Rochambeau Posté(e) le 20 janvier 2008 Share Posté(e) le 20 janvier 2008 EADS, la crise ? par H. Fouquereau Forum pour la France Monsieur Louis Gallois est ? soit le plus grand des magiciens, soit le plus fieffé menteur, ce qui en fait un candidat potentiel pour L’Élysée. Lors de la présentation de ses voeux, le Président unique (ce sont ses mots) L.Gallois a annoncé qu’Airbus avait enregistré une année record en termes de livraisons, de commandes, et à des prix meilleurs que prévus. Le groupe au bord de la faillite, il y a quelques mois, disposait au 31 décembre d’une trésorerie de 5 milliards d’euros, il a livré 453 appareils battant encore une fois son concurrent Boeing (441 livraisons) et possède en commandes près de 4 années de travail (au 31.12.2007 les chiffres se sont encore améliorés ces derniers jours. Alors cette baisse du dollar qui grevait les capacités financières du groupe ? Effacée, notre maitre en économie Alain Cotta nous avait plusieurs fois déclaré avec humour que le groupe s’était protégé contre une baisse du dollar, sans vouloir en dire plus et nous savons pourquoi. Et cette installation aux USA ? Si EADS veut diversifier ses activités et ne plus dépendre à 65% d’Airbus, mais de 50% seulement et si L.Gallois vient d’annoncer qu’il voulait rééquilibrer géographiquement le groupe et employer 20% des effectifs à l’étranger afin d’y réaliser 40 % de ses achats, la vérité est peut-être toute autre, EADS espère obtenir avec un allié, le groupe Northrop Grumman, le contrat d’avions ravitailleurs de l’armée de l’air américaine, il est clair que les Américains obligeront le bénéficiaire du contrat a fabriquer des avions pour l’armée américaine sur le sol national. Peter Mandelson, le commissaire européen du commerce, tente à nouveau à mieux faire prendre en compte les intérêts des entreprises qui ont délocalisé une partie de leur production hors d’Europe. Dans le même ton, un Français déclare que les entreprises françaises ne doivent pas être protégées, que la Caisse des dépôts et consignations ne doit pas devenir un fonds souverain. Dans ces deux cas précis, le FPF doit s’opposer aux délires des ultra libéraux qui croient encore que le marché peut et doit tout réguler. L’entreprise doit être protégée et nous protéger, la Caisse des dépots possède un rôle important à jouer dans l’économie nationale, nous avions eu peur des déclarations de l’Américanomanie de Madame Lagarde qui voulait faire de la CDC un instrument financier uniquement préoccupé par des opérations financières réservées aux investisseurs normaux, en deux mots elle voulait libéraliser la Caisse - Heureusement le pouvoir a pris une autre direction et Madame Lagarde est actuellement trés mal notée. La BCE : Jean-Claude Trichet vient de déclarer qu’il s’inquiétait d’une accélèration des salaires. Le FPF devrait proposer d’obliger les dirigeants de ces grands organismes à suivre quelques cours, ou de ne pas mentir. La part des salaires dans le PIB est à son plus bas historique alors que la part des profits est à son plus haut. La banque des règlements internationaux (BRI) vient en effet de déclarer,que la part des profits dans la valeur ajoutée des pays riches n’a jamais été aussi élevée. Elle attribue même cela à la perte de pouvoir de négociation des salariés, à l’affaiblissement des syndicats, à l’arrivée sur le marché du travail de millions de travailleurs immigrés et la concurrence des pays à bas coûts LA BCE va de nouveau fournir des dollars aux banques de la zone euro (2 fois 10 milliards de dollars)afin de contrer les effets de la crise américaine de l’immobilier. Elle avait déjà distribué des subsides aux banques allemandes, Italiennes, espagnoles, qui se sont livrées au jeu de la spéculation honteuse et qui ont perdu l’argent des autres. leur machin européen, c’est l’obligation faite aux pays sérieux de financer les aventures spéculatives d’Etats qui n’ont pas les droits et le bonheur des hommes dans leur constitution. Restons sur cette crise annoncée et dénoncée par le FPF, notre étude avait surpris par l’ampleur des dégâts annoncés. Force est de constater que nous étions dans le vrai, la finance américaine se tourne une fois encore vers les fonds souverains d’autres Etats. Des banques américaines sont en état de cessation de paiement, les fonds souverains de Singapour, d’Abou Dhabi, de Chine ont versé 28 milliards de dollars aux banques américaines d’investissement et cela ne suffit pas 15 milliards pourraient être demandés aux