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Marine Australienne: modernisations, acquisitions et exercices navals.


Philippe Top-Force

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L'article de Australian policy est assez naif sur la classe politique australienne et surtout sur l'image qu'ils ont des français.... On ne le dira jamais assez mais aux yeux d'une partie des australiens et du monde anglo-saxons, la France n'est pas vu comme un pays industrialisé et faisant de la haute technologie. Il suffit juste de souvenir du bashing qu'a subi NAVAL Group quand on a gagné le contrat, bashing venant d'une certaine presse et reprise argent comptant par des politiques australiens qui ne s'y connaissaient pas grand chose au monde des sous marins... (j'ai toujours l'exemple de cette sénatrice posant cette question incongru au responsable de la marine australienne lors d'une commission publique) 

Bref, ils sont surtout naïf sur la proposition française... Ils pensent vraiment qu'ils vont avoir les mêmes conditions avantageuses que le premier contrat ou la France et Naval Group se sont pliés en 4 pour accepter les exigences australiennes avec d'innombrables réunions, avec des paiements graduel, avec d'innombrables gages et des justifications fournis lorsqu'il y avait le moindre retard... 

Si ils reviennent nous voir, les règles du jeu vont radicalement changer. Et ce sera cette fois ci nous qui poseront nos conditions ! 

Modifié par Claudio Lopez
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Il y a 2 heures, Claudio Lopez a dit :

Bref, ils sont surtout naïf sur la proposition française... Ils pensent vraiment qu'ils vont avoir les mêmes conditions avantageux que le premier contrat ou la France et Naval Group se sont pliés en 4 pour accepter les exigences australiennes avec d'innombrables réunions, avec des paiements graduel, avec d'innombrables gages et des justifications fournis lorsqu'il y avait le moindre retard... 

Si ils reviennent nous voir, les règles du jeu vont radicalement changer. Et ce sera cette fois ci nous qui poseront nos conditions ! 

Malheureusement, je ne suis pas sur qu'on soit si rancunier que ça.

Je ne serai pas surpris qu'on accepte quasiment les mêmes conditions.

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Il y a 6 heures, ARPA a dit :

Malheureusement, je ne suis pas sur qu'on soit si rancunier que ça.

Je ne serai pas surpris qu'on accepte quasiment les mêmes conditions.

Sans aller jusqu'à un acompte délirant, on peut imaginer plus de garanties si jamais on revenait dans le jeu. 

Aussi, on en parle pas forcément, mais toute leur marine a des problèmes. Leur ravitailleur espagnol c'est pas la joie. Leur future classe de frégates risque de couter très très cher ...

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Si on le souhaitait (et pour un coût conséquent...) on pourrait probablement leur fournir "rapidement" des Rubis (une partie du Saphir va naviguer 10 ans de plus que prévu, donc pourquoi pas les autres) puis leur livrer des Suffren.

Et je ne m'inquiète pas trop pour notre capacité de production vu que le passage à la production de SNLE revient déjà à augmenter significativement le nombre d'heures de travail par rapport à la production de SNA.

On doit être le pays qui aurait le moins de difficultés à vendre des SNA (à l'uranium "civil"), l'hypothèse française doit être prise en compte dès qu'on se limite à des critères objectifs. Bon, il ne faut pas oublier les critères politiques donc je pense que c'est plus probable de voir la disparition de la sous-marinade australienne que d'arriver enfin à leur vendre dès SNA.

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Je n'y crois pas un seul instant.  Ils sont trop fiers pour revenir en arrière. 

Qui plus est, je suis persuadé que les SM, les NH90, les Tigres, consciemment pour certains ou inconsciemment pour d'autres, font parties d'un plan pour ne plus dépendre d'une France qu'ils rêvent de voir quitter le Pacifique à tout jamais 

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Il y a 5 heures, Pakal a dit :

Je n'y crois pas un seul instant.  Ils sont trop fiers pour revenir en arrière. 

Qui plus est, je suis persuadé que les SM, les NH90, les Tigres, consciemment pour certains ou inconsciemment pour d'autres, font parties d'un plan pour ne plus dépendre d'une France qu'ils rêvent de voir quitter le Pacifique à tout jamais 

En même temps tu leur en veux? On se fait mettre dehors de nos DOM-TOM tous seuls comme des grands à force d'incurie...

