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2023 Guerre de Soukhot


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il y a 2 minutes, ksimodo a dit :

totalement hermétique aux croyances religieuses

Est-ce une question religieuse, au sens strict? Si tu définis l'arabe comme musulman, tu te trompes. D'ailleurs, je n'ai pas dit, définition des musulmans, mais des arabes. Tous les musulmans ne sont pas arabes, et tous les arabes ne sont pas musulmans. D'ailleurs, tous ceux que l'on classe comme arabes, ne sont pas plus arabes, au sens ethnique, que toi ou moi.  Prenons l'Egypte, il y a quand même beaucoup plus de chances que la majorité descende des anciens égyptiens, voir quelques traces de grecs et nubiens, que des quelques milliers d'habitants de péninsule arabique au 7e siècle. 

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Je me posais une question sur les réseaux de Tunnel.

Est ce qu'il y a déjà eu des stratégies vraiment efficace ou "différente" pour nuire à une armée qui se serait très fortement enfouie comme on croit le comprendre ?

Ya le thermobarique si j'ai compris, mais avec une ville au dessus, c'est un choix logiquement quasi impossible.

Les Russes ont utilisé des trucs en Ukraine dans le complexe minier ?

Par exemple, j'y vais d'une élucubration. Si tu vas avec des foreuses allez chercher les nappes ou écoulement sous terrain, et que tu les reverses dedans ? (évidemment, ce n'est pas la région idéal a priori).

Saturer le système de CO2, qui a le "bon goût" d'être plus dense que l'air, facile à trouver / générer ?

 

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4 minutes ago, Eau tarie said:

Je me posais une question sur les réseaux de Tunnel.

Est ce qu'il y a déjà eu des stratégies vraiment efficace ou "différente" pour nuire à une armée qui se serait très fortement enfouie comme on croit le comprendre ?

Ya le thermobarique si j'ai compris, mais avec une ville au dessus, c'est un choix logiquement quasi impossible.

Les Russes ont utilisé des trucs en Ukraine dans le complexe minier ?

Par exemple, j'y vais d'une élucubration. Si tu vas avec des foreuses allez chercher les nappes ou écoulement sous terrain, et que tu les reverses dedans ? (évidemment, ce n'est pas la région idéal a priori).

Saturer le système de CO2, qui a le "bon goût" d'être plus dense que l'air, facile à trouver / générer ?

 

C'est une excellente question ça pour le coup. Et plus proche du sujet que ce qu'il y a au dessus ! 

J'avais vu une partie de reportage sur les stratégies américaines au Vietnam mais dans mon souvenir rien de vraiment efficace. Surtout que les booby traps étaient très nombreux et particulièrement sordide. 

Je ne m'y connais pas dans l'utilisation de gaz mais je me dis que le Hamas a peut-être établi des cloisons entre les différents tunnels donc même cet extrême je ne suis pas sur que ce serait efficace. 

L'inondation en revanche je me dis qu'il y a la méditerranée à côté. Et vu que le Hamas a déclaré lui même que seul ses combattants terroriste y avait accès je ne pense pas que ce serait un problème de noyer ces types. Là encore la question des connexions entre les tunnels, cloisons etc se poserait. Si quelqu'un a des infos la dessus je suis preneur. 

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il y a 1 minute, John92 a dit :

Sérieuse et intéressante, oui

mais pas un peu Hors Sujet, non :tongue:?

Je visais, au départ, quelque chose de plus "pratique". Dans le sens qu'une partie des argumentations qui sont avancées ici, ont trait aux "origines" , au droits des descendants. Origines supposées ou réelles. Quand on se penche un peu sur la question, c'est loin d'une évidence. Même si probablement, le traitement que la tradition chrétienne, en Europe, a infligé aux communautés juives, ont d'une certaine manière "forge" une identité qui dépasse le seul cadre religieux, plus marqué encore avec les communautés possédant une langue "nationale" le Yiddish.

En terre d'Islam, ce n'était pas du tout la même chose, minorité religieuse, comme l'était la minorité chrétienne, toutes deux arabisées, ou turques, etc, au sens linguistique.  

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Pour revenir sur cette histoire d'ethnie,

Sur le topic Turquie, on s'était posé la question de l'Ethnie Turque.

Ce qui m'avait amené à cette réflexion humurostico-serieuse :

 

Dans la définition Wiki, tu vois que dès le début ça patine ! (nota : comme quoi, la thématique de l'huile d'olive de ce topic était parfaite !)

