetsk (je n'ai évidemment pas toutes les infos) mais je trouve que ça méritait d'être relevé.

J'ai demandé à la personne qui a publié les photos sur SH si elle avait un lien pour la provenance de ces images, j'attends sa réponse.

Modifié par Alzoc
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il y a 9 minutes, Berezech a dit :

Ou alors les mecs de la propagande locale ramassent des morceaux d'obus, posent autour d'un vieil impact sur un parking, diffusent leur mise en scène sur twitter via des comptes pourris, puis comptent sur la propagation des braves curieux français pour faire le travail de propagande à leur place et de subversion à l'interne pour faire pression sur le gouvernement français et de futures livraisons d'armes. Les Caesar qu'on a pu voir en action sont plutôt sur l'axe de Zaporizhia.

Je ne pense pas que les Ukr aient le moindre remord à bombarder des civils, mais vu leur situation militaire et logistique, je pense qu'ils visent la log adverse en priorité quand ils tirent sur Donetsk.

C'est une réelle possibilité et pour ça que j'ai demandé d'où provenait l'info (ça ne prouvera rien en soit mais ça peut donner une idée). Et effectivement comme je le disais au dessus, ça n'aurait (n'a) pas beaucoup de sens d'utiliser ces obus et ces canons pour tirer sur Donetsk. Simplement c'est toujours utile d'avoir le point de vue Russe (que ce soit du réel ou de la propagande), en partie comme tu l'as dit car ça peut être utiliser pour influencer l'opinion publique française.

Modifié par Alzoc
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https://www.lefigaro.fr/flash-actu/les-forces-ukrainiennes-chassees-du-centre-de-severodonetsk-20220613

Les forces ukrainiennes chassées du centre de Sieverodonetsk

Les troupes russes ont chassé l'armée ukrainienne du centre de Sieverodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine que les deux armées se disputent depuis des semaines, a annoncé lundi 13 juin l'état-major ukrainien. «Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Sieverodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent», a indiqué l'armée dans son point du matin publié sur Facebook. Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk - dont Sieverodonetsk est le centre administratif pour la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes - a confirmé que les forces ukrainiennes avaient été repoussées du centre-ville. «Les combats de rue se poursuivent (...) les Russes continuent de détruire la ville», a-t-il écrit lundi matin sur Facebook, en publiant des photos d'immeubles en ruines ou en flammes.

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Rien que ça ? Tant qu'à faire, autant demander 250 F-35 ! 

Je me demande même si on peut trouver plus de 1000 canons de 155 dans toute l'Europe, alors en trouver autant à donner, ça va être compliqué. Pareil pour les LMRS et les chars. Les autres, par contre, ça peut rouler, des trucs équivalents aux VBCI sont peut-être vieux mais il y en a heureusement une pléthore.

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Il y a 13 heures, mehari a dit :

Achat je pense. La production de CAESAR neuf prendrait trop de temps de toute façon (quelqu'un avait pas dit qu'il fallait des mois juste pour faire le canon?).

Il y a 13 heures, olivier lsb a dit :

Dans le reportage partagé l'autre jour sur le site de Bourge de Nexter, y'avait l'air d'y avoir pas mal de canons déjà moulés et en stock. Après, c'était peut être en préparation d'autres commandes, mais j'imagine que les calendriers peuvent se discuter avec les uns et les autres. 

Neuf mois pour le canon, dix-huit pour le système complet. Bien sûr, tout ce qui peut être fait en parallèle l'est certainement (après tout, ce n'est pas la même usine qui fait le canon et le camion) donc ça signifie surtout que ce n'est pas le canon qui prend le plus de temps.

Du coup, ça signifie que pour chaque CAESAR fini, il y a un canon de rechange. Ce qui tombe bien, car c'est du consommable, il faut les remplacer au bout d'un moment.

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10 minutes ago, Kelkin said:

 Ce qui tombe bien, car c'est du consommable, il faut les remplacer au bout d'un moment.

La aussi ça se discute ... en Afgha ou en Syrie les mecs se mettent sur la gueule avec des canon qui ont très largement dépasser toutes les limites d'age, de coups tiré ... d'usure ...

S'il faut vraiument le canon du Caesar tu t'en sert jusqu'à ce qu'il éclate ... et si l'artilleur sait qu'il n'en aura plus avant longtemps il adapte le tempo.

