C’est un message populaire. CortoMaltese Posté(e) le 11 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 2 minutes, Amnésia a dit : Cet article est intéressant car il met en perspective que dans ce conflit, on est aussi en face d'un conflit générationnel. Il y a une population qui a vécu dans l'ère soviétique et qui a la nostalgie de sa jeunesse et une jeunesse qui n'a pas cette nostalgie et se retrouve souvent en contradiction de leurs aînés. Eton sait aussi que dans ce genre de situations, les plus gros irréductibles qui ne vont pas vouloir quitter leurs maisons sont les anciens. Les jeunes qui ont des enfants sont plus enclins à partir surtout qu'ils ont des voitures quand leurs anciens restent très sédentaires et ne conçoivent pas refaire une vie ailleurs, préférant presque mourir à la maison que de s'emmerder à fuir. Poutine est lui aussi un nostalgique de l'URSS et il cherche à modeler le présent pour le faire correspondre à ses souvenirs. La jeunesse russe même martelée par la propagande a d'autres préoccupations que les anciens ayant encore gravé le drapeau rouge avec la faucille et le marteau dans leur cerveau. Faut comprendre, c'est humain, on apprécie toujours le temps de ses jeunes années et que le cerveau a été "modelé" dans l'enfance. Quand parfois je dis que Poutine a la carte de l'URSS en tête, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit, c'est que c'est vraiment le cas et que la réduction de cette carte aux frontières actuelles n'a jamais été acceptée. Il va donc chercher à tout faire pour revenir à ce passé. Poutine n'est pas unique dans cette façon de voir les choses, c'est générationnel et jamais vous ne ferez changer d'avis une vieille personne. Quand la propagande parle de nazis , c'est justement à destination de ces personnes qui ont connus une époque avec une idéologie marquée par la 2e guerre mondiale, soit pour l'avoir vécu soit pour avoir des parents qui ont racontés cette période. C'est beaucoup moins évident aujourd'hui ou le jeune d'aujourd'hui va plutôt entendre l'histoire de la fin de l'URSS vécue par leurs parents que celle de la 2e guerre mondiale. Mais Poutine est encore dans l'ancien système et c'est pour ces raisons que sa mentalité qui se répercute sur une propagande à destination de tous est marqué par cela (nazis etc...) Les populations pro-russe en Ukraine sont globalement les anciens de l'URSS et le temps qui passe réduit naturellement cet sympathie. On avait vu au début du conflit en 2014 et jusqu'à maintenant parfois des enfants qui se fachaient (donc des fascistes selon Poutine ) avec leurs parents sur leur vision de la Russie. C'est pour cela que l'Ukraine est aujourd'hui dans une phase de construction nationaliste, celle d'une nouvelle génération qui combat la Russie quand l'ancienne est assise à observer le spectacle mais qui fatalement se fera éclipsée, tout d'abord par le silence et l'acceptation, puis en disparaissant. Il y aura logiquement un déplacement des populations pro-russe dans cette construction nationaliste ukrainienne. Poutine observe cela depuis des années, y voyant une manipulation occidentale, ne voulant pas comprendre que Maiden n'a pas été imposé par l'extérieur, que c'est un changement générationnel. Ce phénomène se voit aussi en Russie, en Biélorussie et ailleurs, une nouvelle génération qui ne partage pas celle de l'ancienne qui continue de garder tout le pouvoir et à vouloir restaurer maintenir un vieux système dans lequel ils retrouvent leurs habitudes, leurs souvenirs. Aujourd'hui le vieux système force la jeunesse russe à se battre pour des causes et des volontés qui souvent ne sont même pas partagées. On y va car le système fait qu'il faut y aller quand en Ukraine on va au front pour une cause et une volonté de changer les choses qui sont comprises, reconnues et recherchées. J'ai moi aussi le sentiment d'un certain clivage générationnel mais il faudrait des donnees objectives pour l'expliciter et en saisir la portée. Car on trouve aussi des élements plus ou moins anecdotiques qui vont dans le sens inverse : - Multiples vidéos de Babouchkas ayant largement dépassées l'âge de la ménopause qui sautent dans les bras des soldats ukrainiens dans les villages libérés - Les troubles pro-russes dans le Donbass en 2014 n'ont pas été l'apanage de vieux boomers nostalgiques du marteau et de la faucille, comme en témoignent les milliers de jeunes hommes qui ont spontanément rejoins les rangs séparatistes. Bref, je pense que le sujet est sensiblement plus complexe que Vieux = pro-russes et Jeunes = pro-ukrainiens même s'il peut exister une tendance en ce sens jusqu'à un certain point. 