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tu parles du Merlin IV F-GMTO de meteo france

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Afin de répondre aux missions scientifiques des mesures atmosphériques aéroportées, le Centre d'Aviation Météorologique s'était doté en 1986 d'un Merlin IV, avion de transport public construit par Fairchild. En partenariat avec France Aviation, il a subi en 1987 d'importantes modifications (radôme de nez, couronne porte-capteurs, pods) afin d'embarquer des équipements scientifiques permettant de décrire finement l'atmosphère et le comportement de l'avion par rapport à l'air (incidence, dérapage, vitesse).

Immatriculé F-GMTO, ce bi-turbopropulseur pressurisé (2 turbines de 1000 CV) permettait d'évoluer entre 150 et 260 kt jusqu'à une altitude de 30.000 ft avec une charge utile d'une tonne pendant près de cinq heures. Doté d'un radar Doppler et d'une centrale inertielle performante, il pouvait effectuer ses missions de jour comme de nuit en conditions givrantes ou non. Avec un équipage standard de deux pilotes et d'un expérimentateur, il emmenait à son bord trois scientifiques. Doté d'un grand espace cargo, il pouvait embarquer tous les ordinateurs nécessaires aux enregistrements et à la visualisation des données en temps réel garantissant ainsi l'optimisation de la conduite du vol.

Pendant seize années d'activité et quelques 2000 heures de vol, le Merlin s'est illustré dans de nombreuses campagnes de mesure nationales et internationales telles que Hapex- Niger, Pyrex, Ace2, Map, Escompte, … Il a été utilisé par la communauté scientifique française et européenne pour effectuer des missions expérimentales sur de nombreuses thématiques : bilan radiatif, microphysique des nuages, dynamique et thermodynamique de l'atmosphère. Sa brillante carrière s'est achevée en 2003 avec la campagne BBC2 en Hollande.

Fort d’une longue expérience en mesure aéroportée, le CNRS-Insu, le CNES et Météo-France ont décidé de regrouper au sein d’une même structure leurs différents moyens humains, financiers et matériels nécessaires à la gestion et à la mise en œuvre des avions de recherche et de l’instrumentation de base associée. Ainsi, il a été créée l’Unité Mixte de Service n°2859 « Safire » (Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement).

Safire est localisé principalement sur la base militaire de Toulouse-Francazal avec une antenne parisienne sur le site CNRS de Meudon. Le site principal de Francazal est doté d’un hangar de plus de 2000 m2, de divers laboratoires thématiques (thermodynamique, microphysique, chimie, …) et de 400 m2 de bureaux. L’antenne parisienne est intégrée dans les locaux de la Division Technique de l’Insu à Meudon et bénéficie du support de ce service. L’effectif de Safire est essentiellement constitué d’une vingtaine d’ingénieurs et de techniciens appartenant à Météo-France et au CNRS/Insu spécialisés dans l’instrumentation de base aéroportée, le traitement de données temps réel ou la mise en œuvre des avions. Safire a aussi vocation à soutenir les laboratoires pour réaliser l’avionisation de leurs instruments, leur certification et leur intégration sur les avions.

Safire devient le portail d’accès aux moyens aéroportés de recherche scientifique, au nombre desquels on compte, le petit bimoteur Piper Aztec et surtout les deux nouveaux avions, le Falcon 20 du CNRS-CNES et l’ATR42 de Météo-France.

Dans le cadre de leurs activités de recherche, Météo-France, le CNRS/Insu et le Cnes ont coordonné leurs efforts afin de conduire conjointement le renouvellement de leurs avions scientifiques et de disposer en 2005 d'une flotte moderne et cohérente.

Météo-France a pris en charge le projet biturbopropulseur troposphérique sur la base d'un ATR42-320, alors que le CNRS-Insu et le Cnes ont conduit le projet avion haute altitude sur la base d'un Falcon 20.

Après un long chantier de modification réalisé par la Sogerma à Bordeaux, l'ATR42 a été réceptionné le 20 juillet 2005 à Francazal. Dés septembre, l'intégration et la certification de deux nouvelles veines de prélèvement d'aérosol ont occupé l'avion jusqu'à début novembre. Après une phase de maintenance et quelques vols d'entraînement, l'aménagement intérieur scientifique a pu commencer. Les deux configurations de l'ATR pour la campagne Amma devraient être installées, certifiées, puis validées d'ici avril 2006.

Parallèlement, le Falcon 20 suit un calendrier similaire. Il a été réceptionné, par Safire, à Creil, le 2 décembre 2005. Trois configurations devront être installées et certifiées avant mai 2006 pour la campagne Amma.

La communauté scientifique française dispose maintenant, avec le bimoteur Piper Aztec de Météo-France, d'un ensemble cohérent de trois avions instrumentés permettant d'explorer l'atmosphère de la couche limite de surface aux premières couches de la stratosphère. Mais pour l'instant, Safire se consacre à la préparation de son premier grand rendez-vous : les deux nouveaux avions devront rejoindre l'Afrique fin mai 2006 pour participer à la campagne Amma.

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