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Retour au Japon d'avant ?


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  • 1 year later...
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Chine-Japon : l'entente impossible? Entretien avec Valérie Niquet

Pour mieux comprendre les enjeux de l'affaire des Diaoyu/Senkaku qui oppose la Chine au Japon depuis septembre, voici la première partie d'un entretien avec Valérie Niquet. Docteur en sciences politiques, sinologue, japonologue, elle nous éclaire sur les causes sous-jacentes de cette crise.

Partie I :

http://japon.aujourdhuilemonde.com/chine-japon-lentente-impossible-entretien-avec-valerie-niquet-12

Partie II :

http://japon.aujourdhuilemonde.com/node/22694

La France sur une liste noire des Forces américaines du Japon

Un Français a été refoulé à l'entrée d'une soirée dans une base américaine du Japon. L'événement, anodin, révèle que la France est sur une liste noire dressée par les Forces américaines installées au Japon.

http://japon.aujourdhuilemonde.com/la-france-sur-une-liste-noire-des-forces-americaines-du-japon-0

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  • 3 weeks later...

Je m'est, en retard, cet article sur la nouvelle stratégie de défense nippone dévoilé en décembre 2010:

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gFoFeJAGtg5mXQxLO9_XYmeX1GXg?docId=CNG.95e16327892d945e7c0ba0e4ee920748.341

Réduction des forces blindés à 400 chars et redéploiement des troupes qui étaient face à la Russie dans le sud du pays face à la Chine; Pékin n'avait pas apprécié ces annonces.

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  • 1 month later...

Ils "manquent d'expérience" :O :lol:? C'est déjà une bonne partie d'intox pour jouer les pucelles pas dangereuses. Pour récapituler leurs capacités quin de près ou de moins près ;), forment des bases solides pour avoir rapidement de quoi faire:

- les forces militaires nippones ont comme tout pays développé des forces spéciales dont une partie a un certain rôdage à l'action clandestine et au renseignement en civil, ne serait-ce que dans les zones de déploiement des forces japonaises pour les quelques actions extérieures qu'elles ont faites (toujours quelques personnels pour éviter des enlèvements de personnels militaires, mais surtout civils)

- ils ont tout ce qu'il faut côté renseignement "technologique" (satellites, transmissions)

- le MITI, historiquement, a précisément depuis longtemps, même s'il n'est plus ce qu'il a été, appris à organiser la collecte d'information et la veille passive via la diaspora japonaise et surtout les réseaux financiers, industriels, scientifiques et commerciaux du pays qui lui doit en partie son développement économique

- l'activité de contre espionnage a toujours été très développée au Japon: le Naisho n'est pas précisément une organisation de première communiantes et a depuis longtemps développé sa branche "politique", historiquement plus destinée à contrer l'espionnage économique et les mouvements "subversifs" (surtout communistes, mais aussi sectaires), mais sans pour autant être uniquement limitée à cela (voir le livre de Roger Faligot, précisément intitulé Naisho). Il s'agit d'une agence de sécurité intérieure globale, qui inclue aussi d'autres services très importants en budget, et notamment l'alerte aux catastrophes naturelles, stratégique au Japon (tremblements de terre, mousson dangereuse, tsunamis....), mais ces aspects ne doivent pas masquer le fait qu'il s'agit d'un service de contre espionnage en bonne et due forme, et que ce service a aussi une branche action/intervention clandestine (même si faite pour le territoire nationale) où tous les savoirs-faires nécessaires existent, de même que le rôdage des formations et des principes et modes de sélection des personnels.

Qu'il puisse y avoir quelques manques côté lutte contre Al Qaida et autres, c'est sans doute vrai, mais l'article a un ton bizarre d'Alice débarquant dans un pays nouveau et étrange :lol:. Les Japonais sont quand même tout sauf naïfs. Pour l'aspect "culturel" lié aux activités de renseignement voire d'action clandestine dans le registre "humain", ils ont aussi tous les universitaires et experts qu'il faut, de même que les personnels d'ambassades et réseaux financiers qui peuvent faire les updates rapidement.

Tout ce qui peut vraiment leur manquer et qui prendra du temps à développer, c'est une trademark au cinoche avec un héros national récurrent de l'espionnage :lol:; vu leur culture du gadget, le James Bond bridé arrivera vite :rolleyes:.

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Dans son bouquin, Roger Faligot indique précisément que lors de la transition qui a suivi la guerre de Boshin et l'adaptation rapide du Japon pendant l'ère Meiji, les individus issus des 2 grandes "familles" de ninjas (qui avaient rallié l'empereur contre le Bakufu), Iga et Koga, ont participé à la création des services de renseignement japonais, intégrant leurs savoirs-faires à l'entraînement et aux méthodes d'action clandestine et de collecte de renseignement du nouveau Japon impérial, et que cette héritage n'a jamais disparu, le Naisho n'ayant fait qu'hériter des structures anciennes après épuration post-1945.