Citation

Une ethnie ou un groupe ethnique est une population humaine ayant en commun tout ou partie d'une origine ou d'une ascendance, d'une histoire, d'une mythologie, d'une culture, d'une langue ou d'un dialecte, d'un mode de vie… L'appartenance à une ethnie ou ethnicité est ainsi liée à un patrimoine culturel commun, que ce soit la tradition, les coutumes, le rôle social, l'origine géographique, l'idéologie, la philosophie, la religion, la cuisine, l'habillement, la musique… Revendiquée par la population concernée elle-même, cette appartenance est alors une définition endogène ; émise par des personnes extérieures à cette population, c'est alors une définition exogène. Les deux définitions peuvent se recouper partiellement ou entièrement (cas de nombreux « peuples autochtones »).

Les plus grands groupes ethniques actuels peuvent comprendre plusieurs centaines de millions de personnes (Hans, Arabes, Russes, Bengalis, Latino-Américains…) et être présents dans plusieurs pays, alors que les plus petits peuvent être limités à quelques centaines, voire dizaines d'individus, et de nombreux pays abritent des groupes ethniques différents. Les plus grandes ethnies ont tendance à former des sous-groupes (historiquement nommés « tribus »), qui avec le temps peuvent à leur tour se séparer en groupes ethniques distincts à travers l'ethnogenèse, mais ce processus serait culturel2 et ne serait pas naturel (comme l'affirme la sociobiologie). Les ethnies issues d'un même groupe initial continuent à parler des langues apparentées et sont groupées en tant que « phylum ethno-linguistique » (Bantous, Latins, Germains, Slaves, peuples iraniens, peuples turcs, Austronésiens…). Le processus inverse, par lequel deux ou plusieurs groupes ethniques s'influencent mutuellement (métissage, syncrétisme, melting pot…) ou bien dissymétriquement (acculturation, assimilation, intégration…) existe aussi5,6,7.

Toujours discutée en raison des critères de définition qui varient selon les auteurs, les législations et les pays, la notion n'est pas définie clairement, mais est néanmoins largement utilisée (classifications officielles des individus aux droits différenciés, motivations de revendications…).

Ainsi, on peut dire que les Marseillais et les Niçois ne sont pas de la même ethnie, ou au contraire complètement la même ethnie selon comment on positionne l'importance des différents curseurs.

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Il y a 11 heures, g4lly a dit :

Tu veux dire permettre au drone sans voie IR de voir?

Non, je voyais ça dans l'autre sens, de faire de la detection de contraste pour pister du petit drone volant quasi invisible...

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Autre
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Il y a 12 heures, Titus K a dit :

Elles servent a quoi en fait les fusées éclairantes que Tsahal tire autour de Gaza régulièrement ? 

pc-140719-israel-gaza-mn-850.jpg

Soit pour que les drones puissent faire du BDA ou du RENS sans voie IR, pour avoir une meilleure qualité d optique.

Soit (ou aussi) pour faire du « harcèlement « sur la zone. Maintenir la pression sur l'eni qui occupe la zone mais qu'on a pas clairement détecté. Ça permet de le faire bouger ou d avoir un ascendant psychologique en disant « on peut te frapper quand on veut ».

Le tir d harcèlement se fait principalement en explo mais peut être fait aussi en fum ou en éclairant.

je pense plus pour ça car si c'était pour appuyer des commandos infiltrés ça balancerait plutôt de l'éclairant IR.

Modifié par collectionneur
' et majuscule
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il y a 10 minutes, Vince88370 a dit :

Certains se foutais de la gueule de Russes avec leur missile DA qui se rate mais Ils sembleraient que la spécialité se soit exporté chez les Israéliens. 

 

C'est pas très étonnant, ils ont peut être tiré plus de missiles de défense aérienne en 1 mois que la Russie depuis le début de la guerre vu le nombre de roquettes du Hamas qui ont été tirées 

C'est quand même flippant ces images, le missile est encore en phase d'accélération donc ça doit faire mal en dessous 

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il y a 51 minutes, Titus K a dit :

C'est pas très étonnant, ils ont peut être tiré plus de missiles de défense aérienne en 1 mois que la Russie depuis le début de la guerre vu le nombre de roquettes du Hamas qui ont été tirées 

C'est quand même flippant ces images, le missile est encore en phase d'accélération donc ça doit faire mal en dessous 

Ah le stat fait sur le comptoir d'un bar qui sont toujours du côté que sa arrange. 

