Patrick Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 Il y a 12 heures, Non inultus premor a dit : L'Australie renonce à la perspective d'avoir des sous-marins nucléaires d'ici 2030 Par ROD McGUIRK, le 29 juin 2022 https://apnews.com/article/technology-australia-united-states-d9c1eb983dabd7229f22999e723ec024 Il y a 13 heures, Non inultus premor a dit : Le ministre de la Défense, Richard Marles, dont le parti a été porté au pouvoir lors des élections du mois dernier, a déclaré que sa priorité était de combler le fossé des capacités navales qui devrait se creuser lorsque la flotte vieillissante de six sous-marins diesel-électriques de la classe Collins commencera à prendre sa retraite à partir de 2038. Voilààààà. Je vous l'avais pas dit? Un nouveau type de sous-marin conventionnel en "stopgap" avant les nucléaires. 10 contre 1. Qui veut parier? Or, on ne relancera probablement pas le Shortfin Barracuda puisque, prévu pour 12 soums et pas encore exporté, ce programme ne peut pas survivre avec 2 ou 3 exemplaires, qui seraient hors de prix. Les raisons sous-jacentes de l'échec sont d'ailleurs encore là. Et de toutes façons on a les mains pleines en France dans les chantiers navals donc une livraison en 2030 à ce stade, avec les 1 ans et demi de retard pris suite à l'arrêt du programme, c'est mort. On pourrait tenter une location de Barracuda peut-être? Mais on osera jamais. Traduction: les australiens vont acheter des type 214 aux allemands de TKMS pour se garantir leur accord de libre-échange en Europe, après avoir garantit aux français qu'ils feraient manger de l'omelette au fromage 1 fois par trimestre aux écoliers à la cantine pour promouvoir la culture française, afin de faire passer la pillule du rabibochage post-AUKUS. C'est tellement évident. En plus le bon côté du truc c'est qu'on aura bien gueulé comme des putois contre l'Australie qui nous a mis "un coup dans le dos" etc, rappelé les ambassadeurs et tout, mais si c'est l'Allemagne qui ramasse le jackpot, en France ça sera motus et bouche cousue, parce que des "AUKUS", les allemands nous en ont fait des dizaines à ce stade, et on a jamais réagi. Forcément, ça serait "anti-européen", alors vous pensez bien... Critiquer l'Allemagne? Blasphème! Souvenez-vous que juste après AUKUS l'Australie signait avec l'Allemagne un accord dans le renseignement spatial militaire. Aucune réaction chez nous. Souvenez-vous aussi du Tigre et du NH90. C'est la France qui a été blâmée dans les deux cas. Idem sans réaction française. Du coup gros gain supplémentaire pour l'Australie qui s'évitera ainsi un nouveau psychodrame. Le plan parfait. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 À Berlin ! Dieu avec nous ! On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 Il y a 4 heures, Patrick a dit : Le plan parfait. T'as pas l'impression de tirer des plans sur la comète...? Ton anti-germanisme te perdra... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 C'est déjà perdu depuis bien longtemps .... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARMEN56 Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 Au 10 Downing Street , ivresse de Bojo au Schnaps ? Et pourquoi pas des Scorpenes ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 26 minutes, Fusilier a dit : T'as pas l'impression de tirer des plans sur la comète...? Ton anti-germanisme te perdra... Peut être que la méfiance de @Patrick sur nos bons amis allemands repose sur quelques fondements : https://www.zonebourse.com/cours/action/THYSSENKRUPP-AG-436698/actualite/Les-chantiers-navals-de-Wismar-sauves-par-Thyssenkrupp-40692287/ 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 9 minutes, ARMEN56 a dit : Et pourquoi pas des Scorpenes ? Ca dépend du modèle, si non même pb que pour les soums allemands, les distances... Perth détroit de La Sonde c'est 1600 NM en transit aller, l'ouvert de Malacca 2600, 3000 si tu veux patrouiller devant Sydney ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 Le 02/07/2022 à 10:10, capmat a dit : Peut être que la méfiance de @Patrick sur nos bons amis allemands repose sur quelques fondements : https://www.zonebourse.com/cours/action/THYSSENKRUPP-AG-436698/actualite/Les-chantiers-navals-de-Wismar-sauves-par-Thyssenkrupp-40692287/ Et...? Thyssen a racheté un chantier naval constructeur de navires de croisière, la belle affaire... Vous voulez construire des sous-marins diesels..? Ce ne sont pas les chantiers qui manquent en France, sans même prendre en compte Saint Nazaire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 9 minutes, Fusilier a dit : Ca dépend du modèle, si non même pb que pour les soums allemands, les distances... Perth détroit de La Sonde c'est 1600 NM en transit aller, l'ouvert de Malacca 2600, 3000 si tu veux patrouiller devant Sydney ... Tu devrais regarder la Base Navale Australienne de Hera au Timor oriental sur Google hearts, elle se trouve à l'Est de Dili, la capitale. En soutien de cette base un puissant "power plant". Symétriquement situé à l'Ouest de Dili se trouve le nouveau port civil de Tibar Bay construit par Bollore Logistics..... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 1 minute, capmat a dit : Tu devrais regarder la Base Navale Australienne de Hera au Timor oriental sur Google hearts, elle se trouve à l'Est de Dili, la capitale. En soutien de cette base un puissant "power plant". Symétriquement situé à l'Ouest de Dili se trouve le nouveau port civil de Tibar Bay construit par Bollore Logistics..... La base navale des sous-marins est à Perth, ça c'est un fait. Que les aussies puissent avoir des points d'appui c'est possible, ça ne change rien. Nous avons des points d'appui en Indien, EAU et Djibouti, nos sous-marins viennent quand même de Toulon... A ton avis, les performances voulues pour les Attacks, endurance etc, c'était juste pour le sport, et s'ils veulent passer au nuk, c'est juste par ce que ça fait plus classe? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 8 minutes, Fusilier a dit : La base navale des sous-marins est à Perth, ça c'est un fait. Que les aussies puissent avoir des points d'appui c'est possible, ça ne change rien. Nous avons des points d'appui en Indien, EAU et Djibouti, nos sous-marins viennent quand même de Toulon... A ton avis, les performances voulues pour les Attacks, endurance etc, c'était juste pour le sport, et s'ils veulent passer au nuk, c'est juste par ce que ça fait plus classe? Mon avis, c'est que le nuk était le choix logique de départ. Une très longue "conviction affichée" anti nucléaire des Australiens (qui nous ont bien gonflés sur nos essais dans le Pacifique) a faussé initialement le climat politique du dossier. Je me suis rendu à Dili juste avant mon départ en retraite. J'ai été très impressionné par la présence navale USA-Australie en face de la capitale......point d'appui, peut être mais c'est un très puissant point d'appui entretenu en permanence. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 Pour remplacer les Collins il va leur falloir des matériels avec des jambes longues ... et avec de l'endurance. La zone d'opération des sub australiens c'est l'Océan Indien et le Pacifique occidental voire central Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 6 minutes, pascal a dit : Pour remplacer les Collins il va leur falloir des matériels avec des jambes longues ... et avec de l'endurance. La zone d'opération des sub australiens c'est l'Océan Indien et le Pacifique occidental voire central Ne pas négliger les îles Australiennes de Cocos et Christmas... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a une heure, Fusilier a dit : T'as pas l'impression de tirer des plans sur la comète...? Ton anti-germanisme te perdra... On verra. Mais s'il s'avère que j'ai vu juste (je ne l'espère pas) mon "anti-germanisme" aura bon dos. On a d'ailleurs pas vu passer une seule annonce de NG disant qu'ils continuent le Shortfin Barracuda seuls bon an mal an pour proposer cette solution à l'export ailleurs que dans le cadre du marché indien P-75i (désormais compromis semble-t-il). https://www.navalnews.com/naval-news/2021/10/the-4-submarines-competing-for-the-indian-navys-p-75i-program/https://idrw.org/barracuda-tech-might-interest-navy-not-the-submarine/ Je prends ça comme un mauvais signal, une solution type "Adroit" aurait été au contraire une bonne nouvelle pour la visibilité de ce programme. il y a une heure, ARMEN56 a dit : Au 10 Downing Street , ivresse de Bojo au Schnaps ? Et pourquoi pas des Scorpenes ? Est-ce que les australiens peuvent faire l'impasse sur une capacité de tir de Tomahawks à ton avis? Et est-ce que les allemands ont quelque chose en stock qui leur permettrait de proposer une telle capacité? Sur le type 216 par exemple? il y a 55 minutes, capmat a dit : Peut être que la méfiance de @Patrick sur nos bons amis allemands repose sur quelques fondements : https://www.zonebourse.com/cours/action/THYSSENKRUPP-AG-436698/actualite/Les-chantiers-navals-de-Wismar-sauves-par-Thyssenkrupp-40692287/ Très concrètement ce chantier va probablement réaliser des éléments intérieurs plutôt que des tronçons de coque, mais en effet ça veut dire qu'il y a des ventes qui vont arriver rapidement. Sur quels marchés? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 47 minutes, Patrick a dit : Sur quels marchés? Visiblement domestique. il y a 48 minutes, Patrick a dit : On a d'ailleurs pas vu passer une seule annonce de NG disant qu'ils continuent le Shortfin Barracuda seuls bon an mal an pour proposer cette solution à l'export ailleurs que dans le cadre du marché indien P-75i (désormais compromis semble-t-il). Je prends ça comme un mauvais signal, une solution type "Adroit" aurait été au contraire une bonne nouvelle pour la visibilité de ce programme. Je milite pour un complément diesel pour la MN (même si l'Amiral pense que des SNA c'est mieux...) L'Adroit c'était un petit budget, même pour les fournisseurs... Un soum type Shortfin c'est une autre limonade, des centaines de millions... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 2 juillet 2022 Share Posté(e) le 2 juillet 2022 il y a 20 minutes, Fusilier a dit : Je milite pour un complément diesel pour la MN (même si l'Amiral pense que des SNA c'est mieux...) L'Adroit c'était un petit budget, même pour les fournisseurs... Un soum type Shortfin c'est une autre limonade, des centaines de millions... Il y aurait qui plus est des économies substantielles à réaliser sur un Barracuda conventionnel partageant avec ses grands frères nucléaires énormément de points communs. Mais c'est aussi la raison pour laquelle sans "grand programme" type classe Attack, le SMX Ocean/Shortfin Barracuda n'a, paradoxalement, aucune visibilité. Si c'était un produit déjà bien implanté, comme le Scorpène, il n'y aurait pas de problèmes. Là, comme avec le Rafale avant les premières ventes, personne n'a envie de se lancer à corps perdu dans l'acquisition de ce sous-marin rejeté en bonne et due forme par les australiens. Qui devront pourtant, si ils ne changent pas de cap d'ici là, se contenter d'un "stopgap" aux performances en distance franchissable passablement inférieures. Donc oui, à part un soutien fort de l'état amenant à une acquisition d'un Shortfin refrancisé qu'il serait possible de placer à l'export, il n'y a pas d'issue pour ce programme dans l'état actuel, sauf à ce qu'un généreux et richissime mécène étranger arrive avec la valise de billets. ... ils veulent pas des sous-marins les émiriens par hasard? 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ponto Combo Posté(e) le 7 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 juillet 2022 Excellent... 2 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 7 juillet 2022 Share Posté(e) le 7 juillet 2022 Le 02/07/2022 à 13:07, Patrick a dit : sauf à ce qu'un généreux et richissime mécène étranger arrive avec la valise de billets. çà rappelle le 4000 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 7 juillet 2022 Share Posté(e) le 7 juillet 2022 à l’instant, pascal a dit : çà rappelle le 4000 D'où ma référence aux EAU (même si le 4000 était proposé au KSA). Que ce soit pour les soums ou avec le NGF, on est en train de resusciter ce modèle. Je ne suis pas certain que dire "cette fois ça va marcher" suffise à exorciser la malédiction. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. fraisedesbois Posté(e) le 14 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2022 (TheInterpreter (LowyInstitute, Aus), 14/07) La France peut aider Albanese à réparer l’AUKUS ALAN J. KUPERMAN (US) Le gouvernement fait face à un dilemme sur les sous-marins nucléaires et le régime de non-prolifération. Un ancien partenaire pourrait offrir une réponse. Le Premier ministre travailliste récemment élu, Anthony Albanese, est confronté à un dilemme concernant les sous-marins nucléaires. N'ayant reçu qu'un seul jour de préavis et ne voulant pas paraître faible vis-à-vis de la Chine à l'approche des élections, M. Albanese s'est senti obligé, en septembre dernier, d'approuver l'accord AUKUS conclu par son prédécesseur en vue d'acquérir huit sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire, avec l'aide des États-Unis et du Royaume-Uni. Cependant, M. Albanese sait également que l'achat de sous-marins remplis de tonnes d'uranium hautement enrichi (UHE) - suffisamment pour fabriquer des centaines d'armes nucléaires - anéantirait le régime de non-prolifération que son parti soutient depuis longtemps. Comme l'a expliqué l'agence de surveillance des Nations unies l'année dernière, l'Australie "soustrairait du matériel aux inspecteurs pendant un certain temps - et nous parlons d'uranium hautement, très hautement enrichi". L'agence ne peut pas le dire publiquement, mais cela signifie qu'elle ne pourrait pas détecter le détournement assez rapidement pour empêcher la prolifération. Les sous-marins américains et britanniques utilisent du combustible d'uranium enrichi à 93 %, identique à celui de leurs armes nucléaires. L'Australie serait le premier pays non doté d'armes nucléaires à acquérir des sous-marins nucléaires, mais l'Iran a déjà cité l'AUKUS pour justifier sa propre production d'UHE, ostensiblement à des fins navales. D'autres pays suivront. Albanese a trois possibilités de sortie. Premièrement, après avoir procédé à un examen officiel, son gouvernement pourrait déterminer que des sous-marins conventionnels plutôt que nucléaires protégeraient mieux la sécurité nationale de l'Australie. Les sous-marins conventionnels sont non seulement plus silencieux mais aussi moins coûteux, de sorte que l'Australie pourrait en acheter davantage, renforçant ainsi la défense côtière. Bien que les sous-marins conventionnels ne puissent pas se rendre furtivement dans la mer de Chine méridionale, le Premier ministre pourrait considérer qu'il s'agit là d'une caractéristique et non d'un problème, puisqu'il éviterait de se mettre gratuitement à dos une superpuissance dotée d'armes nucléaires. Les opposants nationaux pourraient toutefois accuser M. Albanese de faire volte-face sur l'AUKUS ou de saper la défense en profondeur. Une deuxième option serait de demander aux États-Unis des sous-marins nucléaires alimentés en uranium faiblement enrichi (UFE), qui ne convient pas aux armes nucléaires. Si l'Australie poursuivait cette option de l'UFE et continuait à renoncer à l'enrichissement national de l'uranium et au retraitement du combustible nucléaire usé, elle pourrait éliminer le risque de prolifération de ses sous-marins nucléaires et créer ainsi un précédent exemplaire pour les autres pays. La Chine et la France n'utilisent que du combustible à l'UFE dans leurs sous-marins nucléaires, et les États-Unis ont financé la recherche et le développement du combustible à l'UFE pour leur propre marine chaque année depuis 2016, lorsque l'administration Obama a soumis un rapport au Congrès déclarant que ce combustible pourrait fonctionner. Le mois dernier, un comité du Congrès a approuvé une huitième année consécutive de financement du programme. Des responsables de l'administration Biden m'ont dit le mois dernier que l'Australie et les États-Unis ont récemment discuté de l'option UFE et que le gouvernement américain envisage de déterminer si le carburant UFE est réalisable pour les sous-marins AUKUS. Cependant, le gouvernement américain ne peut pas encore dire à l'Australie si et quand il pourrait fournir des sous-marins à l'UFE. Cela laisse à Albanese une dernière option : acheter des sous-marins à UFE à la France. Évidemment, cette voie est confrontée à des défis diplomatiques, puisque le prédécesseur d'Albanese, Scott Morrison, a violé la confiance de la France en négociant secrètement l'accord AUKUS, sabordant un contrat existant de 90 milliards de dollars pour l'achat de sous-marins conventionnels français. Cependant, l'Australie a maintenant réglé ce différend en payant une pénalité de 830 millions de dollars, ce qui a facilité le redémarrage des relations entre Albanese et le président français Emmanuel Macron ce mois-ci. Je me suis rendu à Paris le mois dernier pour interroger les responsables du gouvernement et de l'industrie français sur la faisabilité technique et politique de la vente par la France de sous-marins d'attaque nucléaires à UFE à l'Australie. Sur le plan technique, il semble que la France pourrait non seulement fournir à l'Australie des sous-marins à UFE, mais aussi le faire plus rapidement que les États-Unis ou le Royaume-Uni ne pourraient fournir des versions à UHE. La France dispose d'une seule chaîne de production de sous-marins nucléaires, qui est actuellement dédiée à la production de la totalité des sous-marins d'attaque de la classe Barracuda d'ici 2032. Après cela, la France prévoit de convertir la ligne pour produire sa prochaine génération de sous-marins [nuc.] lanceurs d'engins, déjà en phase de conception finale. Toutefois, si l'Australie et la France parvenaient à un accord, cette ligne pourrait continuer à produire des sous-marins d'attaque pour l'Australie, le premier arrivant vers 2035. Ce serait une décennie plus tôt que le ministre australien de la défense, Richard Marles, qui a récemment prédit que les États-Unis pourraient fournir un premier sous-marin nucléaire à l'Australie, au milieu des années 2040. L'option britannique serait probablement encore plus lente, car la Royal Navy a décidé d'interrompre la production de son sous-marin nucléaire d'attaque actuel de classe Astute en raison de problèmes de sécurité du réacteur, et ne prévoit pas de produire sa prochaine classe de sous-marins d'attaque, même pour elle-même, avant le milieu du siècle. Dans le cadre d'un contrat avec la France, l'Australie pourrait participer à la construction car les sous-marins nucléaires français sont produits en modules qui sont ensuite soudés ensemble. Cela permettrait de répondre aux préoccupations politiques australiennes concernant le soutien à l'industrie locale, et la fabrication simultanée de modules séparés dans chaque pays accélérerait la production. La France a une grande expérience de ce type de production conjointe de sous-marins - fabriquant des modèles conventionnels avec le Brésil, le