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Faut-il des blindés intermédiaires entre le Leclerc XLR/VBCI et le projet MGCS?


Kamelot

Messages recommandés

Il y a 2 heures, BPCs a dit :

Un jaguar plus lourd, c'est aussi un Jaguar mieux protégé , avec un APS bien sur mais aussi grâce à un blindage réactif :

Se rappeler les plaque ERA de type ROMOR-A rajoutées sur les CENTAURO Italiens en 1993, qui diminuait 95% de l'effet d'un Obus explosif de 125 mm.

https://tanks-encyclopedia.com/modern/italy/b1_centauro.php

Or Nexter a des blindages ERA composites en développement qui auraient aussi un effet non négligeable sur les Flèches.

En tout cas un Jaguar avec la 3105 de Cockerill aurait une logique tant comme produit Export que comme ajout à la ménagerie Scorpion (et avec le même ratio que prévu pour le MPF US dans les unités US : cela ferait une cinquantaine d'unités à acheter pour l'AdT (je pense que @mehari se fera une joie de préciser ce chiffre...)

Expression dans son ensemble très intéressante!

Les OFL modernes comme la Shard, avec une Vo de 1750 m/s sont conçus pour contrer les blindages réactifs et actifs, sans nier les progrès de ces derniers.

https://www.opex360.com/2022/06/16/le-francais-nexter-finalise-la-qualification-de-son-obus-fleche-de-nouvelle-generation-shard/

Les barreaux des flèches seraient maintenant "sécables" sur la partie avant pour atténuer l'effet des plaques en mouvement. De même, sans "percer" les effets arrières et le blast réclament des amortissements et du "consistant" pour encaisser. Sans être détruit un blindé peut être neutralisé et un équipage blessé.

Le glaive et le bouclier... sans aborder, les effets des 155 mm, les moucherons avec les drones de tous poils et autres "joyeusetés".

En parlant d'Arquus:

https://www.forcesoperations.com/rebond-innovation-et-recherche-dun-nouveau-souffle-a-lexport-pour-arquus/

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il y a 25 minutes, Kamelot a dit :

Oui, j'y ai bien songé... Ce prototype, évolution de l'AMX-32, est daté. Une transposition avec en engin moderne reviendrait à tout reprendre avec des caractéristiques opérationnelles et une évolutivité à définir.

Je pense que Rescator voulait surtout démontrer que pour 38-40t on pouvait avoir de quoi résister aux plus gros des auto-canons de VCI russes et y rajouter un APS pour tout le reste et emporter quand même un 120mm

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Je reviens sur le titre du sujet : on veut parler de blindés "intermédiaires" entre le VBCI et le Leclerc, donc des engins à la grosse louche de 40t, ou bien un engin "intermédiaire" dans le temps entre par ex le Leclerc qui a 30 ans et le MGCS qui sera pas là avant 20 ans, donc par exemple un XLR Leclerc passé aux stéroïdes et un VBCI qui aurait fait un stage chez Monstertrucks ....

Clairon 

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Il y a 3 heures, BPCs a dit :

Après la question centrale, c'est un char pour quoi faire ? Dans le très intéressant interview de Marc Chassilian dans le Collimateur (cf fil MBT), il y dit qu'il y a un usage ubiquitaire du char ... mais il reconnait que c'est un usage de type canon d'artillerie mobile protégée... 

Ce qui donne en anglais MPF.

Peut-être ce qui manque dans notre inventaire c'est un équivalent de MPF.

Comme pas de budget spécifique pour une nouvelle plateforme, cela veut dire équiper soit le Jaguar soit le VBCI d'un canon type MPF bref du 105mm.

Autre point avec l'excellente réflexion de M Chassillan... sur l'emploi des moyens blindés.

Dans notre cas, faut-il alourdir un "Jaguar" ou alléger un "Leclerc" pour donner du tonus aux brigades médianes/légères ou, non exclusif, compléter/renforcer les Brigades de décision?

Le châssis du Jaguar est-il adapté à l'emport d'une tourelle canon de fort calibre? C'est à voir... tout comme les financements nécessaires pour rendre les choses accessibles et employables ce qui est la finalité.

