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L'insoutenable agonie de la diplomatie française


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Un article de Pol internationale qui n'est pas franchement une daube et qui n'est pas franchement "décliniste" (concept complétement idiot mais passons... Ah si, au passage, déclinologie inventée par Chirac pour couper court à toute critique je le rappelle...on verra ce que l'Histoire retiendra de la période que nous vivons [20] ). Bref, ça fais bien longtemps que je n'ai plus la naïve espérance de réveiller les consciences complètement out et brainwashées (je ne pouvais m'enpêcher de parler franglish ici) mais cet article a le mérite d'ajouter un nouveau bras d'honneur à la passivité généralisée et au relativisme chiraquien.

La France est en crise. Et sa diplomatie ressemble de plus en plus à un astre mort. Ce pays qui eut toujours la volonté d'exister sur la scène du monde, voire de le transformer à son image, d'abord au titre de fille aînée de l'Église, puis de patrie des Lumières et des droits de l'homme, semble aujourd'hui comme embourbé. Presque aphone. Un an après le référendum sur la Constitution européenne, le silence de la France est même assourdissant. Pas de bilan des échecs. Pas de remise en question. Pas de propositions.Et quand nous parlons - comme le fit Dominique de Villepin à la tribune des Nations unies, le 14 février 2003, pour brandir la menace d'un veto français à l'intervention militaire américaine en Irak -, qu'en reste-t-il ? Un panache bien français, comme l'affirma alors une classe politique ravie de tant d'audace et d'indépendance ? Ou le vague souvenir d'une posture anti-guerre qui n'a abouti qu'à miner nos relations avec l'Amérique et à diviser l'Europe ?

Crise européenne ; politique algérienne ; complaisance à l'égard de la Russie de Poutine, de la Chine communiste ou de nombre de dictateurs africains ou arabes... la litanie de nos revers, de nos compromissions et de nos ridicules est devenue préoccupante (1). Elle finit même par dessiner les contours d'une crise profonde. Une crise qui, au-delà des carences personnelles des responsables politiques et diplomatiques, ressemble fort à la faillite d'un système.

« Le problème n'est pas seulement celui de la diplomatie, confie un haut fonctionnaire français. C'est pareil dans tous les domaines. On n'a plus d'idées, ni de courage politique. Surtout, il n'y a plus d'objectifs clairs de la politique étrangère française. Or la diplomatie est un outil de souveraineté, un outil au service d'une nation qui sait ce qu'elle est et où elle va. Faute de quoi, elle se résume à une machine bureaucratique qui ne prend que des décisions techniques ou, pire, des décisions politiques dépourvues de légitimité. »

Les ministres des Affaires étrangères qui se succèdent au Quai d'Orsay affirment être tous persuadés que la France a des « responsabilités particulières » sur la scène internationale. Jusque-là, rien que de très normal. Ancien coeur culturel et politique de l'Europe et d'une partie du monde, la France, pays de la Déclaration universelle des droits de l'homme, ancienne puissance coloniale, dotée d'un siège permanent au Conseil de sécurité et de l'arme nucléaire, possède le deuxième réseau diplomatique de la planète, après les États-Unis. Elle reste aussi l'un des principaux fournisseurs en forces de maintien de la paix sur des théâtres d'opérations extérieures (2).

Mais ces atouts ne sont plus mis au service d'un projet clair et crédible. Invités à définir plus concrètement ce que nos responsabilités internationales signifient et impliquent, nos politiques restent trop souvent dans le flou de la « globalité », comme le souligne avec esprit un Dictionnaire des idées reçues rédigé clandestinement par la frange impertinente de notre personnel diplomatique (3). « La diplomatie française ne propose que des solutions globales, lit-on dans le dictionnaire. Le concept de solution globale est un concept d'avenir puisqu'il n'a jamais été appliqué. »

De même, les politiques français en reviennent presque toujours au sacro-saint concept de « multipolarité », tellement sibyllin qu'il tend à déconcerter nos partenaires les mieux intentionnés. « L'objectif de la France est de contribuer à inscrire au coeur de la conscience mondiale, qui se forge progressivement, des principes fondamentaux auxquels nous sommes attachés, comme l'universalisme et le multilatéralisme », explique ainsi sans rire [q]Dominique de Villepin[/q] dans un supplément de Politique Internationale consacré à la diplomatie française (alors qu'il est ministre des Affaires étrangères). Derrière cette rhétorique, nos interlocuteurs avouent peiner à trouver « du fond ». Dans le même dictionnaire, à la lettre F comme « Faits », on trouve la définition suivante : « Réalité vulgaire que nous sommes fiers d'ignorer. Ce ne sont pas les faits qui fondent la politique étrangère française mais l'Histoire (exemple du Liban), les préjugés (exemple de la Yougoslavie) ou, plus fort que tout, la routine. »

Mille exemples et explications amères de ce sombre diagnostic reviennent à l'envi dans les confidences privées des diplomates et des experts. Mais curieusement, comme à l'époque des dissidents soviétiques, quand les conversations sur la réalité du communisme ne franchissaient pas le seuil des cuisines moscovites, le sujet, pourtant brûlant, est quasiment absent du débat public. Est-il sacrilège de vouloir, très modestement, contribuer à crever l'abcès ?

La panne française

La liste des reculs récents de la diplomatie française est longue. Mais trois dossiers essentiels - le fiasco européen, la blessure durable infligée à la relation transatlantique et le délitement de la politique française en Afrique - résument de manière exemplaire le manque de consistance de notre action diplomatique. Le bilan est d'autant plus calamiteux que la France, pour exister, a fait de l'alliance avec des régimes peu fréquentables l'une de ses spécialités, tout en considérant implicitement que l'opposition au grand allié historique américain se devait d'être l'alpha et l'oméga de sa diplomatie.

Échecs et compromissions de la diplomatie française

Ratages européens

Le 30 mai 2005, la France se réveille défaite. Au lendemain du référendum sur la Constitution de l'UE, sa politique européenne est en lambeaux. Après avoir été le principal moteur de la construction de l'Europe, voilà qu'elle fait brusquement figure de fossoyeur d'un projet de Constitution qu'elle a elle-même initié et porté à bout de bras, sous la houlette de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Le coup est si brutal et si inattendu pour le monde politique français qu'un an plus tard il ne s'en est toujours pas relevé. Aucune analyse approfondie des conséquences de l'échec et de la manière d'y remédier n'a émergé dans les cercles politiques et diplomatiques. C'est la panne.

Pour comprendre cet affaissement français, il est indispensable de rappeler qu'au-delà des objectifs de paix et de prospérité énoncés par les Pères fondateurs l'objectif - jamais totalement avoué mais toujours sous-jacent - de Paris a été de modeler l'Union à son image (4). Pour la nation française, le rêve européen n'était sans doute acceptable qu'à ce prix, même si peu le reconnaissent. Derrière le projet védrinien d'« Europe puissance », qu'y a-t-il vraiment, sinon un projet de « France puissance » ?

Tant que la guerre froide gelait l'équilibre du monde, cette approche a pu être défendue sans qu'apparaisse trop nettement la contradiction fondamentale entre approfondissement politique de l'Europe et maintien de la primauté française. À l'ombre du parapluie militaire américain, « l'Allemagne divisée s'accommodait, voire appelait de ses voeux cette domination de l'Hexagone », explique un diplomate allemand. Dans le couple Paris-Berlin, fer de lance de la construction européenne pendant près de quarante ans, c'était Paris qui portait la culotte.

Mais, en 1989, la chute du Mur et la réunification de l'Allemagne, puis celle de l'Europe, ébranlent ces équilibres provisoires, sans que la France soit capable de conceptualiser rapidement le changement copernicien qui vient de se produire. À cet égard, la politique européenne de François Mitterrand, vanté aujourd'hui comme un fin stratège, n'est pas convaincante.

Certes, le chef de l'État français finit par juger inéluctable le ralliement à la réunification de l'Allemagne. Mais il le fait en traînant des pieds. Entre-temps, c'est aussi François Mitterrand, totalement à contretemps, qui s'est rendu à Berlin-Est, comme s'il voulait apporter son soutien à la RDA quelques jours à peine avant la chute du Mur. Il va s'obstiner dans cette voie en allant à Kiev, pour une entrevue mémorable avec Mikhaïl Gorbatchev. En ces jours cruciaux, l'hôte de l'Élysée n'est pas - c'est un euphémisme - dans le sens de l'Histoire. Obsédé par la peur d'une renaissance d'un géant allemand qui redeviendrait menaçant, son réflexe est de faire jouer la bonne vieille alliance de revers franco-russe.

Ce prisme dépassé de la diplomatie française aura à nouveau de fâcheuses conséquences quand se profilera à l'horizon la guerre des Balkans. Tétanisé par la réunification allemande, François Mitterrand verra dans la déclaration d'indépendance croate une résurgence du mouvement oustachi et un complot germanique. Fermant les yeux sur les dangers du national-communisme de Belgrade, la France fera tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser ses « amis traditionnels » serbes et le maintien d'une fédération yougoslave. Résultat : paralysée par ses dissensions sur l'ex-Yougoslavie, l'Europe affichera avec éclat son impuissance, ouvrant la voie à une intervention militaire américaine.

Curieusement, à l'époque, les relations franco-allemandes ne se ressentent pas énormément du désaccord sur les Balkans. Entre François Mitterrand et Helmut Kohl, la relation est confiante.

Mais le ratage yougoslave est un coup dur pour les partisans de l'Europe politique, notamment les Français. Ils vont en déduire, peut-être trop mécaniquement, qu'il faut accélérer la construction européenne pour surmonter les flagrantes différences de perceptions entre nations.

Avec le recul du temps, on a la sensation que ce postulat est revenu à « mettre la charrue avant les boeufs ». On a voulu créer des institutions - celles de la PESC - pour surmonter les désaccords nationaux. Ne fallait-il pas, au contraire, s'entendre sur les axes fondamentaux d'une politique étrangère avant de passer à la discussion des mécanismes institutionnels nécessaires à sa mise en oeuvre ? Le volontarisme français n'a-t-il pas été, dans ce domaine, une forme d'amateurisme ?