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 11 octobre 2022 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 octobre 2022 Il y a 3 heures, U235 a dit : En outre, rien ne permet de dire à quel point les choses vont se gâter au Kazakhstan, en Géorgie, en Arménie, etc. au cours des 6 à 12 prochains mois. L'empire est sur un terrain instable. Oui, et incidemment c'est un argument à l'appui de l'idée que Poutine et le reste de la direction russe pourraient le cas échéant escalader très haut, parce que l'enjeu pour la Russie est extrêmement élevé. Le fait est que la Russie jusqu'en 2021 était une puissance majeure, mais plus fragile qu'il n'y paraissait. La décision entièrement évitable de Poutine de tenter la conquête de l'Ukraine a fragilisé grandement l'ensemble. Raison de plus pour la considérer comme une faute gravissime, en plus évidemment d'être criminelle. On ne sait pas ce que Poutine pense lui-même de tout cela... peut-être s'imagine t il toujours comme un joueur génial, peut-être se gifle t il chaque matin pour sa stupidité ? Mais de toute façon cela n'y change rien - il est coincé, une défaite claire mettrait pratiquement tout en danger. Il y a 3 heures, U235 a dit : Alors que la situation actuelle est telle que la Russie pourrait probablement s'en sortir sans que rien ne change (territorialement) par rapport au statu quo d'avant l'invasion de l'Ukraine en 2022 (en supposant que le régime puisse faire marche arrière sans être renversé de l'intérieur), elle pourrait très facilement devenir la "catastrophe géopolitique version 2.0" si ces autres vestiges de l'empire soviétique tombent. Une époque passionnante pour être une mouche sur le mur dans le bureau de Poutine ! Peut-être que la Russie aurait pu s'en sortir sans perte territoriale en reculant au mois d'avril, ou au mois d'août. Mais cette possibilité semble maintenant disparue. Les annexions en septembre, c'était aussi pour Poutine brûler ses vaisseaux, s'interdire tout retour en arrière. Il a peut-être espéré que brûler ses vaisseaux impressionnerait ses adversaires et aiderait à aller vers un cessez-le-feu lui laissant des gains substantiels, donc la possibilité de présenter le résultat aux Russes comme une victoire. Visiblement, ça ne marche pas. il y a 17 minutes, Coriace a dit : Hello tu as des sources sur les mort de faim ? Jamais entendu parler, merci par avance il y a 6 minutes, Connorfra a dit : En gros l'économie s'est totalement effondré du coup plus d'industrie pour les pièces de camions, de tracteur pour transporter le grains, plus de personnel pour travailler car les salaires ne rapportaient pas de quoi survivre sans compter la marche forcé vers l'économie de marché et les privatisations massives qui ont fait couler toutes les boîtes d'état non rentable Morts de faim en grand nombre, franchement non je ne pense pas. En revanche, la mortalité a fait des bonds effroyables, le taux brut de mortalité plutôt qu'augmenter doucement de 11 pour 1000 en 1991 à 13 pour 1000 en 2012 - ce qui aurait été l'effet simple du vieillissement de la population a passé l'essentiel de la période intermédiaire à des 16 pour 1000, 14 pour 1000 voire 18 pour 1000 (voir le graphique dans le lien) C'était évidemment l'effet de la désorganisation générale des années 1990, appauvrissement des retraités qui mouraient jeunes, dégradation généralisée des services médicaux, augmentation de toutes les pathologies ainsi que de la violence... Si on fait la somme des différences entre les mortalités effectives et ce qu'aurait été une