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à l’instant, Kamelot a dit :

Le châssis du Jaguar est-il adapté à l'emport d'une tourelle canon de fort calibre?

Je crois que je vais changer ma signature .... Il a été dit et redit (et par Rescator entre autres) que le chassis du Jaguar ne permettait pas tel quel un passage vers une tourelle portant un canon plus puissant (peut-être un 50 mm Bushmaster, mais surement pas un 90 ou 105 mm)

Clairon

 

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il y a 9 minutes, BPCs a dit :

Je pense que Rescator voulait surtout démontrer que pour 38-40t on pouvait avoir de quoi résister aux plus gros des auto-canons de VCI russes et y rajouter un APS pour tout le reste et emporter quand même un 120mm

Oui, c'est un minimum pour un char "d'appui"(?) utilisable. Un 50/57 mm c'est du serieux, déjà qu'un 25 mm fait du dégât, tout comme les chages creuses tandem et autres CGN.

Pour l'APS, faut-il en disposer d'un accessible et utilisable pour les menaces par le haut. Son intégration ne s'improvise pas.

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3 hours ago, BPCs said:

Est-ce que Michelin avec sa force de frappe en recherche ne pourrait pas développer une version de ce pneu adapté au contexte militaire, notamment moins vulnérable aux balles en recourant à des matériaux composite plus résistants que les fils d'acier utilisés dans les pneus actuels des VBCI ?

C'est pas déjà le cas ?! Les pneus sont pas spécifiques à scorpion et "anti-crevaison" ? J'avais cru comprendre que si et que justement c'etait ce qui avait validé le passage au tout roue

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il y a 8 minutes, Clairon a dit :

Je crois que je vais changer ma signature .... Il a été dit et redit (et par Rescator entre autres) que le chassis du Jaguar ne permettait pas tel quel un passage vers une tourelle portant un canon plus puissant (peut-être un 50 mm Bushmaster, mais surement pas un 90 ou 105 mm)

Il est toujours bon de le répéter, je n'ai pas l'habitude d'affirmer sans source officielle et ma mémoire est volatile, même si la signature "Clairon" est une valeure sûre.

En parlant de 50 mm il y a une rumeur sur un canon "CTAI" (?) à munition télescopée d'un calibre superieur à 40 mm. À voir.

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@Kamelot, ce n'est pas qu'une rumeur.

L'Askalon de KDNS est un projet de canon de 140 mm à munition télescopé.

Il est vrai qu'entre un 40CTA et une 140CTA, il n'y a pas d'annonce officielle.

Cependant, un canon de 120 CTA ne devrait pas avoir un encombrement supérieur à un 105 mm "conventionnel".

Or, on vient de voir que le KAPLAN MT et le M10 Booker, des engins blindes de 30-40 tonnes, peuvent emporter un canon de 105 mm.

 

Et cela fait plaisir de te revoir @BPCs.:biggrin:

Modifié par Salverius
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il y a 16 minutes, Asgard a dit :

C'est pas déjà le cas ?! Les pneus sont pas spécifiques à scorpion et "anti-crevaison" ? J'avais cru comprendre que si et que justement c'etait ce qui avait validé le passage au tout roue

Le pneu increvable est une légende, à moins d'être plein ou sans chambre, ce qui ne le rend pas indestructible tout comme un galet ou un barbotin. Il vaut mieux parler d'affaissement limité et empêcher de dėjanter, si possible.

L'évolution des techniques pousse à une meilleure efficacité et résilience, sans remettre le mauvais couvert roue Vs chenille.

Michelin est très innovant. D'ailleurs il développe un pneu pour aller sur la Lune... :tongue:

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Posté(e) (modifié)
il y a 56 minutes, Clairon a dit :

Je reviens sur le titre du sujet : on veut parler de blindés "intermédiaires" entre le VBCI et le Leclerc, donc des engins à la grosse louche de 40t, ou bien un engin "intermédiaire" dans le temps entre par ex le Leclerc qui a 30 ans et le MGCS qui sera pas là avant 20 ans, donc par exemple un XLR Leclerc passé aux stéroïdes et un VBCI qui aurait fait un stage chez Monstertrucks ....

