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Les prisonniers de guerre


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  • 5 months later...

LES PRISONNIERS COLONIAUX

par Michel DIEY

Comme tous les soldats capturés en mai-juin 1940, les troupes indigènes furent rassemblées dans des Frontstalags. Le gouvernement Pétain obtiendra que tous les prisonniers indigènes restent sur le territoire français (certains qui avaient été transférés en Allemagne seront rapatriés en France). Ces prisonniers furent utilisés sur place à différents travaux, surtout agricoles, encadrés par des P.G. français.

En septembre 1940, le nombre des Frontstalags était de 56 qui rassemblaient 80.000 indigènes. En 1941, l’effectif de ces camps était de 68.500 hommes dont 43.973 Nord-africains et 15.777 Sénégalais*. Le gouvernement de l’Etat français obtiendra que ces prisonniers furent progressivement libérés. Selon les chiffres du Secrétariat d’Etat aux anciens combattants, 62.000 P.G. ont été libérés des Frontstalags entre 1940 et 1944.

Certains furent disséminés en commandos d’une vingtaine d’hommes et affectés aux travaux agricoles, placés sous la surveillance de deux ou trois soldats allemands. En 1941, plusieurs de ces commandos existaient dans le Châtillonnais, mais les archives sont souvent muettes à cet égard.

En 1991, j’ai interrogé le Service Historique de l’Armée de Terre à Vincennes qui m’a répondu aimablement que les recherches devaient être effectuées par mes soins au Service historique. Mais les conditions de consultation de documents étaient tellement draconiennes que j’ai renoncé à effectuer le déplacement.

Suivant les renseignements en ma possession aujourd’hui, je suis sûr de quatre commandos : un à Châtillon, un à Coulmier-le-Sec, un à Poinçon-les-Larrey et un à Villers-Patras. On m’a parlé aussi d’un camp de prisonniers annamites**, qui aurait été installé au Val-des-Choux et où on signale également un camp de jeunesse.

C’est sur le camp de Villers-Patras que j’ai le plus de renseignements puisque de 1941 à 1944 je demeurai avec mes parents dans ce village, ainsi que plusieurs autres membres de ma famille.

Ces « Sénégalais », placés sous la surveillance de deux Allemands, logeaient dans la plus grande pièce d’une ferme inoccupée. Chaque matin, on voyait arriver à bicyclette des cultivateurs venant des villages circonvoisins : Obtrée, Vannaire, Pothières, Charrey, etc.. Les prisonniers partaient à pied vers leur lieu de travail, escorté par le cultivateur, et revenaient le soir de la même manière. A Villers-Patras, Dgiba travaille chez Morlon, Kamara Nomady chez Chaumonnot.

Ils avaient été immédiatement adopté par la population qui s’efforçait de leur faire oublier la précarité de leur situation. (Voir photos page suivante) Les archives de Villers-Patras sont muettes à ce sujet et j’ignore à quelle époque ils ont quitté le village. Plusieurs personnes m’on dit qu’ils avaient été regroupés à Cunfin, d’où ils furent récupérés par le maquis et ont ensuite participé aux combats de la Forêt de juin 44 et à ceux de la Libération en septembre de la même année. On en trouve d’ailleurs un certain nombre sur les photographies de cette époque. Je pense cependant qu’ils ont du rester un peu plus d’un an à Villers-Patras.

Quant aux deux gardiens, malgré la couleur de leur uniforme, ils sont assez sympathiques. On peut dire qu’ils se « la coulent douce », en attendant d’aller dans l’immensité russe. L’un d’eux, Anton, fait de temps en temps une petite « java » avec un habitant du pays et l’une d’elle manquera de mal se terminer.

* Le nom de Tirailleurs Sénégalais est généralement donné aux régiments de tirailleurs de l’armée française recrutés, jusqu’à la proclamation de l’indépendance de leurs pays (1960-1961), parmi les populations noires de l’A.O.F. et de l’A.E.F..

C’est en 1857, à Saint-Louis du Sénégal, qu’à l’instigation du général Faidherbe est créé un bataillon dit de tirailleurs sénégalais, ressortissant à l’infanterie de marine, transformé en régiment en 1887. A cette époque sont constitués en Afrique noire plusieurs autres unités de tirailleurs (Haoussas en 1891, et surtout Soudanais en 1892), qui, en 1900, sont toutes incorporées dans l’armée coloniale sous le seul vocable « tirailleurs sénégalais. » Les engagés originaires du Sénégal ne forment pourtant qu’une minorité des troupes dont le général Mangin allait souligner la valeur.