fonds souverains étrangers. (deux banques américaines annonces des pertes de 25 milliards pour elles deux) La banque anglaise Notrthern Rock aura du mal à être sauvée, même l’Australie est touchée, une banque sollicite l’aide de fonds souverains. une nouvelle détérioration des marchés de crédit est attendue et les là aussi les fonds seront sollicités. DEUX CHOSES : 1) la détérioration des marchés de crédit va provoquer un ralentissement économique dans les pays développés 2) les fonds d’Etats dits souverains qui auront bientôt à leur disposition 12 000 milliards de dollars, deviennent propriétaires des banques et des instruments de crédit - Les mondialistes américains perdent la partie, le mondialisme nouveau est arrivé - les pays à bas coûts de production et les pays producteurs de pétrole distribuent les cartes avec ujn nouveau jeu et prennent la main. La France peut-elle se sortir du naufrage dans lequel le mondialisme, Bruxelles et leurs maîtres, les spéculateurs l’entraînent ? Oui : nous en avons la capacité et des possibilités existent : Il existe chez nous des fonds communs de placement d’entreprise et des fonds commun d’épargne salariale - Au lieu de faire débloquer les fonds issus de la participation ( 86 milliards d’euros), laissons les tranquilles ilst financent un peu quelques entreprises françaises, mais les autres, rien que dans le secteur de l’Assurance vie, ses encours sont de 1 065 milliards d’euros (7 000 miliiards de francs). On peut en faire tourner de jolies entreprises françaises avec ce pactole Bien sûr les Cies ne pourront dégager des 20% de bénéfices, mais elles n’auront plus à courir aucun risque, ce qui est important pour les retraites que ces cies devront verser Henri Fouquereau Source: http://forumpourlafrance.org/spip/ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Darkjmfr Posté(e) le 21 janvier 2008 Share Posté(e) le 21 janvier 2008 En réaction: La tribune (note aux modos: article malheureusement payant, si vous voulez le supprimer, je n'ai rien à redire - pour les autres, c'est pas mon église mais j'en ai profité, les étudiants peuvent bénéficier d'un abonnement gratuit à l'édition web et au site pendant toute la durée de leurs études, renseignez vous sur le site.) : http://www.latribune.fr/info/20080121U7B2SGC Dominique Senequier : " Il n'y a pas beaucoup de solutions alternatives aux fonds souverains" Géant européen du capital-investissement avec 22 milliards de dollars d'actifs, Axa Private Equity estime, par la voix de sa présidente, que la France aurait tort de faire la fine bouche en refusant les capitaux issus des États disposant de réserves financières importantes. Dominique Senequier estime que les Occidentaux doivent urgemment s'allier avec les fonds souverains pour consolider financièrement leurs entreprises. Les fonds souverains sont aujourd'hui des pourvoyeurs d'argent très actifs. Ne sont-ils pas des inconnus pour le capital-investissement ? Les fonds souverains ont choisi le bon moment pour rentrer dans les banques principalement américaines au creux de la vague et dans un cours du dollar historiquement faible. De la même manière, ils font le bon choix en entrant massivement dans le private equity alors que les valeurs des entreprises vont baisser. Les fonds souverains du Moyen-Orient, de Singapour et plus récemment de Chine qui gèrent les réserves des États, comme Adia et Mubadala à Abou Dhabi, ou encore KIA au Koweït et Temasek et GIC à Singapour, interviennent depuis plus de vingt ans dans les fonds de private equity. Leur politique d'investissement en private equity est en ligne avec celle des grands fonds de pension américains comme CalPERS, CalSTERS ou ceux des États de Washington et d'Oregon. Il y a pourtant une nouvelle forme d'interventions, d'une ampleur nouvelle, qui suscite des inquiétudes ! Ce qui est nouveau, c'est l'importance de l'investissement direct sur une grande banque. Pourquoi les gouvernements demanderaient plus de transparence à ces fonds qu'à CalSTERS ou à CalPERS pour des investissements équivalents ? Il y a des différences entre la Caisse des dépôts et ces fonds souverains (taille, mode de gouvernance...) mais aussi des similitudes : ils gèrent des réserves d'État et n'ont pas de passif réglementé (provisions d'assurance ou engagements de retraite). Doit-on accepter dans nos entreprises les réserves de l'État français et pas celles d'un autre État ? Que requiert-on d'un État pour l'accepter ? Il faut le clarifier et ne pas trop prendre de temps car l'Amérique accueille massivement ces capitaux pour consolider son industrie financière. Et nous ? Depuis un an et demi, les hedge funds activistes faisaient peur. Entre un fonds souverain et un hedge fund un peu trop activiste, mon coeur balance vers le premier. Autrement dit, le fait que le fonds souverain de Singapour mette 8 milliards de francs suisses dans UBS et 6,9 milliards de dollars dans Citigroup me paraît être de bonnes nouvelles pour ces entreprises. Ce sont des actionnaires comme les autres ? Il est clair qu'il y a une différence avec les fonds de pension américains, non parce que ceux-ci sont déjà transparents dans leur gestion, mais parce que la capacité à prendre des risques par rapport à leurs propres ayants droit (des retraités d'un côté, des États de l'autre) est différente. Pour les fonds souverains, dans le cadre d'une stratégie de diversification, le choix d'investir est plus libre. La bonne gestion des réserves nécessite diversification en allocation d'actifs et professionnalisme financier. De plus, plus les réserves ou fonds sont importants comparés aux possibilités d'investir localement, plus elles requièrent une diversification géographique. Les fonds souverains n'obéissent qu'à leurs règles internes de fonctionnement, cela leur donne une immense latitude comparée aux fonds de pension et aux compagnies d'assurances qui, elles, seront soumises bientôt à des règles extrêmement contraignantes de Solvency 2 leur imposant des règles de diversification sans doute excessives mais liées à la gestion de leur passif. Les fonds souverains peuvent mettre plusieurs milliards d'euros ou de dollars sur une seule entreprise, ce qu'aujourd'hui quasiment aucun investisseur du monde occidental ne peut faire. L'émirat d'Abou Dhabi, avec sans doute plus de 1.000 milliards de fonds souverains (Adia et Mubadala), peut très rapidement se décider à investir 8 milliards sur une seule entreprise. Une baisse court terme de 20 % d'un tel investissement n'aurait une incidence globale que de 0,16 % sur tout le portefeuille. Cet investissement ne doit représenter que quelques jours de recettes pétrolières et actuellement, avec un cours du baril de pétrole autour de 100 dollars, c'est certainement un arbitrage réfléchi. De la même façon, CIC, qui a été créée récemment par le gouvernement chinois et qui compte environ 250 milliards de dollars sous gestion, a décidé de consacrer 40 % de ses réserves à la recapitalisation des banques chinoises, le reste étant réservé à une gestion diversifiée sur le plan géographique. C'est pourquoi on les a vus récemment investir 5 milliards de dollars dans Morgan Stanley et 3 milliards de dollars dans Blackstone. Enfin, s'agissant de leur rôle d'actionnaire, il faut souligner que les équipes des fonds souverains sont parmi les plus sophistiquées mondialement en finance. Leurs équipes sont respectées sur le plan international. Prenons l'exemple de GIC et Adia : il n'y a pas au monde de plus grande compétence financière et d'affaires. Les entreprises ayant besoin de beaucoup de fonds propres n'ont-elle d'autre solution que de s'ouvrir aux fonds souverains ? Aujourd'hui, qui dans le monde peut investir 4 ou 8 milliards de dollars sur une entreprise lorsqu'il ne s'agit pas d'une acquisition stratégique industrielle ? Ou alors doit-on considérer que ces investissements récents par les fonds souverains sont des acquisitions stratégiques ? Qui peut en Bourse acquérir un bloc d'une telle taille pour le conserver à long terme parmi les investisseurs traditionnels ? Il n'y a pas beaucoup de solutions alternatives et cet état de fait nécessite d'être imaginatif pour s'allier à ces fonds souverains et consolider financièrement les entreprises européennes en vue d'un développement mondial. Le monde occidental est devenu plus dépendant qu'il y a dix ans des fonds souverains et des fonds de private equity. Nous n'avons pas beaucoup de temps devant nous pour penser à ces sujets. La plus internationale des Françaises Le Wall Street Journal lui fera-t-il de nouveau l'honneur, comme il le fit il y a quelques années, de la consacrer comme l'une des femmes les plus influentes d'Europe ? Gérant aujourd'hui 22 milliards de dollars d'actifs, Dominique Senequier, présidente d'Axa Private Equity, rivalise désormais avec les grands du secteur. Partie avec 100 millions d'euros il y a onze ans, elle a constitué progressivement l'une des plus grandes structures européennes de capital-investissement, avec