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Il y a 5 heures, Pakal a dit :

Je n'y crois pas un seul instant.  Ils sont trop fiers pour revenir en arrière. 

Qui plus est, je suis persuadé que les SM, les NH90, les Tigres, consciemment pour certains ou inconsciemment pour d'autres, font parties d'un plan pour ne plus dépendre d'une France qu'ils rêvent de voir quitter le Pacifique à tout jamais 

Rêve ? Ils s'en foutent royalement surtout 

Tu rêves souvent du Luxembourg toi ? Dans leur zone, on a la même puissance militaire. 

Modifié par clem200
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https://www.lavoixdunord.fr/1531914/article/2024-12-09/retards-depenses-trump-les-cinq-menaces-qui-pesent-sur-l-aukus-et-les-sous

« La longévité de l’AUKUS est une question de volonté politique » : les cinq menaces qui pèsent sur les sous-marins australiens

- La priorité Américaine...

- les retards Britanniques...

- le possible trou capacitaire...

- une agence qui tourne mal...

- l'énigme Donald Trump...

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Il y a 2 heures, Ronfly a dit :

Le contrat de construction des Barracuda n'interdisait aucunement à l'Australie de nouer tout accord qui lui aurait paru utile avec le RU et les USA ! Il n'y a jamais eu d'incompatibilité, par exemple, avec la création d'escales pour les Virginia ou un renforcement de l'alliance militaire AU-US-UK. A ma connaissance, l'incompatibilité entre la fourniture (et co-construction) de sous-marins par la France d'une part, et un renforcement des liens militaires entre anglophones dans le Pacifique et l'Indien n'a même jamais été affirmée par Morrison, Biden ou Johnson mais est restée strictement implicite, bien que totalement dénuée de fondement.

Après avoir seriné pendant des années un gloubiboulga de "FR = caca trop cher et en retard" puis avoir dû constater tout l'inverse en payant obligeamment plus de 500M€ à Naval Group pour stopper le contrat dans les termes qui y étaient prévus (puisque le programme n'était ni trop cher, ni en retard, ni merdique), voilà l'Australie en train de réaliser qu'en fait, elle peut conserver d'Aukus ce qu'elle en attendait (des garanties et une coopération militaire renforcée avec les US) tout en acquérant des sous-marins ailleurs puisque, manifestement, ni le RU ni les US ne vont parvenir à la livrer, eux qui sont en retard pour eux-même.

On a raison d'agiter l'idée qu'il y a un coup à jouer... si nos capacités le permettent compte tenu du plan de charge des chantiers et des contrats engrangés entre temps. Du point de vue capacitaire, donc, peut-être y a-t-il un coup à jouer :

  • avec les indiens (l'Australie y serait-elle opposée ?)
  • et avec les Pays-Bas, puisqu'on s'est engagés à y trouver des fournisseurs pour certaines parties de leurs propres navires, fournisseurs qui seraient manifestement très heureux de pouvoir contribuer à la production d'équipements identiques pour d'autres clients qu'eux-même.

Gros avantage : allonger les séries, rationaliser le MCO, les filières de formation, fournir de la "profondeur stratégique" industrielle à tout le monde... sauf aux anglais hélas. Encore un pont trop loin pour BoJo : zut !

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Ils sont dans le brouillard le plus complet et, aveu d'impuissance, ils font appel à Mc Kinsey pour les sortir de là et essayer d'y voir plus clair.  Bref ils ne sont pas sorti de l'auberge...

https://www.consultor.fr/articles/australie-remous-apres-le-choix-de-mckinsey-sur-le-projet-de-sous-marins-nucleaires

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il y a 55 minutes, Boule75 a dit :

Le contrat de construction des Barracuda n'interdisait aucunement à l'Australie de nouer tout accord qui lui aurait paru utile avec le RU et les USA ! Il n'y a jamais eu d'incompatibilité, par exemple, avec la création d'escales pour les Virginia ou un renforcement de l'alliance militaire AU-US-UK. A ma connaissance, l'incompatibilité entre la fourniture (et co-construction) de sous-marins par la France d'une part, et un renforcement des liens militaires entre anglophones dans le Pacifique et l'Indien n'a même jamais été affirmée par Morrison, Biden ou Johnson mais est restée strictement implicite, bien que totalement dénuée de fondement.