Clairon 

Oui, c'est bien le sujet, un peu vaste il est vrai, entre le réarmement ambiant, ses besoins et volumes et des développements en amont du MGCS/TITAN pour ne pas rester les mains dans les poches.

Bien entendu, les notions de doctrine, emploi, moyens et surtout accessibilité financière sont à intégrer avec la technique.

Modifié par Kamelot
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il y a 59 minutes, Salverius a dit :

Cependant, un canon de 120 CTA ne devrait pas avoir un encombrement supérieur à un 105 mm "conventionnel".

 

Nexter avait développer un canon de 120 OTAN "FER" (Faible effort de recule) et une tourelle "POLE" (POrteur LEger) il y a 15/20 ans, qui a été montée sur un Vextra.

C'est sans doute trop lourd pour un jaguar, mais si il y avait une volonté de faire un truc entre de jaguar et le Leclerc/MGCS, ça pourrait être une piste intéressante. (Les munitions sont les même que tous les 120 OTAN). Prévue pour être monté sur un porteur à partir de 30 tonnes environs.

 

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31 minutes ago, Albatas said:

Nexter avait développer un canon de 120 OTAN "FER" (Faible effort de recule) et une tourelle "POLE" (POrteur LEger) il y a 15/20 ans, qui a été montée sur un Vextra.

C'est sans doute trop lourd pour un jaguar, mais si il y avait une volonté de faire un truc entre de jaguar et le Leclerc/MGCS, ça pourrait être une piste intéressante. (Les munitions sont les même que tous les 120 OTAN). Prévue pour être monté sur un porteur à partir de 30 tonnes environs.

 

VBCI MkII ?

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Il y a 2 heures, Asgard a dit :

C'est pas déjà le cas ?! Les pneus sont pas spécifiques à scorpion et "anti-crevaison" ? J'avais cru comprendre que si et que justement c'etait ce qui avait validé le passage au tout roue

Il n'y a rien de spécifique mais le modèle choisi est conçu pour supporter les conditions dures d'utilisation, sur train avant (qui absorbe le plus gros des chocs) de poids-lourd (charge 30-36 t), dans les conditions casse-pattes d'abords de chantier (surfaces défoncées, peu portantes, probabilités de tas d'ordures avec objets coupants-perçants, etc...).

Les équipements associées permettent de compenser provisoirement un percement ou une crevaison franche.

L'avantage du choix d'un pneu de grande série est de maitriser les coûts pour le remplacement et de pouvoir profiter d'évolutions futures sans devoir débourser des sommes importantes. Ça ne sert à rien de réinventer la roue, si je puis dire :cool:.

R20 XZL Michelin : "Essieu avant pour le transport approche chantier."

https://www.heuver.fr/webshop/product/b01400020migxzl54/14-00r20-michelin-xzl-compleet-op-wiel-164-160g-tl

* EBRC Jaguar / VBMR Griffon 14.00 R20 XZL Michelin

https://www.promodels.eu/set-roues-ebrc-jaguar-vbmr-griffon-1400-r20-xzl-michelin-148-xml-425_439_440-4441.html

Doté d’une garde au sol variable, ainsi que d’un système de variation de pression de gonflage des pneumatiques et d’un dispositif de roulage à plat, l’EBRC Jaguar....

https://www.arquus-defense.com/fr/programme-scorpion/engin-blinde-de-reconnaissance-et-de-combat-ebrc-jaguar

* Le Griffon possède par ailleurs l’ensemble des dernières technologies comme : 

Système de variation de pression de gonflage

Train arrière directeur

Système de roulage à plat

https://www.arquus-defense.com/fr/programme-scorpion/vehicule-blinde-multi-role-vbmr-griffon

Modifié par Benoitleg
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Il y a 2 heures, Asgard a dit :

C'est pas déjà le cas ?! Les pneus sont pas spécifiques à scorpion et "anti-crevaison" ? J'avais cru comprendre que si et que justement c'etait ce qui avait validé le passage au tout roue

Pas du tout. Les pneu sont de "vulgaire" pneu de PL civil ... orienté chantier, mine, ou tout terrain.

