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La guerre américano-mexicaine (1846-1848)


Kiriyama

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Bonsoir,

C'est une guerre peu connue alors qu'elle a façonné l'Amérique d'aujourd'hui : l'invasion du Mexique par les États-Unis en 1846.

Je connaissais son existence, mais j'ignorais tout de ses détails jusqu'à ce que je découvre le livre Sale Guerre L'invasion du Mexique par les États-Unis d'Eric Taladoire.

Cet historien, archéologue et professeur à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a réalisé un excellent ouvrage à ce sujet.

Je tâcherai de synthétiser les événements-clés de cette guerre méconnue, sans pour autant dévoiler tout le travail de l'auteur.

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I. Les prémices de la guerre

Bonsoir,

Le premier chapitre du livre revient sur les prémices de la guerre américano-mexicaine. Pour l'auteur, les germes de cette guerre sont plantés dès l'obtention de l'indépendance américaine contre l'Angleterre en 1776. 

À l'époque, seule une partie des États-Unis sont américains. Une partie appartient encore à la France et une autre grande partie à l'Espagne et, sur ces terres, vivent de nombreuses tribus indiennes. 

En 1803, les États-Unis acquièrent la Louisiane et entament une expansion vers l'ouest et le Sud. Les tribus indiennes sont délogées de leurs terres et en 1812, les armées américaines attaquent des possessions espagnoles de Floride. En 1818, les Américains repartent a l'assaut des terres espagnoles et contraignent ces derniers à signer le traité d'Adams-Onis en 1819 qui scelle la cession de toute la Floride contre une légère indemnité financière.

Plus tard, le Mexique obtient son indépendance en 1821. À l'époque, ses frontières s'étendent bien plus au nord qu'aujourd'hui et englobaient le Colorado, l'Arizona, le Nouveau-Mexique et une partie de l'Utah et du Nevada.

L'état mexicain abolit l'esclavage en 1829 et se divise politiquement entre conservateurs et libéraux, même si les premiers dominent. En 1833, le général Santa Anna prend le pouvoir et donne au Mexique sa forme politique actuelle : République fédérale divisée en dix-neuf États. 

La suite plus tard...

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II. La doctrine Monroe et le piège des "colons" américains

Bonjour,

L'un des tournants dans la relation américano-mexicaine intervient en 1823, lorsque le président James Monroe édicte la doctrine du même nom. Si l'on a retenu le côté non-interventionniste de son discours, il comportait aussi un aspect militaire : l'Amérique du Nord et du Sud n'étaient plus ouvertes aux colonisations européennes et toute intervention des puissances européennes en Amérique serait perçue comme une agression par les États-Unis. Ces derniers prennent ainsi le rôle de défenseurs des pays de la zone, y compris du jeune Mexique. Les Européens sont donc sortis définitivement du jeu en Amérique et cela va laisser toute latitude aux États-Unis pour agir selon leurs seuls intérêts. Avec l'immigration, la population américaine augmente et de nouvelles terres deviennent nécessaires. Les Indiens dont beaucoup sont en réalité sédentarisés et devenus cultivateurs sont repoussés plus à l'ouest et laissent place à des colons américains.

De leur côté, les Mexicains qui sont propriétaires du Texas ont le plus grand mal à gérer cette région. Elle est peu peuplée, mal défendue et souvent sujette à des raids d'Indiens qui atteignent parfois même les États du Coahuila, du Tamaulipas et même occasionnellement le Mexique central. Pour ne rien arranger, les commerçants américains n'hésitent pas à faire commerce avec ces Indiens, vendant armes et fournitures et achetant parfois le produit de leurs raids. Pour peupler ce territoire texan, le président Santa Anna va alors commettre une grosse erreur : faire appel à des colons américains. Ces derniers disposent de conditions d'installation très favorables en échange de l'engagement de respecter les lois mexicaines et de respecter le catholicisme.

Les premiers colons américains s'intègrent sans grand problème et deviennent même des partisans de l’État mexicain, apprenant l’espagnol et certains se convertissent au catholicisme. Mais la situation se dégrade au fil du temps. Les vagues suivantes de colons ne s'estiment pas tenus de respecter les conditions mexicaines. Pratiquant la culture du coton, ils disposent d'esclaves, ce qui est interdit par la constitution mexicaine. Déjà, ces colons manifestent des tendances à l'indépendance que le gouvernement mexicain réprime efficacement. Mais l'envie d'indépendance des colons ne cesse pas pour autant, et ils s'organisent progressivement, créant leurs propres milices.

Sans compter que ces forces vont bientôt pouvoir compter sur de l'aide venue des États-Unis...

