herciv Posted October 18 Share Posted October 18 J'ai pas trouvé de sujet spécifique. Mais il y a beaucoup de chose qui sorte. On a parlé des radar quantique /optique. Voilà maintenant un radar utilisant le signal des sattelite Baïdou: https://bulgarianmilitary.com/2024/10/18/chinas-beidou-to-unmask-the-american-f-22-and-f-35-fighters/ Le chinois BeiDou va démasquer les chasseurs américains F-22 et F-35 Par Boïko Nikolov Le 18 oct. 2024 Partager Le F-22 Raptor est largement considéré comme l’un des avions de chasse les plus avancés au monde, un symbole de la supériorité aérienne américaine. Sa technologie furtive de pointe lui permet d’opérer en territoire ennemi avec un risque minimal de détection. La furtivité est un facteur clé qui donne au F-22 et à son frère, le F-35 Lightning II, un avantage sur les adversaires. Ces avions ont été conçus pour éviter la détection radar en minimisant leur section efficace radar, ce qui les rend presque invisibles aux systèmes radar conventionnels. Crédit photo : Pixabay Un drone larguant des bombes de style revolver libère cinq bombes en une seule course Le F-22 Raptor de l’USAF a subi une crevaison à l’arrière gauche au décollage Les Russes ont montré Challenger 2 détruit et enterré à Koursk Cependant, les développements récents en provenance de Chine pourraient remettre en question cet avantage technologique. Les chercheurs chinois ont fait des progrès significatifs dans le développement de méthodes de détection des avions furtifs, neutralisant potentiellement l’une des capacités de base de l’armée américaine. Au centre de ces avancées se trouve le système de navigation par satellite chinois BeiDou, qui a été adapté pour détecter la présence de chasseurs furtifs en analysant la façon dont les signaux BeiDou interagissent avec l’avion. Lorsque les signaux de BeiDou rencontrent un avion furtif comme le F-22, le signal est perturbé et dispersé. Cette diffusion produit un écho unique dans le spectre des radiofréquences, que les scientifiques chinois prétendent avoir déchiffré. À l’aide d’algorithmes avancés, ils seraient capables de déterminer la position de l’avion en analysant les perturbations spécifiques du signal radio. Selon les rapports, cette méthode a déjà été testée dans des simulations et pourrait potentiellement fonctionner contre le F-22 et le F-35. Crédit photo : USAF Cette approche a été détaillée dans une étude évaluée par des pairs publiée par l’Université nationale de technologie de défense en Chine, et elle s’appuie sur des expériences antérieures de détection de petits drones. Dans l’une de ces expériences, les scientifiques ont réussi à suivre un petit drone DJI Phantom 4 Pro en analysant comment les signaux radio des satellites Starlink de SpaceX étaient diffusés par le drone, malgré sa taille et son faible profil radar. Cela soulève la possibilité d’utiliser des techniques similaires pour suivre les avions furtifs, qui sont conçus pour avoir une section efficace radar tout aussi faible. Les systèmes radar traditionnels fonctionnent en émettant des faisceaux qui se réfléchissent sur les objets, les objets plus gros renvoyant des signaux plus détectables. Les avions furtifs sont conçus pour disperser ces faisceaux, réfléchissant le moins de signal possible pour échapper à la détection. Mais avec la nouvelle méthode chinoise, basée sur l’analyse des signaux satellitaires plutôt que sur les faisceaux radar conventionnels, même les avions à faible section radar comme le F-22 pourraient être vulnérables. Ce qui rend cette technologie particulièrement préoccupante, c’est sa rentabilité et sa flexibilité. Selon les chercheurs chinois, cette méthode ne repose pas sur les systèmes radar traditionnels, qui sont coûteux et généralement limités aux nations puissantes. Crédit photo : Pixabay Au lieu de cela, en utilisant les signaux BeiDou ou ceux d’autres constellations de satellites comme GPS, Galileo ou GLONASS, il fournit une alternative plus abordable qui pourrait être déployée dans les petits pays qui ne disposent pas de systèmes radar avancés. Cela pourrait changer radicalement la dynamique de la guerre furtive, rendant les avions furtifs américains plus vulnérables dans les régions où ils ont traditionnellement opéré en toute impunité. Le système radar basé sur BeiDou peut également être déployé avec de simples antennes de réception, ce qui le rend facile à installer à divers endroits et difficile à détecter. Si BeiDou devait être brouillé, le système pourrait passer à d’autres signaux satellites, assurant ainsi un fonctionnement continu. Cette