Ce qui peut etre adapté c'est ce qu'on veut pour pas mettre dedans. C'est du tubelesse à la base, donc vide.

  • On peut coller sur la jambe du bande de roulement interne en caoutchouc alvéolé ... et rouler sur cette bande en cas de creuvaison. Ca c'est solution des voiture blindé.
  • On peut coller des alvéole sous gonflé dedans ... quand la pression du pneu baisse l'alveole sous gonflé prend la place ... je ne sais pas si c'est beaucoup utilisé en pratique.
  • On peut coller des raidisseur interne qui évite de déjantage du pneu crevé, en roulant sur les flancs. C'est la techno runflat de la voiture de monsieur tout le monde. Mais ca semble pas super compatible avec des pneu basse pression.

Hutchinson avait développer un cerceau "blindé" à coller sur le flanc du pneu ... mais ca n'a pas rencontré de succes.

Apres le plus simple dans le TP ce sont les "pneumatique" sans air ... pleins ou alvéolés, voir rayonnés/lamellés. Avant on faisait beaucoup d'injection de mousse PU au moment du gonflage pour éviter les crevaisons, mais c'est pas compatible avec des vitesses importante il me semble.

Pour les voiture du rallye l'injection de mousse est conditionné à la chute de pression ... mais je doute que ce soit démocratisé. http://www.moto123.com/imprimer_article.spy?artid=83462

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Dans le moyen haut, il y a le CV90 Mk V et CV90120, sur un châssis permettant une communauté ou famille entre MBT, VCI et autres porteurs de systèmes.

https://www.baesystems.com/en/product/cv90120--strong-agile-lethal

Nous approchons quand même des 38/40 tonnes et pour quelle protection? Là, le C-17 devient obligatoire, sauf démontage de blindage et pour un rayon d'action limité (?!).

Acquisition peu probable pour des raisons politico-industrielles et surtout budgétaire. L'archirecture moteur à l'avant et la compacité sont des avantages. Un petit Merkava...? La possibilité d'un équipage à 5 permettrait d'embarquer 2 "opérateurs systèmes" pour les usages à venir. Un chausse pied et une bonne batterie seront nécessaire, sans parler d'hybridation avec une tourelle 120 mm.

La formule avait été étudiée à la genèse du Leclerc, mais rejeté à cause du flux thermique du moteur devant les optiques et caméras IR. Qu'en serait-il aujourd'hui et cela préfigure-t-il les plateformes du MGCS?

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WRC: La mousse anti-crevaison a 20 ans : BFGoodrich fait le bilan

Il y a 20 ans, au Rallye de l'Acropole 1987, le Groupe Michelin allait révolutionner le Championnat du monde des Rallyes en proposant le système ATS, Appui Temporaire Souple, permettant aux pilotes de poursuivre leur route malgré une ou plusieurs crevaisons.

Mais vingt ans plus tard, alors que ce système est parfaitement maîtrisé, panse et compense 90% des crevaisons, assure une sécurité supplémentaire aux équipages, la FIA a prononcé son interdiction dès 2008. Et si la mousse anti-crevaison était victime de son succès ? Inspiré d'un système anti-crevaison équipant les voitures présidentielles et autres papamobiles, le système ATS a été lancé à titre expérimental en Grèce en 1987 sur le rallye européen réputé le plus atroce pour les pneumatiques. C'est aux Renault 11 officielles de Jean Ragnotti et François Chatriot que revint l'honneur d'inaugurer l'ATS en course. Quelle ne fut pas la surprise du grand Markku Alen, alors pilote Lancia, lorsque le facétieux Jeannot fit mine de percer un de ses pneus avec son Opinel au départ de la 1ère spéciale ! En fait, Michelin n'en était pas à son coup d'essai. Depuis trois ans, le manufacturier clermontois utilisait avec succès un système anti-crevaison appelé Bib Mousse sur les motos en Enduro, Rallye-Raid et Motocross. Le système ATS utilisé en rallye - différent du Bib Mousse où les pneus ne sont pas gonflés à l'air - fut présenté officiellement au Mondial de l'Automobile sur le prototype Mégane de Renault et reçut le Trophée de l'Innovation Technologique 1988.