C'est un peu comme les bagnoles certains les tuent à 150 000 km ... d'autre font 500 000 avec.

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il y a 37 minutes, Heorl a dit :

Rien que ça ? Tant qu'à faire, autant demander 250 F-35 ! 

Je me demande même si on peut trouver plus de 1000 canons de 155 dans toute l'Europe, alors en trouver autant à donner, ça va être compliqué. Pareil pour les LMRS et les chars. Les autres, par contre, ça peut rouler, des trucs équivalents aux VBCI sont peut-être vieux mais il y en a heureusement une pléthore.

Non ils demandent 1000 howitzers pour en avoir 500

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il y a 5 minutes, Kelkin a dit :

Ça me parait une bonne idée, en fait.

D'une part, l'USAF a tout plein de F-35A aux premiers blocs qu'elle n'envisage pas de mettre à niveau pour des raisons budgétaires. D'autre part, le F-35 est un avion si simple à la prise en main que les pilotes ont a peine besoin d'être entraînés, donc ça pourrait être fait très rapidement. En plus il est super-ultra invisible et indétectable ce qui fait qu'il n'a strictement rien à craindre de la défense anti-aérienne russe ; les Russes ne s'apercevront même pas que l'Ukraine a des F-35. Donc aucun risque d'escalade vers la co-belligérence.

:wink:

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Oui enfin les avions invisibles qui se font descendre c'est pas nouveau :bloblaugh:

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Il y a 11 heures, Métal_Hurlant a dit :

Un reportage pour le magazine Rolling Stone

Traduction automatique ; photos avec le lien

https://www.rollingstone.com/culture/culture-news/ukrainian-military-unit-russia-artillery-1365021/

‘They’re Wiping Us From Earth’ : échapper à l’artillerie russe avec une unité militaire ukrainienne
Mac William Bishop


PRÈS DE LYMAN, Ukraine — Traverser le dernier point de contrôle dans une zone de combat ressemble à une consécration.

Les soldats ukrainiens qui occupent le dernier poste amical ont une concentration et une intensité singulières qui manquent derrière les lignes. Ils nous saluent solennellement, sans sourires ni bavardages. Nous traversons la barrière invisible séparant « l’avant » de « l’arrière », puis nous mettons les gaz et accélérons vers l’avant.

Je suis dans l’est de l’Ukraine à la fin du mois de mai, dans une région appelée Donbass, où la guerre est devenue un tourbillon de carnage qui coûte la vie à jusqu’à 100 soldats ukrainiens par jour. Les pertes du côté russe sont presque certainement encore plus élevées, selon les responsables de la défense ukrainienne. J’ai entendu des rapports contradictoires sur ce qui se passe ici, sur la question de savoir si l’armée ukrainienne s’effondre ou si les Russes réussissent à percer les lignes du défenseur, coupant des milliers de soldats. Mais il est clair que la Russie avance, la rapprochant chaque jour de son objectif d’annexer les provinces de Lougansk et de Donetsk et de cimenter la région sous la domination de Moscou.
L’Ukraine n’arrêtera pas de se battre. Mais il sacrifie des milliers de ses meilleurs soldats et perd encore du terrain. Il ne peut pas gagner la guerre sans une assistance militaire étrangère qui change la donne : l’artillerie lourde américaine, les missiles antinavires danois, les systèmes de défense aérienne allemands – ceux-ci se dirigent lentement vers le champ de bataille. Mais l’armée ukrainienne peut-elle tenir assez longtemps pour que tout cela fasse une différence ?

Pour vraiment comprendre ce qui se passe – pour avoir une idée du moral et voir comment les soldats résistent à l’assaut russe, je dois descendre dans l’enfer, et j’ai besoin d’un guide. Un parachutiste ukrainien ouvrira la voie.

J’ai demandé des faveurs au commandant d’une compagnie de reconnaissance dans une brigade d’assaut aérien, et il me met en relation avec un officier dont l’unité d’éclaireurs d’élite opère près de combats intenses à l’extérieur d’une ville appelée Lyman, un lieutenant supérieur qui porte le nom de guerre « Mace ».

Mace est doux et cordial, maigre et en forme en tant qu’athlète d’endurance. Son visage est celui d’un jeune homme, mais les cheveux poivre et sel cachés sous son chapeau de campagne et sa possession de soi calme au milieu du chaos révèlent qu’il est un vétéran chevronné qui a vu sa part de combat avant l’invasion actuelle. Il m’emmène à l’avant dans un break Škoda, rugissant sur les routes de campagne à plus de 100 milles à l’heure, faisant exploser la techno alors que le feuillage passe dans un flou.
Mace sait que la vitesse compte ici, et il se faufile dans et hors des barricades antichars qui sont éparpillées le long des routes, tirant sur le moteur dès que nous nettoyons les blocs de béton et les bermes de terre. Je suis content qu’il sache quelles routes sont minées. Alors que nous descendons une colline vers un carrefour entouré d’un éparpillement de fermes, je vois un canon d’artillerie automoteur ukrainien Akatsiya se précipiter vers l’intersection en T devant nous. Il semble que nous y arriverons en même temps. Je montre le véhicule à Mace sans mot, et je suis heureux d’entendre le moteur tourner instantanément.

Nous sommes du même avis. L’Akatsiya, seule et se déplaçant au grand jour, est une cible de choix pour les Russes. S’ils veulent survivre, l’équipage du canon doit trouver un équilibre entre rester en position assez longtemps pour fournir un appui-feu efficace aux forces terrestres amies, sans s’attarder si longtemps qu’elles sont découvertes par des drones russes.

Les Russes chassent sans cesse les armes lourdes ukrainiennes, et leurs roquettes, leur artillerie et leurs missiles peuvent frapper n’importe où ici, à tout moment. Les champs à côté de nous sont marqués d’impacts de souffles, et les queues de dizaines de roquettes ratées sortent de la terre comme si elles avaient été plantées par un fermier fou.
L’intersection est un point de danger critique : l’Akatsiya doit ralentir jusqu’à presque un arrêt pour faire le virage. Si j’étais un officier d’artillerie russe qui l’observait par drone, c’est à ce moment-là que j’essaierais de le frapper. L’équation « vitesse x temps = distance » se profile dans mon esprit.

Nous traversons l’intersection devant l’Akatsiya, et son équipage ne nous épargne pas un coup d’œil. Ils ont l’intention de survivre et de faire la couverture de la limite des arbres.

Ma préoccupation n’est pas abstraite.

Dans la même zone quelques jours plus tard, une équipe de journalistes du Washington Post a failli être tuée lors d’une visite à une unité ukrainienne, des obus d’artillerie tombant à quelques mètres de l’endroit où ils se trouvent. Qu’ils survivent est de la pure chance.

Quelques jours auparavant, un journaliste Français est tué dans une frappe d’artillerie alors qu’il filmait l’évacuation de civils fuyant les combats à Severodonetsk, le point focal de l’assaut russe.

Ce n’est pas nécessairement que l’on peut faire tous les bons choix et ainsi rester en sécurité sur un champ de bataille. Parfois, la chance joue contre vous lorsque des obus d’artillerie tombent. Mais il est pire d’être pris dans certains endroits que dans d’autres.

Quand nous sommes de retour dans les arbres, je me détends légèrement, mais Mace ne ralentit pas. Il a une destination en tête.
« C’est l’enfer sur Terre », dit Mace doucement. Nous observons les roquettes BM-21 Grad pleuvoir sur les positions ukrainiennes près d’un village appelé Sviatohirsk. Il est impossible de voir leurs effets individuels au milieu de la fumée et de la brume qui recouvrent les collines densément boisées. Debout dans un poste d’observation sur un terrain élevé au milieu de l’herbe à plumes et de l’ail sauvage, je renonce à essayer de compter les impacts individuels et je compte simplement les salves, chronométrant chaque barrage. Je vois jusqu’à 480 roquettes tirées sur une seule position en moins d’une minute, suivies par l’artillerie.

Entre mon service dans les Marines américains et plus d’une décennie en tant que correspondant à l’étranger, je suis engagé dans l’étude professionnelle de la violence humaine organisée depuis 25 ans. Mais je n’ai jamais rien vu, même proche de ce volume d’artillerie, être déchaîné.

Mace a bien choisi notre terrain, comme on peut s’y attendre d’un officier d’une unité de reconnaissance d’élite. Nous sommes dans un pli de terre sur une colline qui nous donne une vue dégagée de la bataille qui fait rage autour de Sviatohirsk - un petit village tranquille niché au milieu de collines de craie, surplombé par un monastère vieux de près de 400 ans de l’autre côté de la rivière. Il se trouve à notre gauche. Nous pouvons également voir les combats autour de Lyman – un nœud ferroviaire clé – à notre droite.
Ce que ces deux endroits ont en commun, c’est qu’ils se trouvent du côté occupé par la Russie de la rivière sinueuse Seversky Donets, la principale barrière naturelle à l’avance de l’ennemi. Il y a des dizaines de milliers de soldats russes avec des centaines de chars et de véhicules blindés qui attaquent ici, attaquant dans un vaste croissant entourant Severodonetsk, l’une des plus grandes villes du Donbass qui est restée aux mains des Ukrainiens avant le début de l’invasion en février.

Lyman est obscurci par la fumée d’un incendie de forêt qui a commencé au milieu des combats. La fumée blanche des arbres en feu est entrelacée de colonnes sombres s’élevant de bâtiments ou de véhicules détruits. Le grondement des booms est presque continu. Le whump-whump-whump de l’artillerie est ponctué par le cri des missiles balistiques tactiques, et les salves de l’artillerie de roquette font un tapotement distinctif des commotions cérébrales successives. Presque tout cela est tiré par les Russes. Les soldats ukrainiens ici ont enduré ce maelström pendant des semaines.

« Les choses commencent généralement à vraiment commencer vers 15 h », explique Mace. Il décrit ce qui est devenu une routine pour sa brigade de parachutistes : les éclaireurs russes s’avancent pour sonder les positions ukrainiennes, puis appellent des frappes d’artillerie à grande échelle lorsqu’ils entrent en contact. L’artillerie est suivie de masses de blindés soutenues par l’infanterie. C’est une guerre classique « interarmes » et elle aurait été aussi familière à un soldat de la Seconde Guerre mondiale qu’à Mace.
« Le plus gros problème, c’est l’artillerie », dit Mace. « Les Russes ont tellement de choses. »

Qu’en est-il de l’artillerie à longue portée fournie par les États-Unis et d’autres?

« Cela commence tout juste à apparaître sur le champ de bataille », dit Mace. Mais pour l’instant, « il y a tout simplement trop d’artillerie. Trop de chars. Nous nous battons trop fort.

Severodonetsk devra-t-il être abandonné ?
« C’est possible », dit-il. Si elle tombe, ce sera la plus grande ville prise par l’ennemi depuis la perte de Marioupol en mai, et cela signifiera effectivement que la Russie contrôle toute la province de Lougansk, un objectif principal de l’invasion de Poutine.

Il y a un éclat soudain alors qu’une arme à sous-munitions éclate sur le champ de bataille, laissant derrière elle une poignée de bouffées sombres alors que les sous-munitions pleuvent sur les défenseurs du village. Il est suivi d’une autre seconde plus tard.
La production et l’utilisation d’armes à sous-munitions ont été interdites par un traité international entré en vigueur en 2010, mais cela ne signifie pas grand-chose : ni les États-Unis ni la Russie – les plus grands marchands d’armes au monde – n’ont signé l’accord. L’Ukraine non plus. Les armes à sous-munitions répandent des sous-munitions - de petits explosifs appelés bombettes - sur une vaste zone et sont destinées à tuer ou à mutiler le personnel et à détruire des véhicules et du matériel. Beaucoup de bombettes n’explosent pas comme prévu lorsqu’elles touchent le sol. Ces bombettes non explosées seront retrouvées pendant des années. Parfois, les enfants les confondent avec des jouets.

« Leurs actions ne sont plus aussi aléatoires qu’avant. » Oleksandr Motuzianyk, le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, me le dit à Kiev quand je demande à changer la tactique russe. « Ils utilisent plus efficacement les armes combinées et le soutien aérien. »

Le simple fait est que malgré ses faux pas, la Russie a pris beaucoup de terres depuis le début de l’invasion. L’Ukraine, qui n’a pas les vastes réserves de main-d’œuvre de la Russie – même si elle n’est pas qualifiée ou non formée – ne peut pas la reconquérir sans une technologie militaire superlative. Pendant ce temps, les Russes vont de l’avant: Motuzianyk dit que leur stratégie est d’encercler les troupes défendant Severodonetsk.
La population de Severodonetsk était de plus de 100 000 habitants avant l’invasion de février. Les responsables locaux et les travailleurs humanitaires estiment qu’il ne reste que 12 000 civils, le reste ayant fui. Toute la région s’est vidée et la vie quotidienne s’est arrêtée.

La ville voisine de Kramatorsk, qui comptait 150 000 habitants avant la guerre, est une ville fantôme. Il ne reste que quelques personnes âgées; une poignée de magasins ouvrent pendant quelques heures dans la journée pour fournir de la nourriture et de l’épicerie aux soldats de passage et aux quelques habitants qui restent encore. Un missile balistique a frappé une gare là-bas, bondée de réfugiés, tuant 59 personnes début avril et en blessant plus de 100, selon des responsables de la défense ukrainienne.

Slovyansk et Kramatorsk ne sont qu’à quelques kilomètres l’un de l’autre, et ils sont devenus des zones de rassemblement pour l’armée ukrainienne. Ils sont constamment attaqués par des missiles et des roquettes russes: je suis réveillé toute la nuit par des booms retentissants et des raids aériens constants. Une grève détruit le réseau électrique et les réseaux cellulaires pendant des heures. De multiples frappes dans les deux villes tuent des civils, qui refusent de quitter leurs maisons.
« Entendez-vous cela ? » appelle un vieil homme à son voisin, jardinant dans sa cour, alors qu’une violente série d’explosions résonne dans les rues. « Oh, c’est juste le tonnerre », répond le jardinier. À proximité, une femme d’âge moyen supplie un voisin âgé de partir. « Où irez-vous quand les Russes arriveront ici? »

Les Russes ont beaucoup de terrain à couvrir avant de pouvoir aller jusqu’à Kramatorsk, mais la femme a raison.

« L’ennemi a l’intention d’atteindre la frontière administrative de Lougansk » avec l’offensive actuelle, dit Motuzianyk. « L’ennemi a l’intention de prendre le contrôle total de la région. »

Mais, ajoute-t-il, « la tactique principale reste celle de la terre brûlée ».

« De toute évidence, les dirigeants russes ont exigé des changements dans les tactiques russes pour remporter des victoires, et ils font ce qu’ils doivent pour y parvenir », a déclaré Motuzianyk. « Ils détruisent des communautés et nous anéantissent de la Terre sans égard pour les civils. »

Dans un petit complexe pris en charge par les éclaireurs aéroportés, les soldats se détendent dans la cour, saisissant tout le repos qu’ils peuvent entre les missions. Je me tiens à côté d’un vieux soldat élégant avec une manière grand-père, profitant du soleil alors que les graines de peuplier cotonneuses flottent densément dans l’air autour de nous, conférant une atmosphère de tranquillité surréaliste alors que les obus et les roquettes atterrissent dans les collines environnantes.

Les munitions frappent si souvent que vous commencez à ignorer tout ce qui va « boum » et à ne réagir qu’aux choses qui se « fissurent », indiquant que l’explosif a atterri déraisonnablement près.

Se battre ici n’est pas une expérience nouvelle pour beaucoup de parachutistes, et ils sont prompts à me rappeler que pour eux, la guerre a commencé en 2014, lorsque la Russie a annexé la Crimée et envoyé ses soldats dans le Donbass pour soutenir les séparatistes pro-russes. La plupart des Ukrainiens restent amers de la réponse occidentale relativement faible à ces actions, et c’est pourquoi ils craignent que l’Occident ne se plie à nouveau à l’agression de Poutine.

Des Ukrainiens de tous les horizons m’ont dit à quel point ils sont préoccupés par une répétition de 2014, la communauté internationale accédant à la saisie russe de leurs terres – malgré le sang qu’ils versent pour la défendre.

« Ces gars-là n’auraient pas dû avoir à se battre pendant huit ans », grimace le vieux soldat avec consternation en regardant les jeunes parachutistes. « Ils devraient être à la maison pour faire des bébés. Mais nous voilà, coincés dans cette merde. »
Le bâtiment réquisitionné que les équipes de reconnaissance utilisent comme base est une ruche d’activité. Il y a des voitures civiles et des camions russes capturés que les parachutistes tentent de remettre en service. Beaucoup de véhicules arborent des impacts de balles ou d’autres dégâts de combat évidents.

Ces parachutistes reçoivent une instruction intensive – beaucoup se sont entraînés avec les forces spéciales américaines et d’autres unités d’élite de l’OTAN – et leur expérience est inégalée : ils tournent régulièrement dans le Donbass depuis 2014. Mace me suggère de parler à l’un de ses vétérans les plus chevronnés, un combattant inconditionnel qui opère dans le Donbass depuis huit ans. C’est un gars à l’air robuste avec une voix éraillée. Je lui demande ce qui a changé maintenant.

« L’un des plus gros problèmes, ce sont les drones », dit « Ostap », le nom de guerre du scout. « J’entends orlans [un type de drone de reconnaissance russe] tout le temps. Mais je ne les vois presque jamais. Ils sont trop petits et trop hauts. C’est presque impossible de les abattre. »

Mais le ministère de la Défense dit que les soldats ont abattu des drones russes par centaines, dis-je.
Il hausse les épaules. « Je ne sais pas. Je ne crois que ce que je vois de mes propres yeux. »

Une grande partie du problème dans la défense de cette partie du Donbass, estime Ostap, est que les gens qui sont restés derrière – les gens qui n’ont pas fui – ne croient pas vraiment qu’ils font partie de l’Ukraine. Selon lui, les civils qui restent sont tous des sympathisants séparatistes. Il dit qu’ils aident les Russes à naviguer sur les routes de l’arrière-pays qui ne sont pas sur les cartes.

« Oui, ils attendent tous Russkiy mir », dit Mace en riant quand je lui demande son avis sur les habitants. Russkiy mir, ou « monde russe », est le concept revanchard dont la Russie a besoin pour restaurer son rôle central dans les affaires de ses voisins et ses frontières à ce qu’ils étaient à l’apogée de l’empire soviétique.

Il affirme qu’il y a eu des cas où des collaborateurs locaux se sont fait prendre en train de fournir des informations sur les mouvements ou les lieux de troupes ukrainiennes. En effet, Slovyansk est tombé aux mains des séparatistes russes en 2014 : la reprise de la ville par l’armée ukrainienne plus tard cet été-là a été la première grande bataille dans le Donbass.

« Presque tout le monde ici est pro-russe. Mais vous ne pouvez pas arrêter des gens juste pour ça », dit Mace. Quoi qu’il en soit, la police et le SBU – le service de sécurité intérieure de l’Ukraine – faisaient ce qu’ils pouvaient. « Le SBU a même arrêté quelques personnes de notre brigade », dit-il.
« Nous recherchons des ours », dit Mace. Il veut dire chars ukrainiens. J’ai vu plusieurs T-80 cachés parmi les arbres, dans l’espoir de rester cachés des avions et des drones russes. Nous tournons un coin et il y en a un juste devant nous, une forme accroupie avec le long canon de son canon de 125 mm pointant vers le bas de la route.

Il y a un peloton de chars dans la forêt sombre ici, en réserve sur un terrain favorable, de peur que les Russes ne réussissent à traverser la rivière.

Il y a eu d’autres signes que les forces ukrainiennes se déplaçaient vers l’est pour entrer dans le combat. Sur l’autoroute de Kramatorsk, nous passions devant des porte-chars périodiques chargés de véhicules blindés ou de tanks, de camions de carburant et de quelques observations plus rares, comme du matériel de pontage et un système de missiles antiaériens Buk qui n’avait que trois de ses quatre points de montage armés de missiles.

Cela ne semble pas être beaucoup d’équipement compte tenu de l’ampleur des combats. Je ne vois aucun des nouveaux systèmes d’artillerie fournis par les États-Unis dans leur dernier plan d’aide : il y a aussi des bus remplis de soldats endormis. Les Russes ont concentré leurs plus grandes ressources ici, selon le président Zelensky. Mace ne voit pas le fait d’être en infériorité numérique comme le plus gros problème, cependant.

« Le problème, c’est que nous n’avons pas assez de gens bien formés », dit-il. « Les Forces de défense territoriale [les volontaires appelés pour la crise actuelle, souvent avec un minimum de formation et d’équipement] se rendront dans leurs tranchées, et dès qu’elles verront un char ennemi, elles rempliront le réseau radio de bavardages paniqués, puis s’enfuiront, abandonnant leurs positions. »

Il secoue la tête avec tristesse : « Nous avons besoin de qualité, pas de quantité. Le contraire des Russes. »

Alors que nous nous précipitons à travers la forêt, nous tombons sur une unité ukrainienne utilisant une intersection comme zone de rassemblement, ils se rassemblent dans une petite clairière à côté d’un grand chêne. Ils sont dans un mélange d’uniformes, certains portent même des vêtements civils. La plupart d’entre eux se tiennent devant un prisonnier.

