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RETEX Guerre en Ukraine


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Il y a 14 heures, CortoMaltese a dit :

C'est une vraie question, à quel niveau placer le drone de base, celui de type Mavic 3 qui éclaire les hommes. Intuitivement j'aurai envie de coller un "opérateur drone" au chef de section comme on lui a collé un opérateur radio dans le passé, mais la difficulté est qu'un chef de section est très proche des combats, et donc son opérateur devra l'être aussi. C'est pas forcément idéal pour faire son travail sereinement. Pourquoi l'opérateur drone irait s'exposer à - de 100m des combats alors que son outil à une allonge de plusieurs kilomètres. 

Ne vaut il pas mieux des petites équipes de drone rattachées au niveau compagnie, un poil plus en arrière, qui communiquent avec les chefs de section via radio lorsque nécessaire ? Ca les rends en plus beaucoup plus versatiles, avec un chef de compagnie qui peut réorganiser ses moyens drones en fonction de la situation. 

D'un autre côté, l'exemple dont on discute montre bien que même une radio ne remplacera jamais deux hommes côte à côte en terme de rapidité et d'efficacité des communications, surtout en situation de stress.

Bref, difficile à dire même si les retex d'Ukraine permettront déjà de bien défricher le terrain, car j'imagine que ce type d'interrogations occupent beaucoup l'esprit des Officiers ukrainiens sur le terrain. 

 

L'une des solutions les plus simples serait clairement de disposer d'un groupe d'opérateurs drones pour la compagnie, intégrés dans la section d'appuis comme les mortiers ou les tireurs de précision, et seulement rattachés aux groupes de combat quand ceux-ci sont dans un environnement très cloisonné et ont besoin d'infos en temps très rapide, type ZUB. 

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Il y a 12 heures, Fanch a dit :

@gustave, ce que l'on constate, c'est l'importance du renseignement pour l'unité au contact (et de bénéficier de celui-ci quasi instantanément) ; pas la nécessité d'avoir ce matériel à un niveau tactique donné. L'enjeu est d'acquérir le renseignement et de le transmettre ; pas qui opère le capteur. Tu peux imaginer des scénarios (infiltration de nuit, embuscade, combat urbain...) où le renseignement sera nécessaire mais où avoir un soldat la tête dans un écran, émettant dans le spectre EM n'est pas une bonne idée alors que si l'opérateur est éloigné tu es juste en réception. Bien sûr cela nécessite une bonne coordination et une compréhension de l'opérateur des besoins en RENS de l'unité qu'il appui.

Je ne dis pas que le drone est inutile au niveau section, je fais juste la distinction entre le matériel et ce qu'il apporte.

Bien sûr cela dépend aussi du matos à disposition : un drone type black hornet doit être mis en oeuvre par l'unité au contact, un drone type Mavic3 c'est nettement moins évident.

 

Certes, néanmoins je ne vois pas ce qui justifie aujourd'hui de se priver d'un drone type DJI au niveau section. Financièrement c'est anecdotique, formation aisée, pas de filière RH à mettre en place, et un intérêt évident, alors pourquoi tergiverser?

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Le 25/05/2022 à 15:45, mehari a dit :

Autre possibilité, plus compliquée mais donnant plus d'options en termes de flexibilité d'emploi, serait de diminuer la taille des deux brigades à 4 bataillons. 1 des 4 est un bataillon de cavalerie orienté reconnaissance (3 escadrons de reconnaissance, 1 de chars), à l'américaine, tandis que les 3 autres sont des bataillons interarmes à 2 compagnies d'infanterie et 2 compagnies de chars, sur le modèle suédois. Chaque compagnie de chars comprend 14 chars (3 pelotons de 4 plus 2 chars au QG) pour un total de 98 par brigade (7 compagnies) et 196 pour les deux brigades.