Chili, l'Inde et la Malaisie - alors que les États-Unis ne l'ont jamais tenté. Les sous-marins français sont équipés d'écoutilles de ravitaillement, de sorte que le temps nécessaire pour retirer le combustible usagé et insérer du combustible neuf n'est que d'environ une semaine. La France pourrait également incorporer le système américain de gestion du combat, produit par Lockheed, dans les sous-marins LEU destinés à l'Australie afin de faciliter l'interopérabilité avec l'armée américaine. En effet, la France avait précédemment accepté de le faire pour les sous-marins conventionnels dans le cadre de l'accord abandonné par Morrison, mais ce serait plus facile avec les sous-marins nucléaires puisque le système de combat est conçu pour utiliser le niveau de puissance plus élevé fourni par un réacteur nucléaire. Une différence avec les sous-marins français à UFE est qu'ils doivent être ravitaillés tous les dix ans, contrairement aux sous-marins américains qui contiennent suffisamment de combustible UHE pour la durée de vie de 30 ans du navire. Cependant, ce ravitaillement n'entraînerait que peu d'inconvénients et aucun risque de prolifération ou de charge industrielle pour l'Australie, puisque la France pourrait effectuer le travail à Toulon, comme elle le fait pour ses propres sous-marins d'attaque. Les sous-marins français sont équipés d'écoutilles de ravitaillement, de sorte que le temps nécessaire pour retirer le combustible usagé et insérer du combustible neuf n'est que d'environ une semaine. Les travaux préparatoires, notamment le retrait du générateur de vapeur du réacteur, allongent le processus jusqu'à quatre mois. Les sous-marins australiens devraient également faire l'aller-retour entre le Pacifique et la France, ce qui ajoute deux mois supplémentaires. Ainsi, le ravitaillement en carburant nécessiterait que les sous-marins australiens soient hors service pendant environ six mois tous les dix ans. Ce temps d'arrêt serait relativement minime par rapport à l'entretien à mi-vie que subissent tous les sous-marins, y compris les sous-marins américains, qui nécessite généralement au moins deux ans. Le recours au ravitaillement français ne réduirait pas non plus la "souveraineté" des sous-marins australiens, comme certains le prétendent, pas plus que le recours aux mises à jour logicielles américaines pour le système de combat ou aux mises à niveau matérielles américaines pour la maintenance à mi-vie. Bien entendu, un éventuel accord français devrait surmonter certains obstacles - politiques, bureaucratiques, juridiques et financiers. Le gouvernement français n'a jamais exporté, ni même autorisé de négociations officielles en vue d'exporter, la technologie des sous-marins nucléaires qu'il considère comme le joyau de son armée. L'exportation de sous-marins nucléaires nécessiterait un haut niveau de confiance bilatérale, que Morrison a brisé et qu'Albanese devrait reconstruire. L'incorporation du système de combat américain exposerait également les signatures des sous-marins nucléaires français à l'armée américaine, de sorte que Paris et Washington devraient réparer leur propre fossé induit par l'AUKUS. La marine française pourrait également être réticente à retarder la construction de ses sous-marins lance-missiles balistiques de nouvelle génération uniquement pour coproduire des sous-marins d'attaque australiens, ce qui pourrait susciter des appels à la construction d'une deuxième chaîne de production entraînant des coûts d'investissement importants que l'Australie pourrait devoir aider à financer. Les États-Unis et la France refusent généralement de reprendre le combustible usé radioactif des autres pays, ce qui est généralement illégal et toujours politiquement impopulaire. La France et l'Australie devraient également régler des questions juridiques, notamment pour savoir quel pays réglementerait la sécurité du réacteur, assumerait les risques de responsabilité, assumerait la responsabilité des réparations, fournirait une formation nucléaire au personnel, s'approprierait le combustible neuf et paierait l'infrastructure pour traiter le combustible usé qui est hautement radioactif. Les sous-marins AUKUS seraient confrontés à des défis similaires. Une différence pourrait être le traitement à long terme des déchets radioactifs. Les États-Unis et la France refusent généralement de reprendre le combustible usé radioactif d'autres pays, ce qui est généralement illégal et toujours politiquement impopulaire. À moins que les États-Unis ne fassent une exception, l'Australie, dans le cadre d'AUKUS, devra éliminer sur son territoire les tonnes de combustible nucléaire usé radioactif retirées des sous-marins après 30 ans. En revanche, la France a l'intention de retraiter le combustible naval usé pour concentrer la radioactivité de haut niveau, de sorte que l'Australie recevrait un volume et une masse moindres de déchets nucléaires, comme elle le fait lorsque son combustible usé des réacteurs de recherche Lucas Heights est retraité en Europe. Il est intéressant de noter que la marine française n'a pas encore commencé à retraiter son propre combustible usé, de sorte que l'Australie pourrait ne pas avoir à reprendre ses déchets navals radioactifs de France avant longtemps. M. Albanese a récemment réitéré son engagement envers l'accord AUKUS, qui prévoit une vaste coopération militaire trilatérale visant à renforcer la sécurité de l'Australie. Toutefois, cela n'exclut pas des accords complémentaires avec d'autres alliés de longue date, et ce mois-ci, la France et l'Australie se sont engagées à "forger une nouvelle relation de défense" pour "intensifier la coopération en matière de sécurité". Si les États-Unis et le Royaume-Uni informent l'Australie qu'ils ne peuvent pas fournir de sous-marins alimentés à l'uranium faiblement enrichi, mais que M. Albanese cherche une marine nucléaire qui évite de favoriser la prolifération, sa seule alternative serait des sous-marins français à l'UFE. Il pourrait l'appeler "AUKUS+1". (DeepL) https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/france-can-help-albanese-fix-aukus 11 3 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 14 juillet 2022 Share Posté(e) le 14 juillet 2022 C’est quoi cette histoire de sécurité insuffisante des réacteurs des Astute ? 