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2023 Guerre de Soukhot


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Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Je ne comprends pas, quelle serait la responsabilité de l'ONU dans l'exode des Palestiniens en 1948 :huh: ?

Les principaux pays donateurs sont occidentaux, les pays arabes ne donnant que très peu. En quoi États-Unis ou pays européens auraient ils "mis un bordel" en 1948 :huh: ?

A ce moment :

- Des États arabes refusent l'indépendance du Foyer juif et décident de l'attaquer

- Les juifs se défendent, contre-attaquent, et une grande partie de la population arabe fuit / est chassée, avec un débat historique encore à ce jour entre les parts des conséquences inévitables des combats et de la volonté israélienne d'expulser les Arabes (épuration ethnique)

Ni l'ONU, ni les États-Unis, ni les pays européens ne sont responsables ni n'ont causé ces expulsions

Pas davantage l'expulsion systématique des Juifs des pays arabes à ce moment et dans les années qui suivirent (épuration ethnique)

La responsabilité est partagée entre :

- Les États arabes qui ont déclenché la guerre 

- Israël qui l'a mise à profit pour faire une épuration ethnique 

- Les États arabes qui ont refusé d'intégrer les réfugiés, comme cela s'est systématiquement fait dans les autres cas d'épuration ethnique : Indiens et Pakistanais en 1947, Grecs en 1920, Juifs en 1948, Francais d'Algérie, Serbes et Croates en 1992-95, etc. etc. Raison pour laquelle les conséquences perdurent encore trois générations plus tard 

 

En gros, les responsables sont les arabes (les israéliens ne faisant généralement que réagir)....

Je sais pas........il y a comme un petit quelque chose d'orienté quand même :ph34r:....

 

Révélation

 

images?q=tbn:ANd9GcSYm5pvuUmQ94OQPHLXLo-

mais vraiment juste un peu alors 

 

 

Modifié par Shorr kan
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Il y a 7 heures, Coriace a dit :

Pourquoi d'ailleurs ?(En gras)

 

....

 

 

 

 

Cela devra faire l'objet de négociations séparés avec les pays hôtes.

Mais le sujet ne pourra pas avancer sans que la perspective sérieuse d'un Etat pour les palestiniens ne sera pas dégagé, ou qu'au moins El famoso "processus de paix" ne sera pas relancé. 

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il y a 32 minutes, Shorr kan a dit :

En gros, les responsables sont les arabes (les israéliens ne faisant généralement que réagir)....

Je sais pas........il y a comme un petit quelque chose d'orienté quand même :ph34r:....

La question dont je parle c'est la responsabilité de l'ONU, des Etats-Unis et des pays européens (principaux contributeurs au financement de l'UNRWA) dans l'expulsion des Palestiniens en 1948 (Nakba), et ce que je dis est que je n'en vois pas

Pour la répartition des responsabilités entre Israël et les pays arabes, ce que j'ai écrit me semble factuel ? De toute façon il est assez évident que mettre à profit une guerre pour réaliser une épuration ethnique est criminel

Comme il est assez évident que l'épuration ethnique d'un nombre équivalent de juifs réalisée par beaucoup de pays arabes est criminelle

Modifié par Alexis
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il y a 2 minutes, Alexis a dit :

La question dont je parle c'est la responsabilité de l'ONU, des Etats-Unis et des pays européens (principaux contributeurs au financement de l'UNRWA) dans l'expulsion des Palestiniens en 1948 (Nakba), et ce que je dis est que je n'en vois pas

...

 

Le partage de la Palestine mandataire a été l'épreuve du feu pour la toute jeune ONU qui avait en charge le dossier.

C'est son bébé, mais aussi son lamentable échec, qu'elle traine depuis sans être capable de résoudre les "complications" qui en sont sortie.

D'ailleurs, pour ceux qui se demande pourquoi existe cette structure spécifique aux réfugiés palestiniens qu'est l'UNWRA, le fait est que tout ça c'est passé avant la création du HCR (le Haut Commissariat aux Réfugiés).

 

 

il y a 8 minutes, Alexis a dit :

....

Pour la répartition des responsabilités entre Israël et les pays arabes, ce que j'ai écrit me semble factuel ? De toute façon il est assez évident que mettre à profit une guerre pour réaliser une épuration ethnique est criminel

...

 

Tu mets en valeur certaines choses, en occultes d'autres, et cela en arrangeant dans un certain ordre les faits en questions, pratique qui tend à faire ressortir  naturellement certaines conclusions.