Une mise au point difficile

Comment fonctionne l'ATS ?

A première vue, le principe est simple. Un anneau de mousse à cellules fermées est inséré entre le pneu et la jante et remplace l'air en cas de crevaison. Pourtant, sa mise au point fut longue et périlleuse. Les ingénieurs du Groupe Michelin se heurtèrent à plusieurs problèmes, comme la résistance de la mousse à l'échauffement ou l'élévation de l'équivalent-pression.

Les premières études remontent à 1981.

En 1987, la mousse expansée équivalait à 1,2 bars à chaud. La perte de temps estimée était d'une seconde par kilomètre et la distance maximum préconisée de 30 km. De plus, sous l'effet de la centrifugation, l'anneau de mousse avait tendance à se déplacer à l'intérieur du pneu et à occasionner de bien désagréables vibrations au volant.

Et puis les ingénieurs châssis ont dû adapter les suspensions pour compenser l'augmentation du poids non suspendu engendré par l'insert de mousse (environ 3 kg, soit 10% du poids total d'une roue).

Outre le poids supplémentaire, l'insert favorise la prise de pression et empêche, par exemple, l'utilisation d'Azote pour gonfler les pneus (risque de conflit thermique). Or, l'Azote aurait pour avantage de garder plus constante la pression de gonflage que l'air.

En 1990, la pression obtenue avec la mousse expansée était de 1,7 bars (contre 2 bars en utilisation normale). La voiture pouvait désormais rouler jusqu'à 160 km/h sur 50 km. Même si l'ATS était mieux maîtrisé, ce système était encore réservé aux épreuves les plus cassantes de la saison, essentiellement pour des raisons logistiques.

En effet, pour éviter que la mousse ne prenne du volume à froid, ce qui rendrait son montage très difficile, il est impératif de la conserver au frais. Aujourd'hui, deux semi-remorques réfrigérées se déplacent sur chaque épreuve européenne du WRC. Sur les rallyes outre-mer, les mousses sont entreposées au frais dès réception des containers.

Le défi du Safari

Au fil des ans, l'ATS se généralisa à tous les rallyes terre, aux épreuves asphalte, puis aux rallyes sur neige ; bref à la totalité du championnat du monde sauf le Safari Rally. Longtemps l'épreuve kenyane fut l'exception, l'anneau de mousse ne supportant guère les fortes chaleurs, les vitesses élevées et les très longues distances à parcourir. Trois conditions qui empêchent aujourd'hui encore son utilisation en Rallye-Raid, par exemple, ou en Circuit.

Le bastion du Safari Rally tomba en 2001 lorsque les ingénieurs de Michelin réussirent à mettre au point une mousse supportant en partie ces contraintes. Après un sérieux revers en 2000, Bibendum prit une belle revanche l'année suivante avec la victoire de Tommi Mäkinen remportée sur sa Mitsubishi Lancer équipée de pneumatiques et de mousses ATS dernière génération capables de supporter plus de 200 km/h.

Quel palliatif en rallye ?

Aujourd'hui, et depuis une bonne quinzaine d'années déjà, la mousse anti-crevaison est parfaitement maîtrisée, à tel point que les pilotes gagnent des spéciales et des rallyes malgré une, deux, trois ou quatre crevaisons.

La plupart du temps, ils ne s'aperçoivent même pas d'une crevaison ! Aujourd'hui, les pilotes qui ont toujours connu ce système en Mondial, n'imagineraient pas prendre le départ d'un rallye sans le précieux anneau de mousse. Pourtant, ils devront s'habituer à rouler sans dès janvier prochain.

