AMX 10P

[Fanch]

Il y a 2 heures, Clairon a dit :

Si j'ai bon souvenir, chacune des 2 compagnies mécas des régiment méca avait une section avec 4xAMX10 P porte Milan, d'où l'on pouvait faire du tir, comme sur un VAB Milan :

Le montage d'un poste Milan sur un Marder était assez semblable  

Clairon

Regarde le trépied du PdT.

Pour le marder (comme pour les VAB Milan ou les VBL Milan) le trepied est replié ; il est fixé sur une griffe 

Dans le cas du 10P le Pdt est posé mais non fixé sur le véhicule

 

Ici sur un VBL on voit le trépied replié et la griffe

 

 

Modifié le 4 octobre 2023 par Fanch

[gustave]

Le 04/10/2023 à 11:55, Ardachès a dit :

… J'ai servi pendant mon service militaire sur AMX 10P en tant que Radio-Tireur et honnêtement on va dire qu'il avait des qualités et … quelques défauts et c'est un doux euphémisme !

Sans l'avoir "vérifié", une partie des sous-off qui nous encadrait, nous expliquait que le blindage - si tenté que le terme soit pertinent dans ce cas de figure - ne résisterait pas a du 7,62 notamment au niveau des flanc, là où se trouvait les GV.

D'où tenaient-ils ces arguments, à l'époque, jeune appelé, je n'ai pas eu la curiosité d'en savoir plus … Pour ce qui est de mon ressenti, ma place dans la tourelle à coté du chef de char, était vraiment exigu … La manipulation de la radio s'en trouvait compliqué heureusement que la commande de la tourelle et du canon était assez intuitive quoique assez lente. Lors d'une campagne de tir de nuit, j'ai le souvenir d'une voie IR mais la définition était assez grossière … Le gros point faible, a notre niveau, était le fonctionnement vraiment erratique du chauffage. Pour être resté des heures en poste lors de manœuvre à Mourmelon, en plein hiver, je peux vous assurer que j'ai eu vraiment froid. Pour éviter toutes détections de "l'ennemi" nous ne pouvions pas utiliser ce système qui obligeait - dans mon souvenir - le moteur a fonctionner. On passait outre évidemment - fallait pas se faire chopper - et mon sergent compatissant autorisait le pilote a faire tourner le moteur pendant 10 minutes … Souvenir ému ou pour profiter de sa chaleur résiduelle, j'ai passé une ou deux nuits a me tortiller comme un vers pour placer mes pieds au niveau de l'ouverture du compartiment pilote, qui lui, se trouvait juste a coté de la motorisation.

Pour ce qui est de la protection NBC, pas d'illusion non plus, manifestement, la mise sous pression du char était la plupart du temps défaillante … Pour autant, dans l'enfer qu'était le camp de Mourmelon en cet hiver 94, ou la boue n'avait rien a envier a une bonne "raspoutitsa" il passait de partout … Jamais planté.

La pose dépose du canon, pour le coup, était assez facile ainsi que son entretien malgré le poids de la culasse et son armement - une fois que l'on avait l'habitude - assez rapide … Évidemment ça se passait à l'extérieur. 

Pour finir, je me souviens encore da la phrase du Sous-bite qui nous commandait qui dans un grand sourire nous expliquait que notre espérance de vie sur le front était , au maximum, de … 20 min ! 

 

Le 10P n'était pas vraiment blindé, il était en aluminium pour pouvoir franchir en amphibie. Seule la tourelle l'était, et elle était très bien profilée pour du défilement de terrain sans exposer l'engin.

Pas de voie IR mais des IL.
Dans mes souvenirs le chauffage ne nécessitait pas de faire oturner le moteur (sans certitude j'avoue) mais était très souvent défaillant (certitude!).

Pour la capacité de franchissement elle était bonne mais inférieure au BMP1 qui pour le même poids avait un moteur près de deux fois plus puissant. J'ai souvenir de manœuvres en Europe de l'est en plein dégel qui avaient contraint tous les véhicules non chenillés à se cabler à un 10P! Le risque était alors de se poser lorsque les ornières étaient trop profondes sur les axes, et impossible de sortir des axes car le terrain était presque liquide!