 

il y a 16 minutes, Alexis a dit :

...

Comme il est assez évident que l'épuration ethnique d'un nombre équivalent de juifs réalisée par beaucoup de pays arabes est criminelle

Alors, je n'aime pas trop commenter ce sujet assez casse gueule, puisqu'on a toujours l'air de dévaloriser la souffrance/le drame vécu de l'une des parties ; mais ces évènement ne sont pas concomitants. ça me semble un point important à souligner. 

 

M'efin, tout le monde connais les vrais responsables qui sont invariablement les mêmes...

 

Révélation

 

Les anglais !

 

 

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2 hours ago, Shorr kan said:

 

 

 

Moi plus sobrement, ce que je reprocherais à l'analyse de Joab c'est son "parachronisme" (le contraire de l'anachronisme) fait en plaquant sur la situation la définition westphalienne des états nations européens avec leur processus d'homogénéisation cultuel, mais qui n'ont pourtant connu que très peu de déplacements de populations à quelques exceptions près comme les Hugenots ; en tout cas rien de comparable aux "mouvements de populations" dantesque de la fin de la seconde guerre mondiale et des années qui ont immédiatement suivies.

 

D'abord, il y a eu un déplacement de population massif et méconnu en Europe occidental, c'est celui des morisques (crypto-musulmans) en Espagne. Il a concerné entre 300,000 et 1 million de personnes selon les historiens, ce qui n'est pas rien pour le 17 ème siecle.

Aussi, l'Europe occidentale ne part pas de la même diversité religieuse et les souverains arrivent globalement à imposer leur religion à leur sujet. Donc s'il y a moins de déplacement de population, il y a quand même beaucoup de conversion disons un peu sous pression.

Et oui, dans l'absolu, ça aurait pu se passer différemment que par un déplacement de population. Ca s'est d'ailleurs passé différemment dans plein de pays, mais ce n'est pas forcément mieux. Le Liban n'a pas connu de déplacement de population à son indépendance mais il a connu une guerre civile sur des lignes de fracture communautaires pendant lesquels il y a eu des déplacement de population. Et si le pays existe encore, c'est un pays sans état, ingouvernable et gangréné par des milices. La Syrie tenait par une répression d'une sauvagerie à peine imaginable (lire les témoignages des rescapés des prison de Palmyre et de Saydnaya par exemple). L'Irak a eu son lot d’expulsions et de massacres de kurdes et n'est pas dans une situation enviable aujourd'hui. Plus loin, il n'y a pas d'expulsion de minorités en Indonésie ou en Malaisie par exemple, mais il y existe une suprématie musulmane fixée dans la loi et la constitution. Dans ce sens, il ressemble encore aux empires prémodernes.

Modifié par Joab
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9 minutes ago, Shorr kan said:

Alors, je n'aime pas trop commenter ce sujet assez casse gueule, puisqu'on a toujours l'air de dévaloriser la souffrance/le drame vécu de l'une des parties ; mais ces évènement ne sont pas concomitants. ça me semble un point important à souligner. 

C'est à dire, pas concomitants? Il y a des pogroms en Syrie, en Irak et au Yemen dès les années 40, avant même l'indépendance d'Israël.

Modifié par Joab
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il y a 28 minutes, Joab a dit :

C'est à dire, pas concomitants? Il y a des pogroms en Syrie, en Irak et au Yemen dès les années 40, avant même l'indépendance d'Israël.

 

En plus de ne pas être simultanés. L'exode des juifs du MO s'est déroulé sur plusieurs décennies, celui des palestiniens sur quelques semaines. 

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Il y a 4 heures, Alexis a dit :

Je ne comprends pas, quelle serait la responsabilité de l'ONU dans l'exode des Palestiniens en 1948 :huh: ?

Bah déjà d'avoir décidé de créer l'état d'Israel en faisant comme si il n'y avait pas de population locale (qui plus est avec leur propre histoire et nationalisme).

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8 minutes ago, Shorr kan said:

 

En plus de ne pas être simultanés. L'exode des juifs du MO s'est déroulé sur plusieurs décennies, celui des palestiniens sur quelques semaines. 

Ça dépend, en Irak ou au Yemen par exemple, l'expulsion en tant que telle s'est passée en quelques jours. C'est le schéma le plus commun, quelques événements très violents liés ou prétextés par le conflit avec Israël sont à l'origine de l'expulsion ou du départ de l'essentiel des communautés en peu de temps, suivi d'un lent déclin qui achève de faire disparaître ces communautés.

