Charles XII Posté(e) le 26 janvier 2007 Share Posté(e) le 26 janvier 2007 Sur la Défense, Royal et Sarkozy partagent une large identité de vues Par Hervé ASQUIN PARIS (AFP) - Sur la Défense, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal partagent, à quelques nuances près, une large identité de vues: il faut maintenir l´effort budgétaire à son niveau actuel, créer un service civil et renforcer les pouvoirs du Parlement en ce domaine, disent-ils de concert. Le candidat de l´UMP, qui a longuement détaillé ses propositions dans une interview à la revue Défense à paraître le 5 février, prône un "effort global de défense au minimum maintenu à son niveau actuel" mais appelle à accélérer "le rythme des réformes visant à faire gagner en performance" ce même budget. En des termes quasi-identiques, la candidate socialiste estime qu´à "l´intérieur d´un budget de défense nationale qui doit globalement rester constant, on peut réorienter un certain nombre de dépenses". Même unanimité sur la question d´un nouveau service, que M. Sarkozy veut "civique" et Mme Royal, "civil". "Loin de moi l´idée de rétablir la conscription", déclare le ministre de l´Intérieur qui préconise en revanche "l´instauration du service civique obligatoire comportant un volet militaire". Fille et soeur de militaire, Mme Royal, pour qui "supprimer le service militaire a été une erreur", est "favorable au rétablissement d´un service civil obligatoire, y compris pour les filles, mais correctement encadré". Plus encore, la députée des Deux-Sèvres a vanté les mérites d´un "encadrement militaire" pour les jeunes délinquants, déchaînant une belle polémique au sein de son propre parti. Sur le rôle du Parlement en matière de politique étrangère et de défense ou le "domaine réservé" du chef de l´Etat, les deux candidats affichent là-aussi leur unanimité. Nicolas Sarkozy flirte de nouveau avec l´idée de rupture lorsqu´il soutient que "dans une démocratie moderne, à plus forte raison sur un sujet aussi lourd d´enjeux (la défense), il n´y a pas de +domaine réservé+". Le candidat promet aussi "une implication plus forte du Parlement sur la politique de Défense et la présence militaire française à l´étranger". "Je veux revaloriser le rôle du Parlement en matière de politique étrangère et de défense", écrivait quant à elle Mme Royal dans L´Hebdo des Socialistes daté du 11 novembre. "Le Parlement doit contrôler les opérations à l´extérieur et mettre en place une commission sur le renseignement", ajoutait-elle lors d´un débat télévisé. Leur convergence s´exprime jusque sur l´avenir de l´Otan. Souvent taxé d´atlantisme, M. Sarkozy estime qu´il "n´y a pas à choisir entre l´Europe de la défense et l´Otan" mais marque nettement ses distances avec la vision américaine lorsqu´il affirme que l´Alliance atlantique "n´a pas vocation à se transformer en une organisation concurrente de l´Onu". "La tentation permanente des Etats-Unis est d´élargir le champ d´action de l´Otan et ses domaines d´intervention", note Mme Royal dans L´Hebdo des Socialistes, appelant à "refuser une Otan qui jouerait au +gendarme du monde+ et se substituerait à l´Onu". Tous deux appellent aussi à accélérer la construction de l´Europe de la Défense. "La clé de tout, je le répète, c´est d´avancer plus vite et plus fort", dit Mme Royal. Pour M. Sarkozy, "la défense peut être à la fois la condition et le levier de la relance de l´Europe politique". Si différences il y a, elles s´expriment davantage dans le détail. M. Sarkozy a poussé loin l´analyse, allant jusqu´à évoquer une "réflexion" sur l´usage de l´arme nucléaire, sujet éminemment régalien. Mme Royal doit, elle, préciser son programme présidentiel le 11 février. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Charles XII Posté(e) le 26 janvier 2007 Auteur Share Posté(e) le 26 janvier 2007 Sarkozy entend maintenir l'effort de défense AP | 26.01.2007 | 12:17 Nicolas Sarkozy précise ses intentions en matière de défense. "Il serait imprudent de relâcher notre effort", déclare le candidat UMP dans un long entretien publié dans le numéro de janvier-février 2007 de la revue "La Défense". Le candidat UMP prône cependant une utilisation plus efficace des crédits de la loi de programmation militaire. Jusqu'à maintenant, Nicolas Sarkozy est resté discret sur les questions de défense, domaine réservé du chef de l'Etat. C'est l'un des rares sujets n'ayant