Pour 2008, le règlement FIA stipule qu'aucun élément solide ne doit être inséré entre le pneu et la jante. De fait, des systèmes comme le Pax élaboré par le Groupe Michelin pour la série ne seront pas autorisés, ce système intégrant un appui rigide entre le pneu et la jante. Alors, quels sont les palliatifs à la mousse ?

Il est toujours possible de concevoir un pneu increvable, type pneu « génie civil » ou pneu plein. Inconvénient : il résiste mal à la chaleur, offre peu de grip et pèse très lourd. De plus, il obligerait à revoir châssis et suspensions car ce pneu ne ferait pas fusible en cas de choc et restituerait toute l'énergie au niveau des éléments de suspensions, de leurs points d'ancrage et du châssis.

Dans une moindre mesure, on retrouverait ces inconvénients dans le cas d'un pneu autoporteur dont les flancs sont renforcés. De plus, ces pneus autoporteur imposent l'utilisation de jantes spécifiques au profil spécial.

Les ingénieurs pneumaticiens (et ingénieurs châssis) ont visiblement du pain sur la planche pour remplacer le système de mousse, sans compter les coûts nécessaires à la mise au point d'un palliatif alors que le système actuel est économique (-100E la mousse) et maîtrisé.

De leur côté, les pilotes devront modifier radicalement leur prise de notes et leur pilotage. Alors qu'il appartenait au passé, le risque de crevaison ressurgit comme un vieux démon, et avec lui, celui de la crevaison lente, hantise des pilotes.

La suppression des mousses, conséquence il est vrai de la dégradation des routes après le passage des WRC, se fera certainement dans la douleur en termes de performance et de sécurité. Trouver un palliatif aussi fiable et performant représente un nouveau challenge technique pour les manufacturiers de pneumatiques.

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il y a une heure, Asgard a dit :

VBCI MkII ?

Dans la mesure où c'était monté sur un châssis Vextra, c'est possible que ça passe sur un châssis VBCI, mais je ne sais pas si les tests sur Vextra étaient concluants. C'est vieux, j'en parle ici surtout pour donner une idée de ce qui est raisonnablement possible de faire : un canon de 120 OTAN adapté sur un 8x8 donc à fortiori sur un truc chenillé de 30-40 tonnes, c'est dans les limites du raisonnable vu que ça a été testé. La question de savoir si c'est une bonne idée d'un point de vu opérationnel, je n'en sais rien.

Il y a des photos ici (post de Patrick sur un autre fil)
 

Révélation


Le 23/01/2021 à 22:28, Patrick a dit :

 

vextra%2011.jpg

 

vextra%2010.jpg

211109_vbci_1.jpg


 

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Les avantages de la roue de qualité "militaire" sont le déplacement rapide et continu, la consommation en carburant, la moindre dégradation des infrastructures, etc...

La creuvaison doit ne pas mener à une immobilisation immédiate, sauf à perdre une roue, et encore. Les pompiers ont la même problématique avec leurs engins tous terrains.

Au-delà des formules habituelles, un 8x8 peu perdre une roue sans être immobilisé définitivement. Bon, il ne fera pas un Rallye même  avec le démonstrateur VEXTRA (allusion à des essais dans un désert du moyen-Orient).

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il y a 6 minutes, Albatas a dit :

Dans la mesure où c'était monté sur un châssis Vextra, c'est possible que ça passe sur un châssis VBCI, mais je ne sais pas si les tests sur Vextra étaient concluants. C'est vieux, j'en parle ici surtout pour donner une idée de ce qui est raisonnablement possible de faire : un canon de 120 OTAN adapté sur un 8x8 donc à fortiori sur un truc chenillé de 30-40 tonnes, c'est dans les limites du raisonnable vu que ça a été testé. La question de savoir si c'est une bonne idée d'un point de vu opérationnel, je n'en sais rien.

Quelques personnes au fait du sujet et passant dans le coin on expliqué que c'était concluant. Aussi bien au niveau du recul modeste du canon que de la mécanique de la tourelle et du débattement vertical.

On arrivait à l'époque à envoyer des obus HE à 12 ou 14km il me semble ... avec le débattement maxi de 30°.