Après avoir seriné pendant des années un gloubiboulga de "FR = caca trop cher et en retard" puis avoir dû constater tout l'inverse en payant obligeamment plus de 500M€ à Naval Group pour stopper le contrat dans les termes qui y étaient prévus (puisque le programme n'était ni trop cher, ni en retard, ni merdique), voilà l'Australie en train de réaliser qu'en fait, elle peut conserver d'Aukus ce qu'elle en attendait (des garanties et une coopération militaire renforcée avec les US) tout en acquérant des sous-marins ailleurs puisque, manifestement, ni le RU ni les US ne vont parvenir à la livrer, eux qui sont en retard pour eux-même.

On a raison d'agiter l'idée qu'il y a un coup à jouer... si nos capacités le permettent compte tenu du plan de charge des chantiers et des contrats engrangés entre temps. Du point de vue capacitaire, donc, peut-être y a-t-il un coup à jouer :

  • avec les indiens (l'Australie y serait-elle opposée ?)
  • et avec les Pays-Bas, puisqu'on s'est engagés à y trouver des fournisseurs pour certaines parties de leurs propres navires, fournisseurs qui seraient manifestement très heureux de pouvoir contribuer à la production d'équipements identiques pour d'autres clients qu'eux-même.

Gros avantage : allonger les séries, rationaliser le MCO, les filières de formation, fournir de la "profondeur stratégique" industrielle à tout le monde... sauf aux anglais hélas. Encore un pont trop loin pour BoJo : zut !

N'y avait il pas une erreur (australienne) de base dans le contrat de NG de faire un sous marin à usage local avec des systèmes US ?  Ca augmente les coûts et les risques techniques, et ça n'amène rien de plus opérationnellement. Sauf à considérer que nos systèmes sont nuls .

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à l’instant, Alberas a dit :

N'y avait il pas une erreur (australienne) de base dans le contrat de NG de faire un sous marin à usage local avec des systèmes US ?  Ca augmente les coûts et les risques techniques, et ça n'amène rien de plus opérationnellement. Sauf à considérer que nos systèmes sont nuls .

De leur point de vue, en dépit de la difficulté supplémentaire rajoutée au projet, il s'agissait probablement :

  • d'assurer l'interopérabilité totale de leur flotte avec celle des USA, du point de vue technique pour tout ce qui concerne la compatibilité de formats, de protocoles, de performances même et surtout de pratiques, de manière à pouvoir accueillir des personnels US et former les équipages australiens ;
  • de donner des gages : "quel que soit le constructeur de nos sous-marins, nous nous intégrons profondément dans l'écosystème US ; nous dépendrons plus de vous que des français pour le système d'armes."

Et pour Naval Group, c'était aussi donner des gages vis à vis des américains : "nous construisons les navires mais vous avez votre part et conservez largement le contrôle ; nous n'aurons pas accès aux systèmes de contrôle et de communication".

Le complexe militaro-industriel US et UK a été plus gourmand encore, probablement trop pour le bien de l'Australie elle-même.

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il y a une heure, Alberas a dit :

N'y avait il pas une erreur (australienne) de base dans le contrat de NG de faire un sous marin à usage local avec des systèmes US ?  Ca augmente les coûts et les risques techniques, et ça n'amène rien de plus opérationnellement. Sauf à considérer que nos systèmes sont nuls .

Comme @Boule75 le contrat de base tenait la route sur le plan de l'intégration des australiens avec la Navy. Si jamais Naval Group remet les pieds là-bas cette intégration restera un point essentiel. Au minimum il faudra travailler sur l'interfacage de l'échange de données.

Pour moi l'erreur originel c'est de ne pas considérer l'état déplorable du complexe Militaro-industriel US. Les US ont perdu la recette parce que le Pentagone est au commande. Ils ont une DGA (le DOT&E) qui ne pèse rien face aux généraux. Le résultat c'est qu'ils sont incapables de prendre en compte la complexité inhérente à leurs plus gros programmes et çà ce voit dans les surspécifications régulières qu'on retrouve sur le F-35 ou les virginia ou les FREMMs US.