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fraisedesbois Posté(e) le 14 juillet 2022 Share Posté(e) le 14 juillet 2022 Il y a 1 heure, Hirondelle a dit : C’est quoi cette histoire de sécurité insuffisante des réacteurs des Astute ? Merci d’avoir relevé car je n’avais pas percuté de mon côté. Vite fait j’ai trouvé ça (2016): (…) Selon la réponse du ministère de la Défense, tous les événements étaient au niveau de gravité le plus bas sur l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (INES), correspondant à une cote de niveau 0 (en dessous de l'échelle / aucune importance pour la sûreté). En conséquence, aucune autre mesure n'a été prise par DNSR pour assurer le suivi d'un incident.(…) https://www.nuclearinfo.org/article/astute-safety/reactor-safety-figures-navys-astute-class-submarines-published 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 14 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 juillet 2022 (modifié) Il y a 4 heures, fraisedesbois a dit : (TheInterpreter (LowyInstitute, Aus), 14/07) La France peut aider Albanese à réparer l’AUKUS ALAN J. KUPERMAN (US) "Fool me one shame on you, fool me twice shame on me." Commentaire de texte énervé en masqué parce que là c'est n'importe quoi. Révélation Le gouvernement fait face à un dilemme sur les sous-marins nucléaires et le régime de non-prolifération. Leur problème. Il fallait réfléchir. Au prochain changement politique chez eux ils remettront encore la "coopération" en cause et on sera repartis pour un tour. Et en plus cette fois en mettant la main sur des secrets nucléaires français, parce qu'il y a pas de petits profits hein? Avec les brits derrière pour nous faire une Navantia-bis. Cousu de fil blanc. Merci non merci. Un ancien partenaire pourrait offrir une réponse. Le toupet incarné. "Un ancien partenaire". Je serais toujours surpris de la capacité qu'ont les anglo-saxons à ne pas citer la France afin de faire croire qu'elle n'existe pas. Le Premier ministre travailliste récemment élu, Anthony Albanese, est confronté à un dilemme concernant les sous-marins nucléaires. N'ayant reçu qu'un seul jour de préavis et ne voulant pas paraître faible vis-à-vis de la Chine à l'approche des élections, M. Albanese s'est senti obligé, en septembre dernier, d'approuver l'accord AUKUS conclu par son prédécesseur en vue d'acquérir huit sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire, avec l'aide des États-Unis et du Royaume-Uni. Le pauvre il s'est "senti obligé" d'approuver un truc qui jartait effectivement la France de la fonction de fournisseur de sous-marins... ...Et maintenant il a besoin de la France pour des sous-marins? Le niveau de forfaiture intersidéral du truc quoi. Cependant, M. Albanese sait également que l'achat de sous-marins remplis de tonnes d'uranium hautement enrichi (UHE) - suffisamment pour fabriquer des centaines d'armes nucléaires - anéantirait le régime de non-prolifération que son parti soutient depuis longtemps. ScoMo le savait aussi, AUKUS est taillé en ce sens, donc approuver AUKUS c'est approuver cela. Fermez le ban merci au revoir. Comme l'a expliqué l'agence de surveillance des Nations unies l'année dernière, l'Australie "soustrairait du matériel aux inspecteurs pendant un certain temps - et nous parlons d'uranium hautement, très hautement enrichi". L'agence ne peut pas le dire publiquement, mais cela signifie qu'elle ne pourrait pas détecter le détournement assez rapidement pour empêcher la prolifération. Les sous-marins américains et britanniques utilisent du combustible d'uranium enrichi à 93 %, identique à celui de leurs armes nucléaires. L'Australie serait le premier pays non doté d'armes nucléaires à acquérir des sous-marins nucléaires, mais l'Iran a déjà cité l'AUKUS pour justifier sa propre production d'UHE, ostensiblement à des fins navales. D'autres pays suivront. Oui. La boîte de Pandore a été ouverte. Ça ne peut que mal tourner. Plus loin on se tiendra de ce merdier mieux ça vaudra. Albanese a trois possibilités de sortie. Premièrement, après avoir procédé à un examen officiel, son gouvernement pourrait déterminer que des sous-marins conventionnels plutôt que nucléaires protégeraient mieux la sécurité nationale de l'Australie. Les sous-marins conventionnels sont non seulement plus silencieux mais aussi moins coûteux, de sorte que l'Australie pourrait en acheter davantage, renforçant ainsi la défense côtière. Ils ont rejeté l'offre française qui était pourtant la meilleure techniquement et la plus proche d'un sous-marin nucléaire. Donc en quoi ça nous concerne? Il reste qui? Les allemands les japonais les sudéois et les espagnols. Bien que les sous-marins conventionnels ne puissent pas se rendre furtivement dans la mer de Chine méridionale, le Premier ministre pourrait considérer qu'il s'agit là d'une caractéristique et non d'un problème, puisqu'il éviterait de se mettre gratuitement à dos une superpuissance dotée d'armes nucléaires. Les opposants nationaux pourraient toutefois accuser M. Albanese de faire volte-face sur l'AUKUS ou de saper la défense en profondeur. AHAHAHA "IT'S NOT A BUG IT'S A FEATURE!" Et la Chine a déjà déclaré que l'Australie était désormais "une cible nucléaire valide". Donc c'est trop tard. Une deuxième option serait de demander aux États-Unis des sous-marins nucléaires alimentés en uranium faiblement enrichi (UFE) Des études en ce sens démontrent qu'en effet les USA pourraient revenir à cette solution... ...Vous voyez venir le truc? , qui ne convient pas aux armes nucléaires. Si l'Australie poursuivait cette option de l'UFE et continuait à renoncer à l'enrichissement national de l'uranium et au retraitement du combustible nucléaire usé, elle pourrait éliminer le risque de prolifération de ses sous-marins nucléaires et créer ainsi un précédent exemplaire pour les autres pays. Et ainsi renoncer à son idée de ne PAS avoir à envoyer une fois toutes les X années ses sous-marins aux USA pour retraitement. C'est drôle c'est exactement ce point précis qui leur interdisait au départ le recours à une option comme celle présentée par la France, et que la France avait même proposée. D'autre part sous-marin nucléaire = risque nucléaire. Qu'il faut savoir gérer. Donc ils DEVRONT avoir des installations permettant de mettre à l'abri la partie nucléaire de leurs sous-marins en cas de problème. La Chine et la France n'utilisent que du combustible à l'UFE dans leurs sous-marins nucléaires, et les États-Unis ont financé la recherche et le développement