Il y a quand même une sacré différence entre intercepté des rocket fait de bric et de broc.

Et des rockets ou missile comme en Ukraine.

On a tendance à se concentrer sur les missiles tirer par les S300/400 qui ne joue pas dans la même catégorie. La faudrait plutôt comparer sa au systèmes courte portée russes type tor ou buk. 

Et le nombre de tir est très difficilement quantifiable du coup comme toujours des paroles dans les vents sens aucun argument solide...

Avec des Si on referait le monde..

 

Modifié par Vince88370
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il y a 13 minutes, Vince88370 a dit :

Ah le stat fait sur le comptoir d'un bar qui sont toujours du côté que sa arrange. 

Il y a quand même une sacré différence entre intercepté des rocket fait de bric et de broc.

Et des rockets ou missile comme en Ukraine.

On a tendance à se concentrer sur les missiles tirer par les S300/400 qui ne joue pas dans la même catégorie. La faudrait plutôt comparer sa au systèmes courte portée russes type tor ou buk. 

Et le nombre de tir est très difficilement quantifiable du coup comme toujours des paroles dans les vents sens aucun argument solide...

Avec des Si on referait le monde..

 

On en a surtout surtout absolument rien à faire de comparer les défaillances des uns ou des autres

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Il y a 10 heures, Vince88370 a dit :

Ah le stat fait sur le comptoir d'un bar qui sont toujours du côté que sa arrange. 

Il y a quand même une sacré différence entre intercepté des rocket fait de bric et de broc.

Et des rockets ou missile comme en Ukraine.

On a tendance à se concentrer sur les missiles tirer par les S300/400 qui ne joue pas dans la même catégorie. La faudrait plutôt comparer sa au systèmes courte portée russes type tor ou buk. 

Et le nombre de tir est très difficilement quantifiable du coup comme toujours des paroles dans les vents sens aucun argument solide...

Avec des Si on referait le monde..

Si tu pense que j'en ai quelque chose a faire que les missiles israéliens foirent plus ou moins que les missiles russes. Tant que nos Aster et nos MICA fonctionnent, le reste ...

Je pense que la "spécialité russe" comme tu le dis peut arriver avec tous les système si tu tires suffisamment de missiles.
Et en l'occurrence les israéliens en ont tiré ÉNORMÉMENT. C'est tout ce que j'essayais de dire.

Et d'ailleurs je pense que intercepter des vagues de roquettes artisanales, de types différents, envoyés en salves massives n'est franchement pas simple. (Je me demande d'ailleurs pourquoi les ukrainiens n'ont pas essayé de copier le Hamas la dessus honnêtement ...)

Et oui les échecs peuvent arriver avec tout les missiles, les nôtres, les russes les israéliens ... Tiens un échec de Patriot 

 

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A mon avis excellent article de the conversation :

Comment l’Iran mobilise son « Axe de la Résistance » face à Israël

Publié: 30 octobre 2023, 20:08 CET

auteur

Hussein Abou Saleh

Docteur associé au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), Sciences Po

L’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre a changé la donne au Moyen-Orient. Le dossier israélo-palestinien, relégué au second plan depuis au moins une dizaine d’années, est brutalement revenu au cœur de la géopolitique régionale.

Alors que la guerre en cours entre le Hamas et Israël enhardit les mandataires de l’Iran dans la région, tous les acteurs impliqués (étatiques ou non étatiques) manœuvrent dans un jeu de pouvoir très complexe qui peut conduire à une guerre régionale à part entière ; mais un tel scénario peut être évité par une fin négociée.

Vers une « unité des fronts »

Nous sommes entrés en territoire inconnu, car les objectifs politiques et militaires israéliens n’ont pas été définis de façon claire, ce qui rend cette guerre de vengeance différente de toutes les opérations israéliennes précédentes contre le Hamas, que ce soit en termes de durée, d’objectifs ou de nombre de victimes des deux côtés.

La rhétorique des responsables israéliens, dont certains ont nié l’existence de civils innocents à Gaza, comme l’a fait le président de l’État hébreu, a oscillé entre une position maximaliste et minimaliste, allant de l’appel à une occupation totale de Gaza malgré les avertissements du président américain à la création d’une zone tampon et à la « simple » destruction de l’infrastructure du Hamas.