Modifié par Joab
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Il y a 3 heures, Joab a dit :

D'abord, il y a eu un déplacement de population massif et méconnu en Europe occidental, c'est celui des morisques (crypto-musulmans) en Espagne. Il a concerné entre 300,000 et 1 million de personnes selon les historiens, ce qui n'est pas rien pour le 17 ème siecle.

Aussi, l'Europe occidentale ne part pas de la même diversité religieuse et les souverains arrivent globalement à imposer leur religion à leur sujet. Donc s'il y a moins de déplacement de population, il y a quand même beaucoup de conversion disons un peu sous pression.

Et oui, dans l'absolu, ça aurait pu se passer différemment que par un déplacement de population. Ca s'est d'ailleurs passé différemment dans plein de pays, mais ce n'est pas forcément mieux. Le Liban n'a pas connu de déplacement de population à son indépendance mais il a connu une guerre civile sur des lignes de fracture communautaires pendant lesquels il y a eu des déplacement de population. Et si le pays existe encore, c'est un pays sans état, ingouvernable et gangréné par des milices. La Syrie tenait par une répression d'une sauvagerie à peine inimaginable (lire les témoignages des rescapés des prison de Palmyre et de Saydnaya par exemple). L'Irak a eu son lot d’expulsions et de massacres de kurdes et n'est pas dans une situation enviable aujourd'hui. Plus loin, il n'y a pas d'expulsion de minorités en Indonésie ou en Malaisie par exemple, mais il y existe une suprématie musulmane fixée dans la loi et la constitution. Dans ce sens, il ressemble encore aux empires prémodernes.

 

Je partageais ton opinion à une époque, d'une homogénéisation consubstantielle à l'état nation avec d'inévitable épisodes d'épurations ; Mais plus maintenant.....

à la réflexion ça fait trop explication marxiste monocausale.   

Même s'il y a des parallèles à faire, dans les faits il y a une telle pluralité de situations avec leurs particularités, que ça les rendent irréductibles, et que chercher des correspondance fortes est vain. C'est la concluions à laquelle je suis arrivé.

Le seul cas qui peut correspondre à ce dont tu parles c'est peut être la Turquie qui a fait beaucoup d'effort pour "s'européaniser" en se transformant en "ethno-état hégémonique" en épurant les minorités, grecs et arminiennes en tête, mais pas que.

 

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il y a 3 minutes, Joab a dit :

Ça dépend, en Irak ou au Yemen par exemple, l'expulsion en tant que telle s'est passée en quelques jours.

Et c'est le terme important !

Bien entendu, ça n'enlève rien au drame de la chose.

Modifié par Shorr kan
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10 minutes ago, Shorr kan said:

Même s'il y a des parallèles à faire, dans les faits il y a une telle pluralité de situations avec leurs particularités

Oui, chaque situation a ses particularités. Ça n'empêche pas l'existence d'un phénomène global. C'est comme la décolonisation. Chaque  cas de décolonisation est particulier. L'Algérie n'est pas Madagascar qui n'est pas le Zimbabwé qui n'est pas le Viet Nam mais dans chacun de ses pays s'est affranchi de la domination européenne et on appelle ça la décolonisation.

Pareil pour l'exode des non musulmans du Pakistan, ça ne s'est passé de la même façon pour les hindous que pour les Sikhs, pas de la même façon au Sindh, au Punjab et dans le Bengale, mais la big picture est indéniable.

Pareils pour l'exode des arabes d'Israël, ça ne s'est pas passé de la même façon pour les musulmans, les chrétiens et les druzes (qui ont fini par s'allier aux juifs), ça ne s'est pas passé de la même façon en Galilée qu'à Lod ou Ramlé, mais l'exode et l'expulsion ont bien eu lieu.

On peut dire la même chose pour l'expulsion et le départ des juifs des pays arabes. Il y a des particularités dans chaque cas, mais le phénomène global est incontestable et lien avec l'indépendance d'un état juif aussi.

Modifié par Joab
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il y a 9 minutes, Joab a dit :

Ça dépend, en Irak ou au Yemen par exemple, l'expulsion en tant que telle s'est passée en quelques jours. C'est le schéma le plus commun, quelques événements très violents liés ou prétextés par le conflit avec Israël sont à l'origine de l'expulsion ou du départ de l'essentiel des communautés en peu de temps, suivi d'un lent déclin qui achève de faire disparaître ces communautés.

