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Le micro lanceur aéroporté


Invité grinch

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Le Rafale va-t-il lancer des satellites ?

Dassault Aviation étudie un "concept de micro-lanceur aéroporté (MLA) sous un Rafale, capable de placer des petits satellites en orbite basse", apprend-on chez l'avionneur. Depuis fin 2004, Dassault y travaille dans le cadre d'un contrat avec le Centre national d'études spéciales (Cnes).

Il existe en fait deux projets, comme l'indique le dernier journal interne de Dassault. Le plus petit consiste à embarquer, sous le fuselage du Rafale, un lanceur monocorps à deux étages (l'un à propergol solide, l'autre à ergols liquides). Ce lanceur permettrait de placer 50 kilos en orbite basse. L'autre projet est beaucoup plus ambitieux. Il consisterait à utiliser trois points d'emports du Rafale (le fuselage et les deux ailes) pour y accrocher un seul engin à trois corps reliés par des "bras fixes". Les corps latéraux serviraient de boosters. Cet engin devrait permettre de placer des satellites de 15O kilos sur une orbite de 800 kilomètres. Dassault avait déjà étudié un tel système pour en équiper le Mirage IV, mais l'affaire n'a pas eu de suite.

L'avantage de ces systèmes est qu'ils sont beaucoup plus économiques que des fusées pour le lancement de petits satellites. Il existe actuellement un seul système de lancement aéroporté, le Pegasus de la société américaine Orbital Sciences Corporation. Ce lanceur peut placer 250 kg en orbite basse. Il a été utilisé 41 fois depuis 1990. Le Pegasus est embarqué sous un B-52 ou un avion de ligne.

Les réactions:

Un projet de missile anti satellite derriere ca ?

Que ce soit un lanceur avec une charge utile de 50 ou 150 kg, les possibilités d'utilisation ne manquent pas:

  • la capacité d'être une nouvelle arme d' "ultime avertissement" pour la France, beaucoup plus souple que les M51 d'un SNLE, plus invulnérable et portant beaucoup plus loin qu'un ASMP.
  • lanceur de satellite et aujourd'hui la miniaturisation permet de leur donner des capacités interessantes (reconnaissance, ELINT, détection de lancement de missile, navigation... pour des satellites de 150 kg)
  • Arme ASAT au moment ou les Chinois demontrent qu'ils s'en dotent
  • Missile antimissile car en effet un tel lanceur permet l'utilisation en "boost phase intercept" c'est à dire détruire le missile en phase propulsée avant qu'il ne largue ses tetes et leurres
.

[...]La France ne peut se payer un tel système seul mais peut le faire en coopération ce qui suppose de maitriser la technologie.

A remettre dans les conditions actuelles

Dans la revue Sécurité globale, éditée par l'Institut Choiseul, le ministre de la Défense Hervé Morin évoque "les menaces qui pèsent sur les moyens spatiaux, car nous devenons de plus en plus dépendants de ces systèmes. De telles menaces ne sont pas virtuelles même si elles n'apparaissent pas toutes imminentes. Il nous appartient de savoir anticiper une déterioration des relations entre les grands acteurs du domaine spatial pour prévenir les tensions qui se feront inévitablement jour".

Le ministre fait évidemment référence au tir antisatellite réalisé par la Chine, le 11 janvier 2007. Pékin avait alors lancé un missile balistique de moyenne portée contre l'un de ses vieux satellites météo. Sa destruction avait alors gravement pollué l'espace en multipliant le nombre des débris, qui constituent, à eux seuls, une menace contre les engins en orbite. L'inauguration, lundi, d'un centre spatial en Iran, n'est pas sans inquiéter la communauté militaire.  Russes et Américains ont cessé ces essais au milieu des années 80, à cause du problème des débris. L'Urss aurait procédé à une douzaine de tirs entre 1968 et 1982. Dans le cadre du projet de guerre des étoiles, les Etats-Unis ont également expérimenté des armes antisatellites jusqu'en 1985-86.

Ces déclarations du ministre de la défense, alors que la situation du spatial militaire française est "très préoccupante", comme l'écrit le journaliste spécialisé Christian Lardier dans le dernier numéro d'Air et Cosmos. "Les budgets n'ont pas cessé de diminuer depuis le début des années 90" pour atteindre aujourd'hui 400 millions d'euros [Europe: 1 milliard, Etats-Unis: 20 milliards]. "Nous serions dans la perspective d'une projection à 300 M. d'euros en 2009", avance le journaliste, généralement bien informé. "Ce ne serait pas sans conséquences graves: (...) un plan social chez les industriels et une perte de capacité opérationnelle".

"Le spatial a toujours du mal à se faire une place au ministère de la Défense, constate Air et Cosmos. Ce n'est pas faux. Le général Stéphane Abrial rêve de transformer son Armée de l'air en une Armée de l'air et de l'espace. A conditon de récupérer les budgets (aujourd'hui interarmées). Et si possible, pas en baisse.

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Le général Stéphane Abrial rêve de transformer son Armée de l'air en une Armée de l'air et de l'espace

Tiens, un visionnaire. Espérons qu'il sera entendu.
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