En 1914 136.000 tirailleurs sénégalais furent envoyés sur les fronts de France et d’Orient, où près de 30.000 seront tués.

Les tirailleurs sénégalais qui, en 1918, forment 92 bataillons, se distinguent peu après encore au Maroc et en Syrie.

En 1939, ils sont organisés en 18 régiments, dont certains s’illustrent notamment sur la Somme en 1940, en Tunisie (1943) Ou avec Leclerc (régiment de marche du Tchad). Au total ce sont 160.000 tirailleurs sénégalais qui combattent sous le drapeau français ; 56.000 prendront part, de 1945 à 1954, à la campagne d’Indochine, où ils laisseront 2.300 tués (Grand Larousse Universel, t. 13, p. 9488)

** La même explication est à fournir pour les tirailleurs originaires de l’ex-Indochine : Annam, Tonkin, Cambodge et Cochinchine ; ils sont appelés « tirailleurs annamites », quelle que soit leur origine.

Le camp de Poinçon est signalé par cette simple phrase, extraite de Poinçon & Larrey, deux villages de la Côte d’Or, par Jean-Claude Dupuis : « Des prisonniers noirs africains travaillent dans les fermes et sont gardés la nuit par deux soldats allemands. »

Pour Châtillon, j’ai trouvé aux Archives municipales la liste des prisonniers ainsi que celle des cultivateurs mais rien sur l’endroit où ils étaient regroupés le soir. Voici cette liste :

CULTIVATEURS DE CHATILLON

EMPLOYANT DES PRISONNIERS NOIRS

Ferme Cultivateur Nom des prisonniers

Marigny Houdan Christian Kassou Sana

Kauka

Marigny Houdan Marius Daouendé

Noaga

Tinooga

Marigny Ester Maurice Tonti Pierre

Gramer

Pidance Normier Zagary

Courcelotte Berthier Yero

Nongoma

Bréviande Lombaert Ganomé

Longo

Grange Emery Japiot Lougouré

Baga

Puits au Loup Parette Sambilla

Tenga

Avenir Caty Todé

Bourg-à-Mont Michaut Saumaloguedo

La Douix Malot Zanguéda

La Chapelle Ladmiral Daoga

Le camp de Coulmier m’a été signalé par M. Bernard Blondon, son père employant deux Sénégalais. Mais il ne se souvient pas du lieu exact de leur hébergement.

Il est fort probable que d’autres commandos de ce type on été installé dans le Châtillonnais. Je fais donc appel à toutes les personnes qui posséderaient des renseignements ou des documents sur cette période. Ils seront insérés dans le prochain fascicule.

C’est dans le local « Cœurs Vaillants » du patronage Saint-Vorles que furent détenus vingt prisonniers Sénégalais et un musulman. Ce dernier vivait seul, séparé des Noirs et n’a jamais été travailler dans les fermes. Certains Noirs étaient très adroits de leurs mains, pour faire avec rien ou presque, les pièces en laiton d‘un franc de l’époque, des bagues exécutées au moyen d’un boulon. L’écrou servait de matrice et la vis d’emporte-pièce. En guise de marteau, une pierre. Une fois percée, la pièce était martelée sur la vis pour obtenir un anneau. La finition était obtenue au moyen d’une brisure de lime. Un autre fabriquait en partant d’une bûche, des instruments à cordes. Il creusait la bûche avec pour seul outil un fer plat affûté en lame de couteau. Après plusieurs jours, l’instrument, cousin du violon, émettait des sons en grattant deux ou trois cordes.

Source :

http://batailles-1939-1940.historyboard.net/les-regimentsde-tirailleursdans-la-bataille-f65/les-tirailleurs-senegalais-en-frontstalags-t620.htm

http://batailles-1939-1940.historyboard.net/les-regimentsde-tirailleursdans-la-bataille-f65/des-prisonniers-au-travail-t1605.htm

Documentaire sur le sujet :

http://www.dailymotion.com/relevance/search/frontstalag/video/xgw56_oublies-et-trahis_news

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Si traditionellement les français traitent relativement bien leurs prisonnier de guerre, c'est peut etre pour une question de morale, d'honneur, etc.. mais c'est surtout par intéret: un enemi se rendra plus facilement s'il sait qu'il sera ben traité. Sinon is se battra jusqu'a la mort.

ça c'est pour les enemis, c'est a dire les etrangers capturés. Pour les traitres, pas de pitié.