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Modifié par Kiriyama
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On oublie souvent (les américains eux même) que la guerre du Texas est une guerre sur fond de tension autour de lois anti esclavagistes de la part du Mexique qui allaient à l'encontre du bon vouloir des propritéaires texans

On a donc un déclenchement de conflit sur des questions financières et légales (impots et libération des escalves demandé par le Mexique versus fin de non recevoir des colons américains)

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@Tancrède

Oui tout à fait, les Américains invités au Texas par le Mexique pratiquaient effectivement l'esclavage, en violation de la constitution mexicaine.

Les premiers colons américains au Texas ont respecté les lois mexicaines au point de s'assimiler parfaitement à la nation mexicaine, mais avec le temps ça n'a pas été le cas des nouveaux arrivants. Et ceux-ci étant de plus en plus nombreux, ils ont fini par avoir les moyens de résister au pouvoir mexicain, avant de bénéficier de l'aide de "volontaires" américains venus les renforcer.

Lors de la bataille de Fort Alamo, les Mexicains étaient légalement dans leur droit.

À noter aussi le sort des Tejanos, les "vrais" mexicains "de souche" présents au Texas. Ils deviendront minoritaires au fil de l'immigration venue de l'Union et seront traités comme des individus de seconde zone. Beaucoup fuiront au Mexique lors de l'indépendance du Texas. 

Pour la petite histoire, beaucoup d'Indiens sédentarisés cultivaient le coton et avaient eux-mêmes des esclaves.

Modifié par Kiriyama
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"Pour la petite histoire, beaucoup d'Indiens sédentarisés cultivaient le coton et avaient eux-mêmes des esclaves"

Non , pas  vraiment, car "l'esclavage" n'était, aucunement, dans les coutumes indiennes. Au pire, on peut leur reprocher d'avoir converti à leur mode de vie, leurs "captures", généralement des enfants en bas âge ou de jeunes adolescentes, mais ils avaient été intégrés dans la tribu, où ils ne faisaient l'objet d'aucun ostracisme particulier.

Il suffit de se référer à la situation du Canada, du temps où il s'agissait d'une une colonie française; quand, durant la Guerre de Sept Ans (1756-1763),  lorsque les brits avaient entrepris sa conquête, 50% de sa population, au bas mot, à l'est du Canada, était, alors, le seul résultat de la mixité "colons-indiens".

Malgré sa qualité littéraire indéniable, il a bon dos le roman de Fénimore  Cooper, avec son supposé Mohican, en mal de reproduction, et les très vilains Hurons, à la solde des Français!

Par contre, après la mise en place de l'autorité britannique, fin des mélanges inter-raciaux canadiens qui avaient cours précédemment!
 

Modifié par Loïc C.
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"Apparemment, il y a désaccord avec l'auteur.Peut-être qu'il a employé le mauvais terme en parlant d’esclaves. Ou alors il parle d’anciens esclaves qui ont rejoint les Indiens et travaillent pour eux ?"

Mon genou! Dans les faits, il convient, un, d'identifier la nationalité de l'auteur, deux,  d'appréhender  ou connaitre ses affinités personnelles.

Le pourcentage de métisses franco-indiens, lors des Guerres Indiennes, qui avaient débouché sur notre capilotade canadienne, est  connu et identifié de longue date;  "très accessoirement", aucune nation amérindienne, en dehors des Aztèques - ce, dans un contexte très spécifique, celui des prisonniers de guerre - n'avait pratiqué l'esclavage.

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Il y a 23 heures, Loïc C. a dit :

"Pour la petite histoire, beaucoup d'Indiens sédentarisés cultivaient le coton et avaient eux-mêmes des esclaves"

Non , pas  vraiment, car "l'esclavage" n'était, aucunement, dans les coutumes indiennes. Au pire, on peut leur reprocher d'avoir converti à leur mode de vie, leurs "captures", généralement des enfants en bas âge ou de jeunes adolescentes, mais ils avaient été intégrés dans la tribu, où ils ne faisaient l'objet d'aucun ostracisme particulier.

Il suffit de se référer à la situation du Canada, du temps où il s'agissait d'une une colonie française; quand, durant la Guerre de Sept Ans (1756-1763),  lorsque les brits avaient entrepris sa conquête, 50% de sa population, au bas mot, à l'est du Canada, était, alors, le seul résultat de la mixité "colons-indiens".

Malgré sa qualité littéraire indéniable, il a bon dos le roman de Fénimore  Cooper, avec son supposé Mohican, en mal de reproduction, et les très vilains Hurons, à la solde des Français!

Par contre, après la mise en place de l'autorité britannique, fin des mélanges inter-raciaux canadiens qui avaient cours précédemment!
 

Gné

Le mythe du gentil sauvage...

L'esclavage etait une pratique courante des nations des grands lacs....