Le 7 octobre, au moment où le Hamas déclenchait son opération sans précédent, Mohammed Deif, le commandant militaire de sa branche armée a appelé tous les Arabes et musulmans et, spécialement, l’Iran et les États et organisations qu’il domine, à se lancer dans une guerre totale contre Israël. Il a cité, dans cet ordre, le Hezbollah libanais, l’Iran, le Yémen, les milices chiites irakiennes et la Syrie. Il a proclamé ce jour comme « celui où votre résistance contre Israël converge avec la nôtre », dans ce que l’on appelle « l’unité des fronts », qui est une stratégie de dissuasion initiée par le Hezbollah.

Cette stratégie de dissuasion consiste à coordonner, politiquement et militairement, les réponses de toutes les milices mandataires de l’Iran dans la région et à se rassembler pour se soutenir mutuellement si l’une d’entre elles est attaquée. La multiplicité des fronts dominés par les milices par procuration de l’Iran peut dissuader les adversaires de Téhéran de passer à l’action… ou au contraire accélérer la descente de la région dans un chaos total.

Tensions majeures à la frontière libanaise

Après le 7 octobre, la situation sécuritaire s’est rapidement détériorée à la frontière libanaise d’Israël, du fait d’escarmouches de plus en plus intenses entre Tsahal et le Hezbollah.

De plus, deux nouveaux éléments intéressants sont apparus sur le front libanais. Pour la première fois depuis la fin de la guerre civile, nous avons assisté à la réémergence « temporaire » des forces Al-Fajr, la branche militaire de la Jamaa Islamiya. Cette milice libanaise islamiste sunnite, qui a été dissoute en 1990, a annoncé qu’elle participait aux hostilités au-delà des frontières libanaises israéliennes « en défense de la souveraineté libanaise, de la mosquée Al Aqsa et en solidarité avec Gaza et la Palestine ». Le 29 octobre, elle a lancé des missiles depuis le Liban vers Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël. Cette milice combat de façon quasi-indépendante du Hezbollah (même s’il existe une coordination militaire entre les deux organisations).

En outre, le Hamas et le Jihad islamique palestinien au Liban ont publié des communiqués assumant l’entière responsabilité de plusieurs attaques contre Israël. Ils ont lancé ces attaques depuis les territoires libanais, rappelant les années où le sud du Liban était dominé par les activités militaires de l’OLP palestinienne (à partir de 1969), au point d’être surnommé « Fatah Land ».

Leur participation aux hostilités est encore limitée, mais elle est importante en termes symbolique. Il est clair que le Hezbollah coordonne les activités de toutes les milices opérant à la frontière libanaise pour envoyer un message clair : la zone est ouverte à toutes les factions islamistes et non islamistes, invitées à se joindre, même symboliquement, à la lutte contre Israël dans le but d’exprimer leur solidarité avec Gaza. En d’autres termes, le Hezbollah déclare que ce combat n’est pas sectaire, mais qu’il unit les musulmans et concerne tous les Arabes et les musulmans.

Ce message d’unité musulmane contre Israël intervient après des années de sectarisation du Moyen-Orient. Le Hezbollah n’a mené que des attaques limitées contre Israël depuis la fin de la guerre israélo-libanaise de 2006, et est intervenu militairement en Syrie pour appuyer le régime de Damas, combattant alors dans le camp opposé au Hamas, lequel s’était porté au soutien du camp anti-Assad.

Cette prise de position avait valu au Hezbollah de devenir très impopulaire aux yeux des populations sunnites de la région. En se joignant à la lutte contre Israël, le Hezbollah se réaffirme aux yeux de l’ensemble des Arabes de la région non pas en tant qu’acteur sectaire, mais plutôt en tant que groupe révolutionnaire islamique qui vise à mettre fin à l’arrogance israélienne.

Ce recadrage correspond à l’image qu’il se faisait de lui-même. Le Hezbollah se considère en effet comme un modèle pour le Hamas et d’autres forces islamiques qui luttent contre Israël. Malgré leurs divergences sur la guerre en Syrie, ils ont restauré leurs relations en août 2007 et les hauts commandants du Hamas, comme Ismaël Haniyeh (le chef du bureau politique du Hamas) et Yahia Sinwar (chef du bureau politique du Hamas à Gaza), ont publiquement remercié l’Iran pour son aide précieuse en matière de financement, de logistique et d’approvisionnement en armes.

Le rôle des Houthis du Yémen

L’attaque du Hamas est survenue à un moment au Moyen-Orient où les États-Unis ont tenté d’étendre les accords de paix d’Abraham (qui ont permis ces dernières années, un rapprochement entre Israël et plusieurs États arabes, sous la férule de Washington) à l’Arabie saoudite.