---

LA question c'est surtout pourquoi ne pas mettre ce genre d'armement, en mode inhabité, sur un châssis chenillé souple surtout. Ca donnerait un char "moyen" assez capable.

  • On compense le blindage "léger" par la faible zone à blinder.
  • On compense l'inhabitation - c'est sensé désorienter l'équipage - par un mat drone ombilical pour voir avant.
  • On compense la vitesse de la roue, par le profil très compact de la chenille plus armement en superstructure, plus difficile à viser.

Dans une optique Europe Asie à mon sens c'est plus pertinent qu'un engin à roulette de +40t ...

... au pire tu réquise tout les PL avec remorque pour engin de chantier et tu le bouge en une nuit ton parc de char moyen.

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il y a 8 minutes, Kamelot a dit :

Les avantages de la roue de qualité "militaire" sont le déplacement rapide et continu, la consommation en carburant, la moindre dégradation des infrastructures, etc...

Bref la roue c'est bon pour l'armée en temps de paix, la chenille en temps de guerre ... Quel choix cornélien ...

Clairon

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il y a 7 minutes, Kamelot a dit :

Les avantages de la roue de qualité "militaire" sont le déplacement rapide et continu, la consommation en carburant, la moindre dégradation des infrastructures, etc.

Des arguments temps de paix ... ou safari africain. C'est souvent la limite du truc du moins pour un engin de combat.

il y a 7 minutes, Kamelot a dit :

La crevaison doit ne pas mener à une immobilisation immédiate, sauf à perdre une roue, et encore. Les pompiers ont la même problématique avec leurs engins tous terrains. Au-delà des formules habituelles, un 8x8 peu perdre une roue sans être immobilisé définitivement.

Des gens qui connaisse bien le sujet sont beaucoup plus circonspect.

Si tu pers la roue sur un dommage de combat, malheureusement souvent il n'y a pas que la roue qui à pris, et l'immobilisation vient d'ailleurs, transmission secondaire etc.

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1 minute ago, g4lly said:

Si tu pers la roue sur un dommage de combat, malheureusement souvent il n'y a pas que la roue qui à pris, et l'immobilisation vient d'ailleurs, transmission secondaire etc.

Strictement idem pour la chenille ^^'

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il y a 7 minutes, Albatas a dit :

La question de savoir si c'est une bonne idée d'un point de vu opérationnel, je n'en sais rien.

Indépendamment que le VEXTRA était un démonstrateur ainsi que les tourelles 120 FER/POLE, la question est toujours posée, avec pour résultante opérationnelle le VBCI 1-2 et le Jaguar dans son genre (?).

L'AMX-10 RC/R et le Centauro 1 et 2 sont aussi des réponses... de la roue-canon.

Pour mémoire:

"120 FER

Une tourelle reprenant l'architecture de celle du char Leclerc (tourelle biplace avec un bosselage central et chargement automatique) est montée sur le Vextra qui est appelé, pour l'occasion POLE (POrteur LÉger). La tourelle se distinguait par une carapace en alliage d'aluminium pour gagner du poids, elle était armée du canon lisse de 120 mm 120 FER (Faible Effort de Recul), extrapolé du canon CN120-26 du char Leclerc, il possède un frein de bouche et un ensemble freins de tir/récupérateurs redisposés afin de limiter l'impact du recul sur l'engin. Le pointage en site du canon pouvait atteindre +30° (contre +18° sur Leclerc). Cette configuration est testée par la STAT durant les années 2000."

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il y a 8 minutes, g4lly a dit :

Des gens qui connaisse bien le sujet sont beaucoup plus circonspect.

Si tu pers la roue sur un dommage de combat, malheureusement souvent il n'y a pas que la roue qui à pris, et l'immobilisation vient d'ailleurs, transmission secondaire etc.

Les REX en Afrique et Afganistan avec les mines et IEE en témoignent sans en faire une généralité. Bien sûr, en fonction de l'agression les conséquences peuvent aller jusqu'à la destruction totale...

Entre l'intention et les réalités il y a souvent des écarts.

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