augmentation "ordinaire" de la mortalité, on arrive à environ 3 pour 1000 en moyenne de mortalité supplémentaire, ceci sur 20 ans. Rapporté à une population de 145 millions à peu près... on est à 8 millions + de surmortalité. ==>C'est-à-dire que "les années 1990" en Russie, plus le temps de sortir de l'ornière à partir de la décennie suivante, c'est huit millions de morts ! Et bien sûr, les autres anciens pays ex-soviétiques ont vécu des phénomènes analogues. L'Ukraine par exemple, sauf que la situation ne commence pas à s'améliorer avant 2009-2010, et reste la décennie suivante sur un plateau plus élevé qu'en Russie. Soit dit en passant, cela doit aider à comprendre pourquoi beaucoup de Russes continuent à soutenir Poutine. Il n'a pas tout fait tout seul naturellement, cependant c'est bien lui qui a été l'acteur principal de la "remise en ordre" de la Russie après la catastrophe et de la construction d'un système qui est autocratique et corrompu... mais où les statistiques vitales mortalité, espérance de vie et mortalité infantile sont bien orientées ! Bref, c'est sous sa direction que la Russie a mis fin à l'hécatombe. A partir de 2020, ça se dégrade franchement. La Russie a particulièrement mal réagi à l'épidémie de covid-19. Et en 2022, la guerre. Mais si un Russe veut prendre tout en compte, il n'oubliera probablement pas les 20 premières années. Et surtout, l'expérience récente étant constituée d'une part d'une période terrifiante dans les années 1990, d'autre part d'une remise en ordre progressive et finalement réussie sous l'égide d'un seul dirigeant... je trouve très compréhensible que beaucoup de Russes préfèrent faire le gros dos devant les défauts de Poutine plutôt que de chercher, ou d'espérer un changement. Et si c'était pire ? Et si le cauchemar recommençait ? Ca ne veut pas dire qu'ils ont raison, bien sûr ! Mais le raisonnement de ceux qui préfèrent une situation imparfaite à un risque de catastrophe. 4 3 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 12 minutes, Alexis a dit : Oui, et incidemment c'est un argument à l'appui de l'idée que Poutine et le reste de la direction russe pourraient le cas échéant escalader très haut, parce que l'enjeu pour la Russie est extrêmement élevé. Le fait est que la Russie jusqu'en 2021 était une puissance majeure, mais plus fragile qu'il n'y paraissait. La décision entièrement évitable de Poutine de tenter la conquête de l'Ukraine a fragilisé grandement l'ensemble. Raison de plus pour la considérer comme une faute gravissime, en plus évidemment d'être criminelle. On ne sait pas ce que Poutine pense lui-même de tout cela... peut-être s'imagine t il toujours comme un joueur génial, peut-être se gifle t il chaque matin pour sa stupidité ? Mais de toute façon cela n'y change rien - il est coincé, une défaite claire mettrait pratiquement tout en danger. Peut-être que la Russie aurait pu s'en sortir sans perte territoriale en reculant au mois d'avril, ou au mois d'août. Mais cette possibilité semble maintenant disparue. Les annexions en septembre, c'était aussi pour Poutine brûler ses vaisseaux, s'interdire tout retour en arrière. Il a peut-être espéré que brûler ses vaisseaux impressionnerait ses adversaires et aiderait à aller vers un cessez-le-feu lui laissant des gains substantiels, donc la possibilité de présenter le résultat aux Russes comme une victoire. Visiblement, ça ne marche pas. Morts de faim en grand nombre, franchement non je ne pense pas. En revanche, la mortalité a fait des bonds effroyables, le taux brut de mortalité plutôt qu'augmenter doucement de 11 pour 1000 en 1991 à 13 pour 1000 en 2012 - ce qui aurait été l'effet simple du vieillissement de la population a passé l'essentiel de la période intermédiaire à des 16 pour 1000, 14 pour 1000 voire 18 pour 1000 (voir le graphique dans le lien) C'était évidemment l'effet de la désorganisation générale des années 1990, appauvrissement des retraités qui mouraient jeunes, dégradation généralisée des services médicaux, augmentation de toutes les pathologies ainsi que de la violence... Si on fait la somme des