adaptabilité, combinée au coût relativement faible de la technologie, pourrait rendre les systèmes anti-furtifs beaucoup plus accessibles aux pays qui manquent actuellement d’infrastructures pour se défendre contre les avions furtifs. L’un des défis auxquels les scientifiques chinois ont été confrontés est la faiblesse des signaux réfractés lorsqu’ils atteignent le sol, car ces signaux sont souvent submergés par les interférences des bâtiments, des arbres et d’autres objets. Traditionnellement, les systèmes radar passifs nécessitaient plusieurs antennes pour filtrer ce bruit. Crédit photo : Pixabay Cependant, l’équipe chinoise a proposé une méthode de « détection aveugle » qui utilise une seule antenne, réduisant considérablement la complexité et le coût du système. Cette percée a été réalisée en affinant un algorithme développé à l’origine dans les années 1990 par Goran Zivanovic, un informaticien yougoslave dont les travaux sur la détection des fréquences cycliques cachées dans les signaux électromagnétiques sont passés largement inaperçus en Occident, mais ont été largement respectés et appliqués en Chine. Les implications de ce développement vont au-delà de la simple détection furtive. En plus des systèmes de détection par satellite, la Chine travaille sur une variété d’autres méthodes pour suivre les avions furtifs. Il s’agit notamment de l’utilisation de signaux à ondes longues qui rebondissent sur l’ionosphère, des radiations émises par des satellites commerciaux et des signaux électromagnétiques générés par les bases militaires américaines. Certains satellites commerciaux chinois, aidés par l’intelligence artificielle, auraient même suivi des avions F-22 volant à travers les nuages. Cette convergence de technologies pourrait donner à la Chine un avantage significatif dans les futurs scénarios de combat aérien. Les États-Unis ne restent pas les bras croisés face à ces avancées. Face à l’amélioration rapide de la technologie militaire de la Chine, le Pentagone a commencé à modifier sa stratégie dans la région Asie-Pacifique. Plus de 10 000 soldats américains ont été déplacés du Japon vers des bases à Guam et à Hawaï, plus loin de la portée de la Chine. De plus, l’utilisation de drones par rapport aux aéronefs pilotés traditionnels suscite un intérêt croissant, car les drones pourraient potentiellement constituer une alternative plus rentable et moins vulnérable aux jets furtifs dans les conflits avec des adversaires technologiquement sophistiqués. Crédit photo : Lockheed Martin Les progrès de la Chine en matière de détection furtive soulignent la concurrence plus large entre les États-Unis et la Chine dans le domaine de la technologie militaire. Alors que le F-22 et le F-35 représentent le summum de l’ingénierie aérospatiale américaine, les innovations de la Chine en matière de technologie anti-furtive pourraient réduire l’écart. En cas de succès, ces développements pourraient forcer les États-Unis à repenser la façon dont ils emploient la technologie furtive et pourraient remodeler l’avenir du combat aérien dans la région du Pacifique. 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
ywaDceBw4zY3tq Posted October 20 Share Posted October 20 je suis assez circonspect sur la surveillance aérienne avec les constellations GNSS, surtout avec des satellites en géostationnaire. J'ai vu des papiers qui montrent des bilans d'intégration suffisants pour la détection avec de l'intégration cohérente à long terme, mais ça marche parce que c'est pour détecter des objets en orbite donc la trajectoire est très contrainte, du coup tu peut construire des filtres qui ressemblent à ceux de la backprojection en SAR et obtenir des gains d'intégration très important. Le problème pour les avions c'est que 1) la fenêtre d'intégration cohérente est potentiellement bcp plus courte parce que la cible peut manoeuvrer plus qu'un satellite et 2) tu ne sais pas comment la cible va manoeuvrer, donc c'est le serpent qui se mord la queue: si tu estimais bien la trajectoire de la cible tu pourrais construire un filtre avec un gain d'intégration élevé ... pour pouvoir détecter et estimer la trajectoire de la cible. Si tu surveilles en utilisant Starlink comme émetteur d'opportunité tu as au moins le gain très élevé de l'antenne du satellite pour améliorer le bilan de liaison et tu te retrouves avec des fenêtres cohérentes potentiellement plus courtes (des configurations plus proches du radar pulse doppler aéroporté classique). Link to comment Share on other sites More sharing options...
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