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il y a une heure, Boule75 a dit :

De leur point de vue, en dépit de la difficulté supplémentaire rajoutée au projet, il s'agissait probablement :

  • d'assurer l'interopérabilité totale de leur flotte avec celle des USA, du point de vue technique pour tout ce qui concerne la compatibilité de formats, de protocoles, de performances même et surtout de pratiques, de manière à pouvoir accueillir des personnels US et former les équipages australiens ;
  • de donner des gages : "quel que soit le constructeur de nos sous-marins, nous nous intégrons profondément dans l'écosystème US ; nous dépendrons plus de vous que des français pour le système d'armes."

Et pour Naval Group, c'était aussi donner des gages vis à vis des américains : "nous construisons les navires mais vous avez votre part et conservez largement le contrôle ; nous n'aurons pas accès aux systèmes de contrôle et de communication".

Le complexe militaro-industriel US et UK a été plus gourmand encore, probablement trop pour le bien de l'Australie elle-même.

Je sais tout celà. Mais il s'agissait de subs destinés à protéger les eaux nationales , pas d'aller naviguer en mer de Chine avec les soums nuk des US. Et ils auraient eu leur soums plus vite et pour moins cher. Mais bon, avec des si ...

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Il y a 3 heures, mudrets a dit :

Il leur reste une solution Anglo-australo-saxonne: de pirogues à balancier avec des rameurs d'Eton ou Cambridge 

Bon, c'est dredi, ins't it ?

bateau-sous-marin-e1654697554687-800x640

Ça va avoir de la gueule la sous marinade des Aussies...

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Il y a 7 heures, Boule75 a dit :

On a raison d'agiter l'idée qu'il y a un coup à jouer... si nos capacités le permettent compte tenu du plan de charge des chantiers et des contrats engrangés entre temps.

Elles ne le permettent pas.

Il y a 7 heures, Boule75 a dit :

Du point de vue capacitaire, donc, peut-être y a-t-il un coup à jouer :

  • avec les indiens (l'Australie y serait-elle opposée ?)

Aucune chance. Non seulement les Indiens n'ont pas l'expérience sur le Barracuda (pas commandé alors qu'ils auraient pu l'envisager, encore qu'il aurait fallu qu'on accepte nous) mais en plus jamais l'Australie n'aurait accepté un truc pareil où ce qui est essentiellement un job de soudage aurait lieu ailleurs qu'en Australie alors que c'est le domaine sur lequel ils voulaient être présents en tout premier lieu, c'est du moins ce qui était prévu avant qu'on se rende compte qu'on ne trouvait simplement PAS de partenaires industriels suffisamment sérieux pour faire le job dans les délais prévus.

Il y a 7 heures, Boule75 a dit :
  • et avec les Pays-Bas, puisqu'on s'est engagés à y trouver des fournisseurs pour certaines parties de leurs propres navires, fournisseurs qui seraient manifestement très heureux de pouvoir contribuer à la production d'équipements identiques pour d'autres clients qu'eux-même.

Possible mais très compliqué car la classe ORKA n'est PAS un Shortfin Barracuda.

Il n'y a plus de pompe-hélice sans quoi le rayon d'action déjà limité (15 000 NM au lieu de 18 000 avec le Shortfin) serait encore plus réduit, et la coque est bien moins large que le Shortfin. Ce n'est plus le même navire du tout. D'autre part les apports de l'industrie Néerlandaise seraient les mêmes que ceux de l'industrie Australienne. Quel intérêt de générer des doublons?

Ils avaient un plan ils ont tout foutu en l'air, ScoMo voulait s'aligner à mort sur les USA, BoJo était derrière à la manoeuvre juste pour emmerder les Français qu'ils jugeait responsables de l'impossibilité de faire un faux Brexit (avec une GB plus dans l'Europe mais gardant tous les avantages quand même... :rolleyes::laugh:) ce qui prouve que ce clown n'a jamais été un homme d'état, rajoutons papy biden le gâteux qui n'a rien pigé au film, bon... ça les regarde. Ils se démerdent.

 

Pourquoi on est encore à discuter de cette affaire morte et enterrée?