L'obsession institutionnelle de la France en matière européenne va, en tout cas, déboucher sur un deuxième ratage cuisant : celui de sa politique à l'Est. Uniquement préoccupée par l'approfondissement, Paris en vient à considérer la réunification du continent et la question de l'élargissement de l'Union non pas comme un facteur central qui doit modifier la problématique d'ensemble, mais comme un casse-tête gênant - quoique inéluctable - pour la dynamique européenne.

La suite est connue : alors que les pays de l'Europe kidnappée derrière le rideau de fer attendaient passionnément la France après 1989, confiant à tous les observateurs de passage leurs espoirs, celle-ci n'a pas été au rendez-vous de l'Histoire. Aucun discours d'envergure, ni de François Mitterrand ni de Jacques Chirac, n'a solennellement applaudi le retour des nations de l'Est dans la famille européenne. Au lieu de soutenir politiquement les nouveaux venus, on s'est abrité derrière les « critères de convergence ». Il faut aller en Pologne ou dans les pays baltes pour mesurer le degré d'amertume que ces insuffisances ont suscité.

Face à ce manque de France politique, le champ est-européen a été comblé à l'avantage des Américains et des Allemands. Les premiers apparaissant comme les meilleurs garants de la sécurité de l'Europe de l'Est, toujours inquiète des débordements du grand voisin russe. Et les seconds réinvestissant économiquement cette région qui fit longtemps partie de leur zone d'influence.

Loin de battre sa coulpe, la France a persisté dans ses erreurs, non sans une certaine condescendance : à ses yeux, les nouvelles démocraties d'Europe centrale et orientale n'étaient, le plus souvent, que des « faux nez » de Washington. Elle s'est accrochée à l'idée d'un renouveau du couple franco-allemand, dans le but de relancer l'Europe. Mais comme l'ont bien montré les réactions de l'ensemble des partenaires européens aux fastueuses célébrations du Traité d'amitié franco-allemand en 2003, cette attitude a profondément heurté les susceptibilités des « petits » pays de l'Union.

Ils y ont vu, à juste titre, ce péché d'arrogance très français qui consiste à considérer que l'Europe se réduit à l'Allemagne et, surtout, à la France. Et que seul l'avis de ces pays-là compte finalement dans les « affaires sérieuses ». Si certains avaient encore des doutes, la gestion française de la crise irakienne aura été une véritable leçon de choses.

Durant cette période, la France prend avec l'Allemagne, sans la moindre négociation avec ses autres partenaires européens, la décision de s'opposer jusqu'au bout à l'intervention américaine, allant jusqu'à brandir la menace d'un veto français. Par-dessus la tête de ses alliés d'Europe centrale, Jacques Chirac n'hésite pas à aller chercher à Moscou le soutien de Vladimir Poutine et constitue, avec lui et Gerhard Schröder, une bizarre troïka des colombes de la paix. Aux nouveaux adhérents qui se rangent du côté de Washington après avoir signé la fameuse lettre de Vilnius (5), il lance, furieux, qu'ils auraient mieux fait « de se taire » ! La manière va traumatiser les pays de l'Est qui, depuis longtemps déjà, ont le sentiment que les intérêts de la France à Moscou priment sur ses relations avec ses nouveaux partenaires. Un haut responsable de la diplomatie lettone raconte comment l'an dernier encore, au printemps 2005, les Français accueillent une rencontre quadripartite avec les Russes, les Allemands et... les Espagnols, en pleine polémique sur l'histoire de l'occupation soviétique dans les pays baltes : « Pensez-vous que nous ayons été briefés sur ces questions qui nous concernaient par nos partenaires européens après la rencontre avec Poutine? Absolument pas. Et la correspondance interne de l'UE, qui a rendu compte de cette réunion en détail, n'a même pas mentionné le sujet. » Autrement dit, déplore le diplomate, trois dirigeants européens peuvent discuter de questions importantes concernant d'autres partenaires dans le dos de ces derniers !

Ce jeu « personnel » de la France sur les questions les plus cruciales apparaît aussi dans notre pratique au quotidien de l'Europe et de ses institutions. Peu présents à Bruxelles au moment où les décisions s'y tricotent, peu impliqués dans la stratégie de lobbying qu'exige la complexité des différentes instances communautaires, préférant systématiquement les postes nationaux aux postes européens, nos dirigeants ont la réputation de « découvrir les directives » au dernier moment et d'en prendre ombrage. Dans leur livre L'Arrogance française (6), les journalistes Romain Gubert et Emmanuel Saint-Martin racontent bien cette mauvaise gestion de la machine bureaucratique européenne par Paris. Cette manière bien à nous de tenter de passer en force, par le haut et in extremis, au simple argument que nous sommes « la France ». Le chancelier Kohl avait coutume d'en rire et de dire qu'il fallait « hisser le drapeau français » pendant les rencontres bilatérales.

Mais le bouleversement géopolitique que représente l'élargissement à l'Est ouvre une nouvelle ère qui oblige Paris à repenser sa politique européenne en définissant un socle de priorités communes. Nous avons tout misé sur l'Europe, que nous rêvions française et sociale. Et nous découvrons une Union à vingt-cinq, majoritairement atlantiste et libérale, qui hésite à nous faire confiance et ne nous prend plus tout à fait au sérieux.

Le grand paradoxe, c'est que tout en se révélant incapable de jouer pleinement le jeu bruxellois, la France s'est laissé emporter par ce qu'un diplomate appelle « la nouvelle culture de l'innocence ». « En faisant de l'Europe notre projet idéologique quasi exclusif, note-t-il, nous avons aliéné notre capacité d'initiative. Il est incroyable de voir à quel point nos fonctionnaires s'auto-restreignent et se déresponsabilisent. Ils ne croient plus aux capacités de notre nation. » En d'autres termes, la France ne joue pas assez le jeu à Bruxelles, mais elle ne croit plus vraiment au rôle de Paris.

Naufrage transatlantique

Les relations entre la France et les États-Unis ont rarement été simples. Sans doute parce que ces pays se sont toujours senti une vocation universaliste. « La première caractéristique des États-Unis qui explique leur politique extérieure - remarque Hubert Védrine (7) - est qu'ils se considèrent depuis leur naissance comme une nation élue, chargée d'éclairer le reste du monde. » Sans doute pourrait-il utiliser les mêmes mots pour définir l'essence de la diplomatie française. Au fond, malgré leurs différences de taille et de moyens, ces deux pays sont « idéologiquement » concurrents sur la scène internationale, parce qu'il s'agit, poursuit Hubert Védrine, de deux « nations projets ». Cette compétition explique les heurts fréquents entre Paris et Washington au cours du dernier demi-siècle.

L'alliance de raison forgée après 1945 avec l'Amérique pour s'opposer à la menace soviétique traversera des périodes de tempête, notamment sous de Gaulle. Une fois détentrice de l'arme nucléaire, la France s'empresse de développer une politique plus indépendante, cherchant systématiquement à faire entendre une voix autonome. C'est la grande période gaullienne d'« existence » entre les deux blocs, qui culmine avec la sortie de la France de l'organisation militaire intégrée. Mais jamais Paris ne manque à l'appel pendant les grandes crises. En 1961 pendant la crise de Berlin, en 1962 pendant la crise de Cuba, puis pendant la crise des Pershing sous François Mitterrand, elle se retrouve aux côtés de son allié américain. Sans oublier que, au cours de la première guerre du Golfe, Paris participe à la grande alliance internationale qui se met en place contre Saddam Hussein.

C'est avec la seconde crise irakienne que la France franchit pour la première fois le Rubicon, en se heurtant frontalement à Washington sur la décision d'intervenir militairement. Une vraie rupture, aux lourdes conséquences.

Non contente d'avoir refusé de participer à la guerre - ce qui, avec le recul, peut apparaître comme une sage décision politique, vu l'embourbement du conflit irakien - Paris va au-delà de la neutralité en tentant de rallier de nombreux pays contre les États-Unis.

Pour les Américains, la déception est d'autant plus vive que, jusqu'au dernier moment, ils sont persuadés que les Français s'abstiendront. Mais Paris veut profiter de l'occasion pour « faire exister la France ». Celle-ci pense pouvoir restaurer son influence et sa puissance en défiant les États-Unis. Le problème, c'est que la bonne intuition française quant aux risques d'un déplacement d'Al-Qaida sur le terrain irakien ne s'accompagne d'aucune stratégie de rechange (8). Au final, on ne retient de toute cette affaire que le coup médiatique du discours de l'ONU, dont le brio a tenu lieu de politique. Pourtant, les implications de cette crise sont graves. Washington est désormais persuadé qu'il ne peut faire confiance à cet allié qui lui a préféré Saddam Hussein. Jamais les relations franco-américaines n'ont été aussi mauvaises.

Pourtant, les États-Unis ne sont-ils pas l'allié historique et naturel de la France ? Ne partageons-nous pas les mêmes valeurs ? Au moment où le camp occidental est menacé par le terrorisme islamiste, notre intérêt fondamental n'est-il pas de faire front commun ? L'Amérique est venue au secours de la France à deux reprises au cours du siècle dernier. Ses boys sont morts pour que triomphe la liberté. Et, jusqu'ici, malgré ses travers et une politique parfois unilatérale, la superpuissance américaine s'attache à soutenir dans le monde les mouvements démocratiques. Le fameux projet de « Grand Moyen-Orient » de George W. Bush cache, peut-être, des intérêts pétroliers. Mais il vise aussi, et surtout, à affaiblir les dictatures régionales qui nourrissent la montée de l'islamisme. Les États-Unis ont des intérêts de puissance. Mais aucun autre pays n'investit davantage dans le renforcement des sociétés civiles à travers le monde.

On ne peut en dire autant de la France. D'une manière générale, celle-ci semble plus soucieuse de stabilité que de démocratie. Dans son ancien espace d'influence, en Afrique comme dans le monde arabe, elle privilégie les relations personnelles qu'elle a forgées de longue date. Tant pis si, trop souvent, il s'agit de tyrans ou de dirigeants autoritaires. Selon une source diplomatique française, « la France aime les régimes, pas les sociétés civiles ». Cette source raconte l'épisode étonnant de ce G8, organisé en 2004, qui avait mis à son programme de discussion le projet américain de « Grand Moyen-Orient ». La France avait alors déployé toute son énergie à atténuer la portée de la déclaration sur un projet destiné à promouvoir la « démocratie ». Arguant du fait que cela déplairait aux pays arabes...