Ce n'est pas en soit une augmentation mais, en ajoutant les bataillons d'artillerie, du génie et de logistique, on arrive à un effectif total de 5000-5500 personnes, bien moins que les brigades blindées françaises actuelles. En utilisant les effectifs récupérés, on peut former une troisième brigade blindée (5e Brigade Blindée?) sur le même format, pour un total de 294 chars répartis en 21 compagnies.

 

Oui pas bête et tu peux même augmenter l'effectif de 5000-5500 personnes, avec du personnel tournant et la réserve.

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Le 26/05/2022 à 21:52, Paschi a dit :

Les points faibles des hélicoptères exacerbés par la guerre en Ukraine

Le conflit en Ukraine va-t-il sonner le glas de l'hélicoptère de combat? L'ampleur des pertes de ces appareils rappelle leur vulnérabilité mais surtout la nécessité ne pas les employer seuls, selon des experts qui pointent les erreurs des forces russes.

https://www.rts.ch/info/monde/13125385-les-points-faibles-des-helicopteres-exacerbes-par-la-guerre-en-ukraine.html

PS : ils se basent sur Oryx pour les pertes Russes, ça vaut ce que ça vaut donc...

Pour l'utilisation de hélicoptère de combat il faudrait peut être faire une évolution d'emploi :
- Poste de commande de Drone
- Chasseur de drone (canon, missile)
- Les équipés de radar

je me demande comment se serait comporté le projet Horizon en Ukraine ?
https://www.avionslegendaires.net/dossier/recits/dorchidee-horizon-lalat-voulait-ses-awacs/
 

Modifié par LBP
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Il y a 3 heures, gustave a dit :

je ne vois pas ce qui justifie aujourd'hui de se priver d'un drone type DJI

Parrot, s'il te plait. Non seulement parce que c'est français mais en plus parce qu'ils sont les pères de cette technologie.

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On 4/30/2023 at 11:44 PM, Fanch said:

@gustave, ce que l'on constate, c'est l'importance du renseignement pour l'unité au contact (et de bénéficier de celui-ci quasi instantanément) ; pas la nécessité d'avoir ce matériel à un niveau tactique donné. L'enjeu est d'acquérir le renseignement et de le transmettre ; pas qui opère le capteur. Tu peux imaginer des scénarios (infiltration de nuit, embuscade, combat urbain...) où le renseignement sera nécessaire mais où avoir un soldat la tête dans un écran, émettant dans le spectre EM n'est pas une bonne idée alors que si l'opérateur est éloigné tu es juste en réception. Bien sûr cela nécessite une bonne coordination et une compréhension de l'opérateur des besoins en RENS de l'unité qu'il appui.

Je ne dis pas que le drone est inutile au niveau section, je fais juste la distinction entre le matériel et ce qu'il apporte.

Bien sûr cela dépend aussi du matos à disposition : un drone type black hornet doit être mis en oeuvre par l'unité au contact, un drone type Mavic3 c'est nettement moins évident.

 

Le truc, c'est que le niveau compagnie peut opérer le NX70 ou l'Anafi mais il est aussi capable d'opérer le RQ-11 ou RQ-20 qui sont un tantinet plus capables. Donc on lui donne quoi? NX70 ou RQ-11?

Aux US, le choix qui a été fait est le RQ-11/20 pour les compagnies mais ils ont aussi commandé des RQ-28A quadcopter pour les pelotons. On pourrait considérer que c'est mieux mis en œuvre à la compagnie avec par exemple une équipe drone comprenant un binôme RQ-11 et deux opérateurs NX-70 dont le rôle serait de s'intégrer dans les pelotons.

Sauf qu'on a pas vraiment la place dans certains des véhicules pour ce personnel excédentaire... L'alternative est donc de fourguer un drone à quelqu'un du peloton, mais qui?

J'avais posé,  il y a quelque temps, la question de savoir si un RTO dédié était toujours nécessaire dans l'infanterie française, sans recevoir de réponse. Mon raisonnement étant que la miniaturisation et l'automatisation rendent le poste d'opérateur radio potentiellement moins contraignant qu'il ne l'était, si il est encore nécessaire (certains pays font d'ailleurs sans) et permettant l'emport d'un 4copter.