La difference est qu'avant l'introduction de la notion de vente par les Européens, ces esclaves etaient essentiellement des prisonniers des conflits inter tribaux

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Le 17/01/2022 à 19:43, Kiriyama a dit :

L'article Wikipédia est assez bien fait, et apparemment oui, certaines Nations amérindiennes pouvaient réduire en esclavage des prisonniers ennemis.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage_parmi_les_Amérindiens_aux_États-Unis

Accessoirement, je ne suis en rien un adepte de la théorie du "bon sauvage"

Citation

Gné

Le mythe du gentil sauvage...

"Assez bien fait", effectivement, mais si on fouille dans le détail, on constate que l'esclavage mené par les amérindiens, avait, avant tout, été encouragé par les colons "européens" et leurs descendances, notamment dans les territoires qui deviendront les États-Unis d'Amérique.

Dans l'ex-Canada français, une étude, désormais, vieille de plus de 60 ans, avait recensé sur une période de 125 ans - à la louche entre 1673 et 1798 -  "3604 esclaves, soit 1132 nègres et 2472 sauvages"... ce qui nous fait une "moyenne" de 29 "esclaves" par an, autrement dit, peanuts!  Sachant que les usages en cours en faisaient rapidement des aides domestiques, avant, de bien souvent, les intégrer, naturellement, dans la famille, après leur christianisation.

Je vais, surement, donner l'impression de "radoter" - désolé, c'est l'âge:smile: - mais, lors de la cession de la Nouvelle-France, après le traité de Paris, en 1763, sa population "française" était de +/- 70 000 âmes, dont 50% de métisses "franco-indiens".

Voui, je sais, là, je n'évoque que la pratique de l'esclavage mené par les "colons", mais, si elle avait été courante  dans les tribus amérindiennes, comme certaines relations "ouebiennes" veulent, souvent, nous faire accroire, elle aurait eu des répercussions certaines sur les "pratiques" des colons.

L'esclavage colonial avait eu, avant tout, une raison d'être économique, fournir la nécessaire main-d’œuvre pour la culture de la canne à sucre, aux Antilles, et du coton, dans le sud des États-Unis. 

A la veille de la Révolution, l'ile de Saint-Domingue, partie française, comptait, ainsi,  28 000 "blancs", 30 000 libres et affranchis et 406 000 esclaves, la proportion étant moins importante en Martinique et Guadeloupe, mais, tout aussi, significative.

Au déclenchement de la Guerre de Sécession, en 1861,  les États-Unis, essentiellement, dans les États sudistes, mais pas que, comptait 4 millions d'esclaves, issus, eux-mêmes, de 400 000 africains transportés!

Je m'étais retrouvé, il y a plus de 20 ans de çà,  dans l'île de Gorée, en face de Dakar - où mes grands -parents maternels avaient longtemps séjourné et ma propre mère, née - avec un guide sénégalais, qui  nous récitait, aimablement, sa leçon sur "plusieurs millions d'Africains" victimes de l'esclavage depuis cette même ile et son accès, en louchant sur "l'exaction française"... sauf que, vu la taille de l'enceinte "dédiée", les dimensions de la porte et l'escalier sensés "approvisionner" les bâtiments qui pratiquaient le commerce triangulaire, c'était techniquement impossible!

Dans le "meilleur' des cas, le transbordement de  120 esclaves devait, largement, prendre, vu le contexte et les capacités des chaloupes,  plus de 10 heures, soit deux bonnes journées pour en transporter "péniblement", 240-250, la capacité d'emport d'un négrier!  Or la rotation des bâtiments négriers était, elle-même, très loin d'être quotidienne... etc! Dans l'hypothèse de deux négriers/mois - à mon humble avis, on est très proche de la réalité - , çà correspondrait au transbordement de 500 esclaves par mois, soit 60 000 par an.

En parallèle, l'occupation française de l'île de Gorée s'était limitée à une grosse dizaine d'années, entre la moitié du XVIIème siècle et 1814. Selon les approches les plus pessimistes, elle correspondrait, en gros, à la possible "transportation"  de 60 000 à 80 000 esclaves, sauf que, sans la contester, on est, dès lors, très loin de la "légende" transmise par les guides sénégalais!

Même, en essayant de "finasser" avec les chiffres, avec l'aide du temps et la difficulté d'obtenir des données "fiables", on est, également, très loin de constater une importance comparable dans "l'esclavagisme" qu'auraient pratiqué les Amérindiens!

 

Citation

La difference est qu'avant l'introduction de la notion de vente par les Européens, ces esclaves etaient essentiellement des prisonniers des conflits inter tribaux

Ben, voui, encore une fois, sachant, que, selon les traditions indiennes, leur "intégration", au sein des tribus, n'était pas, toujours, exempte d'une certaine dureté envers les "rétifs ou rétives", mais, à l'époque, la christianisation des populations indiennes en  Nouvelle-France, ne s'était pas, non plus,  nécessairement, déroulée dans une ambiance "conviviale", acceptée librement par tous les autochtones. 