Ces accords, qui visent à établir les bases d’une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient afin d’assurer une meilleure sécurité régionale aux alliés des États-Unis, sont désormais menacés, et la normalisation entre Israël et Riyad semble à présent une perspective fort improbable.

L’échec annoncé de ce réchauffement est d’autant plus dommageable pour Washington que les Chinois ont, il y a quelques mois, enregistré un succès diplomatique majeur en négociant une détente entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après de longues années de soutien de Téhéran aux milices yéménites houthies qui combattaient l’Arabie saoudite au Yémen. Dans le cadre de ce rapprochement entre Riyad et Téhéran, des pourparlers se sont tenus entre les houthis et les Saoudiens pour soutenir le processus de paix au Yémen.

Les Houthis sont une autre partie de l’axe iranien dans la région. Leur ascension en tant qu’acteur politique et militaire yéménite les a enhardis. Ils ont déclaré qu’ils étaient prêts à se joindre au Hamas dans une guerre totale contre Israël pour défendre Gaza et la mosquée Al-Aqsa. En guise de démonstration de force, ils ont lancé le 19 octobre trois missiles de croisière et des drones qui ont été interceptés par un destroyer américain en mer Rouge. Selon les États-Unis, ces missiles se dirigeaient « potentiellement vers Israël ». L’attaque est en soi symbolique, mais elle envoie un message politique fort qui réaffirme la primauté stratégique des liens des Houthis avec « l’Axe de la résistance » soutenu par l’Iran et signale la volonté de la milice de s’engager militairement dans des guerres ou des tensions régionalisées ou internationalisées.

Cela a été clairement défini dans le discours de leur chef. Les Houthis disposent d’un formidable arsenal de missiles à longue portée qui seraient capables de frapper Israël. Tous ont été soit saisis à l’État yéménite en 2014, soit acheminés par l’Iran.

Les attaques de missiles lancées par les Houthis ont coïncidé avec d’autres attaques menées par des milices chiites soutenues par l’Iran, visant des bases américaines et des garnisons accueillant des soldats américains en Irak et en Syrie. L’Iran a stratégiquement externalisé le risque de confrontation directe avec les États-Unis et Israël via son Axe de la Résistance : quand de telles attaques ont lieu, sa responsabilité n’est pas directement engagée. Ce positionnement accroît son influence dans les négociations directes et indirectes ainsi que son influence régionale.

Une guerre totale est-elle possible ?

Pour conclure, tous les acteurs semblent marcher sur une corde suspendue au-dessus du cratère d’un volcan. Ils attendent tous d’en savoir plus sur les objectifs politiques et militaires de la guerre israélienne à Gaza et de pouvoir évaluer les capacités de résistance du Hamas à l’attaque dont il fait l’objet.

Si l’armée israélienne enregistre des pertes importantes, la position stratégique de l’axe soutenu par l’Iran s’améliorera, sans frais pour Téhéran mais à un coût terrible pour la population de Gaza et à Hamas.

Mais que se passerait-il si Israël menaçait l’existence même du Hamas après une invasion terrestre ? Les intenses escarmouches aux frontières libanaises d’Israël se transformeraient-elles alors en une guerre à part entière ? L’Iran se joindrait-il aux hostilités ? Et si Israël se sentait renforcé par le soutien inconditionnel de l’Occident à son droit à se défendre et considérait cette solidarité comme un blanc-seing pour frapper l’Iran, dont l’ambition nucléaire effraie les responsables de l’État hébreu ? Dans un tel cas de figure, et face à la riposte de Téhéran, les États-Unis utiliseront-ils leurs destroyers dans la région de la Méditerranée orientale pour attaquer l’Iran et défendre Israël ?

À ce stade, impossible d’apporter de réponse tranchée à toutes ces questions. Nous pouvons seulement constater que la région semble se diriger vers une nouvelle phase où la sectarisation des politiques étrangères des acteurs régionaux sera reléguée au second plan, la détente entre l’Iran et l’Arabie saoudite se consolidera, la question palestinienne s’imposera pour longtemps au premier plan, et les milices mandataires iraniennes s’affirmeront de plus en plus.

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25 minutes ago, herciv said:

A mon avis excellent article de the conversation :

Comment l’Iran mobilise son « Axe de la Résistance » face à Israël

Publié: 30 octobre 2023, 20:08 CET

auteur

Hussein Abou Saleh

Docteur associé au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), Sciences Po

L’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre a changé la donne au Moyen-Orient. Le dossier israélo-palestinien, relégué au second plan depuis au moins une dizaine d’années, est brutalement revenu au cœur de la géopolitique régionale.

