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Qui rentre les codes nucléaires en cas de décès du président ?


azaazel

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Si je me souviens bien les objectifs sont rentrés dans les têtes par un système de disque dur. Cà se ferait à Valduc.

Chaque DD indique un objectif et dispose d'une clé.

L'élément essentiel de cette procédure semble être que personne ne sache (après les diverse manip et mvt) à quelle tête corresponde quel code.

SEUL le pdt dispose des moyens informatiques (pc Jupiter ou malette) lui permettant "d'assurer l'accouplement entre les porteurs, les missiles et leurs charges nucléaires clairement identifiées, clefs de déblocage propre à chaque tête".

En clair seul le président peut choisir sur quel objectif on va tirer et avec quoi. Le choix des cibles est lié donc au nombre de vecteurs et de têtes préprogrammées.

Si les têtes des M-45/M-51 sont préprogrammées, elles ne peuvent frapper des cibles d'opportunité ou encore des Etats pour lesquels nous pensions qu'ils n'étaient pas menaçants lors de l'entrée en service des missiles (Iran). Cela rend ainsi indispensable l'ASMP-A beaucoup plus souple dans son emploi.
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Si les têtes des M-45/M-51 sont préprogrammées, elles ne peuvent frapper des cibles d'opportunité ou encore des Etats pour lesquels nous pensions qu'ils n'étaient pas menaçants lors de l'entrée en service des missiles (Iran). Cela rend ainsi indispensable l'ASMP-A beaucoup plus souple dans son emploi.

T'inquiete tout ce reprogramme ... ca prend du temps mais c'est possible. D'ailleurs ca se trouve les systeme de guidage missile et tete ont une ribambelle de cible preprogrammé en interne, seul le code de lancement permet de choisir.

Figer une tete et un missile pour une cible ca rendrait la maintenance bien trop compliqué, et ca voudrait fixer par avance en fonction de ce qu'on charge de la zone de patrouille du SNLE ... c'est bizarre mais j'ai du mal a croire qu'on puisse se lier les mains a ce point quant aux cibles.

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Je vais relire le bouquin de Théleri là dessus

En revanche une chose est certaine personne ne connait les coordonnées et les cibles entrées dans les armes quand elles sont assemblées, transportées et tirées ...

Ce scénarion est un scenario guerre froide, les objectifs étaient anti cité et variaient peu... Moscou, Léningrad... on était pas vraiment face à un problème d'opportunité on détruisait des villes.

Mais aujourd'hui çà change

On peut imaginer que

Les ASMP dans les DAMS peuvent être programmés et reprogrammés facilement.

Les seuls vecteurs figés sont les M45 durant une croisière SNLE sinon les

reprogrammations peuvent se faire à l'île Longue entre deux croisières...

Si l'intégration des coordonnées se fait toujours à Valduc çà signifie des aller-retour des têtes par la route.

Mais une chose est certaine seul le président ou les personnes désignées par lui peuvent désigner aux armes en toute connaissance de cause un objectif précis...

En clair seul le pdt peut décider qu'il va tuer tels combattants ou habitants de telle ville ou de telle zone.

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Marc Théleri

Initiation à la Force de frappe française 1945-2010 chez stock

publié en 1997

Les lignes auxquelles je fais référence sont tirées du chapitre 7

Sécurité, engagement et codes sécurité des feux nucléaires français

ce chapitre traîte des procédures en place en mai 95

"a chaque départ en patrouille un SNLE  reçoit son disque "objectifs" (un par MIRV) inaccessible à l'équipage avec transmission intégrale au PC jupiter"

pareil pour les MIP des 2000 N

la phase de codage est hyper controlée par le Centre Opérationnel des Forces Nucléaires c'est loin d'être souple. Cà ne correspond pas du tout avec un usage d'opportunité sur des objectifs désignés au dernier moment

J'ai toute une annexe sur le codage des cibles dans ce bouquin  faudrait que je la retranscrive...

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"a chaque départ en patrouille un SNLE  reçoit son disque "objectifs" (un par MIRV) inaccessible à l'équipage avec transmission intégrale au PC jupiter"

Disque faut lire donnée informatique ... donc le transfert se fait bien au départ en patrouille. Donc c'est bien programmable a postériori même si c'est censé être inaccessible.

