Hilariovespasio Posté(e) le 28 décembre 2007 Share Posté(e) le 28 décembre 2007 Dans une lettre adressée au Ministre de la Défense,les sous officiers de 31 régiments de l'Armée de Terreexpriment leur mécontentement et leur raz le bol, visà vis de leur hierarchie et sur les mesures lesconcernant.Dans une lettre ouverte aux différents chefs de corpsde l'Armée de Terre, le Ministre de la Défensedemandait aux militaires d'accentuer leurs effortsdans leur travail, tout en leur demandant des effortsde compréhension quant à la non-revalorisation de leurstatut.Le malaise est donc en pleine croissance dans cetteprofession, qui connait les taux les plus élevés endivorces, en décès liés au service, ainsi que le tauxde suicide le plus élevé parmis l'ensemble descatégories sociaux-professionelles de France et del'Union Européenne.En 2001, les militaires français (sous officiers etmilitaires du rang) ne s'étaient pas exprimés quant àla grogne des gendarmes. Or, ces derniers ont obtenusde grandes avancées et des revalorisation de leursgrilles indiciaires et de leur condition de vie. Lesmilitaires de l'Armée de Terre, dépendant du mêmeministère que les gendarmes, n'ont pas vu leurcondition s'améliorer, bien au contraire.Les seules avancées salariales ont été au bénéficesdes officiers, dont certains ont vu leur grilleindiciaire augmenter de plus de 100 points (soitenviron 450 euros par mois). De nombreuses promesses,jamais tenues, ont été faites aux sous officiers etaux militaires du rang, afin d'apaiser leur grognegrandissante.Le mouvement de contestation n'en étant qu'à sondébut, des actions 'en tenue' ou 'à visage masqué'(les militaires français ont un droit de réserve, uneliberté d'expression et de libre circulation limitées,une interdiction de manifester et de faire grève, etil leur est interdit d'exprimer une opinion politiqueailleurs que dans les urnes) ne sont pas à exclure endébut d'année 2008. Les principales revendicationssont une vraie reconnaissance des politiques et de lahierarchie militaire envers ces hommes et ces femmes,qui sacrifient leurs vies pour que le reste de lapopulation puisse vivre en 'sécurité'. Un simpleréajustement des salaires sur celui des gendarmes, despoliciers et autres gardiens de prison est aussidemandé au Ministre, ainsi que la prise en compte decertaines primes pour la retraite.La population française serait étonnée, voire mêmechoquée, de connaitre les vraies conditions de travailet de vie de nos sous officiers et de nos militairesdu rang. Pour bon nombre d'entre eux, le salairemensuel dépasse péniblement les 1200 euros nets, pourune disponibilité 24h/24 et 7j/7, une ancienneté de 5à 10 ans, et des diplomes allant du bac à bac +4.Combien d'entre eux passeront les fêtes de find'années loin de leurs proches, soit pour des raisonsopérationnelles (environ 25000 hommes et femmes dansles Balkans, en Afghanistan, au Darfour, au Liban, enCote d'Ivoire, à Djibouti, en République du Congo,dans les DOM TOM), soit pour des raisons dedisponibilité et d'astreinte (tout le monde sesouvient des deux tempêtes de Noël 1999 où lesmilitaires français sont intervenus sur le territoirenational pour remettre en état les infrastructures dupays; et sans parler non plus du Tsunami du 26décembre 2004, où en à peine quelques heures,plusieurs centaines d'entre eux sont partis faire del'humanitaire en Asie...).Pour tous ces hommes et ces femmes, jeunes pour laplupart (moins de 35 ans), qui sont prêts au sacrificeultime pour sauvegarder les intérêts de la France etdes français aux quatre coins de la planète, mercid'avoir une petite pensée amicale pour eux le soir deNoël. Merci de ne plus avoir ces visions archaïques dumilitaire alcoolique, inculte et a. Ce sont nosenfants, nos frères et nos soeurs, nos cousins, nosvoisins, nos amis, qui attendent un petit signe dereconnaissance de la population (à défaut de leurhiérarchie trop carriériste...), du simple sourired'un enfant à un 'merci' sincère des adultes...Ne les jugez pas trop sévèrement si, dans les semainesà venir, certains d'entre eux exprimeront leur grognedevant des caméras de télé (à visage cagoulé), ou dansla rue... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
max Posté(e) le 29 décembre 2007 Share Posté(e) le 29 décembre 2007 Sujet brûlant camarade Vincent ;)Je vois ici trois entités bien distinctes dans ces propos.L'une se situerai dans une veine canalisant tout ce qui concerne les sentiments de reconnaissance ou de "non reconnaissance" des militaires par la nation. En claire le coté coeur/pulsion/passion entre les les hommes du métier des armes et leurs concitoyens et (peut-être) un shouilla d'amertume à propos de la contexture du lien Armé Nation.De l'autre je dirai qu'il est question des considérations plus techniques inérantes à la grille des salaires et des pseudos équivalences de rémunération quand à d'autres corps de l'état. Le militaire est-il convenablement payé au regard de ses taches génériques, et quid des critères d'évaluation de la dite rémunération.La dernière entité, récente, s'illustre par une réaction épidermique face aux perpétuels resserrages de robinets (cycliques et irréguliers) dont est façonné le quotidien du militaire (Opex, dissolutions, instruction, carrière et autre). Ce dernier état de fait est le pétard qui, très humainement, déclanche le touillage de saladier dans lequel on retrouve l'idée imbriqué de "mal payé/mal considéré".Bien évidemment le mélange est sulfureux (douteux ?) et va, hélas, desservir la cause principale.On mélange tout ! =( Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant