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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


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il y a 2 minutes, gustave a dit :

Ce qui est finalement paradoxal c'est que les Russes avaient les poches suffisamment pleines pour financer cela (fond souverain très bien garni jusque récemment, mars il me semble :rolleyes:) mais ne l'ont pas fait pour disposer d'une forte réserve financière, notamment en cas de conflit ou de crise majeure. Maintenant ils n'ont plus cette réserve ni ce qu'ils auraient pu se payer avec.

Disons qu'avec tout l'argent qu'ils ont théoriquement gagné ces dernières décennies, ils auraient sûrement pu faire plus et mieux (dans le développement économique, le social et le militaire), mais difficile de leur jeter la pierre. Ils partent de sacrément loin et leur système financier est aussi poreux qu'une conduite d'eau dans le Niolu en Corse. Il y a eu des fuites, des difficultés imprévues et paradoxalement ils ont quand même réussi des choses tout à fait notables.

Maintenant, si ce que dit l'article que tu as cité est vrai... comment dire ? T-14 ou T-55, sans planification et sans substance tactique, ça finit souvent très mal.

 

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il y a 6 minutes, Mangouste a dit :

Ca s'ouvre directement avec le lien et se traduit automatiquement en francais.

Mystère. Pour ma part ca me demande de m'abonner pour 20€ par an, et ça bloque la lecture.

Les ukrainiens auraient trouvé une lettre de raliement : le i avec un tréma, qui existe dans l'alphabet ukrainiene mais pas dans l'alphabet russe et qui ferait son apparition dans les zones occupées, comme signe identitaire :

 

 

Modifié par Valy
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il y a 8 minutes, Métal_Hurlant a dit :

"...Lors de la préparation de l'offensive vers Balakliya, Kharkiv Oblast, l'AFU a affirmé avoir trouvé le site de stockage semi-dissimulé pour plus de 20 missiles pour le système S-300 SAM (série probable 5V55), qui était alors frappé à l'artillerie. Vous pouvez observer le résultat..."

 

 

Cette vidéo en meilleur résolution semble simplement montrer un stock de missiles, je n'ai pas l'impression de voiture un véhicule mais je peux me tromper

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il y a 13 minutes, gustave a dit :

En l’occurrence le billet (très intéressant) ne dit pas exactement cela: il parle à juste titre d'absence de préparation militaire (pour conserver le secret) donc d'absence de toute manœuvre, tactique ou logistique. En gros les unités blindées prévenues deux heures avant leur départ ont juste pris la route de Kiev sans aucun appui, plan ni soutien... On est bien au-delà d'une mauvaise préparation ou d'une logistique déficiente.

Dans mauvaise préparation stratégique, pour résumer, j'y incluais le choix très conscient d'avoir privilégié le secret et le compartimentation au détriment d'une meilleure information des états majors et des échelons intermédiaires. Oui ce n'est pas une mauvaise préparation militaire à proprement parler, puisqu'il n'y en a pas eu. 

La logistique déficiente étant une conséquence des avancées rapides initiales des colonnes de chars. Là encore, ce ne sont pas les unités de logistiques qui ont démérité à proprement parler mais c'est la fonction logistique qui s'est révélée être un frein et un point faible, du fait de.... l'absence de préparation.... répéter le processus de façon itérative avec un paquet d'autres fonctions supports. 

La ou c'est clairement une analyse biaisée US, c'est que si tu n'as pas 15 fois les moyens de tes ambitions pour soutenir une offensive blindée, n'essaye même pas de les employer autrement

il y a 11 minutes, Boule75 a dit :

La tristitude.

---

Plus sérieusement, on frôle l'anévrisme otanien. Discours turc à Belgrade, Serbie ; voyez comme les roues tournent !

« l’Occident mène une politique basée sur la provocation. [...]

Recep Tayyip Erdoğan oppose aux Occidentaux sa politique dite « d’équilibre » entre Kiev et Moscou, qui lui a permis, cet été, de négocier un accord sur la reprise des livraisons de céréales ukrainiennes. Fort de ce succès diplomatique, le président turc se pose en donneur de leçons, jusqu’à reprendre à son compte certains arguments de la Russie.

« La Russie n’est pas un pays qu’on peut prendre à la légère. La Russie a coupé ses livraisons de gaz, les prix ont subitement augmenté en Europe, et maintenant, ils se demandent tous comment ils vont passer l’hiver, a déclaré le président turc. Il est évident que si tout le monde l’attaque, la Russie va utiliser les moyens, les armes à sa disposition. »

La Turquie, soucieuse de préserver son rôle de médiateur et ses relations économiques avec la Russie, refuse de lui infliger des sanctions. Cela ne l’empêche pas d’aider militairement l’Ukraine, en lui fournissant des drones de combat et des véhicules blindés. Dans la même déclaration, Recep Tayyip Erdoğan a d’ailleurs accusé l’Occident de prétendre envoyer des armes à l’Ukraine, tout en lui livrant de « la ferraille ».

Il serait ironique - bien qu'improbable - que Poutine, perdant définitivement l'Ukraine, gagne la Turquie à sa cause (on pourrait se demander si, plus improbable encore, la Turquie ne va pas gagner la Russie, mais je m'égare).

Je sens venir un gros méfait.

N'empêche que tout le narratif du moment, qui consiste à dire que la volonté des pays occidentaux va se heurter à l'hiver... Quand on y pense, ça suppose que:

1. il n'y a aucune résilience chez les citoyens de l'UE (en oubliant un peu rapidement les confinements successifs et tout ce que ça a impliqué en matière de renonciation)

2. qu'il faudrait que la météo soit particulièrement froide... Manque de chance pour les Russes et malheureusement pour la collectivité mondiale, c'est pas vraiment le sens de l'Histoire du climat en ce moment. 

Ca fait deux postulats que je trouve assez légers dans le fond. 

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il y a 8 minutes, Valy a dit :

Bonsoir. Je n'ai pas compris. C'est quoi le 3eme CA?

3e Corps d'Armée, une nouvelle unité crée à partir notamment de bataillons de volontaires. Elle est a priori bien équipée (BMP-3, T-80BVM) mais la valeur combative de ces fameux volontaires, qui semblent n'avoir eu que quelques semaines d'entraînement, reste douteuse. 

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il y a 15 minutes, Valy a dit :

Mystère. Pour ma part ca me demande de m'abonner pour 20€ par an, et ça bloque la lecture.

Hors de question de financer Bezos :

Révélation

At the end of August, Ukrainian forces launched a slow-motion offensive to push the Russian invaders out of Kherson, one of the biggest cities they have occupied since the start of the war more than six months ago. The Institute for the Study of War reports that “the Ukrainian counteroffensive is making verifiable progress,” although it remains far from clear when, or even if, the Ukrainians can liberate Kherson.

Sign up for a weekly roundup of thought-provoking ideas and debates

But, while the fate of Kherson remains to be determined, the larger trend is not in dispute: Ukraine is winning its war of independence. The major issue now is how much of its territory it can claw back. The existence of a democratic, pro-Western Ukrainian state is no longer in doubt. Russian dictator Vladimir Putin’s war plans have failed miserably.

My Post colleagues reported in their deeply researched “Road to war” series that Putin had planned “to seize Kyiv in three to four days,” “remove President Volodymyr Zelensky” and “install a Kremlin-friendly puppet government.” Other Russian forces were supposed to drive from the east and south, “leaving a rump Ukrainian state in the west.”

When those initial plans were stymied by the heroic defense of Kyiv, Putin switched in mid-April to focus on the Donbas region in the east. By early July, Putin’s forces had forced the retreat of Ukrainian defenders from Luhansk, one of the two provinces in Donbas. But Russian troops did not trap Ukrainian forces, as they had hoped, and they have not made any appreciable progress in Donetsk (the other province in the Donbas region). Instead, they have been thrown on the defensive in Kherson and the rest of the south. Moscow has now been compelled to postpone plans for a farcical “referendum,” scheduled for mid-September, on annexing Kherson to Russia.

Follow Max Boot's opinionsFollow

Ukrainian forces have the initiative, and they are displaying impressive resilience despite substantial casualties. Putin hoped to tear Ukraine apart. Instead he has united it. In a recent poll, 91 percent of Ukrainians expressed approval of Zelensky and 98 percent expressed confidence in victory.

Putin has managed to retain Russian support for his “special military operation” only by brutally repressing dissent and hiding its real cost. CIA Director William Burns said on July 20 that Russian casualties were estimated at 15,000 troops killed and 45,000 wounded. Independent analysts estimate that Russia has lost more than 5,400 military vehicles (including more than 1,000 tanks) along with 52 aircraft and 11 ships. Such massive losses of troops and equipment will be hard to replace — all the more so because Putin refuses to risk a total mobilization of Russian society that could undermine support for his illegitimate rule. Russia is compelled to buy artillery shells from North Korea and drones from Iran.

Putin had hoped to bring Ukraine and its Western allies to their knees by waging economic warfare, but so far his machinations have been stymied. On July 22, under pressure from Turkey and other countries whose support he is seeking, Putin agreed to relax his Black Sea blockade and allow Ukrainian grain shipments under United Nations auspices. The Ukrainian Infrastructure Ministry reports that so far 86 ships have sailed from Ukrainian ports carrying 2 million tons of agricultural products to 19 countries. Those shipments are blunting Putin’s attempts to weaponize food shortages, relaxing inflationary pressures and allowing Ukraine to generate badly needed revenue.

Putin has been trying to use the threat of Russian energy cutoffs to persuade Europe to stop supporting Ukraine. A Kremlin spokesman just announced that Russia was shutting the Nord Stream 1 natural gas pipeline to Europe until Western sanctions are lifted. But the Europeans haven’t wavered. Rather, they have accelerated their efforts to end dependence on Russian energy. European gas storage facilities are nearly 80 percent filled already, well ahead of a November deadline, and the European Union is ramping up imports of liquefied natural gas, putting off plans to close nuclear plants, and reducing energy use.

Western sanctions haven’t led to an economic implosion in Russia or forced Putin to discontinue his invasion, but they are taking a toll that will only grow. Russia will be hard put to run its production lines, military and civilian, without Western semiconductors — and it has seen a 90 percent drop in chip imports. According to Bloomberg, an internal Russian government document warns of a much “longer and deeper recession” than officials admit in “their upbeat public pronouncements,” with the economy not returning to its prewar level until “the end of the decade or later.”

There is no room for complacency. Ukraine can prevail only if it continues to receive substantial Western aid, and it needs even more assistance (fighter aircraft, long-range rockets and tanks) to complete the liberation of its soil. But more than six months into Putin’s “war of choice,” Russia’s probable defeat is coming into focus.

What remains to be determined is the magnitude and impact of that defeat. If the Ukrainians manage to trap up to 25,000 Russian troops on the west bank of the Dnieper River around Kherson, it could shake Putin’s criminal regime to its foundations.

 

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Visiblement les Uk continuent de foncer vers Kupiansk.; Ils auraient (sources Russes) contourné  Schevchenkowe  sans forcément vouloir la contrôler totalement comme ils l'ont fait avec Balakliya.
Pour l'instant les Russes semblent totalement dépassés. A voir ce que donnera leur réaction quand ils se seront un peu ressaisis.



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il y a 1 minute, Kelkin a dit :

Hors de question de financer Bezos :

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At the end of August, Ukrainian forces launched a slow-motion offensive to push the Russian invaders out of Kherson, one of the biggest cities they have occupied since the start of the war more than six months ago. The Institute for the Study of War reports that “the Ukrainian counteroffensive is making verifiable progress,” although it remains far from clear when, or even if, the Ukrainians can liberate Kherson.

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But, while the fate of Kherson remains to be determined, the larger trend is not in dispute: Ukraine is winning its war of independence. The major issue now is how much of its territory it can claw back. The existence of a democratic, pro-Western Ukrainian state is no longer in doubt. Russian dictator Vladimir Putin’s war plans have failed miserably.

My Post colleagues reported in their deeply researched “Road to war” series that Putin had planned “to seize Kyiv in three to four days,” “remove President Volodymyr Zelensky” and “install a Kremlin-friendly puppet government.” Other Russian forces were supposed to drive from the east and south, “leaving a rump Ukrainian state in the west.”

When those initial plans were stymied by the heroic defense of Kyiv, Putin switched in mid-April to focus on the Donbas region in the east. By early July, Putin’s forces had forced the retreat of Ukrainian defenders from Luhansk, one of the two provinces in Donbas. But Russian troops did not trap Ukrainian forces, as they had hoped, and they have not made any appreciable progress in Donetsk (the other province in the Donbas region). Instead, they have been thrown on the defensive in Kherson and the rest of the south. Moscow has now been compelled to postpone plans for a farcical “referendum,” scheduled for mid-September, on annexing Kherson to Russia.

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Ukrainian forces have the initiative, and they are displaying impressive resilience despite substantial casualties. Putin hoped to tear Ukraine apart. Instead he has united it. In a recent poll, 91 percent of Ukrainians expressed approval of Zelensky and 98 percent expressed confidence in victory.

Putin has managed to retain Russian support for his “special military operation” only by brutally repressing dissent and hiding its real cost. CIA Director William Burns said on July 20 that Russian casualties were estimated at 15,000 troops killed and 45,000 wounded. Independent analysts estimate that Russia has lost more than 5,400 military vehicles (including more than 1,000 tanks) along with 52 aircraft and 11 ships. Such massive losses of troops and equipment will be hard to replace — all the more so because Putin refuses to risk a total mobilization of Russian society that could undermine support for his illegitimate rule. Russia is compelled to buy artillery shells from North Korea and drones from Iran.

Putin had hoped to bring Ukraine and its Western allies to their knees by waging economic warfare, but so far his machinations have been stymied. On July 22, under pressure from Turkey and other countries whose support he is seeking, Putin agreed to relax his Black Sea blockade and allow Ukrainian grain shipments under United Nations auspices. The Ukrainian Infrastructure Ministry reports that so far 86 ships have sailed from Ukrainian ports carrying 2 million tons of agricultural products to 19 countries. Those shipments are blunting Putin’s attempts to weaponize food shortages, relaxing inflationary pressures and allowing Ukraine to generate badly needed revenue.

Putin has been trying to use the threat of Russian energy cutoffs to persuade Europe to stop supporting Ukraine. A Kremlin spokesman just announced that Russia was shutting the Nord Stream 1 natural gas pipeline to Europe until Western sanctions are lifted. But the Europeans haven’t wavered. Rather, they have accelerated their efforts to end dependence on Russian energy. European gas storage facilities are nearly 80 percent filled already, well ahead of a November deadline, and the European Union is ramping up imports of liquefied natural gas, putting off plans to close nuclear plants, and reducing energy use.

Western sanctions haven’t led to an economic implosion in Russia or forced Putin to discontinue his invasion, but they are taking a toll that will only grow. Russia will be hard put to run its production lines, military and civilian, without Western semiconductors — and it has seen a 90 percent drop in chip imports. According to Bloomberg, an internal Russian government document warns of a much “longer and deeper recession” than officials admit in “their upbeat public pronouncements,” with the economy not returning to its prewar level until “the end of the decade or later.”

There is no room for complacency. Ukraine can prevail only if it continues to receive substantial Western aid, and it needs even more assistance (fighter aircraft, long-range rockets and tanks) to complete the liberation of its soil. But more than six months into Putin’s “war of choice,” Russia’s probable defeat is coming into focus.

What remains to be determined is the magnitude and impact of that defeat. If the Ukrainians manage to trap up to 25,000 Russian troops on the west bank of the Dnieper River around Kherson, it could shake Putin’s criminal regime to its foundations.

 

Un peu HS, mais c'est clairement pas le WPost qui finance Bezos. 

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2 minutes ago, Mangouste said:

A se demander si les Ukrainiens n'engagent pas tous les matériels disponibles.

C'est un peu l'impression que ça donne sur le front Kherson...

Normalement l'hiver devrait un peu figer le conflit donc même s'il ne devait leur rester pas grand chose ce serait un moindre mal.

Mais pas dis qu'ils arrivent a se réapprovisionner facilement.

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il y a 5 minutes, Poivre62 a dit :

Visiblement les Uk continuent de foncer vers Kupiansk.; Ils auraient (sources Russes) contourné  Schevchenkowe  sans forcément vouloir la contrôler totalement comme ils l'ont fait avec Balakliya.
Pour l'instant les Russes semblent totalement dépassés. A voir ce que donnera leur réaction quand ils se seront un peu ressaisis.



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C'est à la fois prometteur et risqué. Si ça permet de saisir la ville dans un coup de main, c'est brillant, mais en cas de résistance, même molle, ça implique de combattre avec l'ennemi derrière soi et ses propres lignes beaucoup plus loin. En cas de contre-attaque ça peut être catastrophique. 

 

EDIT : D'ailleurs il semble que Balakliya soit en passe de tomber 

 

Modifié par CortoMaltese
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il y a 2 minutes, Mangouste a dit :

A se demander si les Ukrainiens n'engagent pas tous les matériels disponibles.

Ils n'ont pas vraiment le choix. Après les pertes initiales, l'arsenal ukrainien est devenu très hétéroclite, composé de ce qu'ils reçoivent, ce qu'ils capturent, et ce qu'ils improvisent.

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il y a 3 minutes, Kelkin a dit :

Ils n'ont pas vraiment le choix. Après les pertes initiales, l'arsenal ukrainien est devenu très hétéroclite, composé de ce qu'ils reçoivent, ce qu'ils capturent, et ce qu'ils improvisent.

Ce serait le souci. Se lancer à l'offensive sans réserve. Ne pas voir les vab tout de suite aurait pu être rassurant.

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Les chiffres rapportés par les recrutements dans les deux prisons me paraissent assez significatifs. A voir ce que ça va donner par la suite.

Autre info intéressante: les entreprises publiques Russes sont de plus en plus sous pression pour fournir des volontaires. Par contre, et pour ce qui concerne le témoignage rapportée, toujours dans des régions périphériques à la capitale. 

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/07/moscou-peine-a-regarnir-les-rangs-de-son-armee-decimee-en-ukraine_6140549_3210.html

Citation

La Russie peine à regarnir les rangs de son armée décimée en Ukraine

Le Kremlin multiplie les efforts pour recruter des « volontaires » et ratisse large : repris de justice, employés d’entreprises publiques et même dans les hôpitaux psychiatriques de Saint-Pétersbourg.

Par Emmanuel Grynszpan

Publié aujourd’hui à 12h00, mis à jour à 19h12 

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Un panneau de propagande de l’armée sur lequel est écrit « Gloire aux héros de la Russie », dans une rue de Saint-Pétersbourg, le 20 août 2022. DMITRI LOVETSKY / AP

Le chef d’Etat russe Vladimir Poutine, qui s’efforce depuis six mois de réorganiser l’économie et la société autour de l’effort de guerre en Ukraine, presse ses concitoyens de prendre les armes. Le 5 septembre, pendant un déplacement au Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe, il a ordonné au gouvernement de garantir aux volontaires engagés dans l’opération militaire spéciale leur emploi précédent. Durant ce déplacement à 7 000 kilomètres du front, le chef d’Etat a aussi déclaré que ces volontaires « se battent mieux que des soldats professionnels ».

Pour glorifier le sacrifice de combattants russes tombés dans le conflit qu’il a déclenché, Vladimir Poutine distribue à certains d’entre eux des médailles. Ces « exemples » ont parfois des destins tortueux. Le 16 août, il a décerné celle du « courage » à un certain Ivan Neparatov, un assassin multirécidiviste condamné à vingt-cinq ans de prison. Le fondateur de l’ONG de défense des droits de l’homme Gulagu.net, Vladimir Ossetchkine, qui a découvert cette information, souligne que le dernier meurtre commis par Neparatov remonte à 2010. L’assassin avait alors lardé sa victime de 88 coups de couteau. Agé de 34 ans au moment de sa mort sur le front du Donbass, Ivan Neparatov n’avait purgé que douze ans de prison avant de se retrouver sur le champ de bataille.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Corée du Nord et Iran pour la Russie, Pakistan pour l’Ukraine : Moscou et Kiev se tournent vers des fournisseurs d’armes inattendus

La présence de repris de justice sur le terrain n’est pas un accident. Vladimir Ossetchkine a recueilli de nombreux témoignages montrant qu’une campagne de recrutement est organisée depuis plusieurs mois dans les prisons russes pour regarnir les rangs des forces russes en Ukraine.