Nos drôles d'alliés

Les amis africains

Au début des années 1990, l'État français soutient à bout de bras un régime rwandais ouvertement raciste, qui ne cache pas ses intentions génocidaires. Elle sera même accusée de connivence avec le pouvoir hutu pendant le génocide de 1994 (9). Pourquoi ?

En 1993, le président Mitterrand reçoit pendant deux heures à l'île Maurice le général Mobutu, président du Zaïre, alors même que la France et la Belgique s'étaient mises d'accord pour lui interdire l'accès au territoire européen. L'année suivante, le même Mobutu est l'hôte du sommet de Biarritz. La France ne peut visiblement pas s'en passer. Pourquoi ?

En 2003, Paris invite Robert Mugabe, dictateur installé à la tête du Zimbabwe, au vingt-deuxième sommet franco-africain, alors que l'Union européenne a prononcé une interdiction de séjour à son encontre. Pourquoi ?

En 2005, quand l'Union africaine et l'Organisation internationale de la francophonie dénoncent le « coup d'État » du fils de l'ancien président Gnassingbe Eyadéma au Togo, à l'occasion des élections législatives de février 2005 (10), Paris réclame le « respect des règles institutionnelles ». Mais le ministre des Affaires étrangères qualifie ce scrutin à la légitimité douteuse de « succès ». Pourquoi ?

C'est Jacques Chirac qui donne la réponse : Eyadéma, dit-il, est un « ami de la France » ainsi qu'un « ami personnel ». Cette relation personnelle de la France avec toute une génération de chefs d'État qui avaient accepté de lier leur destin à Paris, au lendemain des indépendances, est capitale. C'était, disait-on, le prix de la stabilité. En échange de la fidélité à l'ancienne tutelle, Paris garantissait la sécurité des dinosaures africains, c'est-à-dire leur survie.

Certains, comme Mobutu, ont disparu, emportant avec eux l'essentiel de l'influence française dans leur pays. Dans la longue liste de nos amis toujours vivants, on trouve, bien sûr, le Gabonais Omar Bongo, qui a alimenté les caisses de la République ; l'Ivoirien Laurent Gbagbo, dont on a sauvé le régime bien qu'il ait mis en place une idéologie raciste et nationaliste - l'ivoirité - qui se retourne contre les Français... Comme le soulignent les journalistes Stephen Smith et Antoine Glaser (11), malgré la fin de la rivalité Est/Ouest, la France ne lâchera aucun de « ses » dictateurs africains. Car elle n'a le choix qu'entre des « hommes forts au pouvoir » et des « États faibles qui menacent de s'effondrer». Le fameux discours de La Baule, prononcé par François Mitterrand en juin 1990 sur la démocratisation de l'Afrique, a du plomb dans l'aile.

Tant que la France était l'interlocuteur quasi exclusif de l'Afrique, cette politique paternaliste fonctionnait encore. Le rapport au monde extérieur des Africains passait par Paris.

Mais, aujourd'hui, l'ensemble du jeu africain a changé. De nouvelles élites sur lesquelles nous n'avons pas misé émergent. Et face aux conflits ethniques, très complexes, qui se font jour, la France se retrouve désarmée. Autrefois, il suffisait de quelques centaines d'hommes pour empêcher un coup d'État ou le déclenchement d'une guerre. Désormais, en Côte d'Ivoire par exemple, les 5 000 soldats de Licorne sont incapables de changer la donne.

La France, consciente de sa faiblesse, s'efforce de multilatéraliser les crises et de déléguer les opérations de maintien de l'ordre aux pays africains. L'ennui, c'est que, dans cette tentative, elle se heurte à sa propre peur obsessionnelle d'un complot anglo-saxon qui viserait à l'évincer de son aire d'influence. Le Tchadien « Deby est le dernier bastion de la francophonie face à l'anglophonie soudanaise et à l'arabité. Tout le monde a la trouille que le Tchad ne tombe », confie en avril 2006 un diplomate au Figaro (12). Paris assure même voir en Ndjamena un rempart contre les désordres de l'Afrique !

« L'incapacité de la France à procéder à un aggiornamento de sa politique africaine est accablante, note Jean-François Bayart (13). François Mitterrand est passé à côté du problème en 1981. Quant à Chirac, il est sur la ligne du statu quo. La France est conservatoire dans les relations bilatérales et déclamatoire sur les questions multilatérales. »

Nos frères des régimes arabes

La France reste persuadée d'avoir une « politique arabe ». Une notion que les experts ont du mal à expliciter. Au-delà des grands (et vagues) principes réaffirmés par Jacques Chirac lors d'un discours prononcé au Caire en 1996, ce qui frappe, dans la relation de la France à ces pays, c'est, là encore, le poids des intérêts conjoncturels et des relations personnelles. En l'absence d'une stratégie réfléchie, cette politique du « coup par coup », qui s'accommode bien facilement des écarts de « nos amis », ne semble pas avoir apporté de résultats convaincants, ni dans le Golfe, ni dans la crise israélo-palestinienne, ni au Maghreb.

Que reste-t-il de l'influence française en Irak depuis la chute de Saddam Hussein ? Qu'a donné le « dialogue critique » à l'égard de l'Iran, que prônait Paris pour faire contrepoids à ce que nous percevions alors comme l'ostracisme radical des États-Unis vis-à-vis de Téhéran ? Qu'obtient la France aujourd'hui en échange de sa complaisance à l'égard du régime du Tunisien Ben Ali ? Qu'est-il finalement sorti des bains de foule triomphants de Jacques Chirac à Alger ?

Beaucoup de mystères continuent d'entourer la relation particulière de la France avec l'Irak de Saddam Hussein. Pendant trente ans, Paris est l'un principaux parrains qui cajolent le jeune État laïque irakien. Frappée par le premier choc pétrolier de 1973, elle convoite l'or noir de ce pays qui possède les deuxièmes ressources de pétrole du monde et qui, de plus, est vu comme un contrepoids salutaire face à l'Iran. Dans ses mémoires, l'ancien ambassadeur à l'ONU Pierre-Louis Blanc révèle que, à la fin des années 1980, Jacques Chirac, alors premier ministre, lui demande de faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher la condamnation de Saddam Hussein après l'utilisation d'armes chimiques contre les Kurdes (14).

Pourquoi aller aussi loin dans la prévenance ? Certains observateurs sont persuadés que, derrière la relation franco-irakienne, se tapissent des intérêts politico-financiers inavouables (15). L'affaire « Pétrole contre nourriture », qui éclabousse les élites françaises, ne serait que la partie émergée de l'iceberg des relations franco-irakiennes. Et cette affaire elle-même n'a pas encore livré tous ses secrets.

Elle a pourtant mis en évidence l'échange de bons procédés qui consistait, pour certains responsables français, à plaider pour la levée de l'embargo économique contre l'Irak et, plus tard, contre le déclenchement de la guerre, en échange, côté irakien, de quotas de pétrole à bas prix qui étaient ensuite revendus sur le marché international. Douze personnes ont été, à tort ou à raison, mises en examen en France pour « trafic d'influence » et « corruption d'agents publics étrangers ». Parmi elles, l'ancien ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac Charles Pasqua ; Serge Boidevaix, président de la Chambre de commerce franco-arabe depuis 2002, ancien ambassadeur de France, qui fut le conseiller diplomatique de Jacques Chirac dans les années 1970 ; et Jean-Bernard Mérimée, ex-ambassadeur de France en Italie et au Maroc, et ex-représentant de la France à l'ONU de 1991 à 1995.

Tarek Aziz, vice-premier ministre irakien, était l'interlocuteur privilégié des réseaux de soutien français à l'Irak. Quant à Jacques Chirac, il n'a jamais caché, depuis le début des années 1970, qu'il considérait Saddam Hussein comme un « ami personnel ».

Le caractère complexe et passionnel des relations de la France avec l'Algérie n'est un secret pour personne. Comment expliquer, dès lors, que Jacques Chirac, qui connaît parfaitement le contexte historique de ces relations pour en avoir été l'un des acteurs (16), ait pu penser qu'une intuition subite et un lien personnel avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika suffiraient à apurer une relation aussi chargée ?

Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans la calamiteuse gestion du « traité d'amitié » mort-né entre la France et l'Algérie. Un traité que Paris a cru pouvoir imposer en force, sans consulter les nombreux acteurs intérieurs et extérieurs concernés par ce dossier difficile.

C'est, en effet, à la demande de Jacques Chirac que, dans l'effervescence de la crise irakienne, naît l'idée d'un traité de réconciliation franco-algérien. Souvenons-nous : la France, qui défie l'Amérique, se sent le vent en poupe. Elle se croit portée par la rue arabe. Jacques Chirac, lors d'un voyage en Algérie, a reçu un accueil triomphal. Il y lit trop rapidement un soutien à la diplomatie française. Et décide aussitôt de retourner à Alger, en mars 2003, pour proposer une réconciliation franco-algérienne sur le modèle de la réconciliation franco-allemande.

Il ne voit pas que ce réchauffement apparent est basé sur des malentendus. Derrière la ferveur que manifeste la foule sur le passage de Chirac se cache en réalité le désir de visas d'une population que la guerre civile algérienne a coupée du monde pendant plusieurs années. Et derrière le soutien de Bouteflika au projet se profile un calcul de politique intérieure, qui n'a pas grand-chose de commun avec une volonté authentique de réconciliation et de travail sur le passé. Le président algérien, qui se sent fragilisé chez lui, veut profiter de la popularité de Jacques Chirac pour se renforcer lui-même. Jamais il n'a eu l'intention d'ouvrir le moindre débat sur une histoire officielle qui représente le fondement même du pouvoir en place depuis quarante ans.