Mais personne ne m'a dit si c'était effectivement réaliste.

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Sauf à injecter un binôme supplémentaire dans la section/peloton (et se posera la question du véhicule) je trouve contraignant de filer des drones à une section (ça fera toujours des fusils en moins durant l'action) et même et ajoutant 1 équipe drone, tu apportes des contraintes supplémentaires (émission EM, rythme de la manoeuvre,...)

Il est plus simple de rajouter un véhicule au niveau compagnie avec 1 équipe et tout ce qui va avec, batteries, chargeurs, nombre et type de drone, voir pièce de rechange... avec le PC Cie, cela permet de renseigner le CDU qui informe les sections rapidement. De plus en éloignant l'équipe drone de la section, celle-ci a une plus faible probabilité de se retrouver au contact, ce qui est un plus.

Je partirais sur des drones au niveau compagnie avec une possibilité pour les sections d'avoir un retour image et ponctuellement de prendre la main sur les drones. 

  

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Il y a 5 heures, g4lly a dit :

On revient toujours au problème de l'étroitesse de l'effectif des sections...

Qui se mord la queue avec la capacité d'emport des véhicules devenant des cathédrales sur roues ou chenilles, et l'on butte aussi à première vue sur des effectifs trop lourds à faire manoeuvrer et commander ... C'est une fameuse quadrature du cercle ...

Clairon

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il y a 56 minutes, Clairon a dit :

Qui se mord la queue avec la capacité d'emport des véhicules devenant des cathédrales sur roues ou chenilles, et l'on butte aussi à première vue sur des effectifs trop lourds à faire manoeuvrer et commander ... C'est une fameuse quadrature du cercle ...

Clairon

C'est là qu'on regrette le VBCI VTT et sa capacité donnée pour 14 pax... On aurait eu de la marge.

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4 hours ago, Clairon said:

Qui se mord la queue avec la capacité d'emport des véhicules devenant des cathédrales sur roues ou chenilles, et l'on butte aussi à première vue sur des effectifs trop lourds à faire manoeuvrer et commander ... C'est une fameuse quadrature du cercle ...

  • VBCI 2 VTT ... entre 12 et 14 pax  selon arrangement.
  • Griffon ... config 10 pax possible ... peut être même plus.

Il est question de choix pas de fatalité.

Pour l'effectif trop lourd à manœuvrer l'USMC y arrive très bien ... alors qu'ils sont 43.

Sinon je rejoins @Fanch avec nos section famélique difficile de trouver de la place pour des opérateurs de drones ... déjà que l'effectif manque pour les taches de base.

Sauf que devoir déléguer à la compagnie l'imagerie aérienne spécifique aux actions de ta section ça risque d’être vite limitant si la compagnie n’opère pas ensemble, comme c'est souvent le cas. Ça implique des élément de soutien au niveau de la compagnie qui soient suffisamment autonomes pour venir soutenir une section ou deux sections en goguette, d'un coté, une ou deux de l'autre coté etc. Sauf que la section d'appui n'est déjà pas bien dense pour servir le matériel dont elle dispose - normalement deux équipes ATGM et groupes mortier -, s'il faut lui ajouter quatre binôme 3D ...

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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

Pour l'effectif trop lourd à manœuvrer l'USMC y arrive très bien ... alors qu'ils sont 43.

Sinon je rejoins @Fanch avec nos section famélique difficile de trouver de la place pour des opérateurs de drones ... déjà que l'effectif manque pour les taches de base.

Là il y a de la mauvaise foi ... On glorifie les sections de Marines à 43 et l'on traite les sections françaises à 40 de faméliques ...

Clairon

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7 hours ago, g4lly said:

Pour l'effectif trop lourd à manœuvrer l'USMC y arrive très bien ... alors qu'ils sont 43.