Début de la parenthese:

c'est pour ça que quand ont attrape un Jihadist on devrait faire une différence si il est etranger ou français. Dans un cas on a un enemi, dans l'autre on a un traitre.

fin de la parenthèse.

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Pour nos coloniaux , ils faisaient moins de prisonniers que les troupes française sur le terrain européen. Je peux vous donner un élément de réponse aussi cynique que simple l’intendance. Même mieux équipée et formé que les indigènes ces troupes étaient toujours en sous-effectifs souvent loin de  leurs bases. Alors comme un des arrière grand-père et un grand-père qui étaient dans la colo l’on ne pouvait s’encombrer de prisonnier sauf des chefs de tribus ou leurs fils aîné.

Schéma qui va se reproduire moins marqué mais récurent lors des 2 guerres mondiales. Il est vrai aussi que les allemands ne faisaient pas de quartiers aux troupes de couleurs .

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Les Russes n'étaient pas non plus tendre avec les prisonniers de guerre !

Les Soviétiques étaient également cruels à l'égard des soldats allemands qui ont été soient exécutés ou envoyés dans les goulags !

Exemple Stalingrad : 94.500 allemands furent fait prisonniers (seulement 5 000 reviendront vivants).  :-[

Lorsque Napoléon se retira de Russie, il eut des récits et des témoignages russes où des soldats français égarés ou retardataires subissaient un sort tragique et terrible malgré leurs supplications :

- lynchage à mort par des civils russes

- exécutions rapides (fusillés)

- certains enterrés vivants  :O

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Mani, tu parles de Stalingrad, sais tu au moins dans quelles conditions ont été détenus les prisonniers soviétiques par leurs geôliers? Ils ont été traîtés moins bien que des bêtes, leurs tenus d'hiver enlevée et laissés à crever de faim en plein air seulement entourés de barbelés et de mitrailleuses! 5000 sont revenus tu dis, mais après ce qu'ils ont fait même pas un seul aurait dû rentrer tellement ils se sont comportés en monstres!

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Mani, tu parles de Stalingrad, sais tu au moins dans quelles conditions ont été détenus les prisonniers soviétiques par leurs geôliers? Ils ont été traîtés moins bien que des bêtes, leurs tenus d'hiver enlevée et laissés à crever de faim en plein air seulement entourés de barbelés et de mitrailleuses! 5000 sont revenus tu dis, mais après ce qu'ils ont fait même pas un seul aurait dû rentrer tellement ils se sont comportés en monstres!

Je suis d'accord avec toi, les nazis ont été des monstres sanguinaires à l'égard des prisonniers de l'armée rouge et du peuple soviétique.

Mais lors de la fin de la seconde guerre mondiale, des prisonniers allemands n'ont pas eu droit à un procès et ont été exécutés sommairement ou envoyés au goulag même des civils allemands y ont été déportés.

Il eut des reportages TV allemands où l'Allemagne actuelle (l'état) essaye de retrouver ces allemands déportés + leurs enfants afin de les rapatrier s'ils le souhaitent dans leur pays d'origine. Les témoignages de ces survivants étaient assez émouvants, certains n'avaient rien fait mais ils se trouvaient sur le mauvais passage à ce moment-là !

J'avais également vu un film documentaire où quelques soldats et officiers allemands ont épargné ou sauvé des juifs, polonais, ... évidemment une très très ... infime minorité. On a essayé de retrouver leurs traces et malheureusement pour eux malgré des supplications, les soldats soviétiques remplis de haine et de vengeance ne les ont pas épargnés et n'ont pas voulu les croire, ils sont morts dans des conditions atroces.

C'est triste de voir que des gens qui ont protégé, sauvé ou essayé de sauver quelques vies en plus n'ont pas été récompensés ou remerciés !

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Pour les pauvres bougres qui ont fait preuve d'humanité, cas relevant de l'anecdote, oui c'est sûr c'est dommage, ils ont payé pour l'immense majorité des racistes bruns qui ont massacré plus de TROIS MILLIONS de prisonniers soviétiques, soit abattus sommairement (aviateurs et officiers en général, NKVD/SCMERCH également qui payèrent un sacré tribu pour les opérations de renseignement) soit traités comme du bétail jusqu'à ce que mort s'en suive...