différences entre les mortalités effectives et ce qu'aurait été une augmentation "ordinaire" de la mortalité, on arrive à environ 3 pour 1000 en moyenne de mortalité supplémentaire, ceci sur 20 ans. Rapporté à une population de 145 millions à peu près... on est à 8 millions + de surmortalité. ==>C'est-à-dire que "les années 1990" en Russie, plus le temps de sortir de l'ornière à partir de la décennie suivante, c'est huit millions de morts ! Et bien sûr, les autres anciens pays ex-soviétiques ont vécu des phénomènes analogues. L'Ukraine par exemple, sauf que la situation ne commence pas à s'améliorer avant 2009-2010, et reste la décennie suivante sur un plateau plus élevé qu'en Russie. Soit dit en passant, cela doit aider à comprendre pourquoi beaucoup de Russes continuent à soutenir Poutine. Il n'a pas tout fait tout seul naturellement, cependant c'est bien lui qui a été l'acteur principal de la "remise en ordre" de la Russie après la catastrophe et de la construction d'un système qui est autocratique et corrompu... mais où les statistiques vitales mortalité, espérance de vie et mortalité infantile sont bien orientées ! Bref, c'est sous sa direction que la Russie a mis fin à l'hécatombe. A partir de 2020, ça se dégrade franchement. La Russie a particulièrement mal réagi à l'épidémie de covid-19. Et en 2022, la guerre. Mais si un Russe veut prendre tout en compte, il n'oubliera probablement pas les 20 premières années. Et surtout, l'expérience récente étant constituée d'une part d'une période terrifiante dans les années 1990, d'autre part d'une remise en ordre progressive et finalement réussie sous l'égide d'un seul dirigeant... je trouve très compréhensible que beaucoup de Russes préfèrent faire le gros dos devant les défauts de Poutine plutôt que de chercher, ou d'espérer un changement. Et si c'était pire ? Et si le cauchemar recommençait ? Ca ne veut pas dire qu'ils ont raison, bien sûr ! Mais le raisonnement de ceux qui préfèrent une situation imparfaite à un risque de catastrophe. On peut faire le parallèle douteux avec l'Allemagne post crise de 29 et la remise en ordre à partir de 1933. Quand on cherche on en revient à la même chose du pain et des jeux, redonner la dignité et de la prospérité aux petites gens c'est s'assurer de leurs fidélité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 Il y a 11 heures, Ciders a dit : Ben... objectivement, ça devait le faire. C'était difficilement concevable que ça ne le fasse pas, surtout face à une grosse cinquantaine de chasseurs ukrainiens plus ou moins rouillés. Je suis loin d'être certain que le problème aérien principal russe soit la survivance d'avions ukrainiens. Ceux-ci peuvent se contrer assez facilement avec d'autres avions. AMHA, la persistance de batterie S300 est un beaucoup plus gros souci pour eux. Ne pas oublier que ce genre de SAM fait aussi très peur chez nous. Ce système utilise un radar AESA qui est difficile à contrer (saut de fréquence, track-while-scan, ...) et ne peut être démarré qu'en cas de tir. Il semblerait que pour l'alerte lointaine, ils se servent des moyens de l'OTAN à l'abri hors des frontières. Et cela explique que l'aviation russe est employé majoritairement sur le front à basse altitude, donc sous la couverture radar des S300. Cela les fait rentrer dans l'enveloppe de tir des MANPADS. Ceci dit, même si ceux-ci entraine des pertes notables, ce n'est pas non plus un véritable massacre empêchant l'action de l'aviation quand elle intervient sur une ligne de front maitrisé. Les pertes semblent plus importantes quand l'aviation cherche à contrer des avancées ukrainiennes, peut être car il y a plus de DCA mais aussi car les avions russes doivent alors survoler les lignes ukrainiennes. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CortoMaltese Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 (modifié) il y a 3 minutes, Deres a dit : Je suis loin d'être certain que le problème aérien principal russe soit la survivance d'avions ukrainiens. Ceux-ci peuvent se contrer assez facilement avec d'autres avions. AMHA, la persistance de batterie S300 est un beaucoup plus gros souci pour eux. Ne pas oublier que ce genre de SAM fait aussi très peur chez nous. Ce système utilise un radar AESA qui est difficile à contrer (saut de fréquence, track-while-scan, ...) et ne peut être démarré qu'en cas de tir. Il semblerait que pour l'alerte lointaine, ils se servent des moyens de l'OTAN à l'abri hors des frontières. Et cela explique que l'aviation russe est employé majoritairement sur le front à basse altitude, donc sous la couverture radar des S300. Cela les fait rentrer dans l'enveloppe de tir des MANPADS. Ceci dit, même si ceux-ci entraine des pertes notables, ce n'est pas non plus un véritable massacre empêchant l'action de l'aviation quand elle intervient sur une ligne de front maitrisé. Les pertes semblent plus importantes quand l'aviation cherche à contrer des avancées ukrainiennes, peut être car il y a plus de DCA mais aussi car les avions russes doivent alors survoler les lignes ukrainiennes. Complètement d'accord, la survivance de la chasse ukrainienne est parfaitement anecdotique, d'autant plus qu'elle souffre sensiblement des mêmes problèmes que la chasse russe avec des moyens encore infiniment plus réduits et des avions plus vétustes. Modifié le 11 octobre 2022 par CortoMaltese 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
funcky billy II Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 Le Financial Times (ici mais la presse anglaise en général reprend l'info) a obtenu la primeur d'un discours que le chef du GCHQ (la NSA d'outre-Manche) doit prononcer aujourd'hui devant le RUSI. Le point à retenir c'est que, selon lui, la situation n'est pas vraiment rose pour la Russie: dans la mesure où les pertes sont extrêmement lourdes car les stocks de munitions et d'équipements touchent à leur fin, chose dont les généraux russes sont parfaitement au courant. Après, on peut aussi se poser la question de la schizophrénie du bonhomme parce qu'après les attaques au missile d'hier, comme nous le rappelle le FT, il a déclaré à la BBC : Citation “Russia, as we’ve seen in the dreadful [missile] attacks . . . still has a very capable military machine. It can launch weapons. It has deep deep stocks and expertise and yet, it is very broadly stretched in Ukraine,” Donc, voila, je laisse ces commentaires à votre sagacité. . Néanmoins, ce qu'il souhaite manifestement exprimer (puisque ça fuite), c'est que les Russes arrivent au bout du rouleau. À noter qui plus est, vu qu'on a maintenant un peu de recul, que les commentaires que ce même Jeremy Fleming avait fait en mars ont été assez largement corroborés par ce que l'on a appris depuis, y compris par des enquêtes journalistiques: 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 15 minutes, Deres a dit : Je suis loin d'être certain que le problème aérien principal russe soit la survivance d'avions ukrainiens. Ceux-ci peuvent se contrer assez facilement avec d'autres avions. AMHA, la persistance de batterie S300 est un beaucoup plus gros souci pour eux. Ne pas oublier que ce genre de SAM fait aussi très peur chez nous. Ce système utilise un radar AESA qui est difficile à contrer (saut de fréquence, track-while-scan, ...) et ne peut être démarré qu'en cas de tir. Il semblerait que pour l'alerte lointaine, ils se servent des moyens de l'OTAN à l'abri hors des frontières. Et cela explique que l'aviation russe est employé majoritairement sur le front à basse altitude, donc sous la couverture radar des S300. Cela les fait rentrer dans l'enveloppe de tir des MANPADS. Ceci dit, même si ceux-ci entraine des pertes notables, ce n'est pas non plus un véritable massacre empêchant l'action de l'aviation quand elle intervient sur une ligne de front maitrisé. Les pertes semblent plus importantes quand l'aviation cherche à contrer des avancées ukrainiennes, peut être car il y a plus de DCA mais aussi car les avions russes doivent alors survoler les lignes ukrainiennes. Tant que la chasse ukrainienne peut délivrer des missiles HARM sur les radars russes, sa capacité d'aveuglement des réseaux de détection russes reste considérable et accorde de la liberté opérationnelle à l'armée ukrainienne . 