J'ai encore une certaine nostalgie de cet engin blindé pas si mal finalement, même si nous rêvions de M2 et autres Warriors!

[Ardachès]

il y a 51 minutes, gustave a dit :

Le 10P n'était pas vraiment blindé, il était en aluminium pour pouvoir franchir en amphibie. Seule la tourelle l'était, et elle était très bien profilée pour du défilement de terrain sans exposer l'engin.

Pas de voie IR mais des IL.
Dans mes souvenirs le chauffage ne nécessitait pas de faire oturner le moteur (sans certitude j'avoue) mais était très souvent défaillant (certitude!).

Pour la capacité de franchissement elle était bonne mais inférieure au BMP1 qui pour le même poids avait un moteur près de deux fois plus puissant. J'ai souvenir de manœuvres en Europe de l'est en plein dégel qui avaient contraint tous les véhicules non chenillés à se cabler à un 10P! Le risque était alors de se poser lorsque les ornières étaient trop profondes sur les axes, et impossible de sortir des axes car le terrain était presque liquide!

J'ai encore une certaine nostalgie de cet engin blindé pas si mal finalement, même si nous rêvions de M2 et autres Warriors!

… Jamais eu aussi froid de ma vie, je le redis.

En te lisant mes souvenirs s’éclaircissent - un peu - et effectivement il semblerait qu’il n’y avait pas besoin de démarrer le moteur mais plutôt une sorte de petit moteur thermique (je crois me souvenir que ça faisait un drôle de raffut) qui alimentait une petite soufflerie d’air chaud via sans doute un échangeur.

Ça marchait pas !

D’ou, dans ce glacial mois de janvier, a Mourmelon, et après maintes et maintes suppliques, l’autorisation de mon sergent-chef pour que le pilote fasse tourner le moteur pendant 10 min !

Franchement, c’était dur … et il m’arrive souvent, grâce à cette minuscule expérience, de m’imaginer être à la place des GV en Ukraine ou d’un radio-trieur … Et ça vaut pour les 2 camps.

Les pauvres, ils n’ont rien demandé.

[gustave]

il y a 1 minute, Ardachès a dit :

… Jamais eu aussi froid de ma vie, je le redis.

En te lisant mes souvenirs s’éclaircissent - un peu - et effectivement il semblerait qu’il n’y avait pas besoin de démarrer le moteur mais plutôt une sorte de petit moteur thermique (je crois me souvenir que ça faisait un drôle de raffut) qui alimentait une petite soufflerie d’air chaud via sans doute un échangeur.

Ça marchait pas !

D’ou, dans ce glacial mois de janvier, a Mourmelon, et après maintes et maintes suppliques, l’autorisation de mon sergent-chef pour que le pilote fasse tourner le moteur pendant 10 min !

Franchement, c’était dur … et il m’arrive souvent, grâce à cette minuscule expérience, de m’imaginer être à la place des GV en Ukraine ou d’un radio-trieur … Et ça vaut pour les 2 camps.

Les pauvres, ils n’ont rien demandé.

Une sorte de petit réchaud qui ne chauffait pas grand chose en effet, et ne marchait pas bien souvent de toute façon. Moments bien froids! Pour le pilote c'était pire moteur arrêté car ses pieds étaient à l'emplacement le plus bas du blindé...

[Ardachès]

il y a 1 minute, gustave a dit :

Une sorte de petit réchaud qui ne chauffait pas grand chose en effet, et ne marchait pas bien souvent de toute façon. Moments bien froids! Pour le pilote c'était pire moteur arrêté car ses pieds étaient à l'emplacement le plus bas du blindé...

… Oui, c’est vrai mais il dévissait systématiquement une trappes sur la droite de son poste de pilotage qui était en fait une brèche pour faciliter la maintenance du bloc moteur.

Ça lui permettait, et à moi aussi, de profiter un peu de la chaleur résiduelle du moteur … Le but étant de s’endormir, si possible, pendant que c’était encore chaud.

P… c’est loin quand même tout ça et en même temps ça passe tellement vite.