Plus que ça. Les escouades ont désormais 15 personnes, plus 3 personnes au QG, plus 1 à 3 corpsmen. Le peloton peut monter à 51 personnes. Et c'est avant l'ajout d'augmentations en provenance de la compagnie ou au dessus: équipes M240 ou observateurs de feu par exemple. Ils en sont au point de devoir avoir des chefs d'escouade adjoints pour gérer le tout...

Sans compter qu'on va vouloir ajouter des opérateurs drones, des experts CUAS, etc. On ne peut pas tout avoir...

 

5 minutes ago, Clairon said:

Là il y a de la mauvaise foi ... On glorifie les sections de Marines à 43 et l'on traite les sections françaises à 40 de faméliques ...

Les équipages de véhicules de ne comptent pas. On est à 40 personnes dans le peloton mais seulement 32 débarquent. Les Marines étant à pied, cette considération disparaît.

 

Sinon, BattleOrder a fait un article intéressant sur la section mécanisée néerlandaise. Je vais aller poster ça sur le fil dédié.

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Il y a 1 heure, mehari a dit :

Sinon, BattleOrder a fait un article intéressant sur la section mécanisée néerlandaise. Je vais aller poster ça sur le fil dédié.

J'en ai déjà parlé ici dans l'org de la section d'infanterie je pense, organisation assez modulaire, mais ils ne sont que 38 et 26 débarqués .... J'ai tout le doc officiel en Néerlandais, pas toujours facile à comprendre, leur "technique" d'abréviation est assez déroutante.

Clairon

 

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5 minutes ago, Clairon said:

J'en ai déjà parlé ici dans l'org de la section d'infanterie je pense, organisation assez modulaire, mais ils ne sont que 38 et 26 débarqués ....

C'est une conséquence de la taille du CV90 et de la place disponible à l'intérieur. Avec le choix de mettre chaque section dans un unique véhicule, il faut faire des compromis et celui-ci n'est pas pire qu'un autre.

On notera que c'est juste un ou deux de moins que l'élément débarqué des ABCT US (en fonction du débarquement du chef de peloton) et plus que l'équivalent britannique. Les réorganisations sont aussi intéressantes. La version en deux sections de 13 en 3 fireteams rappelle les escouades des US Marines et n'est pas si distante des sections et troupes du KM (2 sections de 14 marines par troupe avec un QG de 4 en plus). Le peloton en configuration débarquée 3×8 rappelle aussi l'infanterie légère britannique.

Au final, je pense que c'est une structure qui n'est pas sans pertinence pour une force qui s'attend à combattre principalement en étant principalement supportée par des IFV tirant au 35mm et bientôt au Spike-LR2.

Note aussi les deux sièges additionnels disponibles pour des auxiliaires.

Ceci dit, la partie la plus étrange de ce dispositif est probablement celle où un sous-officier se retrouve responsable d'un officier. Je suppose que ça a du sens (le responsable du transport du peloton se trouve en charge du peloton) mais ça reste quelque peut hétérodoxe.

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Il y a 19 heures, Clairon a dit :

Qui se mord la queue avec la capacité d'emport des véhicules devenant des cathédrales sur roues ou chenilles, et l'on butte aussi à première vue sur des effectifs trop lourds à faire manoeuvrer et commander ... C'est une fameuse quadrature du cercle ...

Clairon

Et pourquoi ne pas faire l'inverse, des véhicules plus petits.

Au lieu de 14/15 pax avoir des 6/8, plus de véhicules plus d'effet de masse ? le cv90 c'est 8 pax.

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il y a 12 minutes, LBP a dit :

Et pourquoi ne pas faire l'inverse, des véhicules plus petits.

Parce que par véhicule en plus tu rajoutes 2 pax minimum d'équipage.