Alors que la guerre en cours entre le Hamas et Israël enhardit les mandataires de l’Iran dans la région, tous les acteurs impliqués (étatiques ou non étatiques) manœuvrent dans un jeu de pouvoir très complexe qui peut conduire à une guerre régionale à part entière ; mais un tel scénario peut être évité par une fin négociée.

Vers une « unité des fronts »

Nous sommes entrés en territoire inconnu, car les objectifs politiques et militaires israéliens n’ont pas été définis de façon claire, ce qui rend cette guerre de vengeance différente de toutes les opérations israéliennes précédentes contre le Hamas, que ce soit en termes de durée, d’objectifs ou de nombre de victimes des deux côtés.

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La rhétorique des responsables israéliens, dont certains ont nié l’existence de civils innocents à Gaza, comme l’a fait le président de l’État hébreu, a oscillé entre une position maximaliste et minimaliste, allant de l’appel à une occupation totale de Gaza malgré les avertissements du président américain à la création d’une zone tampon et à la « simple » destruction de l’infrastructure du Hamas.

Le 7 octobre, au moment où le Hamas déclenchait son opération sans précédent, Mohammed Deif, le commandant militaire de sa branche armée a appelé tous les Arabes et musulmans et, spécialement, l’Iran et les États et organisations qu’il domine, à se lancer dans une guerre totale contre Israël. Il a cité, dans cet ordre, le Hezbollah libanais, l’Iran, le Yémen, les milices chiites irakiennes et la Syrie. Il a proclamé ce jour comme « celui où votre résistance contre Israël converge avec la nôtre », dans ce que l’on appelle « l’unité des fronts », qui est une stratégie de dissuasion initiée par le Hezbollah.

Cette stratégie de dissuasion consiste à coordonner, politiquement et militairement, les réponses de toutes les milices mandataires de l’Iran dans la région et à se rassembler pour se soutenir mutuellement si l’une d’entre elles est attaquée. La multiplicité des fronts dominés par les milices par procuration de l’Iran peut dissuader les adversaires de Téhéran de passer à l’action… ou au contraire accélérer la descente de la région dans un chaos total.

Tensions majeures à la frontière libanaise

Après le 7 octobre, la situation sécuritaire s’est rapidement détériorée à la frontière libanaise d’Israël, du fait d’escarmouches de plus en plus intenses entre Tsahal et le Hezbollah.

De plus, deux nouveaux éléments intéressants sont apparus sur le front libanais. Pour la première fois depuis la fin de la guerre civile, nous avons assisté à la réémergence « temporaire » des forces Al-Fajr, la branche militaire de la Jamaa Islamiya. Cette milice libanaise islamiste sunnite, qui a été dissoute en 1990, a annoncé qu’elle participait aux hostilités au-delà des frontières libanaises israéliennes « en défense de la souveraineté libanaise, de la mosquée Al Aqsa et en solidarité avec Gaza et la Palestine ». Le 29 octobre, elle a lancé des missiles depuis le Liban vers Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël. Cette milice combat de façon quasi-indépendante du Hezbollah (même s’il existe une coordination militaire entre les deux organisations).

En outre, le Hamas et le Jihad islamique palestinien au Liban ont publié des communiqués assumant l’entière responsabilité de plusieurs attaques contre Israël. Ils ont lancé ces attaques depuis les territoires libanais, rappelant les années où le sud du Liban était dominé par les activités militaires de l’OLP palestinienne (à partir de 1969), au point d’être surnommé « Fatah Land ».

Leur participation aux hostilités est encore limitée, mais elle est importante en termes symbolique. Il est clair que le Hezbollah coordonne les activités de toutes les milices opérant à la frontière libanaise pour envoyer un message clair : la zone est ouverte à toutes les factions islamistes et non islamistes, invitées à se joindre, même symboliquement, à la lutte contre Israël dans le but d’exprimer leur solidarité avec Gaza. En d’autres termes, le Hezbollah déclare que ce combat n’est pas sectaire, mais qu’il unit les musulmans et concerne tous les Arabes et les musulmans.