le regard bienveillant et l'aide financière d'Axa, son sponsor. À l'instar des grands noms américains du secteur, elle a diversifié les activités de son groupe, misant certes sur le LBO (reprise d'entreprise avec effet de levier), le capital-développement et le capital-risque, mais aussi sur les fonds de fonds primaires puis secondaires (fonds destinés à l'achat de parts d'investisseurs souhaitant sortir ou de fonds en fin de vie), puis élargissant au co-investissement, à la mezzanine (structure de dette subordonnée à la senior), et aux infrastructures. Pour cette polytechnicienne, la grande satisfaction vient de l'internationalisation d'Axa Private Equity. Et le concept " think global " n'est pas un vain mot lorsqu'on parvient à attirer 83 % d'étrangers (40 % d'Amérique du Nord) dans ses filets et à réaliser, l'an dernier, 42 % des investissements à l'international. En France, on ne sait pas toujours que des entreprises aussi grand public que Skyrock, Bénédicta, Camaïeu, Eau Écarlate ou Lampes Berger ont été financés par Axa Private Equity. L'heure est-elle arrivée de chercher à couper le cordon avec Axa et de devenir indépendant comme le sont la plupart des acteurs du métier ? Non, répond sans ambiguïté Dominique Senequier, qui semble très attachée à l'assureur. Une institution qui, selon elle, est dotée d'une " culture entrepreneuriale et internationale, deux caractéristiques qui vont de pair avec le private equity ". PROPOS RECUEILLIS PAR GUÉNAËLLE LE SOLLEU Bakchich info maintenant: http://www.bakchich.info/article2340.html Révolutionnaire la commission Attali ? Quand les patrons font entendre leurs craintes. lundi 14 janvier 2008 par Bertrand Rothé La question se pose au vu la générosité de certaines propositions, notamment sur l’immigration. Pourtant, assez vite la réponse s’impose dans un groupe de travail ou même la mouvance CGT est représentée par un patron ! Tout part d’une information du Figaro du 10 janvier. La commission Attali, réunie pour « libérer la croissance », proposerait une relance de l’immigration. C’est la curée, pour le quotidien de Serge Dassault c’est une « bombe » ; dans un gratuit on parle d’une commission à « contre courant ». Au moins une révolution. Face à cette proposition révolutionnaire deux lectures sont possibles : - C’est une proposition idéaliste, généreuse, gauchiste diraient certains. Ouvrir les frontières, c’est s’ouvrir sur le tiers-monde, sur les pays en voie de développement. C’est partager notre croissance. C’est au moins une vision progressiste. Dans ce cas là, pas de doute, c’est une vraie révolution. Les membres de la commission soutiennent, peut être déjà, et dans l’anonymat, des sans-papiers. C’est tout à leur honneur. - Restons sérieux. Personne n’a encore vu le président du conseil d’administration du groupe Accor, ni le PDG de Nestlé France, et encore moins le fondateur de Phone House et président du club Croissance Plus dans une manifestation de sans-papiers. Une seconde lecture est donc possible. Beaucoup plus pragmatique. Beaucoup plus cynique : il faut faire rentrer de la main d’œuvre en France. Ce sont les mots employés par le Figaro. Car on manque de main d’œuvre, et ce n’est que le début. C’est déjà le cas dans certains métiers, sur certains marchés. Dés aujourd’hui en France, il manque de cuisiniers. C’est pour cela que le salaire d’un bon chef est de plus en plus élevé. Or les entreprises sont effrayées par cette éventuelle hausse des salaires. Les chefs d’entreprise ne veulent pas grever leurs comptes de résultat. Jusqu’à maintenant le chômage venait contraindre les salaires. Si les salariés n’étaient pas satisfaits de leur rémunération, deux attendaient dehors pour prendre leur place. En tout cas, on a essayé de leur faire croire. Avec, comme conséquence depuis le début de la crise, une évolution très importante du partage de la valeur ajoutée. La part de la rémunération du travail s’est continuellement réduite en faisant la part belle au capital. Si la main d’œuvre commence à manquer, les salaires vont augmenter, la part du capital va se réduire. Et ça les patrons ne le souhaitent pas. Puisque le chômage ne contraint plus les salaires, il faut importer de la main d’oeuvre. La situation n’est pas nouvelle. La France a connu un précédent. Pendant les Trente glorieuses, les entreprises exprimaient leurs besoins. L’Etat, à travers une de ses officines, allait chercher, essentiellement au Maghreb, la main d’œuvre. C’est déjà beaucoup moins généreux