du combustible à l'UFE pour leur propre marine chaque année depuis 2016, lorsque l'administration Obama a soumis un rapport au Congrès déclarant que ce combustible pourrait fonctionner. Le mois dernier, un comité du Congrès a approuvé une huitième année consécutive de financement du programme. Des responsables de l'administration Biden m'ont dit le mois dernier que l'Australie et les États-Unis ont récemment discuté de l'option UFE et que le gouvernement américain envisage de déterminer si le carburant UFE est réalisable pour les sous-marins AUKUS. Cependant, le gouvernement américain ne peut pas encore dire à l'Australie si et quand il pourrait fournir des sous-marins à l'UFE. Voilà. Le flou. On sait déjà qu'ils veulent y revenir parce que les cores des Virginia vont être des merdes innommables à retraiter après 35 ans, mais ça ne se fera pas en un jour. Or ô surprise, qui sait faire? Ah tiens, les froggies. Et bah on va aller gratter la tech chez eux au nom de notre grande amitié? Hmmm? On aura qu'à dire que c'est "pour l'Europe" au pire, ça marche à tous les coups. Cela laisse à Albanese une dernière option : acheter des sous-marins à UFE à la France. Évidemment, cette voie est confrontée à des défis diplomatiques, médaille d'or de l'Euphémisme 2022. puisque le prédécesseur d'Albanese, Scott Morrison, a violé la confiance de la France en négociant secrètement l'accord AUKUS, sabordant un contrat existant de 90 milliards de dollars pour l'achat de sous-marins conventionnels français. Cependant, l'Australie a maintenant réglé ce différend en payant une pénalité de 830 millions de dollars, ce qui a facilité le redémarrage des relations entre Albanese et le président français Emmanuel Macron ce mois-ci. on croirait lire du bertrant cantat: - "J'AI PAYÉ MA DETTE À LA SOCIÉTÉÉÉÉ" Et on a pas oublié ni pardonné pour autant. Je me suis rendu à Paris le mois dernier pour interroger les responsables du gouvernement et de l'industrie français sur la faisabilité technique et politique de la vente par la France de sous-marins d'attaque nucléaires à UFE à l'Australie. Sur le plan technique, il semble que la France pourrait non seulement fournir à l'Australie des sous-marins à UFE, mais aussi le faire plus rapidement que les États-Unis ou le Royaume-Uni ne pourraient fournir des versions à UHE. L'art de dire que nous sommes un plan B même si on a la meilleure offre. Dans le monde anglo-saxon les gens comme ça on les appelle des "choosing beggars". C'est si dur que ça de dire: "ok les gars ScoMo est un abruti, les anglais ont menti sur leurs capacités et les américains vont nous faire poireauter 20 ans, votre option était la meilleure techniquement pour du conventionnel et la meilleure pour du nuke en termes de disponibilité, on s'est plantés, on vous a mal jugés, on revient, et cette-fois on blinde de garanties pour être sûr qu'on vous fera pas un enfant dans le dos!" ? La France dispose d'une seule chaîne de production On appelle ça des formes de radoub ou des bassins de carènes. C'est pas des grilles-pains. de sous-marins nucléaires, qui est actuellement dédiée à la production de la totalité des sous-marins d'attaque de la classe Barracuda d'ici 2032. Après cela, la France prévoit de convertir la ligne pour produire sa prochaine génération de sous-marins [nuc.] lanceurs d'engins, déjà en phase de conception finale. Oui ça veut dire qu'il n'y a pas de place. Flûte. Par contre c'est ballot parce que le premier shortfin Barracuda était supposé arriver en 2030, lui. Toutefois, si l'Australie et la France parvenaient à un accord, cette ligne pourrait continuer à produire des sous-marins d'attaque pour l'Australie, Et nos futurs SNLE on les construirait où, Einstein? ...Non, attends, le mec veut qu'on se prive de nos SNLE3G pour faire des soums aux australiens? le premier arrivant vers 2035. Ce serait une décennie plus tôt que le ministre australien de la défense, Richard Marles, qui a récemment prédit que les États-Unis pourraient fournir un premier sous-marin nucléaire à l'Australie, au milieu des années 2040. Et 5 ans plus tard que le Shortfin. Et encore c'est au pifomètre parce que s'il faut en plus faire l'intégration d'un système de combat LM, avec l'empressement qu'on a vu du même LM à intégrer un simple CTA40 dans une tourelle anglaise... comment dire? L'option britannique serait probablement encore plus lente, car la Royal Navy a décidé d'interrompre la production de son sous-marin nucléaire d'attaque actuel de classe Astute en raison de problèmes de sécurité du réacteur, et ne prévoit pas de produire sa prochaine classe de sous-marins d'attaque, même pour elle-même, avant le milieu du siècle. C'est bien de le reconnaître, mais peut-être fallait-il le faire avant AUKUS? Dans le cadre d'un contrat avec la France, l'Australie pourrait participer à la construction car les sous-marins nucléaires français sont produits en modules qui sont ensuite soudés ensemble. Non. Le transport entre Carthagène et Cherbourg, c'est facile. Entre Cherbourg et Perth, heu... L'intérêt? Cela permettrait de répondre aux préoccupations politiques australiennes concernant le soutien à l'industrie locale, et la fabrication simultanée de modules séparés dans chaque pays accélérerait la production. Non non non. Dès que ça devient nucléaire on parle de secrets industriels autrement plus maousses que ceux de la version conventionnelle. On parle de conditions d'assemblage hyper-strictes, on a un besoin d'avoir une visibilité complète sur le chantier, c'est juste pas possible. On ne va de plus pas distribuer des trucs aussi sensibles à des gens qui en plus de ça nous ont pris pour des cons et sont allés raconter que leurs incapacités manifestes à produire chez eux étaient la faute des froggies. La France a une grande expérience de ce type de production conjointe de sous-marins - fabriquant des modèles conventionnels avec le Brésil, le Chili, l'Inde et la Malaisie - alors que les États-Unis ne l'ont jamais tenté. Rien à voir du tout entre un Scorpène 2000 et un Barracuda. Et ça n'a pas été sans heurts en ce qui concerne les coques mentionnées. Enfin j'aimerais savoir où a été la "production conjointe"? Entre la France et l'Espagne? Allo? DCNS a récupéré l'intégralité de la propriété intellectuelle du Scorpène devant une cour de justice internationale suite à l'affaire du S-80. Il faut parler de "sous-traitance" et pas de "production conjointe". Aujourd'hui aucune pièce d'aucun Scorpène n'est produite chez Navantia. Brésil: On a construit un chantier naval et un port. La première coque est sortie de Cherbourg. Les autres du chantier ICN d'Itaguaí, à Rio de Janeiro. Pareil, production sous licence avec la notice qui va bien, c'est pas de la "production conjointe". Les changements dans le design demandés par le client ont tous été validés en France par DCNS.https://www.naval-group.com/en/launching-riachuelo-first-brazilian-scorpener-submarine Chili: C'était l'époque de la coopération avec Navantia. Les parties avant des Scorpènes étaient faits en France à Cherbourg, et les parties arrières à Carthagène. Inde: Beaucoup de problèmes parce que les indiens n'en ont fait qu'à leur tête justement. Et idem, construction sous licence par Mazagon docks à Mumbai, dans un deal ressemblant à celui du Brésil. Rien de "conjoint". 