Loin d'oeuvrer à la réconciliation des deux rives de la Méditerranée, Bouteflika, trois ans après la naissance du projet, s'est lancé dans une surenchère politique en exigeant la « repentance » unilatérale de la France pour les crimes commis durant la période coloniale et la guerre d'Algérie. Il y a quelques mois, il est même allé jusqu'à assimiler la répression de Sétif en 1945 aux crimes nazis ! « Il est évident, aussi, que l'amitié se construit à deux et que nul ne peut y être forcé. Nos concitoyens et nos concitoyennes doivent savoir que si notre peuple a triomphé, au prix de souffrances indicibles, du colonialisme paré des oripeaux de la civilisation, ce n'est pas pour succomber aux sirènes d'une amitié cannibale » (17). Une rhétorique difficilement compatible avec un traité d'amitié. D'autant que, sous Bouteflika, la « grande politique algérienne » de la France se traduit par une perte d'influence : en vertu de la politique d'arabisation prônée par Alger, les écoles françaises ferment massivement. Et quand les Français sont frappés au coeur, par exemple lors de l'assassinat des moines de Tibhérine, rien n'est fait, ni côté français ni côté algérien, pour permettre la résolution de cette ténébreuse énigme (18).

Et pourtant, l'Élysée va s'obstiner à porter à bout de bras son fameux projet de traité d'amitié. En avril 2006, alors que tous les observateurs ont déjà enterré le dossier, le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy est envoyé à Alger pour le réanimer. L'accueil est glacial. Mais dans l'avion qui le ramène à Paris, le chef de la diplomatie française continue d'affirmer que les choses vont s'arranger. La France a perdu sur tous les tableaux : à l'intérieur, elle s'est aliéné la communauté des pieds noirs et des harkis ; à l'extérieur, elle s'est placée en position de faiblesse en suppliant Alger de signer un traité qui ne repose sur aucune réalité et qui n'était nullement indispensable à une vraie relance des relations entre les deux pays.

Dans le même ordre d'idées, on est en droit de s'étonner de l'affection excessive que manifeste la France pour ses amis syriens, saoudiens et tunisiens. Paris a, certes, pris ses distances avec Damas en se ralliant à la position des États-Unis lorsqu'il s'est agi de précipiter le retrait de l'armée syrienne du Liban. Mais nous n'en continuons pas moins d'entretenir des relations ambiguës avec ce régime considéré comme l'un des principaux facteurs de déstabilisation au Moyen-Orient. Symbole de cette ambiguïté : Jacques Chirac fut le seul chef d'État occidental à se rendre à l'enterrement du président Hafez el-Assad. Or on sait que celui-ci est fortement soupçonné d'avoir commandité l'assassinat de l'ambassadeur de France au Liban Louis Delamarre en 1982...

Les camarades russes

La France a décidé de faire de la nouvelle Russie un allié stratégique. Au nom de l'Histoire et de la vieille alliance de revers franco-russe du xixe siècle. Au nom, surtout, du prisme gaulliste de notre diplomatie qui, pour exister face aux États-Unis, pour donner une consistance au fameux « monde multipolaire », estime avoir un besoin vital de l'allié russe.

À l'époque de l'ouverture de la Russie, sous Gorbatchev, puis sous Eltsine, cette approche paraissait justifiée. Mais avec l'embourbement en Tchétchénie, puis l'arrivée de Vladimir Poutine, ex-colonel du KGB, aux affaires, ce tropisme russe de la diplomatie française se révèle de plus en plus acrobatique.

Alors que les reculs de la démocratie se multiplient, que les contre-pouvoirs sont éliminés les uns après les autres, que l'affaire tchétchène tourne au jeu de massacre et que le nationalisme impérial de Moscou se fait sentir dans son arrière-cour, l'optimisme de Paris vis-à-vis de son partenaire stratégique confine à l'aveuglement. Nos ministres en visite dans la capitale russe continuent de saluer les progrès de cette « jeune démocratie » et la remise en ordre de l'État. En 2003, lors du fameux tricentenaire de Saint-Pétersbourg, fêté en grande pompe, Jacques Chirac déclare même que la Russie « se trouve au premier rang des démocraties ». Tout cela, expliquent les diplomates, vise à « ne pas humilier les Russes ». Curieusement, les Français semblent considérer que l'absence de valeurs partagées (notamment le respect des droits de l'homme et des libertés) n'empêche pas le partenariat privilégié qu'ils s'efforcent de construire avec Moscou, en multipliant les structures de consultation bilatérales.

C'est avec Poutine que Jacques Chirac et Gerhard Schröder vont s'allier pour tenter de s'opposer aux Américains sur l'Irak. Cet axe franco-germano-russe se construit par-dessus la tête des partenaires européens d'Europe centrale, qui s'en inquiètent. La Russie, que la France est toujours soucieuse de ménager, apparaît en filigrane dans la manière dont nous gérons nos relations avec les pays de l'ancien espace soviétique, y compris avec ceux qui, comme les Baltes, ont rejoint l'Union européenne.

C'est encore plus flagrant dans un cas comme celui de l'Ukraine. Pendant la « révolution orange », la France n'a pas vraiment été en première ligne pour soutenir le mouvement démocratique. Elle s'est abritée derrière l'Union européenne, pour ne pas déplaire au Kremlin. Celui-ci venait pourtant d'orchestrer une tentative d'ingérence spectaculaire dans les affaires intérieures ukrainiennes.

Jusqu'à présent, notre tropisme russe nous empêche de mesurer l'impact de l'émergence d'un acteur ukrainien à part entière dans la région et d'offrir à ce pays, aussi vaste et aussi peuplé que la France, un partenariat original. Notre principal souci consiste apparemment à freiner les ambitions européennes de Kiev, pour épargner Moscou. La froideur actuelle de Paris à l'encontre de la Géorgie, qui ne fait pas mystère de ses orientations atlantistes, s'explique par les mêmes préoccupations. Pourtant, la France avait commencé par jouer une carte maîtresse en « prêtant » une diplomate française au président Saakachvili, qui l'avait nommée ministre des Affaires étrangères (19). Mais l'obsession russe est telle qu'elle gêne toute diversification de nos engagements. Selon une source proche des milieux diplomatiques français, « sous G. Schröder, la consigne de l'Élysée était de consulter les Allemands avant toute décision. Depuis que Mme Merkel est au pouvoir, avant toute décision, il faut consulter les Russes ».

Les partenaires chinois

Pour des raisons similaires - favoriser l'émergence d'un monde multipolaire, freiner l'« impérialisme » américain -, mais aussi pour des motifs purement économiques, les Chinois ont été promus amis de la France. Le défilé pro-chinois organisé au printemps 2004, pendant l'« année de la Chine », sur les Champs-Élysées, a été ressenti par Pékin comme une revanche sur les festivités du bicentenaire de la Révolution française, auxquelles s'étaient joints le 14 juillet 1989 les opposants chinois fuyant la répression de la place Tian Anmen.

La Chine communiste de Hu, qui continue d'emprisonner les dissidents et de déplacer des populations au nom des impératifs industriels, a obtenu de la part de Paris un silence consentant sur les droits de l'homme. La France s'est même imposée comme le plus fervent défenseur en Europe d'une levée de l'embargo sur les armes à destination de Pékin. Paris a ignoré les progrès démocratiques réalisés par Taiwan, qui cherche à s'émanciper de la tutelle étouffante de Pékin. Le président français s'était distingué en déclarant que l'île n'avait pas le droit d'organiser un référendum sur l'indépendance. Y avons-nous gagné une relation réellement privilégiée avec les Chinois ? Pas sûr...

Les ressorts de la diplomatie française

Prismes historiques et réflexes idéologiques

Si l'on interroge nos diplomates sur les principes qui guident notre action diplomatique, le « passé de la France » et sa « grandeur » reviennent comme des leitmotive. Parce que nous sommes « une grande nation », nous estimons avoir une place particulière à tenir sur la scène internationale. Mus par nos réflexes d'ex-empire, nous avons tendance à nous poser en leaders. Voire en donneurs de leçons. C'est d'ailleurs l'un des principaux reproches qui nous est adressé au sein de l'Union européenne, où nous nous sommes aliéné nombre de pays, surtout parmi les nouveaux membres. Comme lorsque nous revendiquons des postes clés au sommet des institutions européennes au seul motif que « nous sommes français ». La manière dont Jacques Chirac a humilié les Allemands lors de l'affaire de l'attribution du poste de président de la Banque centrale européenne, retiré à l'Allemand Wim Duisenberg plus tôt que prévu pour imposer le Français Jean-Claude Trichet, a marqué les esprits. De même, la suffisance des Français, qui n'ont pas hésité à tancer publiquement la Pologne pour avoir préféré les avions américains F16 aux Rafale, a exaspéré sur les bords de la Vistule. « La France veut jouer un grand jeu, mais elle ne s'occupe pas assez de la substance », déplore un diplomate allemand. Même à Berlin, la posture de « grande puissance » de Paris éveille des doutes, car elle « n'est pas suivie d'effets concrets ». La France n'a pas été capable de dénouer la crise des Balkans, d'abord pour empêcher le démembrement de la Yougoslavie, ensuite pour faire cesser les exactions serbes. Au-delà du fait d'armes symbolique qu'a représenté la reprise du pont de Verbanya par les soldats français aux forces serbes à Sarajevo, le 27 mai 1995, c'est finalement l'Otan et les Américains qui sont montés en première ligne. Autre spécificité de la diplomatie française (liée à la précédente) : les tropismes historiques qui semblent devoir nous lier, inéluctablement, à tel ou tel pays ou régime, quelles que soient leurs évolutions intérieures. Vis-à-vis de la Serbie, le phénomène tient presque du réflexe conditionné. Dans la crise yougoslave, on a pris partie pour Belgrade parce que c'était « notre allié de toujours » - alors que le nationalisme de conquête serbe était en train de mettre la région à feu et à sang.

Depuis la Révolution française, l'idéologie jacobine est également un élément fondamental de notre politique étrangère, à gauche comme à droite. Elle nous porte à envisager avec la plus grande méfiance les identités nationales, auxquelles nous préférons généralement les grands ensembles politiques. Notre attitude conservatrice face à l'explosion de la Yougoslavie et de l'URSS a été, à cet égard, caractéristique. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour préserver la Fédération yougoslave. Alors que tous les observateurs ont déjà enterré la Yougoslavie, l'ambassadeur de France à Belgrade déclare en 1991 : « Si la Yougoslavie éclate, ce sera de rire. » Face à la sécession balte, la démarche est identique : Paris, en accord avec Berlin, enverra même un mémorandum à Gorbatchev, après la proclamation de l'indépendance lituanienne, pour apporter son soutien au maintien de l'URSS. Et quand le putsch conservateur survient à Moscou, en août 1991, François Mitterrand, dans sa première réaction télévisée, ménage ses auteurs parce qu'il ne croit ni possible ni souhaitable que l'URSS s'effondre. À l'époque, on s'en souvient, Boris Eltsine, qui incarne la renaissance de la Russie en rupture avec la Fédération soviétique, apparaît aux dirigeants français comme un dangereux populiste. Cette erreur aura de graves conséquences pour les relations entre Moscou et Paris.