Là, j'oublie , volontairement,  la christianisation intensive menée, à la pointe de l'épée, par les Espagnols et les Portugais, dans leurs colonies!

"L'esclavagisme" menée par les Amérindiens, en Amérique du Nord, avant l'arrivée des colons européens, n'avait été qu'un "épiphénomène", seul résultat de guerres tribales, le plus souvent,  motivées par des nécessités naturelles de procréation pour assurer la pérennité de la tribu.

Sans cet apport "précieux" de "sang étranger", çà pouvait virer rapidement, en leur sein, à des relations consanguines, avec tous les enquiquinements constatés dans la progéniture qui en était issue. Ce que nous avions, en France, "baptisé" "les cousins à la mode de Bretagne", mais en glissant, soigneusement, sous le tapis, les nombreux handicapés qui en résultaient. Les populations amérindiennes n'étaient pas plus bêtes que nous pour rapidement le constater et devoir faire appel à du "sang neuf".

Certaines civilisations pré-colombiennes, en Amérique Centrale, en refusant ce genre de "mélange", en étaient mortes, conjointement à leurs problèmes de culture agricole, sur des terres usées jusqu'à la trame, faute d'avoir, aussi, assimilé, par exemple, la nécessaire jachère des terrains, connue et pratiquée en Europe, dès le Moyen-Âge.

 

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Sans cet apport "précieux" de "sang étranger", çà pouvait virer rapidement, en leur sein, à des relations consanguines, avec tous les enquiquinements constatés dans la progéniture qui en était issue. Ce que nous avions, en France, "baptisé" "les cousins à la mode de Bretagne", mais en glissant, soigneusement, sous le tapis, les nombreux handicapés qui en résultaient. Les populations amérindiennes n'étaient pas plus bêtes que nous pour rapidement le constater et devoir faire appel à du "sang neuf".

Pour éviter cela (et c'est fort bien documenté pour les tribus des Grands Lacs) les mariages au sein de la tribu (au sens restrictif mais aussi parfois assez large) étaient proscrits

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III. Premiers combats entre Américains et Mexicains

Bonjour,

Petit retour sur la situation entre les États-Unis et le Mexique au début des années 1830.

Comme je l'ai écrit, le Texas commence à être peuplé de colons américains, officiellement soumis à la loi mexicaine, mais qui la respectent de moins en moins. L'immigration illégale venue des États-Unis accentue le divorce entre les colons américains et l'autorité centrale mexicaine. Le président mexicain Santa Anna envoie en 1835 des troupes rétablir l'ordre mais celle-ci, mal commandée et mal équipée, est mise en déroute par les colons américains qui se sont bien organisés. Suite à cette défaite, le président Santa Anna prend lui-même le commandement d'une armée mieux préparée et les généraux colons sont obligés de se replier à Fort Alamo. Ces derniers semblent condamnés vu la disproportion des forces, mais ils reçoivent l'aide du Nord, notamment du Tennessee. De son côté, Santa Anna prévient les rebelles que les prisonniers texans seront considérés comme des criminels de droit commun et non des membres d'une armée régulière, et seront donc fusillés. La réputation de "sauvagerie" mexicaine vient en partie de là alors que d'un point de vue légal, le président mexicain était dans son droit. De même, la plupart des recrues texanes ignoraient probablement à quoi ils s'exposaient légalement en participant à cette guerre. Les Mexicains finissent par s'emparer de Fort Alamo, la garnison est massacrée et les esclaves qui y résidaient sont libérés.

D'après l'auteur Eric Taladoire, l'idée d'indépendance du Texas est liée à ces événements. Le 2 mars 1836, la République du Texas est proclamée.