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 25 minutes, Deres a dit : Je suis loin d'être certain que le problème aérien principal russe soit la survivance d'avions ukrainiens. Ceux-ci peuvent se contrer assez facilement avec d'autres avions. AMHA, la persistance de batterie S300 est un beaucoup plus gros souci pour eux. Ne pas oublier que ce genre de SAM fait aussi très peur chez nous. Ce système utilise un radar AESA qui est difficile à contrer (saut de fréquence, track-while-scan, ...) et ne peut être démarré qu'en cas de tir. Il semblerait que pour l'alerte lointaine, ils se servent des moyens de l'OTAN à l'abri hors des frontières. Et cela explique que l'aviation russe est employé majoritairement sur le front à basse altitude, donc sous la couverture radar des S300. Cela les fait rentrer dans l'enveloppe de tir des MANPADS. Ceci dit, même si ceux-ci entraine des pertes notables, ce n'est pas non plus un véritable massacre empêchant l'action de l'aviation quand elle intervient sur une ligne de front maitrisé. Les pertes semblent plus importantes quand l'aviation cherche à contrer des avancées ukrainiennes, peut être car il y a plus de DCA mais aussi car les avions russes doivent alors survoler les lignes ukrainiennes. C'est un détail mais ni le radar du système S-300, ni celui du S-400 qui en est une évolution ne sont des antennes actives : https://www.radartutorial.eu/19.kartei/06.missile/karte013.en.html 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Valy Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 21 minutes, funcky billy II a dit : Le Financial Times (ici mais la presse anglaise en général reprend l'info) a obtenu la primeur d'un discours que le chef du GCHQ (la NSA d'outre-Manche) doit prononcer aujourd'hui devant le RUSI. Le point à retenir c'est que, selon lui, la situation n'est pas vraiment rose pour la Russie: dans la mesure où les pertes sont extrêmement lourdes car les stocks de munitions et d'équipements touchent à leur fin, chose dont les généraux russes sont parfaitement au courant. Après, on peut aussi se poser la question de la schizophrénie du bonhomme parce qu'après les attaques au missile d'hier, comme nous le rappelle le FT, il a déclaré à la BBC : Donc, voila, je laisse ces commentaires à votre sagacité. . Néanmoins, ce qu'il souhaite manifestement exprimer (puisque ça fuite), c'est que les Russes arrivent au bout du rouleau. À noter qui plus est, vu qu'on a maintenant un peu de recul, que les commentaires que ce même Jeremy Fleming avait fait en mars ont été assez largement corroborés par ce que l'on a appris depuis, y compris par des enquêtes journalistiques: Dans le podcast 'ukraine: the latest: du Telegraph hier (https://podcasts.apple.com/gb/podcast/russia-steps-up-shelling-in-ukraine-after-crimea-bridge/id1612424182?i=1000582170526) le correspondant du Telegraph sur place en Ukraine indique que les troupes ukraniennes dans l'est (autour de Kremmina, Svatove) temoignent de moindres bombardements russes (ils semblent rationner les munitions) et d'une présence bien moindre de drones russes (les Orlan je pense). 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Berezech Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a une heure, herciv a dit : Si LIVEUAMAP est la source j'ai un gros doute je pense que sur les attaques d'hier ils ont 24 heures de retard. Elles ne sont pas reportées hier. Celle de ce matin dise : Russian army conducted 61 missile strikes, 32 airstrikes and over 92 shelling with MLRS, in over 30 settlements across Ukraine, including Kyiv, Lviv, Rivne, Zhytomyr, Ternopil, Khmelnitsky, Ivano-Frankivsk, Vinnytsia, Pryluky, Nizhyn, Konotop, Kharkiv, Kremenchuk, Dnipro, Kryvyi Rih, Zaporizhzhia, Mykolaiv, Odesa. Ukrainian air defense shot down 73 aerial targets, including 46 crusie missiles and 27 drones, - General Staff of Armed Forces of Ukraine says in the morning report. Et correspondent bien à ce qui c'est passé hier en quantité et en objectif. Tu as une autre source stp ? J'ai édité mon post, c'est effectivement le rapport de l'attaque d'hier. À vouloir aller trop vite on fait des erreurs. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 12 minutes, Yorys a dit : C'est un détail mais ni le radar du système S-300, ni celui du S-400 qui en est une évolution ne sont des antennes actives : https://www.radartutorial.eu/19.kartei/06.missile/karte013.en.html C'est une technologie un peu différente des antennes d'avion à émission directe mais c'est quand même une antenne active vu que la directionnalité est faite avec des "phase-shifter", pas par braquage de l'antenne. cela aboutit donc à des capacités à priori similaires en termes d'agilité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 50 minutes, Deres a dit : Je suis loin d'être certain que le problème aérien principal russe soit la survivance d'avions ukrainiens. Ceux-ci peuvent se contrer assez facilement avec d'autres avions. AMHA, la persistance de batterie S300 est un beaucoup plus gros souci pour eux. Ne pas oublier que ce genre de SAM fait aussi très peur chez nous. Ce système utilise un radar AESA qui est difficile à contrer (saut de fréquence, track-while-scan, ...) et ne peut être démarré qu'en cas de tir. Il semblerait que pour l'alerte lointaine, ils se servent des moyens de l'OTAN à l'abri hors des frontières. Et cela explique que l'aviation russe est employé majoritairement sur le front à basse altitude, donc sous la couverture radar des S300. Cela les fait rentrer dans l'enveloppe de tir des MANPADS. Ceci dit, même si ceux-ci entraine des pertes notables, ce n'est pas non plus un véritable massacre empêchant l'action de l'aviation quand elle intervient sur une ligne de front maitrisé. Les pertes semblent plus importantes quand l'aviation cherche à contrer des avancées ukrainiennes, peut être car il y a plus de DCA mais aussi car les avions russes doivent alors survoler les lignes ukrainiennes. A noter cependant que les S-300 ukrainiens n'étaient pas de la première fraîcheur... et que les Russes connaissaient sûrement une bonne partie de leur signature électronique. En revanche, il est vrai qu'un gros effort de remise en état a été mené par les Ukrainiens après 2014. J'ai quand même l'impression à lire les infos dont on dispose que les systèmes ukrainiens qui ont fait le plus de dégâts - hors MANPADS - ont été les Tor, les Buk et secondairement les Osa, plutôt des systèmes moyenne portée. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yorys Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 6 minutes, Deres a dit : C'est une technologie un peu différente des antennes d'avion à émission directe mais c'est quand même une antenne active vu que la directionnalité est faite avec des "phase-shifter", pas par braquage de l'antenne. cela aboutit donc à des capacités à priori similaires en termes d'agilité. Oui j'aurais dû écrire ne sont pas des AESA qui d'après ce que j'ai compris sont beaucoup plus "agiles". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 14 minutes, Berezech a dit : J'ai édité mon post, c'est effectivement le rapport de l'attaque d'hier. À vouloir aller trop vite on fait des erreurs. Oui mais voilà warmonitor met le doute. Je sais qu'il parle souvent des rapports de l'état major le matin mais là il parle au présent ... Donc ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 En résumé, on en revient aux fondamentaux : dans l'équation une maîtrise de l'espace aérien (DA) et une bonne artillerie distinctement calibrée est incontournable dans le panel, tant sur le plan défensif qu'offensif. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Neuron Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 3 minutes, herciv a dit : Oui mais voilà warmonitor met le doute. Je sais qu'il parle souvent des rapports de l'état major le matin mais là il parle au présent ... Donc ... Pour rappel la base aérienne de Melitopol est sous contrôle russe, donc ce seraient des frappes ukrainiennes contre les russes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 54 minutes, Benoitleg a dit : Tant que la chasse ukrainienne peut délivrer des missiles HARM sur les radars russes, sa capacité d'aveuglement des réseaux de détection russes reste considérable et accorde de la liberté opérationnelle à l'armée ukrainienne . Les restrictions imposées à l’emploi de la chasse russe étaient déjà effectives avant l’arrivée des HARMS. Ceux-ci n’ont effectivement pas arrangé les choses mais n’en sont pas la cause. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dwarfene Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 1 minute, gustave a dit : Les restrictions imposées à l’emploi de la chasse russe étaient déjà effectives avant l’arrivée des HARMS. Ceux-ci n’ont effectivement pas arrangé les choses mais n’en sont pas la cause. Les HARMS ont plutôt favorisé l'emploi des TB2 et des SU25 coté Ukrainien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 12 minutes, Neuron a dit : Pour rappel la base aérienne de Melitopol est sous contrôle russe, donc ce seraient des frappes ukrainiennes contre les russes. Ancienne base de transport, donc beaucoup de place et d'emprises utilisables. Et donc beaucoup de cibles potentielles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 15 minutes, Neuron a dit : Pour rappel la base aérienne de Melitopol est sous contrôle russe, donc ce seraient des frappes ukrainiennes contre les russes. oui pardon j'ai posté sans commentaire Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a une heure, funcky billy II a dit : À noter qui plus est, vu qu'on a maintenant un peu de recul, que les commentaires que ce même Jeremy Fleming avait fait en mars ont été assez largement corroborés par ce que l'on a appris depuis, y compris par des enquêtes journalistiques: Justement non, les mutineries et autres sabotages délibérés n’ont pas été documentés de façon un tant soit peu certaine. Ce qui ne signifie pas par ailleurs que c’est faux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 Il y a 2 heures, Benoitleg a dit : Il faut aussi rajouter le différentiel de budget, plus de 700 milliards annuels pour les USA, ~ 50 mds pour la France. Dans cette échelle, il est normale que les USA produisent 14 fois plus de missiles que la France. Après, si quelqu'un à une idée pour que le gouvernement français mobilise 650 mds annuels de plus pour la défense, qu'il lève le doigt. Sur ce, j’achève de mon côté le HS sur ce sujet . Supprimer les dépenses de santé et de retraite. Ca doit correspondre à peu près ( dans les 25% du PIB ). Alors bien sûr, il faudra travailler jusqu'à la mort sans jamais se soigner, mais on aura nos missiles. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zozio32 Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 14 minutes ago, Niafron said: Supprimer les dépenses de santé et de retraite. Ca doit correspondre à peu près ( dans les 25% du PIB ). Alors bien sûr, il faudra travailler jusqu'à la mort sans jamais se soigner, mais on aura nos missiles. rajoute l'education aussi. Ca sert a rien pour les pauvres de toutes facons. Encore moins si ils vont operer les missiles ;-) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paschi Posté(e) le 11 octobre 2022 Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 1 minute, zozio32 a dit : rajoute l'education aussi. Ca sert a rien pour les pauvres de toutes facons. Encore moins si ils vont operer les missiles ;-) Il faut quand même savoir lire un miminum 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Hirondelle Posté(e) le 11 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 octobre 2022 il y a 17 minutes, Niafron a dit : Supprimer les dépenses de santé et de retraite. Ca doit correspondre à peu près ( dans les 25% du PIB ). Alors bien sûr, il faudra travailler jusqu'à la mort sans jamais se soigner, mais on aura nos missiles. Et comme il faudra de la main d'oeuvre formée pour produire tous tes suppositoires, on trouvera une bonne gâche à Pic' et Armen pour les accompagner dans la dignité Et Fus' en bidel sur le nouveau Frappeur de la MN, plus Mudrets à l'artillerie. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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