L'idéologie est également présente dans la position altermondialiste et anti-libérale que la France adopte depuis quelques années dans les enceintes internationales.

S'il s'agit de prendre fait et cause pour le protocole de Kyoto, personne n'y trouve à redire. Mais les « principes écologiques » que défend la France ne sont pas toujours suivis de politiques concrètes. Dans leur livre, Romain Gubert et Emmanuel Saint-Martin racontent non sans ironie la sortie de Jacques Chirac en 2002, après le naufrage du pétrolier Le Prestige, au large des côtes espagnoles. Mis au courant de la catastrophe, le président français, qui prétend incarner la sensibilité écologique de ses concitoyens, va utiliser l'affaire pour pousser un véritable « coup de gueule diplomatique » lors d'un sommet des chefs d'État européens. Manque de chance : alors qu'une Agence européenne vient d'être constituée pour la sécurité maritime, la France est le seul pays à ne pas avoir nommé de représentant au Conseil d'administration par négligence bureaucratique, ce qui bloque l'organisation chargée de contrôler les « bateaux poubelles ». De plus, Paris fait figure de plus mauvais élève de la classe européenne en matière d'inspection des bateaux mouillant dans ses ports : alors que la législation européenne prévoit la vérification d'au moins un quart des bâtiments, la France n'en passe au peigne fin qu'environ 13 %, pour une moyenne de 20 % dans tous les autres pays (20).

Notre posture altermondialiste présente aussi une dimension un peu folklorique qui tend à faire sourire nos partenaires. Le soudain emballement de Jacques Chirac pour les présidents brésilien Lula, vénézuélien Chavez et bolivien Morales, tous adeptes d'une idéologie de gauche anti-libérale (même si Lula est en partie revenu sur sa vision dogmatique) est difficile à prendre au sérieux. Sauf à y voir, au-delà des convictions personnelles du chef de l'État français, la nouvelle manifestation de l'obsession anti-américaine qui constitue le ressort le plus frappant de notre diplomatie.

L'obsession anti-américaine

La volonté de s'opposer systématiquement aux États-Unis est, répétons-le, au coeur de notre politique étrangère. Nos diplomates ne s'en cachent pas. Jacques Chirac non plus, qui a déclaré à des proches, lors d'un sommet avec Gerhard Schröder et Tony Blair : « J'ai un principe simple en politique étrangère. Je regarde ce que font les Américains et je fais le contraire. Alors je suis sûr d'avoir raison » (21). [24] [11]

Mais ce raisonnement peine de plus en plus à convaincre. Avec l'arrivée massive de l'Europe de l'Est dans le jeu européen, l'anti-atlantisme français paraît aussi démodé que déplacé. À l'est de l'Europe, on considère, non sans quelque raison, que les États-Unis et l'Otan sont indispensables à la sécurité du continent. Même en Allemagne, on s'inquiète de l'anti-américanisme français. Avec le départ de G. Schröder, un débat émerge à nouveau outre-Rhin sur la gestion franco-allemande de la crise irakienne de 2003. Revenant à leur conviction de l'époque de la guerre froide, les diplomates allemands sont persuadés que l'Europe ne pourra vivre en sécurité si on laisse se creuser un fossé trop grand avec les États-Unis. Ils estiment que Jacques Chirac et Gerhard Schröder ont eu tort de rejeter si durement l'oncle d'Amérique.

Syndrome munichois ?

« Nous les Américains ne craignons pas une France forte. Ce dont nous avons peur, c'est d'une France munichoise » (22). Cette formule brutale est du lobbyiste américain néoconservateur Bruce Jackson, l'une des bêtes noires de l'Élysée depuis qu'il fit signer aux pays de l'Est la fameuse lettre de soutien à G. W. Bush pendant la crise irakienne. Elle exprime, en tout cas, un doute assez répandu chez nos partenaires quant à notre capacité à promouvoir les droits de l'homme et la démocratie. La France passe son temps à défendre ces principes dans le discours mais, dans la réalité, elle est souvent défaillante. À l'époque de la guerre froide, les bonnes relations que nous entretenions avec les Soviétiques, pour des raisons de « politique d'équilibre » entre les deux blocs, nous interdisaient d'être trop critiques sur le dossier des dissidents. Les Polonais rappellent avec amertume l'aveu de Claude Cheysson, ministre des Affaires étrangères de F. Mitterrand, au moment de la proclamation de l'état de siège par le général Jaruzelski : « Évidemment, nous ne ferons rien ! »

Aujourd'hui, les Français freinent le mouvement quand Bruxelles tente d'insister, dans son dialogue avec Moscou, sur le respect des valeurs démocratiques. Après les critiques émises par Paris à l'époque de la cohabitation (23), la question tchétchène a été soigneusement enterrée par l'Élysée pour mieux relancer le dialogue franco-russe. Le dossier n'est même plus évoqué publiquement lors des rencontres officielles. Or, même à l'aune d'une approche de pure « realpolitik », le conflit russo-tchétchène devrait nous concerner. Loin de s'éteindre, il menace désormais d'embraser l'ensemble du Caucase.

Souvent, c'est au nom d'une culture du compromis et du dialogue que nous justifions nos silences. Vis-à-vis de Poutine, de Milosevic ou de Saddam Hussein. Mais aussi face au défi posé par l'islamisme en Europe. Nous essayons d'apprivoiser l'adversaire, quitte à nous asseoir sur nos principes. À cet égard, l'affaire des caricatures de Mahomet est exemplaire : par respect pour sa minorité musulmane, qui tend à devenir un véritable enjeu de politique étrangère, et par crainte du « choc des civilisations », Paris a fait profil bas. Il s'agissait pourtant de défendre l'une des valeurs fondamentales des démocraties occidentales : la liberté d'expression. À sa décharge, rappelons que la France est loin d'avoir été le seul pays à s'être défaussé. Le Danemark s'est retrouvé bien seul face à la fureur des islamistes...

Pour l'intellectuel néoconservateur Robert Kagan, cette attitude s'explique par le caractère « féminin » de la culture européenne post-moderne. L'Europe, construction basée sur le consensus et la négociation permanente, ne vit plus dans le monde des rapports de force. C'est Vénus face au « Mars américain ».

Jacobinisme, obsession anti-américaine, « culture post-moderne de l'innocence » et amitiés historiques : ces ressorts poussent la France à privilégier le statu quo et les régimes en place. Allergiques aux changements, parce qu'ils impliquent une remise en cause de notre doxa diplomatique, nous privilégions la « stabilité ». Au risque d'être en retard sur l'Histoire.

L'éparpillement des moyens

Les raisons de nos faillites diplomatiques ne sont pas seulement idéologiques. Elles tiennent aussi à un manque de moyens ou à une inadaptation de ceux-ci. Parce que la France peine à définir des priorités claires, parce qu'elle veut tout embrasser, elle s'éparpille.

Nous possédons le deuxième réseau diplomatique au monde par le nombre d'ambassades. Mais cette présence tous azimuts, héritage de notre empire, ne correspond plus à notre poids économique et politique. Avons-nous besoin d'une ambassade au Suriname, avec tous les employés et les projets de coopération prioritaires que cela implique, alors que nous manquons de personnel diplomatique à Kiev ? Est-il raisonnable d'entretenir douze ambassades en Amérique centrale ? Est-il normal que tous les ministères disposent de conseillers diplomatiques qui travaillent indépendamment du Quai d'Orsay ? Malgré une réforme entamée sous Alain Juppé, la réflexion sur les priorités de notre politique extérieure n'est pas allée jusqu'à son terme.

Une réduction des effectifs a été engagée, mais sans vision d'ensemble. Du coup, nombre de cadres se plaignent de coupes aléatoires ainsi que du maintien de postes redondants.

Sur le plan de la coopération internationale, la France connaît un déclin spectaculaire. Sur les 22 000 coopérants que nous affichions il y a vingt ans à la surface du globe, nous n'en avons plus que 1 500 ! En Afrique, le nombre d'officiers préposés à l'encadrement des forces africaines a été divisé par trois. Et sur ce même continent, on est passé de 925 coopérants militaires français en 1990 à 355 en 2005.

Avons-nous, par ailleurs, les moyens militaires de notre diplomatie ? La France est l'un des principaux fournisseurs de forces militaires sur des théâtres étrangers. Mais le budget de la défense n'est pas indéfiniment extensible. Au regard de la puissance de frappe des Américains, que nous prétendons concurrencer sur le plan diplomatique, notre potentiel reste très réduit.

La crise du processus de décision

Si elle est si perméable aux idéologies, c'est sans doute que notre diplomatie contient une large part de subjectivité. En effet, de par la Constitution de la ve République, elle relève du « domaine réservé » du président de la République. La politique étrangère française, c'est de Gaulle, puis Pompidou, Giscard, Mitterrand et, enfin, Chirac. Quasi exclusivement. Parce que de Gaulle était une personnalité hors du commun, on a longtemps estimé que cet état de fait était tolérable. Mais avec la disparition progressive de la frontière entre l'international et le domestique, conséquence de la mondialisation, cette hypercentralisation paraît de plus en plus contestable et dangereuse. Après la période statique de la guerre froide, les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés appellent une réflexion en profondeur, qui ne peut être menée en solitaire.

Or, en France, l'Élysée reste le lieu de la prise de décision (24), le Quai d'Orsay n'étant traditionnellement qu'une « annexe technique ». Quand les ministres des Affaires étrangères sont des politiques de poids et, a fortiori, des proches du président de la République, ils peuvent espérer influencer nos choix extérieurs. Ce fut le cas sous Alain Juppé, Hubert Védrine et plus récemment, bien sûr, sous Dominique de Villepin.