L'armée mexicaine poursuit son avancée et élimine d'autres forces texanes qui n'avaient pas participé à la bataille de Fort Alamo. Mais les Texans contre-attaquent le 21 avril, prennent d'assaut le campement de Santa Anna et le capturent, scellant la défaite mexicaine. Les accords de paix consacrent la République indépendante du Texas et Santa Anna quitte le pouvoir. La République texane est reconnue diplomatiquement par les États-Unis, l'Angleterre ou la France, mais les accidents de frontière se multiplient avec le Mexique qui refuse d’entériner la défaite de Santa Anna. Pour ne rien arranger, les Texans souhaitent voir leur territoire s'étendre vers le Sud, notamment le Nouveau Mexique (encore mexicain) et le Coahuila, et les colons texans se montrent injustes envers les Tejanos. Pour rappel, les Tejanos sont les Mexicains qui vivaient sur les terres texanes avant l'arrivée des colons. Beaucoup d'entre eux ont pourtant combattu aux-côtés des colons contre l'armée mexicaine, mais ils sont considérés comme des citoyens de seconde zone : ils perdent leurs terres, leurs droits et beaucoup d'anciens combattants devront finalement partir au Mexique. Cette envie d'expansion vers le Sud est motivée par le fait que les caisses texanes sont vides et qu'il devient nécessaire de mettre la main sur de nouvelles ressources. Le président texan Mirabeau B. Lamar monte une première expédition en 1841, mais elle échoue à cause du manque de préparation. Entre 1842 et 1843, plusieurs affrontements éclatent entre l'armée mexicaine et les forces texanes. A noter en octobre 1842 que des Marines américains débarqueront par erreur à Monterey, leur commandant ayant été informé d'une déclaration de guerre entre le Mexique et les États-Unis. Toutefois, le commandant se rend compte qu'il a été manipulé par de fausses informations : en une demi-heure, les Marines rembarquent et abandonnent la ville. En fait, le Texas étant une République indépendante, les États-Unis peuvent difficilement s'engager dans une guerre contre le Mexique pour soutenir les Texans.

Mais l'accession à la présidence du démocrate James Polk en 1844 va complètement rebattre les cartes.

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Il y a 2 heures, collectionneur a dit :

@Kiriyama Concernant Monterey, l'article du wiki écrit que l'US Navy est resté deux jours : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Prise_de_Monterey

Je voulais dire qu'ils ont évacué la ville en une demi-heure, pas qu'ils n'y étaient resté qu'une demi-heure. Mais c'est vrai que c'était mal formulé.

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  • 2 weeks later...

IV. La guerre éclate...

Bonjour,

En arrivant au pouvoir, James Polk a l'intention de créer de grands États-Unis (qui correspondent à leur forme actuelle) et peut compter sur l'appui de l'ensemble de la classe politique américaine. L'objectif est d'intégrer le Texas aux États-Unis, la Californie et l'Oregon. Mais logiquement, il préfère acheter ces territoires au Mexique plutôt que de livrer une guerre. Il envoie un émissaire à Mexico en 1845 pour négocier l'achat de ces territoires, mais ce dernier est éconduit par les Mexicains qui refusent de céder, sans compter qu'il y a déjà un conflit en cours entre les États-Unis et le Mexique à propos du Texas.

Polk va instrumentaliser des factions pro-américaines en Californie dès la fin 1845 et fomenter des troubles avant d'envoyer des forces armées occuper la grandes villes et proclamer la République de Californie en janvier 1847. L'armée mexicaine tente d'intervenir, mais elle est rapidement défaite. Des Marines débarquent à San Francisco (qui s'appelait à l'époque Yerba Buena) et dans d'autres villes côtières, et les Mexicains n'ont d'autres choix que d'abandonner ces territoires.  A noter que le général Stockton, contre les ordres de Washington, espère s'emparer également de la Basse Californie. Des débarquements de Marines sont lancés et certaines villes prises comme Sonora ou San José, mais les effectifs américains sont insuffisants pour parvenir à occuper le terrain que les Mexicains reprennent à chaque fois que les troupes américaines doivent partir ailleurs. Finalement, les Américains abandonnent le projet d'annexion de la Basse Californie en 1848 après quelques années d'escarmouches et de combats à l'issue incertaine.

En janvier 1846, les choses se précipitent aussi au Texas. Des troupes américaines y pénètrent pour parer une éventuelle invasion mexicaine, ce qui ne manque pas d'ironie car ce territoire est légalement toujours mexicain et n'a obtenu son indépendance que contre la volonté de Mexico. En réalité, il semblerait que Polk ait voulu inciter les Mexicains à attaquer les premiers pour avoir un prétexte de riposte. Les forces américaines envoyées se retranchent à Point Isabel tandis que l'armée mexicaine, arrivée sur place, leur donne l'ordre de repartir. Une série d'incidents et d'accrochages surviennent, impliquant essentiellement des "irréguliers" américains et le gros des forces américaines, doutant de leur capacité à vaincre, se replient en ne laissant qu'une petite garnison. Le 7 mai 1846, les troupes américaines du général Taylor, renforcées par des renforts, reviennent et affrontent l'armée mexicaine d'Arista à Palo Alto. Les Américains sont en infériorité numérique, mais la mobilité et la puissance de leur artillerie leur permet de l'emporter. Les Mexicains se replient un peu plus loin, mais sont à nouveau délogés malgré leur résistance acharnée. Le général Taylor dégage également Fort Texas (aujourd'hui Brownsville) et poursuit son avancée à travers l’État qui est entièrement conquis.

Dans le même temps, la Marine américaine fait le blocus des grands ports mexicains, empêchant l'arrivée de ravitaillement et de renforts.

De son côté, le président Polk aimerait ramener au pouvoir Santa Anna, avec lequel il pense arriver à s'entendre et négocier une paix. Une fois remis en selle par le président américain, Santa Anna s'empresse... de lever une armée pour repousser les forces américaines. Ces dernières sont à pied d’œuvre du côté de Monterrey dans l'actuel Coahuila, le but étant de rejoindre la Californie où des forces mexicaines isolées résistent toujours. L'armée américaine est essentiellement composée de "volontaires" et "irréguliers" qui se distinguent davantage par leurs crimes (vol, viols, pillages, meurtres...) que par leur combativité. Plusieurs officiers américains finissent par s'insurger contre ces pratiques, et plusieurs soldats seront condamnés et parfois exécutés. Malgré cela, la progression américaine est assez lente et il est décidé de lancer une nouvelle offensive au cœur du Mexique : un débarquement à Veracruz suivi d'une marche vers Mexico. Encore une fois, le général Taylor est à la manœuvre. En face de lui, Santa Anna avec une armée de 20.000 hommes avance à sa rencontre. Le 22 février 1847, les deux armées se rencontrent à Buena Vista et la bataille fait rage pendant deux jours. En infériorité numérique mais doté d'une artillerie puissante, les Américains prennent le dessus et forcent les Mexicains à se retirer. Même si l'armée mexicaine n'est pas entièrement détruite et que les pertes américaines ne sont pas négligeables, les Mexicains sont poussés sur la défensive et ne mèneront plus d'opérations offensives jusqu’à la fin de la guerre.

La suite plus tard...

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V. La marche américaine vers Mexico

Même si encore aujourd'hui les archives disponibles ne sont pas fiables à cent pour cent, il est généralement admis que la décision de pousser vers Mexico résultait de la décision de finir au plus vite une guerre plus longue et plus coûteuse financièrement et humainement que prévu. Car si les États-Unis se sont emparés d'une bonne partie des territoires convoités et que leurs pertes sont nettement inférieures à celles des Mexicains, ces derniers résistent encore par endroit et le potentiel humain américain est moindre que celui des Mexicains. Plusieurs généraux américains sont "étudiés" pour mener la marche vers Mexico, et c'est finalement Winfield Scott qui est choisi. Il reçoit l’ordre de préparer l'invasion vers la fin 1846 et reçoit d'importants renforts provenant de l'armée de Zachary Taylor. Le plan retenu est un débarquement à Veracruz suivi d'une progression vers Mexico.

En mars 1847, Scott passe à l'offensive et, pour contourner les défenses du port de Veracruz, débarque quelques kilomètres plus loin avant de bifurquer vers la ville et de l'attaquer par voie terrestre. L'infanterie est appuyée depuis la mer par la flotte américaine qui procède à un pilonnage massif qui fait notamment des ravages parmi la population civile. Selon le prêtre jésuite Bravo Ugarte, 600 civils auraient péri dans ces bombardements, ainsi que 350 soldats mexicains pour 19 américains. Après 20 jours de siège, les défenseurs mexicains sont contraints de se rendre. La brutalité de l'assaut américain vaudra la condamnation du Times à Londres, alors que plusieurs consuls européens avaient demandé une trêve pendant les combats pour évacuer les femmes et les enfants, ce que Scott refusa toujours. Cela dit, une fois la ville prise, le général Scott veillera toujours à ce que ses soldats adoptent un comportement correct, sanctionnant sévèrement pilleurs et violeurs.

De son côté, l'amiral Matthew Perry débarque à Alvarado, détruit les fortifications de Tuxpan et s'empare de San Juan Bautista. Les Mexicains contre-attaquent toutefois et arrivent à le repousser de cette ville, mais le blocus américain des côtes du Golfe du Mexique est un succès.

Les forces de Scott qui doivent toujours marcher sur Mexico sont renforcées par un bataillon de Marines dont l'arrivée rapide confirme qu'ils étaient prêts bien avant le début de la guerre de ce côté de la Californie. Pour préparer sa marche sur Mexico, Scott a soigneusement étudié les campagnes napoléoniennes et est conscient de la difficulté de sa mission. Il prend bien soin de sélectionner les meilleures unités de l'armée régulière américaine et réduit au minimum le nombre de volontaires et de Texas Ranger dont il se méfie des exactions. Il est également entouré de jeunes officiers sortis de West Point, dont Jefferson Davis, Ulysse Grant mais aussi Robert Lee.