C'est une chose que j'avais du mal à saisir plus jeune : comment des voisins qui s'entendent cordialement peuvent un jour en venir à un processus de quasi guerre civile et de haine entre eux. Je n'ai compris que plus tard que rien ne résiste au bain sociétal ou à un évènement extérieur clivant déclencheur... 

 

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12 minutes ago, Shorr kan said:

Je partageais ton opinion à une époque, d'une homogénéisation consubstantielle à l'état nation avec d'inévitable épisodes d'épurations ; Mais plus maintenant.....

Regarde la partie occupée de l'Ukraine. La Russie pratique une assimilation forcée. Il me semble que personne n'a sifflé la fin de la partie.

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à l’instant, Joab a dit :

Regarde la partie occupée de l'Ukraine. La Russie pratique une assimilation forcée. Il me semble que personne n'a sifflé la fin de la partie.

ni avant quand à partir de 2014... mais ce n'est pas tout à fait le sujet et le MO est assez tendu pour qu'on aille pas s'étriper avec des points de vue divergents sur des sujets plus européens.

 

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il y a 29 minutes, rendbo a dit :

C'est une chose que j'avais du mal à saisir plus jeune : comment des voisins qui s'entendent cordialement peuvent un jour en venir à un processus de quasi guerre civile et de haine entre eux. Je n'ai compris que plus tard que rien ne résiste au bain sociétal ou à un évènement extérieur clivant déclencheur... 

 

C'est surtout que le passif historique a été mis sous le tapis et excisé en Europe de l'Ouest alors qu'il est encore très vivant à travers toutes les autres parties du monde (et un tel Bolivien en voudra toujours aux chiliens pour la perte de son accès à la mer, un tel laotien en voudra aux chinois pour le sac des temples et palais du nord du pays, un tel balkanique en voudra toujours au(x) voisin(s) pour l'un des dizaines de guerres déclenchées dans les 80 dernières années etc)

Suffit parfois de remettre une pièce symbolique dans le juke box (notamment en situation de crise financière, économique, politique) pour que ça reparte. Ajoute des découpages frontaliers à la hache, des notions d'ethnicités bien plus marquées que chez nous (ethnicité = nationalité plutot qu'appartenance nationale = nationalité), l'usage de symboliques de triste mémoire par tel ou tel parti politique, une pointe de populisme etc c'est reparti

Sans l'apurement des relations franco allemandes et franco britanniques (qui ont couté 2-3 conflits majeurs de chez majeurs) la situation serait probablement la même ici

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il y a 41 minutes, Joab a dit :

Oui, chaque situation a ses particularités. Ça n'empêche pas l'existence d'un phénomène global. C'est comme la décolonisation. Chaque  cas de décolonisation est particulier. L'Algérie n'est pas Madagascar qui n'est pas le Zimbabwé qui n'est pas le Viet Nam mais dans chacun de ses pays s'est affranchi de la domination européenne et on appelle ça la décolonisation.

Pareil pour l'exode des non musulmans du Pakistan, ça ne s'est passé de la même façon pour les hindous que pour les Sikhs, pas de la même façon au Sindh, au Punjab et dans le Bengale, mais la big picture est indéniable.

Pareils pour l'exode des arabes d'Israël, ça ne s'est pas passé de la même façon pour les musulmans, les chrétiens et les druzes (qui ont fini par s'allier aux juifs), ça ne s'est pas passé de la même façon en Galilée qu'à Lod ou Ramlé, mais l'exode et l'expulsion ont bien eu lieu.

On peut dire la même chose pour l'expulsion et le départ des juifs des pays arabes. Il y a des particularités dans chaque cas, mais le phénomène global est incontestable et lien avec l'indépendance d'un état juif aussi.

Et comme je le disais, et en bon hégélien que je suis, je souscrivais à cette vision de vieux empires et de nouvelles puissances coloniales, qui maintenaient de force fermé le couvercle sur la cocotte des passions nationalistes et sectaires...

Mais avec le temps ce récit pleins de trous m'est apparu pour ce qu'il était : une séduisante reconstruction à posteriori, une rationalisation d'événements difficilements réductibles et qui finalement pêchait par excès de simplification. En plus d'être un peu trop essentiellisant vis-à-vis des concernés...

Accessoirement, je n'ai rien contre les généralisations ( sans quoi il n'y aurait pas de science !) du moment qu'elles ne sont pas abusives ; et ça ne me semble pas remplir le critère ici.

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Il y a 7 heures, Joab a dit :

Regarde la partie occupée de l'Ukraine. La Russie pratique une assimilation forcée. Il me semble que personne n'a sifflé la fin de la partie.