Ce message d’unité musulmane contre Israël intervient après des années de sectarisation du Moyen-Orient. Le Hezbollah n’a mené que des attaques limitées contre Israël depuis la fin de la guerre israélo-libanaise de 2006, et est intervenu militairement en Syrie pour appuyer le régime de Damas, combattant alors dans le camp opposé au Hamas, lequel s’était porté au soutien du camp anti-Assad.

Cette prise de position avait valu au Hezbollah de devenir très impopulaire aux yeux des populations sunnites de la région. En se joignant à la lutte contre Israël, le Hezbollah se réaffirme aux yeux de l’ensemble des Arabes de la région non pas en tant qu’acteur sectaire, mais plutôt en tant que groupe révolutionnaire islamique qui vise à mettre fin à l’arrogance israélienne.

Ce recadrage correspond à l’image qu’il se faisait de lui-même. Le Hezbollah se considère en effet comme un modèle pour le Hamas et d’autres forces islamiques qui luttent contre Israël. Malgré leurs divergences sur la guerre en Syrie, ils ont restauré leurs relations en août 2007 et les hauts commandants du Hamas, comme Ismaël Haniyeh (le chef du bureau politique du Hamas) et Yahia Sinwar (chef du bureau politique du Hamas à Gaza), ont publiquement remercié l’Iran pour son aide précieuse en matière de financement, de logistique et d’approvisionnement en armes.

Le rôle des Houthis du Yémen

L’attaque du Hamas est survenue à un moment au Moyen-Orient où les États-Unis ont tenté d’étendre les accords de paix d’Abraham (qui ont permis ces dernières années, un rapprochement entre Israël et plusieurs États arabes, sous la férule de Washington) à l’Arabie saoudite.

Ces accords, qui visent à établir les bases d’une nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient afin d’assurer une meilleure sécurité régionale aux alliés des États-Unis, sont désormais menacés, et la normalisation entre Israël et Riyad semble à présent une perspective fort improbable.

L’échec annoncé de ce réchauffement est d’autant plus dommageable pour Washington que les Chinois ont, il y a quelques mois, enregistré un succès diplomatique majeur en négociant une détente entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après de longues années de soutien de Téhéran aux milices yéménites houthies qui combattaient l’Arabie saoudite au Yémen. Dans le cadre de ce rapprochement entre Riyad et Téhéran, des pourparlers se sont tenus entre les houthis et les Saoudiens pour soutenir le processus de paix au Yémen.

Les Houthis sont une autre partie de l’axe iranien dans la région. Leur ascension en tant qu’acteur politique et militaire yéménite les a enhardis. Ils ont déclaré qu’ils étaient prêts à se joindre au Hamas dans une guerre totale contre Israël pour défendre Gaza et la mosquée Al-Aqsa. En guise de démonstration de force, ils ont lancé le 19 octobre trois missiles de croisière et des drones qui ont été interceptés par un destroyer américain en mer Rouge. Selon les États-Unis, ces missiles se dirigeaient « potentiellement vers Israël ». L’attaque est en soi symbolique, mais elle envoie un message politique fort qui réaffirme la primauté stratégique des liens des Houthis avec « l’Axe de la résistance » soutenu par l’Iran et signale la volonté de la milice de s’engager militairement dans des guerres ou des tensions régionalisées ou internationalisées.

Cela a été clairement défini dans le discours de leur chef. Les Houthis disposent d’un formidable arsenal de missiles à longue portée qui seraient capables de frapper Israël. Tous ont été soit saisis à l’État yéménite en 2014, soit acheminés par l’Iran.

Les attaques de missiles lancées par les Houthis ont coïncidé avec d’autres attaques menées par des milices chiites soutenues par l’Iran, visant des bases américaines et des garnisons accueillant des soldats américains en Irak et en Syrie. L’Iran a stratégiquement externalisé le risque de confrontation directe avec les États-Unis et Israël via son Axe de la Résistance : quand de telles attaques ont lieu, sa responsabilité n’est pas directement engagée. Ce positionnement accroît son influence dans les négociations directes et indirectes ainsi que son influence régionale.

Une guerre totale est-elle possible ?

Pour conclure, tous les acteurs semblent marcher sur une corde suspendue au-dessus du cratère d’un volcan. Ils attendent tous d’en savoir plus sur les objectifs politiques et militaires de la guerre israélienne à Gaza et de pouvoir évaluer les capacités de résistance du Hamas à l’attaque dont il fait l’objet.

Si l’armée israélienne enregistre des pertes importantes, la position stratégique de l’axe soutenu par l’Iran s’améliorera, sans frais pour Téhéran mais à un coût terrible pour la population de Gaza et à Hamas.