La crise irakienne, par exemple, a été gérée grosso modo par trois personnes, auxquelles se sont associées pour consultation différents experts et ambassadeurs : le président Chirac, le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin et le conseiller diplomatique présidentiel Maurice Gourdault-Montagne.

Mais avec l'arrivée d'un homme totalement étranger aux affaires internationales comme Philippe Douste-Blazy, l'Élysée réoccupe à nouveau toute la place. Selon plusieurs témoignages, la politique étrangère française est aujourd'hui conduite par trois hommes : Jacques Chirac, son conseiller Gourdault-Montagne et l'ancien directeur de cabinet de D. de Villepin, resté à son poste après son départ, Pierre Vimont. « Vimont est vénéré au Quai ; c'est lui qui a le vrai pouvoir, note un diplomate de haut rang. Il passe 20 heures sur 24 dans son bureau, ce qui veut dire qu'il est coupé de la réalité et surmené. Est-ce vraiment suffisant pour faire une politique étrangère ? » Cette centralisation engendre une profonde amertume chez les cadres du Quai d'Orsay, qui se plaignent de surcroît d'une dictature de cabinets trop souvent isolés des diplomates professionnels. Le fossé s'est encore creusé depuis l'arrivée de Philippe Douste-Blazy à la tête du ministère. Nombre de cadres du Quai d'Orsay se disent presque insultés par cette nomination, qui témoigne, avec éclat, du peu de cas que fait l'Élysée des expertises de ses diplomates (25).

Le Parlement français est, aussi, le grand absent de la définition de la politique extérieure. Exemple : quand la présidence décide de mettre tout le poids de la France derrière la candidature turque à l'Union européenne, l'Assemblée, très divisée sur le sujet, est contournée, de même que le parti majoritaire (l'UMP). Or celui-ci est plutôt favorable à un simple « partenariat privilégié » avec Ankara. Mais l'Élysée s'est obstiné envers et contre tous - et cela, malgré la polémique qui a enflammé l'opinion (26).

Cette intrusion rarissime de l'opinion publique dans le domaine de la politique internationale met en évidence un autre grave problème de la France : la faiblesse du débat à l'extérieur des structures de l'État. Contrairement à ce qui se passe aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, où des dizaines de think tanks et d'universités participent activement à la formulation des orientations diplomatiques, les quelques rares centres de recherche qui travaillent sur les dossiers internationaux n'ont ni les moyens ni l'indépendance suffisante pour nourrir et influencer efficacement nos dirigeants.

En guise de conclusion...

Le bilan paraîtra sans doute sévère. La vertu de nombreux diplomates, qui continuent individuellement de servir notre pays avec talent et intelligence, permet encore de compenser les carences structurelles que nous avons tenté de mettre en évidence. Mais il est clair que notre diplomatie a un besoin urgent de remise en cause.

Ses objectifs doivent être redéfinis. La « grandeur » de la France ne peut tenir lieu de seule politique. Les intérêts de sécurité que nous devons préserver et les solidarités qu'il nous faut affirmer ne peuvent, aujourd'hui, qu'être basés sur le respect des valeurs démocratiques occidentales. Avec l'apparition du nouveau défi que constitue l'islam radical, il est devenu primordial de replacer la relation transatlantique au coeur de la politique étrangère française.

Si elle veut reprendre la main en Europe, la France doit d'abord s'interroger sur ses propres faiblesses et engager les réformes économiques et politiques indispensables à son rétablissement, au lieu de se draper dans le manteau confortable du « modèle social français ». Elle doit reconquérir la confiance de ses partenaires en cessant d'ostraciser les « petits pays » et ceux qu'elle soupçonne d'atlantisme excessif. Ce qui, à l'évidence, n'exclut pas d'instaurer des coopérations renforcées avec les États qui souhaitent avancer concrètement sur tel ou tel dossier de l'Europe judiciaire ou de la défense. Il est temps de mettre fin à ce cocktail dévastateur fait d'arrogance et d'idéologie qui domine notre politique européenne.

Enfin, il faudra bien engager le débat de l'hypercentralisation de notre politique étrangère.

So, wait & see [24]

Cet article est un concentré de ma pensée, je suis en total accord voire en totale extase de voir enfin la réalité écrite et non plus murmurée dans des couloirs. C'est le pathos de la situtation où tout le monde convient de l'effondrement en haut-lieu (jusqu'à Chirac qui se fait reprendre par Bernadette quand il dit que le petit Martin devrait aller étudier à l'étranger vu le niveau français ou Claude Chirac qui quittera la Fr pour les US dès 2007) mais où la bonne pensée est de rigueur dans la sphère publique. Le parallèle avant l'effondrement de l'URSS est fondé à mon sens.

Bref, j'attend vos réactions et votre éternelle réjouissance devant la conduite de ce pays.

Autre, question, un candidat à 2007 a préconisé d'en finir avec le domaine réservé en matière de pol internationale, càd ouvrir les débats, notamment par le Parlement et surtout ouvrir le processus de décision. Qu'en pensez-vous?

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Et c est quoi ton avis ? Parce que le syndrome Kedith , merci... En plus de recopier un article intergralement ( ce qui n est pas autoriser sans l accord des auteurs, vaut mieux mettre un lien vers l original ) et de rendre le post donc particulierement indigeste... Pourquoi ne pas plutot donner un avis personnel, s impliquer et citer des arguments pour etayer ? Au besoin les articles .... Parce que sinon les revues de presse en dissant "je suis d accord" ou qu en pensez vous, je t en fait 50 pages par jour si il faut, mais sans faire avancer d un milimetre le debat .....

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Et c est quoi ton avis ?

Parce que le syndrome Kedith , merci...

[08]

Edith m'a clairement notifié son mépris à mon égard, ce qui n'a pas été sans conséquences psychologiques chez moi.[21] [17]

Sinon, j'ai eu la naïveté de croire que l'article était un minimum rentre-dedans, ce qui m'a valu une présomption de réaction chez ceux qui auraient eu le courage de le lire.

En outre, j'ai posé la question de la validité contemporaine du principe de domaine réservé, alors je ne pense pas avoir fait uniquement un travail de documentaliste...

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Bha moi j'ai justement était attiré par les premiers paragraphe de cet article, c'est un peu long c'est vrais (moi même je n'en suis qu'au tiers mais je compte le terminé avant ce soir) mais j'en recommande ça lecture [27] Toujours un plaisir de lire tes posts, un plaisir encore plus grand à la lecture d'un de tes sujets [30]

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Tres bon article

Nous les Américains ne craignons pas une France forte. Ce dont nous avons peur, c'est d'une France munichoise »

Pierre Vimont assume t il le role desastreux d'Alexis Leger dans l'entre deux guerre?

On peut le craindre effectivement.

Il faut voir que le lachage de la Tchecoslovaquie en 38 et nos positions amorales nous on valu le mépris des américains et de Roosevelt qui ne nous ont apporté aucun soutien avant 1940.D'ou la défaite, l'armistice et l'humiliation.

Les Anglais seuls nous ont permis de nous rétablir apres la guerre.

Aujourd hui nous avons joué une politique etrangère a petit frais en jouant l'opinion publique mondiale (c'est gratuit).Il est vrai que pour De Villepin selon ses propres mots avant 2003, la puissance militaire etait quelque chose de dépassé.

C'est vite oublier que les rapports de force priment sur le long terme et qu'ils passent par la puissance militaire, economique et financière meme apres l'effondrement du mur.

Dans les grands enjeux ce n'est pas la rue qui decide mais les gouvernements.

La posture uniquement mediatique de la France a vite atteind ses limites et la posture antiUS affirmée publiquement en 2003 nous a valu des mesures de represailles diplomatiques qui ont marginalisés la France et notamment en Europe desormais conduite par l'axe Germano Britannique.Confronté a un changement de gouvernement et aux realités, les Allemands nous ont lachés.

Au vu de notre impuissance militaire démontrée face a un pays meme de deuxième zone comme la Syrie, et notre faiblesse economique, de notre impossibilité actuelle a réformer, et pour clore le tout l'opposition du peuple francais a la poursuite des ambitions des europeanistes, la France ne pèse plus dans une Europe ou la majorité des gouvernment préfèrent les USA et leur garantie militaire et notamment à l'Est.

La France n'a pu que jouer la carte des exportations de technologies militaire vers la chine pour montrer un peu les dents aux USA et leur faire accepter de nous parler à nouveau.

Ceux ci ayant besoin de l'unité de facade du monde occidental acceptent de nous voir jouer un role mineur qui est pour nous la seule possibilité de réexister au niveau diplomatique apres la preuve apportée de notre effacement et de notre impuissance.D'autant plus qu'ils jouent la succession de Chirac, beaucoup plus favorable aux USA.

Le quai d'Orsay est l'exemple d'une organisation qui désormais et avec Chirac, tourne juste simplement pour exister.Faute de vrai leviers de puissance elle est est reduite a des chimères de politiques panarabes ou panafricaines basées sur l'opinion publique et la corruption par l'argent de l'aide Francaise.En Europe la position de la France (et ses leviers de puissance) s'est effondré.

La restauration de notre crédibilité politique et de notre influence à court moyen terme passe désormais par un message clair de soutien du camp occidental ou nous pouvons encore apporter quelque chose en coalition (des hommes au sol).Mais il faudra donner des gages de fiabilité aux anglosaxons désormais.

Nous avons encore les atouts primaires d'une grande puissance mais il faudra les restaurer sur les plans economiques et militaire apres 2007 faute de quoi nous ne serons plus au mieux que l'Italie.

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je me rappelle des chiffres de goldman sachs ...d ici 2050, a ce rythme, la france sera 9eme puissance economique, un scandale!!! aujourd hui j ai bien peur, mais demain, si nous ne faisons rien, tout nos acquis technologique de nos periodes de gloires vont disparaitre et notre avance sur les autres pays fondra comme neige au soleil....la technologie est le prolongement financier d un etat...les deux sont liés lorsqu un etat s effondre economiquement , il perd son savoir faire technologique.... regagner de la croissance et recreer de la richesse on peut le faire des qu on le souhaite, mais tout les efforts consentis par nos ancetres pour nous mener en pointe de la technologie(militaire,industrielle) risquent de se perdrent et la perte des acquis technologique est irreversible contrairement a l aspect financier car le savoir faire scientifique se cultive et il faut de nombreuses années pour le mettre sur pied...sans entretien,il se perd...dans quelques années il sera trop tard, nous seron devenu une nation dechet

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j'ai jamais lu autant d'imbécilitées(a titre d'ex) , sauf dans les MSM et les forum AS.