Dans le cas russe c'est le contraire, c'est de l'impérialisme à la papa.

Et il est faux de dire que personne ne moufte. l'Ukraine bénéficie d'une certaine aide pour faire face à l'envahisseur russe ; et c'est bien parce que des gens s'en soucie.

C'est surtout qu'il est difficile de faire reculer les russes et libérer les territoires ukrainiens conquis/annexés.

 

 

Modifié par Shorr kan
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5 minutes ago, Shorr kan said:

une séduisante reconstruction à posteriori, une rationalisation d'événements difficilements réductibles et qui finalement pêchait par excès de simplification. En plus d'être un peu trop essentiellisant vis-à-vis des concernés...

Tu pourrais dire la même chose pour les différentes décolonisations...

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il y a 43 minutes, Shorr kan a dit :

Dans le cas russe c'est le contraire, c'est de l'impérialisme à la papa.

Et il est faux de dire que personne ne mouftent. l'Ukraine bénéficie d'une certaine aide pour faire face à l'envahisseur russe ; et c'est bien parce que des gens s'en soucie.

C'est surtout qu'il est difficile de faire reculer les russes et libérer les territoires ukrainiens conquis/annexés.

 

 

le paralléle entre Israël et la Russie est parlant. Non que les situations sont comparables parler de colonisation en Ukraine est abusif mais on a le même phénomène d'imposition d'un ordre apr la force. La différence étant dans la façon dont l'occident traite les deux. Ce qui montre à ceux qui en doute que ce n'est pas une question de principe mais d'intérêt. Et bien que ça me parait incroyable après tout ce qu'on à vue ce dernier siécle et incidemment ces 20 derniers années mais on a tout une propagande pour continuer à nous parler de moral dans les relations internationales.

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Il y a 2 heures, Akhilleus a dit :

C'est surtout que le passif historique a été mis sous le tapis et excisé en Europe de l'Ouest alors qu'il est encore très vivant à travers toutes les autres parties du monde (et un tel Bolivien en voudra toujours aux chiliens pour la perte de son accès à la mer, un tel laotien en voudra aux chinois pour le sac des temples et palais du nord du pays, un tel balkanique en voudra toujours au(x) voisin(s) pour l'un des dizaines de guerres déclenchées dans les 80 dernières années etc)

Suffit parfois de remettre une pièce symbolique dans le juke box (notamment en situation de crise financière, économique, politique) pour que ça reparte. Ajoute des découpages frontaliers à la hache, des notions d'ethnicités bien plus marquées que chez nous (ethnicité = nationalité plutot qu'appartenance nationale = nationalité), l'usage de symboliques de triste mémoire par tel ou tel parti politique, une pointe de populisme etc c'est reparti

Sans l'apurement des relations franco allemandes et franco britanniques (qui ont couté 2-3 conflits majeurs de chez majeurs) la situation serait probablement la même ici

 

Il parle surtout des gens qui vivent ensembles, se fréquentent et se voisinent vraiment, au point de faire parti des mêmes communautés, genre tutsis et hutus.

 

Il y a 2 heures, rendbo a dit :

C'est une chose que j'avais du mal à saisir plus jeune : comment des voisins qui s'entendent cordialement peuvent un jour en venir à un processus de quasi guerre civile et de haine entre eux. Je n'ai compris que plus tard que rien ne résiste au bain sociétal ou à un évènement extérieur clivant déclencheur... 

 

 

(Re)lire, la série de posts de @loki page 250 sur le processus de déshumanisation. En particulier cet exemple:

Citation

   ...

Entre autres projets, j’ai passé de nombreuses années à étudier la transformation de la ville natale de ma mère, Boutchatch — jadis Buczcacz en Pologne, aujourd’hui en territoire ukrainien. Cette petite agglomération était passée d’un état de coexistence interethnique à une situation où, sous l’occupation nazie, la population chrétienne s’était retournée contre ses voisins juifs. Lorsque les Allemands ont pénétré à Boutchatch, c’était avec l’intention expresse d’assassiner ses habitants juifs, mais la rapidité et l’efficacité du massacre ont été grandement facilitées par la collaboration de la population locale, motivée par des ressentiments et des haines préexistants qu’on peut sans doute attribuer à l’essor des idéologies ethno-nationalistes au cours des décennies précédentes et à l’idée courante selon laquelle les juifs étaient incapables de s’intégrer aux nouveaux États-nations créés au lendemain de la Première guerre mondiale.

 

Donc gros bourrage de crânes sur la durée essentiellement.