Groupes de mercenaires

Alors que le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, clamait, le 2 septembre, que « le système actuel de préparation des cadres de l’armée permet de former une large armée de professionnels hautement qualifiés », la société militaire privée surnommée Wagner visite un par un les lieux de détention du pays pour y dénicher des « cadres », rapporte le site d’information russe The Insider.

Vladimir Ossetchkine signale que la campagne de recrutement bat son plein actuellement dans la région de Rostov, qui jouxte l’Ukraine. Cette nouvelle est confirmée par un site d’informations locales, 161.ru, qui a recueilli les témoignages de détenus ayant assisté aux réunions d’enrôlement et obtenu la confirmation – anonyme – de représentants des structures de sécurité. Le service pénitentiaire russe, en revanche, nie tout recrutement dans les prisons.

Un détenu raconte que, le 30 août à 6 heures du matin, tous les pensionnaires de la prison n° 2 de Rostov ont reçu l’ordre de se mettre en rang pour écouter une proposition de recrutement. On leur a promis des salaires compris entre 100 000 roubles et 300 000 roubles par mois (de 1 600 euros à 5 000 euros). « Le service dure six mois, puis tu es libéré avec un casier vierge. Si tu es tué, ta famille reçoit 5 millions de roubles », raconte un prisonnier au site 161.ru. En recoupant les témoignages, le site estime le nombre de détenus ayant accepté la proposition à environ 400 dans la prison n° 2 et à 600 dans la prison n° 15.

Des séances de recrutement ont été observées également dans trois autres prisons de la région. Les salaires et les primes sont versés sur les comptes bancaires de proches, tout comme les compensations en cas de décès. Les volontaires pour le Donbass sont prévenus : ils formeront les unités d’assaut et combattront en première ligne. Ils garnissent les rangs de groupes de mercenaires et ne sont pas inclus dans les forces armées officielles, ni dans les rangs d’unités appartenant au ministère de la défense.

Besoins énormes en soldats

Les pressions du pouvoir sur les grandes entreprises publiques sont un signe supplémentaire que la campagne de recrutement patine. Le géant d’Etat du transport ferroviaire RZD a reçu l’ordre de fournir « au moins 10 000 volontaires » pour l’invasion de l’Ukraine, affirme le média d’opposition The Insider, qui a obtenu l’information du défenseur des droits de l’homme russe Alexeï Tabalov. Le document a été transmis à M. Tabalov par des représentants de RZD en Sibérie orientale, qui affirment que l’ordre émane de Vladimir Poutine.

La fébrilité des responsables du recrutement aboutit parfois à des situations cocasses. Le journaliste d’investigation Andreï Zakharov a ainsi repéré, début septembre, des annonces de recrutement – effacées depuis – sur les sites Internet de deux hôpitaux psychiatriques de Saint-Pétersbourg. Une ONG d’aide aux sans-abri dans la même ville s’est vu proposer de distribuer des tracts de recrutement auprès de son « public ».

Les besoins en soldats sont énormes : la ligne de front s’étend sur 2 000 kilomètres, l’adversaire ukrainien se défend avec une très grande détermination, équipé d’armes parfois très sophistiquées, précises et de longue portée. Le contingent russe participant directement à l’invasion de l’Ukraine compterait entre 150 000 et 200 000 militaires. En six mois, les pertes russes se chiffrent quelque part entre 25 000 (moyenne des estimations des services de renseignement européens) et 80 000 selon le Pentagone, qui agrège aux morts les blessés dans l’incapacité de reprendre les armes. Mardi, l’état-major ukrainien annonçait que les pertes russes venaient de franchir la barre des 50 000 morts. Moscou a cessé de communiquer sur ses pertes. Officiellement, 1 351 soldats russes sont morts au cours de l’« opération militaire spéciale », selon la phraséologie du Kremlin. Un chiffre divulgué le 25 mars par le ministère de la défense russe, qui n’a plus rien dévoilé par la suite.

 

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