Le prisonnier est à genoux, les yeux bandés, les mains attachées derrière le dos. Il porte l’uniforme distinctif de l’infanterie russe. En raison du dévouement de Mace à la conduite rapide, je ne traite pas ce que j’ai vu jusqu’à ce que nous passions. « Un prisonnier russe! » Alors même que les mots sortent de ma bouche, un seul coup de feu éclate.
Je fouette pour regarder la scène par-dessus mon épaule à travers la lunette arrière alors que nous tournons à gauche, priant pour ne pas être témoin d’un crime de guerre.

Il n’y a aucune preuve d’abus généralisés de prisonniers de guerre par les forces ukrainiennes, mais plusieurs enquêtes criminelles sont en cours sur des incidents isolés dans lesquels des prisonniers russes semblent avoir été torturés ou même exécutés.

L’armée ici a plus que doublé depuis l’invasion de la Russie fin février. Plus de 700 000 Ukrainiens sont maintenant sous les armes, et peut-être seulement un tiers d’entre eux ont reçu quelque chose qui ressemble à une formation militaire professionnelle. Mais la haine ne manque pas sur le champ de bataille. Quelques jours auparavant, j’ai assisté à un briefing du ministère de la Défense, dévoilant une série de vidéos en ligne conçues pour s’assurer que les soldats ukrainiens comprenaient les lois de la guerre.

« Parfois, nous sommes confrontés au scepticisme, les gens disent : 'Eh bien, les Russes n’obéissent pas aux règles de la guerre. Pourquoi devrions-nous le faire? », a déclaré le colonel Viacheslav Rachevskiy, l’officier qui dirigeait le briefing. « Mais il s’agit d’être une armée civilisée. »

L’Ukraine ne peut pas se permettre de laisser des soldats non entraînés mettre en péril le soutien occidental, et elle veut souligner qu’elle prend la question au sérieux. La rigueur morale est autant un atout dans ce combat que n’importe quel système d’armes. L’Ukraine s’est efforcée de codifier les lois de la guerre dans le code pénal ukrainien, afin de mettre le pays en conformité avec les normes généralement acceptées du droit international humanitaire, selon Rachevskiy. « C’est le signe d’une armée démocratique européenne et moderne », a-t-il déclaré.

Quand je regarde en arrière, le prisonnier est toujours à genoux : il parle. Il semble vivant et indemne. Je ne vois personne pointer une arme sur lui. Qu’est-ce que j’ai entendu? Une décharge accidentelle? Un coup de feu festif ? Une simulacre d’exécution ? Il n’y a aucun moyen de le savoir.

« Pouvons-nous arrêter? Puis-je lui parler? »

Mace ne regarde pas en arrière, il fait le virage et accélère. Ce n’est pas la première fois que le parachutiste voit un prisonnier russe. « S’il vous entend parler anglais, alors il répandra des histoires de maîtres de marionnettes américains dans ces bois », dit-il.
D’ailleurs, explique Mace, il ne sait pas qui sont ces soldats. Ils ne sont pas dans son unité.
La dernière fois que je vois le Russe, il est vivant et à genoux, interrogé sur le terrain.

Quand « Sasha » monte dans la voiture, il dit qu’il ne veut tout simplement pas parler de quoi que ce soit. Sasha attend à l’extérieur de la seule épicerie de Kramatorsk qui fonctionne toujours: son parking est devenu un point chaud local où les soldats peuvent se retrouver pour se rendre à l’avant et en revenir. Il jette ses sacs à l’arrière et se faufile sur le siège arrière de la berline de fabrication chinoise qui me ramènera à mon propre véhicule.

Le grand soldat couvant n’est pas rasé, ses treillis sales de combat, à l’exception d’un chapeau de campagne qui est clairement tout neuf. Le chauffeur local qui m’a fait la navette a accepté d’amener le soldat à Dnipro: il a des papiers de congé et essaie de rentrer chez lui à Mykolaïv, donc cela le mènera à mi-chemin. La pénurie de carburant est critique dans l’est de l’Ukraine pour le trafic non militaire, de sorte que remplir une voiture civile avec des étrangers se dirigeant à peu près dans la même direction est devenu une pratique courante: il existe des chaînes Telegram où les gens offrent et cherchent des trajets vers et depuis chaque ville.

