die kraft Posted February 18, 2007 Share Posted February 18, 2007 la seule prise de Berlin avait coûté à l'armée rouge plus de 78 000 tués et 274 000 blessés, souvent par excès de précipitation, par gloriole, ou pour le seul désir d'arriver dans la ville avant les Anglo-américains Ayant vaincu la "Bête fasciste", les soldats russes découvraient maintenant en Allemagne un sentiment de liberté jusqu'alors inconnu, et mesuraient l'écart de niveau de vie existant entre l'Allemagne et l'URSS Très vite, le Kremlin s'en inquiéta, et prit les mesures appropriées : de 1944 à 1945, la proportion d'arrestations politiques au sein de l'Armée rouge doubla. Plus de 135 000 soldats et officiers furent condamnés pour "crimes contre-révolutionnaires". Le destin fut encore plus tragique pour les centaines de milliers de prisonniers de guerre russes qui avaient été libérés par les Alliés occidentaux Souvent déclarés "morts pour la Patrie", et ayant été soumis durant leurs années de détention à de la "propagande contre-révolutionnaire", ils avaient toutes les raisons de craindre la colère de Staline, et guère envie de retourner en URSS Dans ce qui restera comme un des épisodes les moins glorieux de l'Histoire occidentale, il fallut les y contraindre, parfois à coups de baïonnettes, sous le prétexte qu'ils étaient Russes, que la Russie les réclamait et que Staline avait menacé, si on ne les lui rendait pas, de prolonger le "séjour" des prisonniers de guerre occidentaux libérés par l'Armée rouge dans les zones à présent sous sa juridiction. Pour recevoir dignement ces compatriotes "égarés", des dizaines de camps d'internement furent créés en URSS, où les attendaient un peloton d'exécution,... ou les spécialistes des spécialistes du NKVD et du SMERCH. Sur 1 800 000 anciens prisonniers de guerre, plus de 1 500 000 furent ainsi envoyés croupir des années durant dans des goulags ou des "bataillons de travailleurs sibériens"... il était quand même cool le paradis socialiste !!! Link to comment Share on other sites More sharing options...
Grognard Posted February 18, 2007 Share Posted February 18, 2007 Staline refusa même que son propre fils, capturé par les allemands durant l'été 1941, soit échangé contre le général Von Paulus. Il disait : "il n'y a pas de prisonniers, il n'y a que des traitres". Comme quoi les prisonniers russes durent à la fois subir les infernales conditions de détention en Allemagne et ensuite le "redressement" imposé aux prisonniers de guerre. Je ne parle même pas des prisonniers de guerre allemands envoyés par centaines de milliers en Sibérie. Les derniers sont rentrés chez eux en 1955. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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