6 ans de retard avant l'entrée en service du Kalvari. Malaisie: Même chose qu'au Chili. Les sous-marins français sont équipés d'écoutilles de ravitaillement, de sorte que le temps nécessaire pour retirer le combustible usagé et insérer du combustible neuf n'est que d'environ une semaine. Oui, mais comme il faut le faire une fois tous les 7 ans actuellement, et 10 ans pour le Barracuda, on nous a répété que ce ne serait pas possible parce qu'il faudrait des capacités en ce sens en Australie, ou alors que ça immobiliserait trop les sous-marins. Il faudrait savoir! La France pourrait également incorporer le système américain de gestion du combat, produit par Lockheed, dans les sous-marins LEU destinés à l'Australie afin de faciliter l'interopérabilité avec l'armée américaine. Ah oui le truc qui a déjà fait prendre du retard au Shorfin Barracuda et a fait accuser Naval Group d'être des incompétents? Au revoir. En effet, la France avait précédemment accepté de le faire pour les sous-marins conventionnels dans le cadre de l'accord abandonné par Morrison, Et on a vu le résultat. mais ce serait plus facile avec les sous-marins nucléaires puisque le système de combat est conçu pour utiliser le niveau de puissance plus élevé fourni par un réacteur nucléaire. AHAHAHAH Oui je suis sûr que les écrans des ordinateurs ont besoin d'un réacteur nucléaire pour fonctionner. C'est la faute du RTX de Nvidia. Non mais sérieusement... À part pour des questions d'autonomie à la mer, il n'y a pas de problèmes de génération de puissance entre un Shortfin et un Barracuda nucléaire. Une différence avec les sous-marins français à UFE est qu'ils doivent être ravitaillés tous les dix ans, contrairement aux sous-marins américains qui contiennent suffisamment de combustible UHE pour la durée de vie de 30 ans du navire. Cependant, ce ravitaillement n'entraînerait que peu d'inconvénients et aucun risque de prolifération ou de charge industrielle pour l'Australie, puisque la France pourrait effectuer le travail à Toulon, Et ben voyons. On nous a seriné pendant des années que ce serait pas possible même d'aller aux USA parce qu'il faudrait traverser le pacifique, et maintenant ils veulent aller à Toulon? Sachant que très peu de ports sur le chemin accepteraient des sous-marins nucléaires, encore plus en cas de risque d'avarie? comme elle le fait pour ses propres sous-marins d'attaque. Les sous-marins français sont équipés d'écoutilles de ravitaillement, de sorte que le temps nécessaire pour retirer le combustible usagé et insérer du combustible neuf n'est que d'environ une semaine. Les travaux préparatoires, notamment le retrait du générateur de vapeur du réacteur, allongent le processus jusqu'à quatre mois. Les sous-marins australiens devraient également faire l'aller-retour entre le Pacifique et la France, ce qui ajoute deux mois supplémentaires. Voilà. Autant de bonnes raisons de dire non. Ainsi, le ravitaillement en carburant nécessiterait que les sous-marins australiens soient hors service pendant environ six mois tous les dix ans. Ce temps d'arrêt serait relativement minime par rapport à l'entretien à mi-vie que subissent tous les sous-marins, y compris les sous-marins américains, qui nécessite généralement au moins deux ans. Croire que ces conditions qui ont été au départ rejetés sont désormais acceptables c'est un peu comme nous expliquer qu'il faut passer d'un sous-marin à une trottinette sans même bouger un zygomatique. Le recours au ravitaillement français ne réduirait pas non plus la "souveraineté" des sous-marins australiens, comme certains le prétendent, pas plus que le recours aux mises à jour logicielles américaines pour le système de combat ou aux mises à niveau matérielles américaines pour la maintenance à mi-vie. Moui. L'essentiel est d'y croire, hein? Bien entendu, un éventuel accord français devrait surmonter certains obstacles - politiques, bureaucratiques, juridiques et financiers. Le gouvernement français n'a jamais exporté, ni même autorisé de négociations officielles en vue d'exporter, la technologie des sous-marins nucléaires qu'il considère comme le joyau de son armée. Effectivement même si le cas brésilien est un petit peu à part. Et on risque d'y réfléchir avant de nous donner corps et âme à des gens qui nous ont abandonné sans se poser trop de questions. L'exportation de sous-marins nucléaires nécessiterait un haut niveau de confiance bilatérale, que Morrison a brisé et qu'Albanese devrait reconstruire. Oui. Donc non. L'incorporation du système de combat américain exposerait également les signatures des sous-marins nucléaires français à l'armée américaine, de sorte que Paris et Washington devraient réparer leur propre fossé induit par l'AUKUS. Oui. Donc non. La marine française pourrait également être réticente à retarder la construction de ses sous-marins lance-missiles balistiques de nouvelle génération uniquement pour coproduire des sous-marins d'attaque australiens, ce qui pourrait susciter des appels à la construction d'une deuxième chaîne de production entraînant des coûts d'investissement importants OUI. DONC NON. que l'Australie pourrait devoir aider à financer. MAIS BIEN SÛR. On va laisser les australiens faire des audits financiers sur la construction de nos SNLE! Les États-Unis et la France refusent généralement de reprendre le combustible usé radioactif des autres pays, ce qui est généralement illégal et toujours politiquement impopulaire. Faux. Reprendre et retraiter c'est