Mais la préparation des troupes américaines laisse le temps à Santa Anna de lever une nouvelle armée et de faire route vers l'assaillant. Les Américains alignent environ 8.500 soldats, contre 12.000 du côté mexicain. Ces derniers se sont positionnés en embuscade près de Jalapa (ou Xalapa) où ils comptent sur l'effet de surprise pour l'emporter. Malheureusement pour eux, des éclaireurs emmenés par R. Lee les repèrent et Scott évite les forces mexicaines dans un premier temps avant de les attaquer. Pris par surprise, les Mexicains se replient en désordre et perdent plus de 1.000 hommes tués sans compter les prisonniers. Scott s'empare alors de Jalapa et se montrera très correct envers la population : lui et ses hommes assistent en grand uniforme à des messes catholiques (alors que les protestants américains méprisaient les catholiques mexicains), fait punir les soldats coupables de mauvais comportements. Un soldat qui tua une femme mexicaine sera condamné à mort et pendu. Si cette attitude évite le soulèvement de la population, une guérilla certes isolée mais gênante se développe sur les arrières de l'armée américaine. Scott est alors contraint de faire appel à des Texas Rangers et de recruter une force de 200 hommes tout droit sortis des prisons américaines pour ramener un semblant d'ordre.

Les Américains reprennent leur avance et en mai 1847 Puebla est prise sans combat. Scott y installe ses quartiers en attente de renfort et un émissaire envoyé par le président Polk arrive en vue de négocier avec les Mexicains. Le but est de convaincre Santa Anna de cesser le combat en échange d'une généreuse indemnité financière. Mais le Mexicain espère encore une victoire militaire qui lui permettrait de négocier en position de force et renvoie l'émissaire chez lui. Suite à l'échec de ces négociations, les Américains reprennent leur marche en avant et atteignent en août le bassin de Mexico malgré des actions de harcèlement de l'armée mexicaine. Pour les détails de cette progression, je vous renvoie au livre de E. Taladoire qui est assez complet sur ce point.

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VI. La prise de Mexico

Santa Anna qui attend l'arrivée des Américains sur Mexico a préparé ses défenses, les concentrant à l'Est et au Nord de la ville, qui sont normalement les voies d'accès les plus simples. Malheureusement pour lui, les Américains dont les éclaireurs sont toujours aussi efficaces les repèrent et le général Scott passe au Sud-Ouest. Le 19 août, les Américains infligent une première défaite aux Mexicains à Conteras, malmenant les meilleures unités de l'armée mexicaines. Le lendemain, les Américains attaquent le couvent de San Mateo Churubusco où de solides troupes mexicaines sont retranchées. La bataille fait rage et cette fois, les Mexicains sont appuyés par de l'artillerie et peuvent compter sur un régiment de déserteurs américains, les San Patricio. Les Mexicains tentent même des contre-attaques, mais ils doivent essuyer une nouvelle défaite même si les Américains payent très cher leur victoire.

Une trêve est décidée pour permettre aux deux camps de s'occuper de leurs blessés et enterrer leurs morts. Les Américains profitent de ce répit pour tenter une nouvelle démarche auprès de Santa Anna, mais sans succès.

Le 6 septembre, les combats reprennent. Les Américains visent cette fois le château de Chapultepec situé sur un éperon rocheux qui domine la ville de Mexico. Les Mexicains ont disposé de solides défenses pour le protéger et les Américains doivent batailler durement pour arriver enfin en vue de leur objectif. La bataille finale commence le 12 septembre. Les Mexicains acculés résistent avec acharnement, y compris de jeunes cadets qui se sont portés volontaires. Les Américains attaquent frontalement et recourent massivement à l'artillerie qui cause des ravages dans la garnison mexicaine qui finit par être submergée. Le 13 septembre au soir, les troupes de Scott sont aux portes de Mexico. Le lendemain, la ville capitule tandis que Santa Anna part avec les troupes qui lui reste pour Querétaro dans le Nord. Les autorités de Mexico passent un accord avec le général Scott : elles s'engagent à assurer le bon ordre dans la ville s'il s'assure de contrôler ses hommes et d'éviter des exactions sur la population civile.

Malheureusement, la victoire américains tombe un jour avant la célébration de l'indépendance mexicaine, une humiliation que la population ne peut accepter. Les troupes américaines qui entrent dans Mexico sont prises à partie par des unités mexicaines esseulées et des civils armés. Les Américains ripostent en tirant à la mitrailleuse sur les maisons et en fusillant les rebelles.

Le calme revient progressivement et les Américains s'installent alors dans Mexico.

Mais malgré la prise de la capitale mexicaine, Santa Anna n'a pas encore dit son dernier mot.