Tu veux une section de 40 pax sur 5 véhicules : 30 débarqués + 5x2 équipages, sur 4 véhicules : 32 débarqués + 4x2 équipages

Avec un gros VBCI VTT à 14 pax, sur 3 véhicules on peut débarquer 34 pax pour une section à 40, et même 36 si l'on monte à 42 pax

Clairon

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18 minutes ago, LBP said:

Et pourquoi ne pas faire l'inverse, des véhicules plus petits.

Au lieu de 14/15 pax avoir des 6/8, plus de véhicules plus d'effet de masse ? le cv90 c'est 8 pax.

Le CV90 combat avec les fantassins débarqué... C'est un cas assez particulier l'infanterie mécanisé.

Le souci c'est qu'en France on calque tout sur ce modèle si particulier...

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50 minutes ago, g4lly said:

Le CV90 combat avec les fantassins débarqué... C'est un cas assez particulier l'infanterie mécanisé.

Le souci c'est qu'en France on calque tout sur ce modèle si particulier...

Tout sur le mécanisé? J'aurais plutôt tendance à dire que la section française est calquée avant tout sur le combat motorisé. On note les parallèles entre la France et les Stryker US (3 groupes de 8 (ou 9) et un groupe d'appui de 5), les motorisés suédois (je ne sais pas pour le peloton mais en tout cas le groupe de 8 avec équipes assault et appui) et probablement d'autres.

Cependant, on notera aussi la très grosse proximité avec les médians italiens qui eux sont sur Freccia donc techniquement parlant sur IFV (et donc mécanisés).

 

Ceci dit, il me semble qu'il y a aussi moins d'insistance sur le combat embarqué en France. Si je ne me trompes pas, les VBCI ne disposent pas de chefs de véhicule dédiés et ce rôle est remplis par le chef de groupe. Ce qui m'amène à la question suivante: est-ce que le chef de groupe débarque dans les unités VBCI?

Si on fait cette comparaison, est-ce que la section VBCI française n'est pas comparable à un peloton Stryker US uniquement équipé de Stryker Dragoon?

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Le 02/05/2023 à 14:52, mehari a dit :

J'avais posé,  il y a quelque temps, la question de savoir si un RTO dédié était toujours nécessaire dans l'infanterie française

A mon sens il est indispensable de disposer d'un radio. Je dirai même que le métier est bien plus exigeant qu’auparavant...

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Le 02/05/2023 à 15:30, Fanch a dit :

Sauf à injecter un binôme supplémentaire dans la section/peloton (et se posera la question du véhicule) je trouve contraignant de filer des drones à une section (ça fera toujours des fusils en moins durant l'action) et même et ajoutant 1 équipe drone, tu apportes des contraintes supplémentaires (émission EM, rythme de la manoeuvre,...)

Il est plus simple de rajouter un véhicule au niveau compagnie avec 1 équipe et tout ce qui va avec, batteries, chargeurs, nombre et type de drone, voir pièce de rechange... avec le PC Cie, cela permet de renseigner le CDU qui informe les sections rapidement. De plus en éloignant l'équipe drone de la section, celle-ci a une plus faible probabilité de se retrouver au contact, ce qui est un plus.

Je partirais sur des drones au niveau compagnie avec une possibilité pour les sections d'avoir un retour image et ponctuellement de prendre la main sur les drones. 

  

Inutile d'avoir un binôme supplémentaire, on confie cette tâche à un binôme de la section voire un équipier (pour du DJI ou du Parrot c'est tout à fait faisable) en plus de son fusil. Pour ma part il y a bon nombre (la plupart en fait) de cas où j'échange volontiers un fusil contre une vision claire de ce qui se passe (les nombreuses vidéos ukrainiennes sont plus que parlantes), surtout si en cas de besoin ce fusil est disponible en quelques minutes, peut éventuellement larguer de la grenade avec son drone, etc..., et la proximité du chef de section est un avantage majeur. Le CdS a déjà bien assez à faire pour gérer en plus une communication avec l'opérateur drone à la compagnie (ce qui nécessite un réseau dédié, ou encombre le réseau du CdU, sans même parler que cela suppose d'équiper les opérateurs drones d'un poste dédié, ou qu'is ne quittent jamais le CdU, etc...)...