Mais que se passerait-il si Israël menaçait l’existence même du Hamas après une invasion terrestre ? Les intenses escarmouches aux frontières libanaises d’Israël se transformeraient-elles alors en une guerre à part entière ? L’Iran se joindrait-il aux hostilités ? Et si Israël se sentait renforcé par le soutien inconditionnel de l’Occident à son droit à se défendre et considérait cette solidarité comme un blanc-seing pour frapper l’Iran, dont l’ambition nucléaire effraie les responsables de l’État hébreu ? Dans un tel cas de figure, et face à la riposte de Téhéran, les États-Unis utiliseront-ils leurs destroyers dans la région de la Méditerranée orientale pour attaquer l’Iran et défendre Israël ?

À ce stade, impossible d’apporter de réponse tranchée à toutes ces questions. Nous pouvons seulement constater que la région semble se diriger vers une nouvelle phase où la sectarisation des politiques étrangères des acteurs régionaux sera reléguée au second plan, la détente entre l’Iran et l’Arabie saoudite se consolidera, la question palestinienne s’imposera pour longtemps au premier plan, et les milices mandataires iraniennes s’affirmeront de plus en plus.

Merci pour l'article. 

Ce petit jeu de l'Iran ne trompe personne, surtout pas les US qui vont rapidement en avoir ras la casquette de voir ses bases bombardés par des proxys iraniens. Je l'ai dis au début du conflit et je le maintien. 

Les US ont envoyé de sacrés moyens dans la région et y ont ajouté un sous marin lanceur d'engin hier si je me trompe pas (et ont abondamment communiqué dessus). 

S'ils répondent, il y a des chances que ce ne soit pas uniquement contre les milices mais à la racine. Histoire que le petit jeu s'arrête. 

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Il y a 2 heures, Mingar a dit :

S'ils répondent, il y a des chances que ce ne soit pas uniquement contre les milices mais à la racine. Histoire que le petit jeu s'arrête. 

Oulà tu n'as rien compris alors. Le petit jeu de l'Iran n'est pas prêt de s'arrèter même après plusieurs frappes US chez eux. Le but de cette période intermédiaire est de mobiliser le monde musulman contre les US et le block occidentale. Dit autrement le but iranien est de fractionner clairement le monde. Tu remarqueras qu'en Indonésie par exemple il y a eu plus de 2 millions de manifestants en faveur des palestiniens.

Ce qui est gênant pour les US c'est que de facto ils ne sont pas les maitres du temps. Le timing iranien ne les intéresse pas. 

Ce qui ne les intéresse pas non plus c'est qu'ils voulaient garder le moyen-orient loin de l'affrontement US/Chine. Clairement cette haine anti-occidentale est en train de monter, alors que les US voulaient maintenir une certaine neutralité de cette population grâce aux accords d'Abraham. Bref ce qui devait rester un affrontement indo pacifique est en train de faire tache d'huile et possiblement les US sont en train de perdre le contrôle parce qu'ils ne pourront pas tenir plusieurs front à la fois (Ukraine, MO et Indopac) c'est trop pour eux. Le budget US est déjà bien trop en limite de rupture d'autant que les principaux acheteurs actuels de dettes US ne seront pas dans le bon camp.

 

 

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Il y a 13 heures, Mingar a dit :

Merci pour l'article. 

Ce petit jeu de l'Iran ne trompe personne, surtout pas les US qui vont rapidement en avoir ras la casquette de voir ses bases bombardés par des proxys iraniens. Je l'ai dis au début du conflit et je le maintien. 

Les US ont envoyé de sacrés moyens dans la région et y ont ajouté un sous marin lanceur d'engin hier si je me trompe pas (et ont abondamment communiqué dessus). 

S'ils répondent, il y a des chances que ce ne soit pas uniquement contre les milices mais à la racine. Histoire que le petit jeu s'arrête. 

Leurs bases ne sont pour l’instant que harcelées, histoire de rappeler leur vulnérabilité. Elles ont été réellement bombardées, de façon maîtrisée mais réelle, une fois il y a quelques mois… Les US peuvent évidemment faire très mal à l’Iran, mais ils sont loin de maîtriser toutes les cartes et d’être invulnérables et insensibles aux capacités iraniennes. 
Donc il n’est pas sûr du tout qu’une frappe US sur l’Iran arrête ce que tout le monde à intérêt à conserver au niveau d’un « petit jeu », US compris.

Modifié par gustave
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