Moins de 30 minutes après le début du trajet, Sasha s’ouvre soudainement et de manière inattendue. Ce qu’il révèle est effrayant et révélateur de la gravité des choses dans le Donbass.
« J’ai failli battre à mort l’un des hommes de mon unité », confie-t-il. « Nous étions dans des tranchées sur les lignes de front. Il utilisait son téléphone portable. Sasha respire fortement.« Les Russes ont suivi son signal et ont localisé notre position. Il a appelé sa mère pendant 15 minutes, puis sa femme pendant 15 minutes... puis sa petite amie pendant près de deux heures. Ils nous ont bombardés toute la nuit. C’est pour ça que je l’ai battu. »

Plus tard, il nous en dit plus sur le front. « Nous avons perdu six hommes lors de notre première patrouille », dit-il. « Six sur 10. Ils étaient tous mes amis. Il s’effondre et se met à pleurer.

Sasha finit par admettre qu’il a été autorisé à se rendre à l’hôpital pour se faire soigner, pour ce que les soldats d’il y a un siècle auraient appelé le choc des obus et ce que nous appelons maintenant le SSPT. Il a eu 10 jours pour se remettre de son traumatisme sur le champ de bataille et retourner dans son unité.

Quand nous avons l’occasion de parler seuls, il me montre des vidéos de son mariage en octobre. Il me dit qu’il a peur de parler de ses expériences à sa famille. Sasha ne veut pas retourner au combat. Tout ce à quoi il peut penser, ce sont les soldats qui ont été tués lors de sa première patrouille.
« Ces six hommes étaient mes amis, ils étaient mes frères et je les aime beaucoup », dit-il. « Je ne peux pas simplement les laisser derrière moi. Je les emporterai toujours avec moi.

Il baisse les yeux, submergé par l’émotion.

« Ce qui est dans mon cœur, c’est que je ne souhaite plus jamais revoir le Donbass à l’avenir. Rien de ce que vous faites là-bas ne fait de différence. »

Plein de choses très intéressantes. Notamment la problématique évoquée. Être sur un territoire qui peut être considéré comme légitiment le tien mais dont une partie de la population est où était plus favorable à l'ennemi. 

il y a 4 minutes, Deres a dit :

Il y a 1000 canons de 155 mm en service en Europe actuellement ? 

On frise le ridicule dans cette soi-disant demande et c'est presque contre productif. Sur le réalisme tout d'abord. Si le stock existait, l'Europe se départirait de l'ensemble de ses matériels au profit de l'Ukraine ? Je pense que le continent ne doit pas être loin du maximum de ce qu'il peut fournir ?

Cette liste de matériel servirait à quoi au final parce que cette dotation ferait de l'Ukraine une des premières force terrestre mondial.

 

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il y a 22 minutes, Deres a dit :

Il y a 1000 canons de 155 mm en service en Europe actuellement ? 

Non

Wiki dit que les USA ont 1000 M109 Paladin mais c'est tout, pour le reste on est sur des batches homéopathiques et même combinés (hors US) on arrive pas à 1000 de très loin

Il y a 1 heure, LBP a dit :

Non ils demandent 1000 howitzers pour en avoir 500

Ils en ont déjà reçu 250+

Et puis 500 alimentés à 1000 coups, c'est 500 000 obus de 10 kg soit 5 000 tonnes (+ les gargousses et autre) à transhabuter soit 132 camions 38t ou 360 camions 14t...

A un moment donné, le réalisme finit par rejoindre les nécessités de terrain

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il y a 45 minutes, Akhilleus a dit :

Non

Wiki dit que les USA ont 1000 M109 Paladin mais c'est tout, pour le reste on est sur des batches homéopathiques et même combinés (hors US) on arrive pas à 1000 de très loin

Ils en ont déjà reçu 250+

Et puis 500 alimentés à 1000 coups, c'est 500 000 obus de 10 kg soit 5 000 tonnes (+ les gargousses et autre) à transhabuter soit 132 camions 38t ou 360 camions 14t...

A un moment donné, le réalisme finit par rejoindre les nécessités de terrain

x4 au minimum car les obus font plus de 40 kg,

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Vu le délire de cette demande ce n'est certainement pas l'UE qui peut fournir ça ni en réserve ni en production, c'est plus dirigé vers les USA et même là c'est très douteux vu leur préparation à la guerre dans le pacifique à terme.

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