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https://www.opex360.com/2023/05/09/larmee-de-terre-veut-un-nouveau-missile-anti-char-abordable-et-repondant-a-des-besoins-precis/

Citation

n effet expliqué le général Gaudillière. « Nous ne nous interdisons plus rien et nous déployons des processus novateurs ; si nous parvenons à livrer des charges modulaires plus rapidement,

 

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Un Retex Russe sur l'échec des stratégies de contournement et de guerre hybride avec leur impact sur la structure des forces armées russes.

A méditer à un moment où la LPM 2024-30 fait la part belle au Cyber et à l'influence :dry:

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/19/dimitri-minic-la-decision-d-envahir-l-ukraine-etait-fondee-sur-un-mirage-typique-des-elites-politico-militaires-russes_6174032_3210.html

Révélation


International

Dimitri Minic, spécialiste de l’armée russe : « La décision d’envahir l’Ukraine était fondée sur un mirage typique des élites politico-militaires russes »

Selon le chercheur, l’enlisement de l’armée russe en Ukraine résulte de la mise en œuvre d’une théorie qui s’est imposée à partir des années 2000. Celle-ci accorde une place centrale à la guerre « psychologico-informationnelle » et aux ingérences plutôt qu’à la lutte armée.

Chercheur au centre Russie-Eurasie de l’Institut français des relations internationales et spécialiste de l’armée russe, Dimitri Minic analyse, dans Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (Editions de la Maison des sciences de l’homme, 632 pages, 29 euros), les ressorts théoriques et doctrinaux qui ont conduit l’armée russe dans l’impasse en Ukraine.

En quoi consiste la théorie du contournement de la lutte armée, qui s’est progressivement imposée dans l’armée russe à partir des années 2000 ?

Au début des années 1990, des théoriciens militaires russes ont commencé à souligner l’importance des moyens et des méthodes non militaires, et militaires indirects, pour atteindre des objectifs politiques décisifs. Selon eux, non seulement la lutte armée n’est plus obligatoire pour obtenir des avancées, mais, si elle devait être nécessaire, elle n’occuperait qu’une place limitée et finale dans la guerre. Cela s’est traduit par l’exploration de concepts et d’outils précis : la guerre informationnelle, les actions indirectes et asymétriques, le recours à des formations armées irrégulières, l’emploi de forces spéciales, la dissuasion stratégique, etc. : tout ce que l’on qualifie un peu rapidement en Occident de « guerre hybride ».

Ces théoriciens ne se sont pas mis d’accord sur un concept qui engloberait l’ensemble de cette réflexion très plastique, mais il peut être résumé sous l’expression « contournement de la lutte armée », qui permet de prendre en compte la richesse et les nuances d’une réflexion stratégique longue de trente ans, dont l’idée de départ est le recul de la lutte armée. Ce contournement a investi progressivement les discours des officiels militaires et les doctrines.

En quoi cette théorisation est-elle en rupture avec la pensée militaire héritée de l’Union soviétique ? Pourquoi la Russie s’est-elle résolue à faire évoluer sa stratégie ?

Historiquement, la pensée militaire soviétique était tournée vers l’étude de la lutte armée et de sa préparation, fondée sur une lecture classique de Carl von Clausewitz [théoricien militaire prussien (1780-1831)], selon laquelle la guerre est considérée, d’abord et avant tout, comme une violence armée. Le fait que Lénine se soit approprié Clausewitz a permis à l’armée soviétique d’endosser cette vision. Il s’agissait d’une interprétation militaro-idéologique dont les théoriciens révisionnistes des années 1990 ont tenté de se débarrasser.