ok. Mais pour renvoyer dans le pays propriétaire ensuite. L'Australie pourrait très bien disposer d'un centre de stockage, elle a un immense désert pour ça. En revanche si c'est pour proposer un tour de passe-passe du style "le combustible reste français", imaginez le piège dans lequel cela nous mettrait en cas d'accident. La France et l'Australie devraient également régler des questions juridiques, notamment pour savoir quel pays réglementerait la sécurité du réacteur, assumerait les risques de responsabilité, assumerait la responsabilité des réparations, fournirait une formation nucléaire au personnel, s'approprierait le combustible neuf et paierait l'infrastructure pour traiter le combustible usé qui est hautement radioactif. Voilà. Les sous-marins AUKUS seraient confrontés à des défis similaires. Oui et c'est bien de le reconnaître. Tout l'avantage de la solution military-grade fuel étant que théoriquement il n'y a pas besoin de mettre les mains dedans pendant toute la durée du service. Une différence pourrait être le traitement à long terme des déchets radioactifs. Les États-Unis et la France refusent généralement de reprendre le combustible usé radioactif d'autres pays, ce qui est généralement illégal et toujours politiquement impopulaire. À moins que les États-Unis ne fassent une exception, l'Australie, dans le cadre d'AUKUS, devra éliminer sur son territoire les tonnes de combustible nucléaire usé radioactif retirées des sous-marins après 30 ans. C'est pas ce que j'avais compris. Si en plus c'est comme ça alors c'est un transfert de matière fissile de qualité militaire, soit une rupture du TNP. En revanche, la France a l'intention de retraiter le combustible naval usé pour concentrer la radioactivité de haut niveau, de sorte que l'Australie recevrait un volume et une masse moindres de déchets nucléaires, comme elle le fait lorsque son combustible usé des réacteurs de recherche Lucas Heights est retraité en Europe. Oui. Il est intéressant de noter que la marine française n'a pas encore commencé à retraiter son propre combustible usé, Il est au courant qu'il y a eu la classe Terrible avant la classe Triomphant? de sorte que l'Australie pourrait ne pas avoir à reprendre ses déchets navals radioactifs de France avant longtemps. M. Albanese a récemment réitéré son engagement envers l'accord AUKUS, Ce qui simplifie la question. AUKUS est incompatible avec la France dans le domaine des sous-marins. Brandir AUKUS pour faire une coopération avec la France dans le nuke est une vaste blague. qui prévoit une vaste coopération militaire trilatérale visant à renforcer la sécurité de l'Australie. Toutefois, cela n'exclut pas des accords complémentaires avec d'autres alliés de longue date, et ce mois-ci, la France et l'Australie se sont engagées à "forger une nouvelle relation de défense" pour "intensifier la coopération en matière de sécurité". Pur BS diplomatique. Si les États-Unis et le Royaume-Uni informent l'Australie qu'ils ne peuvent pas fournir de sous-marins alimentés à l'uranium faiblement enrichi, À condition que la solution soit viable aux yeux de la RAN, bonne chance pour imposer ça. mais que M. Albanese cherche une marine nucléaire qui évite de favoriser la prolifération, sa seule alternative serait des sous-marins français à l'UFE. Ou de relancer le marché du Shortfin Barracuda mais cette fois avec des garanties solides. Ou d'acheter allemand, japonais, suédois, et d'envoyer la marine faire des ronds dans l'eau autour de Brisbane. Il pourrait l'appeler "AUKUS+1". Parce que, comme une dernière insulte, la France ne mérite pas ses initiales mais un numéro. C'est dommage, s'ils rajoutaient un "F" devant, ça ferait "FAUKUS". Qui a l'avantage de ressembler autant à "faux cul", qu'à "fuck us". Il y a 1 heure, Hirondelle a dit : C’est quoi cette histoire de sécurité insuffisante des réacteurs des Astute ? Une affaire de canalisation du circuit primaire qui commençait à merder sérieusement. Entre autres... https://www.theguardian.com/uk/2012/nov/15/hms-astute-submarine-slow-leaky-rusty https://www.theguardian.com/world/2011/mar/10/royal-navy-nuclear-submarine-reactor-flaws Modifié le 14 juillet 2022 par Patrick 4 3 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 14 juillet 2022 Share Posté(e) le 14 juillet 2022 (modifié) Il y a 6 heures, fraisedesbois a dit : la Royal Navy a décidé d'interrompre la production de son sous-marin nucléaire d'attaque actuel de classe Astute en raison de problèmes de sécurité du réacteur Je lis les articles du Guardian* et d’autres et je ne trouve rien qui indique que les Astute seraient arrêtés après le numéro 5 par exemple. Et puis, ce n’est pas pour dire, mais si Albanese arrivait à rétablir la confiance de la France (et à convaincre sa propre marine ), je vois qu’il s’agirait encore de monter un système de combat Lockeed, et certainement adapter le bateau à la manutention et au tir des mk48. Evidemment, tout délai, cout ou malfonction serait mis au dépit des froggies. Bref, l’Attack Class mais en pire. Je me rangerai donc à l’avis de Patrick pour penser que ce serait un pot de pus (et décidément pas chaud pour disséminer cette technologie). *edit V8 avec une boite de vitesse d’Austin Minor, j’adore la mauvaise fois Modifié le 14 juillet 2022 par Hirondelle 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 15 juillet 2022 Share Posté(e) le 15 juillet 2022 Le design des futurs sous-marins nucléaires australiens sera arrêté au premier trimestre 2023 : Citation Le gouvernement australien devrait annoncer la version de son premier sous-marin nucléaire au premier trimestre de 2023, ont déclaré jeudi le vice-premier ministre et le ministre de la défense. Canberra cherche également à voir comment elle peut accélérer le processus pour que le sous-marin choisi soit construit et déployé, a déclaré jeudi le vice-premier ministre Richard Marles. "Ce que j'ai cherché à faire, c'est d'examiner tous les moyens d'accélérer la livraison ou le processus de mise à l'eau de notre premier sous-marin nucléaire", a déclaré M. Marles. "Et donc, il ne s'agira pas seulement d'annoncer quel sous-marin, nous parlerons du moment où ce sous-marin sera dans l'eau". https://news.usni.org/2022/07/14/australia-to-pick-nuclear-submarine-design-in-early-2023-says-official 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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