Après avoir vu/vécu des épisodes comme Stalingrad, Leningrad, après être passé par des villages dont on avait fait flambé tous les habitants dans leurs maisons, ou massacrés sur le pas de leur porte, franchement tu crois qu'on peut avoir encore un tant soit peu de mansuétude à l'égard des fridolins? Est ce que cent, mille personnes sauvées par quelques rares allemands vont faire oublier les trente millions de morts et disparus?

Quand ton ennemi se comporte en animal, en général en retour tu n'es pas un gentleman. Quand les us ont morflé en France, je ne sais plus où exactement là (Bastogne je crois mais je suis vraiment pas sûr du tout), les prisonniers allemands se sont plutôt fait rares... étrange non? Oui plutôt peut être que les GI's faisaient payer aux fritz le fait d'avoir zigouillés pas mal de leurs potes, et avec les intérêts.

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Et il faut noter une difference aussi, la hierarchie soviétique punissait le pillage et les mauvais traitement, plus pour éviter un relachement de la discipline qu'autre chose je pense, mais les pillards étaient punis.

La hierarchie nazi avait donné des ordres d'extermination et de mauvais traitement systématique, que certains refuserons d'appliquer, pour les mêmes raisons de discipline.

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les einsatzkommandos étaient spécialement dédiés à ces opérations de nettoyage de civils et recevaient souvent le soutien de la Wechmacht. Les officiers qui se faisaient tirer l'oreille pour donner un coup de main se faisaient éjecter sans procès mais des grandes figures comme manstein ou richenau ne seront pas fait prier. Pour vous donner une idée, ça flinguait tellement que ces commandos arrivaient même plus à brûler les corps qu'ils semaient derrière eux... Ces types ont eu un sort bien trop doux.

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Quand ton ennemi se comporte en animal, en général en retour tu n'es pas un gentleman. Quand les us ont morflé en France, je ne sais plus où exactement là (Bastogne je crois mais je suis vraiment pas sûr du tout), les prisonniers allemands se sont plutôt fait rares... étrange non? Oui plutôt peut être que les GI's faisaient payer aux fritz le fait d'avoir zigouillés pas mal de leurs potes, et avec les intérêts.

Tu as raison. Je crois que j'aurai réagi exactement pareil sans réfléchir face à des salopards.

D'ailleurs, les atrocités des nazis était telle que certains soldats alliés n'hésitaient pas à les tuer sans procès.

Je pense que ça s'est passé un peu partout en Europe lors de la libération.

Un officier allemand et ces soldats pensaient qu'ils allaient être fusillés en France. Car lorsqu'ils furent arrêtés par les Américains, il vit des SS emmenés dans un endroit puis ils ont entendu les coups de feu, ils ont compris que les SS ont été exécutés. Ils ont eu la vie sauf car ils appartenaient à la wehrmacht et ne portaient pas d'insigne SS. Malheureusement certains SS ont pu fuir à temps sans être réattrapés ...

Faut dire que ces SS avaient commis des actes monstreux sur leur passage dans les villes et villages français, les forces armées américaines et françaises essayaient de les rattraper pour les punir de façon expéditive.

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NKVD/SCMERCH également qui payèrent un sacré tribu pour les opérations de renseignement)

ça c'est presque logique que les agents capturés soient tué, ça c'est toujours vu, pas d'uniforme = terroriste.

@ Mani, la wehrmacht, bien qu'ayant pactisée avec les nazi a fait son devoir qui était de défendre l'Etat et de suivre les ordres donnés, les SS ne dépendaient pas de la hiérarchie militaire et prenaient leurs ordres de Himmler toutout de Hitler jusqu'à un certain point (enfin il me semble).

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des unités du NKVD officiaient aussi sous uniforme  et ont payé tout autant

le souci c'est que l'execution de prisonniers a été institutionnalisée par le regime nazi avec des directives en provenance du haut de l'etat (y compris entérinées ou initiées par Adolf)

directive sur le traitement des commandos (même sous uniforme),

directive sur les partisans (y compris ceux sous uniforme)

directive sur les equipages de bombardiers

directive sur les paras

que ce soit à l'Est ou à l'Ouest

......

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Il y a de ça mais c'est surtout lié à l'idéologie nazie qui considérait les slaves comme des "untermenschen" et le fait qu'il faille écraser voire anéantir les populations/armées soviétiques. Mais il n'y avait pas que la visée idéologique, il y avait aussi une démarche logique de décapitation des armées. Tout soldat ayant un rôle particulier, comme pilote, agent de renseignement... était exécuté sans autre forme de procès ça évitait d'avoir à se le colleter une seconde fois sur la pomme.

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