La raison majeure de cette évolution théorique de la lutte armée vers son contournement est la perception fantasmée de la guerre froide, selon laquelle Washington aurait réussi, d’après les théoriciens militaires russes, à tuer l’URSS sans lui faire la guerre et, ainsi, « remporter la plus grandiose victoire de l’histoire de l’humanité », pour reprendre les mots du général Tcheban. Ce dernier a occupé des postes de direction au Centre d’études stratégico-militaires de l’état-major général et au Service fédéral des frontières, aujourd’hui intégré au FSB, le service responsable de la sécurité intérieure de la Russie, dont est issu Vladimir Poutine.

Quelles conséquences cette stratégie de contournement de la lutte armée a-t-elle eues sur la structure et les capacités de l’armée russe ?

Cette évolution théorique et doctrinale s’est d’abord traduite par la création de nouvelles structures au sein de l’armée russe, comme le département de sécurité informationnelle en 2001, ou le département du contrôle étatique et de la sécurité nationale en 2009, censé former les officiers à l’emploi intégré de mesures militaires et non militaires. Cela s’est également ressenti dans les structures opérationnelles, avec la création d’un commandement des forces d’opérations spéciales, d’un commandement cybernétique ou encore du centre de contrôle de la défense nationale, une branche de l’état-major général censée surveiller et prévoir l’évolution des « situations de crise », ainsi que proposer et coordonner les réponses sur les plans militaire et non militaire.

Enfin, les réformes militaires de 2008, destinées à transformer l’armée russe en une force moins nombreuse mais plus professionnelle, ont été directement inspirées par la stratégie de contournement de la lutte armée. Celle-ci postulait, en effet, que les forces armées devaient soutenir les actions indirectes, en y participant, en contribuant à la dissuasion ou en les concluant par une intervention rapide et décisive. Cela nécessitait des troupes plus souples, réactives et entraînées.

Cette nouvelle stratégie a-t-elle connu des succès ?

L’incapacité de Moscou, en 2008, à régler son « problème » géorgien autrement que par une lutte armée a été critiquée par les théoriciens militaires russes, tandis que la façon dont la Russie a cherché à soumettre l’Ukraine en 2014-2015 [annexion de la Crimée et déstabilisation d’une partie du Donbass] a été saluée. Les actions menées, ces dernières années, par Moscou en Afrique, en Europe et outre-Atlantique reflètent, comme en Ukraine, cette théorisation du contournement, qui a accordé une importance centrale à la guerre psychologico-informationnelle et à la subversion (ingérences dans les élections, financements et soutiens de formations politiques, propagande, influence culturelle, etc.). Les oppositions et les mouvements politiques, jusqu’aux forces paramilitaires et irrégulières, sont analysés comme des outils efficaces pour les mettre en œuvre.

La Russie, surtout depuis l’URSS, a une expérience historique d’emploi de méthodes et d’outils propres au contournement, non seulement à travers des actions d’influence et subversives menées en Occident, en Afrique et en Asie, mais aussi par le biais des opérations spéciales réussies (la soumission de la Tchécoslovaquie en 1968) ou ratées (l’intervention militaire en Afghanistan, de 1979 à 1989). Mais il a fallu attendre les années 1990 pour que tout cela soit vraiment théorisé par l’armée russe et prenne de l’ampleur. La double ironie toutefois est que, si la pratique a, dans une certaine mesure, précédé la théorie, la théorie s’est assez peu fondée sur cette pratique, mais bien davantage sur la perception fantasmée de l’expérience occidentale en la matière.

L’artiste ukrainienne Alevtina Kakhidze dessine au quotidien depuis les manifestations proeuropéennes de la place Maïdan, en 2013, et la première intervention russe dans le Donbass. Sur ce dessin intitulé « 12 jours d’invasion russe : à celui qui admire la littérature russe », réalisé le 7 mars 2022, elle écrit « Russes, j’ai lu votre p*** de littérature, mais Poutine peut-être pas et vous avez oublié les propos du Prince Andrei Bolkonsky : la guerre n’est pas une partie d’échecs », citant un extrait de « Guerre et Paix » de Tolstoï.