Apres avant le tir il faut que le soum soit positionné au bon endroit donc il faut que le commandant sache où il tire pour se mettre a portée et sous la présentation qui va bien... Qu'une serie d'obectif soit prédefinis et qu'on conditionne le tir a donner le code objectif qui va avec plutot que de risquer de se gourer c'est logique, ne pas pouvoir reaffecter les couple missile cible me semble improbable. Juste a supposer que la porte du tube 4 ... celui pour Moscou soit en panne alors on tir plus sur Moscou :lol:

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@Hadriel

1°le COFN -îlot Saint Germain à Paris- est sous l'unique autorité du pdt il authentifie et retransmet l'ordre présidentiel de tir aux unités chargées des frappes.

2°il reçoit les clés destinées aux "éxécutants" il en assure l'inscertion dans les ordinateurs sans en connaitre le contenu; ainsi que l'expédition sous escorte aux commandants de SNLE et pilotes chargés des tirs

3°il délivre les ordres de montage, déplacement, mise en place des TN aux responsables des DAMS, Porte Avion, Base Aérienne, BoFOST (c'est là qu'on retrouve Valduc)

4°délivre les ordres d'accouplement missiles-TN; ordonne les mise à poste, ZAM, pont du PA, SNLE

Toutes ces ops couvertes par la Gendarmerie qui est en liaison sécurisée avec le COFN

le COFN diffuse les ordre et contrôle leur application. Notamment en identifiant le donneur d'ordre et l'exactitude du message ops et sa transmission en l'état

Pour répondre à ta question toutes ces opérations se déroulent en dehors de la hiérarchie organique FAS FOST là on est dans la dernière ligne droite il n'y a plus que le pdt, le COFN ( composé d'officiers supérieurs et généraux) et directement les éxécutants et rien d'autre.

Phase de codage des têtes nucléaires:

le COFN en fonction des relèves missiles TN à bord des SNLE (2/3 à l'issue de chaque patrouille) et des modifs de codes pour sécurité ou équipement de nouvelles TN

1°Expédie sous escorte les mécanismes nécessaires à l'entrée des nouveaux codes à la BoFOST, DAMS, Valduc et rend compte à Jupiter

Les ingénieurs des DAMS rendent compte au seul COFN de la réception des mécanismes de codes puis de leur mise en place chacun dans une TN PARFAITEMENT IDENTIFIEE avec indication de son accouplement sur tel missile ou son stockage provisoire à Valduc.

2°Le COFN enregistre ces rapports reçus des sites destinataires. Rend compte à Jupiter qui intègre les nouvelles coordonnées dans ses ordinateurs de tir

3°Ordonne par exemple à la BoFOST au retour de patrouille d'un SNLE de débarquer X missiles(2 ou 3 généralement) leurs TN qui ont des objectifs parfaitement identifiés sont mises en DAMS et remplavées par d'autres arrivant de Valduc parfaitement personnalisées dont les objectifs sont identifiés par le système informatique mais inconnues des intervenants.

4°Ordonne aux ingénieurs des DAMS de la BoFOST... d'entrer tel mécanisme de code dans telle tête....

@g4lly

en fait je crois que tout devait viser Moscou sur un SNLE... :lol:

c'est pourquoi aussi ils disaient toujours (et disent toujours) que le hasard n'existe pas

donc j'en conclu a priori que si une trappe s'ouvre pas ou qu'un missile fait long feu c'est tant pis pour les cibles

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  • 2 years later...

je pense (c'est une supposition) que le président du sénat et le premier ministre ont aussi leur malette et qu'il existe des procédures d'urgence dans le cas où le gouvernement serait décapité.

De toute façon en cas de décès accidentel du président, les codes doivent pouvoir être reprogrammés instantanément.

Aux USA par contre, étant donné que la chaine de succéssion au président est clairement identifiée, en cas de discours sur l'état de l'union par exemple, il y a toujours ce que l'on appelle un survivant désigné.. qui est mis au secret. C'est une personne de la chaine de succession qui ne pourra pas assister au discours.. et qui deviendra président de fait s'il se passe quelque chose.

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Théoriquement le décideur est unique c'est le chef de l'État; il existe un décret présidentiel de diffusion restreinte qui codifie la délégation de pouvoir selon un ordre précis.

Chaque président décide de l'ordre de dévolution de ses délégations et désigne les titulaires.

C'est une des différences avec les USA

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