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VII. Les derniers combats

Après la capitulation mexicaine, Santa Anna reste à la tête d'une troupe non négligeable, vite rejointe par des guérilleros menés par Joaquin Rea. Ensemble, ils  attaquent la garnison de Puebla. Ils assiègent les troupes américaines jusqu'au 20 septembre 1847, date à laquelle des renforts viennent dégager les assiégés. Les deux forces s’affrontent le 9 octobre dans les environs de Huamantla et, alors que l'armée régulière mexicaine (du moins ce qu'il en reste) est défait, le chef des guérilleros s'enfuit pour Atlixco avec ses derniers hommes. Ils sont finalement totalement défait le 18 octobre après une nouvelle défaite qui scelle la fin de toute résistance armée organisée au Mexique. Néanmoins, des actions de guérilla continuent d'être menées sur des troupes américaines isolées, auxquelles les Américains répliquent par de violentes représailles. Ainsi, au début février 1848, une unité américaine composée de soldats réguliers et de Texas Rangers massacre les habitants de Zacualtipan. A noter que le propre frère du président Polk faisait partie des soldats américains impliqués dans cet événement sanglant.

Dans le Nord du Mexique au Coahuila, c'est le général Wool qui est chargé de contrôler la zone. Exerçant un très bon contrôle sur ses troupes, il se fait apprécier des populations locales ou, tout au moins, tolérer. D'ailleurs, après un raids Comanche, les Américains seront aidés par des Mexicains lorsqu'il faudra aller chercher les otages et les chevaux volés.

Par contre, en Basse Californie, les choses semblent plus agitées. Les Américains effectuent plusieurs débarquements et s'emparent de villes qu'ils sont toutefois contraints d'abandonner faute d'effectifs suffisants pour y maintenir une garnison sur place. Les Américains arrivent toutefois à installer un petit fort à San José, que les Mexicains assiègeront jusqu'en février 1848 et l'arrivée de renforts américains. Plus au Sud, dans l'actuel Sinaloa, le port de Mazatlan est cerné par la marine américaine et le capitaine Shubrick demande des renforts pour s'en emparer, mais le général Scott refuse sa demande et les choses en resteront là.

Au début de l'année 1848, il semblerait donc que les combats soient terminés alors que les négociations de paix sont déjà entamées depuis quelques mois.

VIII. Les négociations de paix

Côté américain, c'est à Nicholas Philip Trist qu'est confié la difficile tâche de négocier un traité de paix vers la fin de l'année 1847. Avocat de profession, l'homme avait déjà été à la manœuvre lors de négociations précédentes avant l'attaque sur Mexico.

Suite à sa victoire militaire, le président Polk est devenu gourmand : en plus des territoire conquis, il réclame la Basse Californie dont ses troupes n'ont pourtant pas réussi à s'emparer, le port de Tampico et un droit de passage dans l’Isthme de Tehuantepec. Mais appuyé par le général Scott, Trist reste sur la position d'origine des Américains : il réclame "seulement" le Nouveau-Mexique, la Californie et la reconnaissance de l'annexion du Texas en échange d'une indemnité financière en faveur du Mexique. Si les Mexicains acceptent la perte de la Californie et du Nouveau-Mexique, ils refusent de considérer le Texas comme partie des États-Unis. Cela n'a rien de surprenant. D'ailleurs, Trist essaya de convaincre Polk de restituer cet État au Mexique. C'était inacceptable pour Polk, car cela signifierait reconnaître que les premiers combats qui ont mené à cette guerre se sont bien déroulés en territoire mexicain et que les Américains ont bien pénétré dans un territoire étranger pour l'annexer. En novembre 1847, Trist reçoit l'ordre de rentrer, Polk estimant que les négociations ne mènent à rien. Mais le diplomate, toujours appuyé par le général Scott, décide de rester et de poursuivre sa mission.

Cette fois, Trist dispose d'un argument solide face à ses interlocuteurs mexicains : il est leur dernière chance de parvenir à une paix négociée avec le gouvernement américain, car il n'est pas sûr qu'un autre diplomate sera envoyé négocier. Les négociations entrent dans une nouvelle phase en janvier 1848, et les Mexicains finissent par céder sur le statut du Texas, qui rejoint définitivement les États-Unis. Le 2 février 1848 est signé l'accord de Guadalupe-Hidalgo qui met officiellement fin à la guerre américano-mexicaine. Le Mexique reconnaît l'annexion de tous les territoires perdus, tandis que les États-Unis versent une indemnité de 15 millions de dollars à l’État mexicain. Le gouvernement de Washington s'engage également à respecter les droits des populations mexicaines qui vivent dans les territoires nouvellement annexés.

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Concernant la Basse Californie, il y a une autre tentative ''privée'' de la conquérir en 1853/1854. Un ''corsaire'' américain  William Walker avec quelques centaines d'hommes déclarera une République de Basse-Californie, puis une République de Sonora l'englobant :

https://fr.wikipedia.org/wiki/République_de_Basse-Californie

https://en.wikipedia.org/wiki/Republic_of_Sonora

 

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