et pas du tout à "contre courant". Révolution ? Contre courant ? Ou simplement interêts bien compris ? La question se pose-t-elle ? Surtout lorsque l’on prend le temps d’analyser la composition de la commission. Au moins 20 de ses membres sont des responsables d’entreprises. Le très libéral Eric Le Boucher du Monde et de Radio Classique et un journaliste du Figaro y siègent. Même la mouvance CGT est représentée par un patron, Monsieur Ferracci, le Président du groupe Alpha, cabinet de conseil auprés des Comités d’entreprise. Pour information, c’est la seule personnalité qui ne met pas son CV à la disposition des lecteurs sur le blog de la commission. Un deuxième: http://www.bakchich.info/article2383.html Fonds souverains Offensive de la finance arabe sur les entreprises occidentales lundi 21 janvier 2008 par Kader Atoum Les monarchies du Golfe cherchent à acquérir des entreprises occidentales par le biais de leurs fonds souverains*. Les monarchies du Golfe changent de stratégie financière. Fini le temps des dépôts à faibles risques auprès des banques occidentales. Place à la création de fonds souverains [1] à l’affût des grandes entreprises européennes ou américaines en difficulté. « Nous n’accepterons plus qu’on nous fasse la leçon en matière de transparence. Encore moins qu’on barre la route à nos fonds souverains qui veulent légalement acquérir des parts dans des sociétés étrangères » a prévenu il y a quelques semaines Cheikh Ahmed ben Zayed Al-Nahyan, le leader du fonds émirati ADIA (Abou Dhabi Investment Authorithy) devant de rares journalistes arabes. Sans doute faisait-il référence à l’acquisition pour 7,9 milliards de dollars (sur les 625 milliards du fonds) par ADIA de 4,9 % des actions de la banque Citigroup ; ce qui avait déclenché une tempête outre-Atlantique. Émirs à fonds L’offensive des fonds souverains arabes, dont les avoirs avoisinaient les 3 trillions de dollars début 2007, devrait se poursuivre en 2008 grâce aux excédents des revenus pétroliers. Signe de leur pouvoir, ils ont confié à des établissements comme Morgan Stanley ou HSBC la tâche de « chasser » les grands groupes occidentaux (banques, sociétés immobilières, établissements financiers en tous genres…) fragilisés par leurs pertes. Quelques patrons de ces fonds, à l’instar de celui de KIA (Kuwait Investment Authority), bras séculier de la finance koweitienne, n’hésitent plus à moquer l’attitude des Occidentaux. Dernière victime en date de leurs sarcasmes : ce leader mondial de la finance qui a besoin de lever 4,5 milliards de dollars chez les Koweïtiens et auprès du riche prince saoudien Al-Walid ben Talal ben Abdel Aziz, président d’Al-Mamlaka Holding, réputé pour ses achats de parts dans des sociétés internationales en perte de vitesse. Qui chasse qui ? À chacun ses préférences. Si les Koweitiens et les Saoudiens lorgnent les banques et les établissements anglo-saxons, les Qataris et les Emiratis, notamment Abou-Dhabi, sont à l’affût d’ « opportunités » françaises. Voilà qui est dit. Récemment, l’Arabie Saoudite a pris le même chemin que ses pairs arabes membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Elle a créé son propre fonds doté d’une capitalisation de 900 milliards de dollars. Le gouverneur de la SAMA (Saudi Arab Monetary Authority), équivalant de la banque centrale, ne s’est d’ailleurs pas privé de souligner que le capital consacré à ce nouveau fond n’était qu’un début. Dans les milieux financiers avisés de Riyad, les conseillers de la famille royale Al-Saoud affirment que le capital du fonds atteindra les 1,5 trillion de dollars avant la fin de l’exercice en cours ! De son côté, le Qatar compte porter son fonds souverain baptisé QIA (Qatar Investment Authority) et dirigé par l’énigmatique homme fort du pays, Cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, à 100 milliards de dollars avant la fin du 1er trimestre 2008. Dans ces monarchies, les responsables financiers sont convaincus que ces fonds ne traduisent pas seulement leur puissance de feu en matière d’investissements mais qu’ils constituent un pari sur l’avenir. Ils considèrent en effet qu’ils ne dépendent plus des marchés pétroliers ou gaziers et qu’ils ne seront plus contraints de financer les guerres des autres dans la région. Allusion à peine voilée aux Etats-Unis qui ont pompé toutes les liquidités de ces Etats lors de la seconde guerre du Golfe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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