François Mitterrand, totalement à contretemps, qui s'est rendu à Berlin-Est, comme s'il voulait apporter son soutien à la RDA quelques jours à peine avant la chute du Mur.

Au début des années 1990, l'État français soutient à bout de bras un régime rwandais ouvertement raciste, qui ne cache pas ses intentions génocidaires. Elle sera même accusée de connivence avec le pouvoir hutu pendant le génocide de 1994 (9). Pourquoi ?

SANSON TU MERITES LE POTEAU D' ÉXECUTION pour subvertion.
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j'ai jamais lu autant d'imbécilitées(a titre d'ex) , sauf dans les MSM et les forum AS.

SANSON TU MERITES LE POTEAU D' ÉXECUTION pour subvertion.
je ne ferai pas ma Edith en te menaçant de porter plainte. Juste une occasion de souligner la partialité de certains modérateurs, notamment à mon égard.

Sinon, on attend tes arguments, P4.

Cet article est fondé de A à Z, j'attend tes contre-arguments (bon courage).

Qui peut nier le déclin qualitatif de la diplomatie française?

Qui peut nier que le Quai d'Orsay est un vase clos, un endroit conforté dans ses certitudes et en totale deconnexion vis-à-vis de l'exterieur?

Qui peut nier que le Quai d'Orsay se résume à l'influence de qques illuminés, clairement dangereux pour la Fr?

Je t'invite à prendre connaissance de l'état psychologique des gens comme Gergorin qui était comme chez lui au Quai d'Orsay ou celui de Vimont pour les plus connus. La branche PO du Quai d'Orsay est un ramassis d'illuminés. Enfin bon, contente toi déjà de nous faire part de tes contre-arguments sur cet article.

Nous t'écoutons.

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je me rappelle des chiffres de goldman sachs ...d ici 2050, a ce rythme, la france sera 9eme puissance economique, un scandale!!!

En quoi est-ce un probléme ?

Je pose cette question naïvement, je crois comprendre que tu souhaiterais que des pays plus peuplés (et c'est un euphémisme Chine, Inde,Brésil ......) que la France restent sous développé, dans quel but ? qu'est-ce que cela nous apporterait à part le fait de pouvoir se pavaner ?

Les inégalités s'estompent, ce n'est pas plus mal.

@+Triomphant.

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je ne ferai pas ma Edith en te menaçant de porter plainte. Juste une occasion de souligner la partialité de certains modérateurs, notamment à mon égard.

Sinon, on attend tes arguments, P4.

Cet article est fondé de A à Z, j'attend tes contre-arguments (bon courage).

Qui peut nier le déclin qualitatif de la diplomatie française?

Qui peut nier que le Quai d'Orsay est un vase clos, un endroit conforté dans ses certitudes et en totale deconnexion vis-à-vis de l'exterieur?

Qui peut nier que le Quai d'Orsay se résume à l'influence de qques illuminés, clairement dangereux pour la Fr?

Je t'invite à prendre connaissance de l'état psychologique des gens comme Gergorin qui était comme chez lui au Quai d'Orsay ou celui de Vimont pour les plus connus. La branche PO du Quai d'Orsay est un ramassis d'illuminés. Enfin bon, contente toi déjà de nous faire part de tes contre-arguments sur cet article.

Nous t'écoutons.

Il n'y a pas d'arguements a donner face à des affirmations pure qui prétendent être la vérité sans autre forme de procés... Je trouve cet article indigeste et bordelique. On mes le maximum de chose au mètre carré on évoque plusieurs dizaines de problèmatiques (qui ne peuvent prétendre à être des affirmations) on résout ces même problèmatique en une autre affirmation totalement subjective et en ferme le tout par une phrase finale...

Enfin excue moi Samson j'avais oublié que tu detenais la vérité absolue... Je m'incline. Donc cet article est génial super top .

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Je n'ai pas la science infuse, encore moins ici, mais en général j'aime bien savoir en quoi j'ai tort.

d'un autre côté si tu refuses de voir la réalité en face, je ne peux pas faire grand chose de plus.

En arriver à critiquer le serieux et le style de pol internationale, confine vraiment à la mauvaise foi ou à l'autisme.

Donc si tu persistes dans ton déni total de réalité, le débat est vicié dès le départ.

Pour ton info perso, pour que tu saches ce que tu critiques, matte un peu les témoignages, les entretiens et les plumes de cette revue. Le jour où tu ramèneras tt ça sur air-defense, on pourra en reparler.

http://www.politiqueinternationale.com/

http://www.politiqueinternationale.com/revue/entretiens.php

http://www.politiqueinternationale.com/presentation/direction/index.php?type=1

bref, je suis navré mon cher seb, mais tu es d'une mauvaise foi telle que je te souhaite un bon séjour dans ton monde imaginaire.

Image IPB

Seb, un article plus court :

Chronique

Diplomatie chiraquienne, par Daniel Vernet

LE MONDE | 05.09.06 | 13h46 • Mis à jour le 05.09.06 | 13h46

acques Chirac aurait pu saisir l'occasion du dernier discours de son deuxième mandat devant les ambassadeurs de la France réunis à Paris, du 28 au 30 août, pour affirmer les grands principes de la diplomatie française. Il ne l'a pas fait.

Comme en 2005, mais en deux fois moins de temps, il s'est livré à un tour d'horizon de l'actualité internationale, plus en ministre des affaires étrangères qu'en chef de l'Etat. Sans entrer dans les détails, sauf dans la partie consacrée au Liban. Jacques Chirac s'est, à juste titre, félicité du rôle joué par la France dans l'élaboration de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies qui a conduit au cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, mais il n'a pu cacher combien, en un an, la situation au Proche-Orient s'était détériorée. En 2005, il pouvait se réjouir de la nouvelle donne politique dans le pays du Cèdre évacué par l'armée syrienne et placer des espoirs dans la reprise de la négociation israélo-palestinienne. Cette année, il s'agit de reconstruire un Liban dévasté par la guerre et de trouver des interlocuteurs chez les Palestiniens.

Le même constat amer peut être établi à propos du nucléaire iranien. Il y a un an, Jacques Chirac pressait Téhéran d'accepter "l'offre européenne à la mesure de ce grand pays", sous peine d'une saisine du Conseil de sécurité. En vain. Les Européens, soutenus par les Russes et les Chinois, et du bout des lèvres par les Américains, ont amélioré leur "offre" ; le président Mahmoud Ahmadinejad ne l'a pas acceptée. Le Conseil de sécurité a été saisi mais est divisé lorsqu'il s'agit de passer à l'acte, c'est-à-dire de décider des sanctions.

Le président français pense qu'il y a "toujours place pour le dialogue". Retour à la case départ. La situation n'a pas fondamentalement changé, donc elle s'est aggravée pour les six pays (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie - et l'Allemagne) qui se targuent de représenter la communauté internationale. Leur carotte, même de plus en plus appétissante, n'est pas appréciée à Téhéran et leur bâton est de moins en moins crédible.

C'est certainement une déception pour le chantre d'un monde multipolaire dans lequel la concertation entre les puissances engendrerait un système international "plus démocratique, plus juste, plus représentatif" [17] . Jacques Chirac ne critique plus directement la politique de George W. Bush. Il la vise implicitement en déplorant "un ordre mondial qui tolère l'injustice", qui nourrit "le sentiment que les grands principes sont à géométrie variable", ou en rejetant l'idée, lors du prochain sommet atlantique de Riga, d'un double élargissement de l'OTAN : entrée de nouveaux membres, anciens vassaux de Moscou, et extension de son champ d'action.

Au Proche-Orient, avec ses diverses composantes (Irak, Iran, Liban, Syrie, conflit israélo-palestinien...) qu'il est de bonne pratique diplomatique de vouloir disjoindre mais qui sont intrinsèquement liées, se jouent la crédibilité du multilatéralisme, prôné par la France, et l'efficacité de l'unilatéralisme pratiqué par les Etats-Unis. Ni l'un ni l'autre n'a jusqu'à maintenant fait ses preuves. En Irak puis au Liban, les Américains et les Israéliens ont fait la terrible expérience des limites de l'unilatéralisme. Le multilatéralisme, avec ses interminables palabres, ses "feuilles de route" aussi vite oubliées que produites, ses menaces rarement suivies d'effet, n'a pas donné de meilleurs résultats.

L'Union européenne, que Jacques Chirac veut voir dotée d'un ministre des affaires étrangères avant même une réforme institutionnelle, est un des rares modèles de pratique multilatérale. Mais peut-être est-elle plus adaptée à l'exception d'un monde postmoderne où primeraient la loi et la négociation, qu'au monde barbare qui reste dominant.

Daniel Vernet

Bref, pour revenir au sujet :

Enfin, il faudra bien engager le débat de l'hypercentralisation de notre politique étrangère.

Autre, question, un candidat à 2007 a préconisé d'en finir avec le domaine réservé en matière de pol internationale, càd ouvrir les débats, notamment par le Parlement et surtout ouvrir le processus de décision (traditionnellement, ou gaulliistement, concentré dans l'executif). Qu'en pensez-vous?

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Mouai a mon avis notre politique etrangere est d'un bn niveau pour notre " categorie " - puissance moyenne - désolé on est plus une super-puissance et on ne le sera plus jamais - sauf si on consacre 5% du PIB dans la defense -. Napoleon c'est fini. L'Europe c'est l'avenir.

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samson, avant de te permettre de juger qui que ce soit, je pense qu'il faudrait que tu arrives à comprendre le sens de certains mots français (c'est une première étape avant de juger un avis d'une personne même réputé). Les premiers ce sont débats est discussions...

Voilà l'extraordinaire :

Je n'ai pas la science infuse, encore moins ici, mais en général j'aime bien savoir en quoi j'ai tort.

d'un autre côté si tu refuses de voir la réalité en face, je ne peux pas faire grand chose de plus.