Peut-on considérer les « actions indirectes » menées par la Russie en Ukraine, entre 2014 et 2022, comme une traduction du contournement ?

Les actions stratégiques de la Russie contre l’Ukraine, de l’annexion de la Crimée à l’« opération militaire spéciale », reflètent la théorisation du contournement. Ont-elles été efficaces ? Non. Les élites militaires et politiques russes ont clairement surestimé la capacité de cette stratégie à atteindre des objectifs politiques décisifs. Le problème est que cette surestimation est au cœur même de la théorisation du contournement. Les penseurs militaires russes ont cru, à tort, que les Occidentaux étaient des maîtres en la matière, qu’ils réussissaient à atteindre des objectifs grandioses (chute de l’URSS, « révolutions de couleur », « printemps arabes », etc.) sans s’engager ouvertement.

Les Russes se sont inspirés de cette pratique largement fantasmatique, après l’avoir pourtant condamnée. Et les applications qui ont découlé de cette théorisation ont été des échecs en Ukraine. Les succès opérationnels et stratégiques de la Russie en Ukraine en 2014-2015 ne se sont pas traduits politiquement, puisque Kiev n’a jamais appliqué les accords de Minsk II, en février 2015, qui auraient pu amorcer la fédéralisation du pays. Et ces relatifs succès ont surtout fait oublier que la décision de Poutine était fondée sur un mirage typique des élites politico-militaires russes : la croyance que le changement de pouvoir à Kiev était un coup d’Etat sponsorisé par Washington.

La direction politique et militaire russe a grandement surestimé sa propre capacité à mettre en œuvre le contournement, car elle est traversée par des croyances et un mode de pensée qui l’éloignent de la réalité objective et qui ont formaté la théorisation du contournement. Les succès militaires limités de Moscou en Ukraine en 2014-2015, largement dus à la faiblesse de l’Etat ukrainien et de son armée, ont pu occulter ces déficiences inhérentes à la théorie et à la pratique stratégiques russes. Mais l’échec de l’« opération militaire spéciale » les a mises en lumière.

Le conflit ukrainien marque-t-il la fin de la stratégie du contournement théorisée par l’état-major russe ? Ou démontre-t-il, au contraire, que c’est la seule voie envisageable pour Moscou, eu égard à l’état de son armée ?

Les actions de Moscou se sont, de fait, soldées par un échec cuisant. L’évolution de la pensée militaire russe dépendra de la perception que les théoriciens auront de cette guerre. Depuis le 24 février 2022 [date de l’invasion russe de l’Ukraine], une partie des élites militaires russes qui s’est exprimée a durement critiqué, même si c’était indirectement, l’exécution de l’« opération militaire spéciale » ainsi que sa phase de préparation. Les failles du renseignement et de la prévision du conflit sont particulièrement mises en lumière.

Il est encore très tôt pour analyser les leçons que les militaires russes en tireront, mais il ressort de leurs écrits que la théorie du contournement est critiquée pour sa mise en œuvre, et non condamnée : l’agresseur doit seulement « utiliser la force militaire contre un ennemi affaibli », ont rappelé les généraux Serjantov et Smolovy, deux hauts gradés russes, dans un texte publié après l’invasion ratée de l’Ukraine, car c’est la « seule façon d’atteindre les objectifs sans pertes importantes ».

Le bilan des pertes humaines et matérielles causées par cette guerre de haute intensité, longue, meurtrière et à l’ampleur imprévue, devrait conforter la théorisation du contournement, pour des raisons aussi bien stratégiques que pratiques.

C’est pourtant bien la théorisation du contournement de la lutte armée qui est en cause dans cet échec. Mais celle-ci est, en grande partie, le fruit d’une irrationalité qui l’a formatée et viciée dès le départ. Quelle que soit la stratégie adoptée, directe ou indirecte, le Kremlin évolue dans une réalité parallèle qui le handicape.

Cédric Pietralunga

 

 

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