Pour ma ma part, j'ajouterai qu'il y a aussi souvent un intérêt direct à participer aux massacres, dans la mesure où il existe une possibilité de s'approprier les biens des persécutés, et les voisins sont souvent les mieux placés pour connaître l'état de leurs patrimoines...

 

 

Modifié par Shorr kan
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il y a 33 minutes, Shorr kan a dit :

 

Il parle surtout des gens qui vivent ensembles, se fréquentent et se voisinent vraiment, au point de faire parti des mêmes communautés, genre tutsis et hutus.

 

Ca marche aussi (l’antagonisme tutsi hutus étant historique ET amplifié par le jeu des puissances coloniales à travers l'histoire récente)

Cf Serbie-Croatie ou Bosnie

cf les séparatistes baloutches, les yemenites (nord-sud), la guerre civile libanaise (on peut aller chercher une partie de ses sources dans les rôles historiques des différentes communautés), la guerre civile syrienne (antagonisme urbain-zone agricole ...... cet antagonisme étant aussi vieux que l'Humanité sédentaire)

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Karim Kattan, écrivain palestinien : « Pourquoi Gaza a-t-elle disparu derrière des sophismes, des approximations, des murmures désolés ? »

Le romancier interpelle, dans une tribune au « Monde », les milieux littéraires et intellectuels sur leur silence concernant la situation à Gaza, qu’il décrit comme un « champ de mort ».

Quel bien étrange paradoxe : Gaza est partout et nulle part. Il est aussi courant de lire chaque jour le nombre de morts que de commenter les averses en automne. Phénomènes météorologiques, violence atmosphérique : la pluie est normale, et mourir amputé, torturé, affamé par les Israéliens à Gaza aussi. Nous redoutions ce moment mais le savions inévitable tant la mécanique du racisme est prévisible : les gens s’y sont habitués. Les Israéliens comptaient-ils sur ça, sur l’effet du temps qui atténue l’horreur, facilite le consentement, habitue au pire ? Quoi qu’il en soit, la crise ne suscite plus le même intérêt. Gaza, champ de mort, la Palestine mutilée : dorénavant une normalité et non une urgence. Un aléa, non des crimes contre l’humanité. Une guerre, non des atrocités.

En France, comme ailleurs, des controverses détournent l’attention. Chaque jour apporte sa petite polémique, où des représentants du pouvoir français s’indignent au sujet des propos tenus par Untel ou Untel et lancent des accusations en tout genre, peu caractérisées, expriment des indignations morales approximatives qui ne souffrent aucune démonstration. Le tout, souvent, pour taire la parole en soutien à la survie et la liberté des Palestiniens. On aurait rêvé qu’ils s’indignent avec au moins autant de ferveur au sujet des dizaines de milliers de victimes palestiniennes.

Quant aux automatismes journalistiques que l’on aperçoit un peu partout – utilisation de la voix passive, de verbes approximatifs, déshistorisation, euphémismes –, ils viennent créer des ambiguïtés, rendre impersonnelles les atrocités, amoindrir les réalités de l’apartheid, de l’occupation, de la colonisation. C’est à se demander vraiment qui tue les Palestiniens, dans quel but, et depuis quand.

Les témoignages des citoyens, des journalistes, des médecins et des rares étrangers pénétrant dans l’enclave détruite mettent en lumière à quel point ce paysage discursif est défaillant. Ils montrent que l’enfer est là depuis près d’un an déjà. Même les soldats le décrivent, car ils sont fiers d’avoir créé cet enfer. Tout cela en dépit du black-out médiatique total imposé par Israël, qui s’assure qu’aucun journaliste étranger ne puisse pénétrer dans Gaza, à moins d’être escorté par l’armée.

Démissions consenties

Manière grossière, mais efficace, d’empêcher la production d’une iconographie directe de ses crimes – bien sûr, les Palestiniens la produisent chaque heure, mais on ne croit jamais entièrement ce que nous disons, nous soupçonnant toujours de mensonge et d’imprécision. Ce fait, qui conditionne la manière dont les nouvelles circulent ou non depuis Gaza, devrait être mentionné dans chaque article pour contextualiser les sources, leur absence ou leur fiabilité. Or, il est seulement rappelé de temps à autre, de façon incidente, jamais comme l’élément structurant de l’information en Israël-Palestine.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/08/karim-kattan-ecrivain-palestinien-pourquoi-gaza-a-t-elle-disparu-derriere-des-sophismes-des-approximations-des-murmures-desoles_6346692_3232.html

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