En deux ligne tu fais état de deux propos totalement contradictoire. En gros tu veux savoir la vérité des choses mais dans le même temps tu estime detenir cette même vérité ? Y'a un souci...

En arriver à critiquer le serieux et le style de pol internationale, confine vraiment à la mauvaise foi ou à l'autisme.

Oui, la critique, c'est simplement un droit, et excuse moi de ne pas transformer un avis en parole divine et inattaquable. Je sais que tu aimes a prendre l'avis des autres pour rester dans tes confortables certitudes sans en faire une analyse qui t'es propre. C'est plus facile ca évite l'incertitude la réflexion. Après tout a quoi bon réfléchir quand les autres le fond à ta place.

Donc si tu persistes dans ton déni total de réalité, le débat est vicié dès le départ.

Mais il n'y a pas de débat par le fait simple que tu ne l'as jamais ouvert. Tu ne peux pas affirmer detenir la réalité et estimer que toute critique est débile et en même temps éspèrer avoir un debat quelconque. Sauf la encore si tu aimes avoir comme seul avis, les gens qui sont d'accord avec toi... Ce qui est apparement le cas.

Pour ton info perso, pour que tu saches ce que tu critiques, matte un peu les témoignages, les entretiens et les plumes de cette revue. Le jour où tu ramèneras tt ça sur air-defense, on pourra en reparler.

Merci je connais, mais la encore tu confonds tout... L'article que tu site est l'avis d'une personne qui sa propre opinion et part de postulat de départ qui peuvent être eux même remis en questions. En effet je serais ravis d'avoir des personnes qui puissent avoir la capacité de discuter et d'ouvrir un véritable débat . Tout ça sans partir du principe que tel ou tel article est parole d'evangile et que toute personne critique mérite d'être brulé vif sur un buchet...

J'irais même jusqu'a dire que tu crache sur le travail de la personne qui a écrit l'article ça en devient lamentable. Une dernière chose essaye d'apprendre a mieux gérer le flux d'informations liées à notre époque de l'information. Je sais que les choses vont vite et qu'on peut être vite dépassé et manipulé (tu l'as déjà prouvé ), mais tu dois pouvoir prendre des cours [61]...

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seb, te voir persister te rendrait presque attachant.

En l'espèce, encore une fois, j'ai collé un article qui se rapprocherait étroitement de ma pensée. Le pseudo-postulat de départ de l'article attend d'être contrarié. Nous t'écoutons.

Ensuite, tu me dis que l'article est bordelique etc bon soit.

J'en mets un autre plus court dans l'espoir qu'il convienne à tes capacités d'attention semble-t-il limitées.

Tu refuses le débat et n'a jusqu'ici apporté aucun contre-argument. J'y porterai pourtant un intérêt certain.

Quant à tes cantiques sur la construction d'un esprit autonome, je préfère Immanuel de Königsberg. Un peu moins drôle mais plus enrichissant.

D'autant qu'entre nous, celui qui persiste dans son autisme semble plus victime de l'enchantement des medias qu'objectif et rationnel. Ma position ne me semble pas être celle de la bonne-pensée dominante.

Bref, je ne suis pas ici pour faire de la pédagogie, j'espèrais simplement, dans un élan d'optimisme semble-t-il, avoir des avis fondés (confirmatifs ou infirmatifs).

Pas des pseudo-attaques sur le style de l'article ou de la mièvre prose sur l'objectivité et la quête universelle de vérité.

On attend tjs ton avis, esprit libre.

Redgh¤st il est clair que voir "Tout ça sans partir du principe que tel ou tel article est parole d'evangile et que toute personne critique mérite d'être brulé vif sur un buchet..." précédé de "SANSON TU MERITES LE POTEAU D' ÉXECUTION pour subvertion" (P4) enlève tout espoir d'objectivité de la part des admins ou plus précisément de Seb.

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Moi j'aime bien leur attaque, elles sont pas très utile au débat (bon d'accord carrément inutile [08] ) mais elles me font rire ^^ , et puis il reste toujours tes textes à lire derrière, le sujet n'est donc jamais inintéressant malgré l'acharnement dont certaine personne font preuve à le pourrir [13] Mais je vise personne hein [08]

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Sanson on connait ta chanson .................. , Chirac est un gros nullos et SArko notre avenir.

le 1er article de PI , qui a tout l'air d'etre le 1er think tank neocons de Paris n'est qu'une juxtaposition de micro-situation.

c'est pourquoi j'en ai extrait deux sans avoir lu l'article dans son intégralitée.

sur Mitterand et la reunification Allemande.

François Mitterrand, totalement à contretemps, qui s'est rendu à Berlin-Est, comme s'il voulait apporter son soutien à la RDA quelques jours à peine avant la chute du Mur.

sais tu qu'une forte proportions des "ouest-Allemand" regrettent la réunification et que les stéréotypes a propos des "est-Allemands" sont légions encore aujourd'hui.

n'a t'il pas fallu vaincre un fort sentiment de retenue si ce n'est encore plus de rétissence chez nombres d'entitées , qu'elles soient populaire,économique,militaire et politiques chez ses deux composantes .

l'auteur (qui est il?)regarde l'action alors que se sont les effets qui sont importants.

Mitterand a su grace au tollé qu'il a déclenché creer l'electrochoc du rapprochement Allemand.

a propos du Rwanda.

Au début des années 1990, l'État français soutient à bout de bras un régime rwandais ouvertement raciste, qui ne cache pas ses intentions génocidaires. Elle sera même accusée de connivence avec le pouvoir hutu pendant le génocide de 1994 (9). Pourquoi ?

tu dis

"Cet article est fondé de A à Z, j'attend tes contre-arguments (bon courage)."

donc la France est coupable au Rwanda ?si c'est ce que tu penses et que cet avis est réfléchit comme je l'ai dit :

"SANSON TU MERITES LE POTEAU D' ÉXECUTION pour subvertion."

a propos du rwanda

à l'époque "Turquoise" aurait du bouter le FPR hors du Rwanda.

il est facheux voir "gerbant" de voir que tes principales propositions soient exogènes et principalement d'inspiration MSM , ta place est a Fort Bragg a moins que tu sois capable de faire des propositions positives qui permettrait a la France d'accroitre sa puissance.

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En l'espèce, encore une fois, j'ai collé un article qui se rapprocherait étroitement de ma pensée.

Avec les commentaires bidons qui vont avec...

Le pseudo-postulat de départ de l'article attend d'être contrarié. Nous t'écoutons.

Je ne parle pas "du" mais "des"...

- Il parle du principe qu'il n'y a plus rien suite la constitution européenne (ce qui je est discutable)

- Il part du principe que la position française sur l'Irak est un echec ayant participé à la division de l'Europe, la aussi totalement discutable.

- Il part du principe que les relations USA/France sont au point mort

- etc...

Déjà chacun de ces sujets, et y'en d'autres, pourraient faire l'objet de long débat sans forcement trouver un jugement valable sur ces évenements.

J'en mets un autre plus court dans l'espoir qu'il convienne à tes capacités d'attention semble-t-il limitées.

Tu refuses le débat et n'a jusqu'ici apporté aucun contre-argument. J'y porterai pourtant un intérêt certain.

Oui vu que tu considère selon toi qu'on est tous lobotomisé... Argumentation interessante en effet.

Quant à tes cantiques sur la construction d'un esprit autonome, je préfère Immanuel de Königsberg. Un peu moins drôle mais plus enrichissant.

D'autant qu'entre nous, celui qui persiste dans son autisme semble plus victime de l'enchantement des medias qu'objectif et rationnel. Ma position ne me semble pas être celle de la bonne-pensée dominante.

Si justement c'est une pensé répandu et souvent évoqué. Excuse moi de te faire redescendre du piedestal sur lequel tu t'es installé. Pour le reste ce n'est pas moi qui n'arrive pas a suivre un évenement sur plus de 5 jours... Avant d'être atteint d'aménsie selective selon la thèse défendue (CF le Liban).

Bref, je ne suis pas ici pour faire de la pédagogie, j'espèrais simplement, dans un élan d'optimisme semble-t-il, avoir des avis fondés (confirmatifs ou infirmatifs).

Oui c'est profond :

Bref, ça fais bien longtemps que je n'ai plus la naïve espérance de réveiller les consciences complètement out et brainwashées

et

je suis en total accord voire en totale extase de voir enfin la réalité écrite et non plus murmurée dans des couloirs

[08] Y'a pas à dire je suis épaté par l'argumentation... Après on se demande qui est l'illuminé de service.

D'autant qu'entre nous, celui qui persiste dans son autisme semble plus victime de l'enchantement des medias qu'objectif et rationnel.

Mirroir Mirroir... c'est toi qui l'a dit c'est toi qui l'est ... [08] encore une preuve ton imagination débordante.. Enfin je veux dire de ton argumentation...

On attend tjs ton avis, esprit libre.

Etant donné que tu considéres l'ensemble comme une vérité général il n'y à rien à dire. Puisque tout est vrai et ne dois souffir d'aucune critique. Bref quand il y aura un débat on pourra discuter... Continue a discuter avec ton fan club... Je vais pas te déranger plus longtemps.
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Pas de contre arguments dsl ,je crois sincerement que la position de samson est defendable.Et essayer de descriditer la pensée des un et des autres par de l'ironie n'est surement pas la bonne solution.Mais bien sur j'attend qu tu nous eclaires sur ta vision de la choses,avec des arguments murement reflechie dont tu nous a si souvent habitué.

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[27] Pour ma par je trouve que l'analyse de Seb et pas mal. j'ai une question a posé a samson: A par les USA, la France, le R-U et quelques autre pays europeens qui fait quelque chose dans le monde ? Qui peut faire plier un autre pays ? qui propose des résolutions a l'ONU ? Réponse le G8, et la France en fait partie. Moi je trouve que Chirac c'est bien débrouillé pendant ses mandats ouvert au dialogue, pas vent-en-guerre, il a su defendre les intérets Francais, je pense que la France sort plutot agrandie que affaiblie de la période " war on terror ". Que vous reprochez vous a la diplomacie Francaise clairement svp ? qui a gagné dans l'histoire le R-U don la positition est calqué en temps réel sur les les USA ou la France qui n'a suivi que la voie qui lui semblai bonne et qui finalement la étée ?

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