pas fait l'objet d'une convention thématique de l'UMP. Depuis 2004, et son bras de fer avec Michèle Alliot-Marie sur les crédits militaires alors qu'il était à Bercy, conclu par le fameux "je décide, il exécute" de Jacques Chirac, le président de l'UMP était même réputé vouloir faire des économies dans ce domaine. Dans l'entretien, M. Sarkozy rend un hommage inhabituel à Jacques Chirac. "La loi de programmation 2003-2008 a permis de redresser l'effort d'équipement de nos forces armées, fortement malmené par le gouvernement Jospin entre 1997 et 2002 (...) Le mérite en revient principalement à Jacques Chirac", estime-t-il. Le candidat UMP se prononce pour un maintien "au minimum à son niveau actuel" de l'effort global de défense après 2008, date à laquelle l'actuelle loi de programmation militaire votée en 2002 arrivera à échéance. "On peut raisonnablement penser, compte tenu de la forte instabilité de certaines régions du monde, de l'acuité de certaines menaces et de notre statut international, qu'il serait imprudent de relâcher notre effort de défense", a déclaré le candidat UMP. Nicolas Sarkozy se dit cependant "convaincu qu'à effort constant, nous pouvons encore accomplir bien des progrès pour dépenser mieux, pour utiliser plus efficacement les crédits mobilisés, qu'il s'agisse de la maîtrise des coûts et des calendriers". Le candidat UMP estime ainsi que la clôture de la loi de programmation 2003-2008 "ne pourra faire l'économie de quelques ajustements en raison des problèmes de maîtrise calendaire, technique et financière posés par certains programmes". Il propose de mettre en oeuvre s'il est élu un "audit" des programmes en cours et une "réflexion approfondie sur la réévaluation du cadre stratégique de notre politique de défense". "Pourquoi ne pas imaginer par exemple une loi de programmation militaire exprimant des objectifs capacitaires associés à des enveloppes de crédits plutôt qu'un catalogue d'équipements?", suggère-t-il. Nicolas Sarkozy veut par ailleurs mettre en place un "conseil de sécurité nationale" auprès du chef de l'Etat pour "élaborer et mettre en oeuvre notre politique de défense", et d'une "agence de la défense civile" pour diffuser "l'esprit de défense" dans la société Sur la question stratégique de la dissuasion nucléaire, qui représente 10% du budget militaire, Nicolas Sarkozy promet de tout faire pour "préserver intacte l'indépendance et la crédibilité" de la force de dissuasion, tout en prévenant qu'il serait vigilant sur l'utilisation des crédits. Le candidat prône en outre une "réflexion" sur les conditions d'engagement des troupes françaises dans les opérations extérieures (Opex), telles que la Côte d'Ivoire, le Liban ou l'Afghanistan. "L'armée française n'est pas un corps expéditionnaire destiné à jouer les pompiers ou les gendarmes aux quatre coins du monde entier: elle n'en a ni la vocation ni les moyens", estime M. Sarkozy. Le président de l'UMP s'engage à réinvestir les marges de manoeuvre dégagées par les économies réalisées dans le spatial, le renseignement, la protection des soldats et la revalorisation de la condition militaire. Nicolas Sarkozy ne répond cependant pas à toutes les questions. Interrogé sur le sort du deuxième porte-avions que la France envisage de construire avec la Grande-Bretagne, il explique qu'il n'a pas "aujourd'hui tous les éléments pour se prononcer sur ce point". AP Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mohamed Posté(e) le 26 janvier 2007 Share Posté(e) le 26 janvier 2007 ce n'est pas ce qu'il a dit quand il etait ministre des finances, il a clairement dit qu'il fallait reduire le budjet militaire français[07] Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
lacatapulte Posté(e) le 26 janvier 2007 Share Posté(e) le 26 janvier 2007 Depuis Mitterrand, le budget militaire ne cesse de se réduire. Du temps de Charlie de Gaulle, c'était entre 3% et 3.6% du PIB, depuis Tonton ça varie entre 1.9 et 2.4% du PIB. Je sais que Jospin quand il était candidat en 2002 visait un budget de défense de l'ordre de 1.85% du PIB. Lacatapulte Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fenrir Posté(e) le 26 janvier 2007 Share Posté(e) le 26 janvier 2007 Sarko et la défense c'est ici: http://www.air-defense.net/forum/viewtopic.php?id=6847&p=1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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