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L’Australie fait du maintien en service de ses six sous-marins Collins un « sujet de préoccupation »

 

Début novembre, l’Australian Broadcasting Corporation [ABC] a révélé qu’un seul sous-marin de type Collins, sur les six que possède la marine royale australienne [Royal Australian Navy – RAN], était en état de prendre la mer. Et cela alors qu’il avait été précédemment rapporté que de la corrosion avaient été découverte au niveau des tubes lance-torpilles de deux autres unités, à savoir les HMAS Farncombe et HMAS Sheean.

Or, pour la RAN, ces six « Collins » doivent impérativement rester en service jusqu’à la livraison de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] qu’elle doit recevoir dans le cadre du pacte AUKUS, noué par l’Australien avec les États-Unis et le Royaume-Uni en septembre 2021.

Pour rappel, cela avait conduit Canberra à annuler l’acquisition de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou « Attack »] auprès du français Naval Group. Ce que certains semblent regretter, comme en témoigne un article récemment publié par l’Australian Strategic Policy Institute [ASPI], un groupe de réflexion financé par… le ministère australien de la Défense.

En effet, celui-ci a estimé qu’il faudrait « sans doute revenir au travail effectué pour la classe Attack », compte tenu des difficultés rencontrées dans le cadre du pacte AUKUS. En effet, la livraison par les États-Unis de trois SNA de type Virginia à la marine australienne semble hasardeux dans la mesure où l’US Navy peine déjà à obtenir les siens, l’industrie navale américaine n’étant pas encore parvenue à augmenter son rythme de production.

Les cinq autres SNA promis à la RAN doivent être construits en coopération avec le Royaume-Uni. Or, comme le rappelle l’article de l’ASPI, le réacteur PWR3 qui doit les équiper « n’a pas encore été testé » et la priorité pour le Royaume-Uni est la mise en service des futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Dreadnought. En outre, l’industrie britannique semble être à la peine pour assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] des SNA Astute de la Royal Navy. En août dernier, aucun n’était en mission…

Quoi qu’il en soit, la prolongation des six sous-marins de type Collins au-delà de leur durée de vie opérationnelle, c’est-à-dire jusque dans les années 2030, reste la priorité de la marine australienne. À cette fin, elle a lancé le programme LOTE [Life Of Type Extension], pour environ 3 milliards d’euros. Mais elle dû revoir ses ambitions à la baisse, en renonçant, notamment, à les doter de la capacité à lancer des missiles de croisière Tomahawk, cette opération n’ayant été jugée viable économiquement.

Le programme LOTE ne suffira pas pour prolonger ces sous-marins. Aussi, en juillet, la RAN a notifié un contrat de 1,3 milliard d’euros au chantier naval ASC Pty Ltd pour assurer leur maintien en condition opérationnelle [MCO] pendant quatre ans.

Seulement, ces efforts risquent d’être insuffisants pour garantir la disponibilité des Collins. Et une rupture temporaire de capacité se profile à l’horizon. Du moins, c’est ce que redoute le ministère australien de la Défense, qui vient d’annoncer sa décision de classer le MCO de ces sous-marins parmi les programmes jugés « préoccupants ». En clair, cela veut dire que ce programme sera placé sous une « surveillance renforcée ».

« Les sous-marins devant être exploités au-delà de leur durée de vie prévue, il est essentiel de répondre à des exigences de maintien en puissance accrues pour garantir que la classe Collins reste une capacité efficace et redoutable jusqu’à son retrait du service », a-t-il expliqué. Aussi, il va présenter un plan d’actions visant à corriger les vulnérabilités présentant les risques les plus élevés.

« Le gouvernement s’engage à investir dans des améliorations capacitaires prioritaires […] afin de garantir que la flotte des sous-marins de la classe Collins reste une capacité puissante et crédible pour mener des opérations visant à protéger les approches maritimes et les lignes de communication maritimes de l’Australie », a-t-il ajouté.

En attendant, cette décision suggère que le prolongement de la vie opérationnelle des sous-marins Collins va être plus compliqué que prévu, ce qui, en fonction de l’évolution de leur état, pourrait contraindre la RAN à leur imposer des restrictions opérationnelles.

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