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Ils "manquent d'expérience" :O :lol:? C'est déjà une bonne partie d'intox pour jouer les pucelles pas dangereuses. Pour récapituler leurs capacités quin de près ou de moins près ;), forment des bases solides pour avoir rapidement de quoi faire

Il y a quand même un "gap", le CIRO / Naicho étant assez limité en termes de personnel (120 personnes en 2002, dont la moitié étant détachées d'autres ministères ou services). Ce n'est pas avec ca qu'on a un service de renseignement digne de ce nom, seulement un service de "briefing" du premier ministre qui utilise principalement des informations achetées à des organisations privées (principalement des agences de presse).

La sécurité intérieure, c'est plutôt le boulot du Koanchosa-cho / PSIA côté renseignement (mais pas de pouvoirs d'enquête judiciaire, tout se fait avec des informateurs), et dans une moindre mesure la police / NPA.

Les militaires ont eux des services assez étendus (DIH interarmées + bureaux rens pour chaque service), mais ca semble surtout rester du renseignement militaire "ouvert" très classique et peu humain. En 2000, ils avaient 46 attachés militaires dans des représentations diplomatiques dans le monde.

S'il créé un service de collecte de renseignement humain à l'étranger, le gouvernement nippon aurait intérêt à débaucher des spécialistes dans le privé, c'est là que se trouvent ceux ayant l'expérience. On peut aussi s'attendre à une importante antenne de traitement "d'honorables correspondants" nippons.

Par contre, pour ce qui est d'opérer en Corée du Nord, je leur souhaite bien du plaisir... ils n'ont même pas d'embassade à Pyongyang, va falloir en vouloir pour opérer là-bas sans couverture diplomatique. Je sais que tout le monde n'opère pas comme la CIA, mais quand même...

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Attention, le Naisho lui-même est avant tout un service de coordination des moyens existants, mais il a, par cette fonction même, autorité et accès sur des moyens bien plus vastes. Les services du METI (refonte du MITI) et surtout les réseaux qui vont avec (économiques, scientifiques-technologiques et financiers), ceux du ministère de la justice et de la police, et ceux de l'armée (surtout le renseignement technologique et particulièrement satellitaire), sont plus à voir comme des lieux d'expertise sur lesquels le Naisho, structure limitée en propre, a un oversight de par sa nature "centrale".

Le point est quand même qu'il ne faut pas présenter le Japon comme un pays d'ingénus en matière de renseignement: c'est un Etat, il a des intérêts énormes, et une position stratégique très vulnérable. Il n'a pas passé un demi-siècle sans moyens (et donc savoirs-faires et "capital" en terme de réseaux) de se renseigner, voire d'agir, où et quand ça lui était nécessaire: dans les domaines politiques, militaires, financiers et scientifique-technologique, mais aussi pour sa sécurité intérieure (violence sectaire et agitation politique, sans compter sa "spécialisation" sur la surveillance des minorités ethniques longtemps "agitées"), il a tout ce qu'il faut, même si c'est pas centralisé en apparence comme en occident ou ailleurs.

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  • 1 month later...

Remontage pour parler du Japon post-Fukushima et de ses perspectives en tant que puissance et acteur international.

On sait que l'impact économique de la catastrophe naturelle à conséquences nucléaires seront importantes, et plus encore, que l'impact sur le budget national japonais sera très lourd, pour la reconstruction, les compensations et réorganisations diverses.... Et que ces dépenses seront financées par emprunt, et sans doute pas à bon taux, alors même que la croissance japonaise sera impactée et que le vieillissement de la population s'accélère avec cette décennie de départ massif en retraite des baby boomers.

Dans ce contexte, la dépense de défense japonaise risque d'en prendre pour son grade, sans beaucoup d'autres choix, et il est possible de deviner que, pour préserver l'avenir et soutenir l'activité, les gouvernants japonais préfèreront, autant que faire se peut, maintenir les perfusions sur les industries de défense hors de prix du pays que garder une capacité immédiate importante et développer les commandes pour les années à venir (plus grande dépendance à l'égard de Washington?). Les sous-marins seront-ils impactés? L'avion national de 5ème génération? Des destroyers? Les programmes de chars? Quoiqu'il en soit, à un moment où la posture navale chinoise devient plus agressive, le japon risque, en parallèle, d'avoir à rabattre la sienne.

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C'est possible que des contraintes économiques mettent fin à l'attitude ambiante de non exportation d'armement justement pour maintenir le secteur d'activité ?

Les avions de transport, pourquoi pas des F2 ou encore des sous marins pourraient être assez bien vendus à l'export si la démarche est réellement réalisée par les maisons de commerce japonaises concernées avec soutien de ce qui reste du MITI non ? Le Yen ayant la valeur qu'il a ça pourrait aussi être assez dur à battre d'un point de vue monétaire.

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Même avec un yen en chute libre:

- les productions japonaises sont à des prix inabordables, du moins pour les matériels majeurs

- le marché est déjà sacrément saturé, avec beaucoup d'acteurs, et le Japon n'a que peu d'expérience des ventes d'armes, mais surtout peu de puissance politique pour encadrer son offre commercial: à moins d'être bradés, les matos militaires, surtout évolués, sont avant tout des biens d'achat politiques

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