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DGSE et Services de Renseignement Européen.


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http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-06-08/renseignement-quand-les-militaires-et-les-espions-utilisent-google/1648/0/350700

Quand les militaires et les espions utilisent Google

par Jean Guisnel

Il n'y a pas si longtemps, les agents secrets français de la DGSE, qui étaient allés négocier la restitution d'un otage enlevé en Somalie, avaient utilisé les cartes de Google Maps et les photos de Google Earth pour localiser ses ravisseurs. Mais aujourd'hui, habitué des applications qui tuent la concurrence (killing apps), Google fait encore plus fort. La société américaine est sans doute en train de réinventer la géographie avec un outil invraisemblable, Google Map Maker . Attention ! Ici, il ne s'agit pas du tout d'aller batifoler sur une carte, ou de chercher le restau du coin. Il s'agit bien plus intelligemment de "fabriquer" une carte, d'y insérer des routes, des immeubles, des stades ou des hôpitaux, des changements de limites territoriales et à terme de l'information quasi cadastrale. Chaque internaute s'y colle, Google traite ces informations, le tout se retrouvant ensuite dument installé sur Google Earth et/ou Google maps, qui viennent de s'enrichir d'informations détaillées sur 60 pays.

Comme le signale la dernière livraison de la lettre confidentielle Intelligence on Line (site payant), le chantier n'en est qu'à ses débuts, mais les militaires avertis s'y intéressent déjà de très près. Pour eux, une information géographique ne vaut que si elle est exacte et validée. Or, ce travail exige un temps et des moyens considérables. Dans des zones difficilement accessibles, ou mal cartographiées, voire interdites, il est quasiment impossible d'effectuer des mises à jour permanentes. Il est également difficile de nourrir une base de données avec des informations aussi importantes que de la toponymie exacte, la nature des sols ou des paysages, les zones inondables. Or, c'est exactement ce que propose Google Map Maker, confie Thierry Rousselin, de la société Géo212 , société créée en 2004 par cet ingénieur géologue passé d'abord par la télédétection puis par la géographie militaire au sein de la DGA (Délégation générale pour l'armement) : "Au début, en juin 2008, le projet n'a pas quitté les Google Labs . Ils avaient bien vu qu'ils avaient un problème pour créer des cartes concernant des zones mal couvertes par des sociétés comme Navteq ou Teleatlas , dont ils achètent les fonds de cartes. La mise à jour aurait coûté cher, et serait demeurée sans modèle économique."

C'est peu connu, mais le mouvement des logiciels libres possède son pendant dans l'information géographique, avec des projets collaboratifs comme OpenStreetMaps , qui possède son antenne française . D'après Thierry Rousselin, dont la société vient de rendre un rapport confidentiel sur ce sujet au ministère de la Défense, les militaires ont tout intérêt à utiliser ces cartographies collaboratives, souvent informées par des professionnels oeuvrant à titre bénévole, et par de vrais amateurs qui proposent photos, itinéraires ou autres. Google Map Maker reprend les recettes qui ont fait le succès de l'entreprise : pas de jargon, et un contrôle qualité qui ne dit pas son nom, passant par la "modération" entre internautes. Les tests réalisés par des Français ont révélé que chaque fois ou presque qu'une information est ajoutée dans Google Maps Maker, un mail arrive demandant des détails supplémentaires. Du travail bien fait...

Au confluent du militantisme, du business, du renseignement et du militaire, le mouvement VGI (Volonteer Geographic Information) surfe sur cette vague, et avait rassemblé ses principaux animateurs en décembre 2007, pour une grande conférence , organisée par Michaël Goodchild , du département de géographie de l'université de Californie à Santa Barbara. Tout ce qui se fait de plus brillant dans le monde scientifico-militaire américain était présent. Etrange ? Mais non, tout s'explique...

Intelligence On Line rapporte qu'en janvier dernier, lors de la conférence Digital Geographic Information Europe 2009 , l'un des cadres de l'agence de renseignement géographique américaine, la NGA (National Geospatial Intelligence Agency) , Jack Hild, avait indiqué que son agence souhaitait acquérir une base cartographique mondiale "précise et à jour". Et si, tout simplement, il s'agissait des systèmes géographiques de Google, implémentés chaque jour, et gratuitement, par des internautes généreux ? Simple hypothèse, bien sûr...

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

http://blog.latribune.fr/blogpascal/?p=187

CIA cherche financiers désespérément, spot radio à l’appui

Plus besoin de gros bras, mais de solides cerveaux ! Moins besoins d’informaticiens et plus de financiers ! Voilà les nouvelles options de la CIA en matière de recrutement, spot publicitaire de recrutement à l’appui. Les agences françaises tentent de suivre le mouvement. Plus discrètement.

« Économistes, financiers et entrepreneurs, si vous ne voulez pas vous contenter de juste l’essentiel, l’Agence centrale de renseignement a pour vous une mission comme vous n’en avez jamais connue », explique, d’une voix mâle, une publicité de recrutement pour la CIA, diffusée ces dernières semaines sur les ondes des radios américaines. Les candidats avaient jusqu’au 22 juin pour envoyer leur lettre de motivation et leur curriculum vitae à Langley (Virginie), le mythique siège de l’Agence.

Plus que l’informatique, les spécialistes financiers sont traqués par les agences de renseignement. Cette technique est essentielle en matière d’intelligence économique. Mais aussi en matière de lutte contre le terrorisme ou la criminalité organisée. Détecter les flux d’argent permet de déterminer à l’avance les opérations qui vont se monter. Et pouvoir ainsi les contrecarrer.

Dans sa recherche des (rares) spécialistes de bon niveau, la CIA surfe sur la crise financière qui met à la rue des bataillons de traders et autre golden boys, bien heureux d’accepter les modestes salaires de la Company. 90.000 CV auraient été reçu depuis le début de l’année. Et l’Agence prévoit d’atteindre les 180.000 candidatures en 2009.

Les agences de renseignement françaises se retrouvent quasiment dans la même problématique, spot radio en moins. Pour attirer des scientifiques, elles disposaient du vivier des écoles d’ingénieurs militaires, comme Polytechnique. En revanche, en matière financière, pas de vivier évident. Les HEC ricanaient, les Essec se gaussaient.

Faute de disposer de spécialistes en interne, les agences se tournent vers des experts extérieurs, à leurs risques et périls. Comme la DGSE le sait bien qui a travaillé pendant quelques mois avec Imad Lahoud. Le falsificateur présumé des fichiers Clearstream, soit disant financier, se vantait de pouvoir obtenir des données sur le financement des réseaux de Ben Laden auprès de banques libanaises. Des habitudes à changer. Et qui changent.

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http://www.cnis-mag.com/espionnage-le-premier-barreau-d%E2%80%99echelon.html

Espionnage : le premier barreau d’Echelon

Un autre épisode de la guerre des ondes nous est raconté cette semaine par la CIA, dans une série d’articles récemment déclassifiés à lire comme un roman d’espionnage. Au lendemain de la guerre, les soviétiques décident de remplacer peu à peu leur réseau télécomm militaire en Allemagne de l’Est, essentiellement constitué d’émetteurs radio, par un maillage terrestre, aérien et sous-terrain. Ces câbles acheminaient les communications téléphoniques en clair des forces armées, ainsi que les transmissions telex (tty) chiffrées. Les services de renseignements américano-britanniques décident alors de creuser un tunnel dans la région de Berlin, pour poser des « bretelles » et installer un centre d’écoute. Le récit factuel de la CIA, les souvenirs de l’ingénieur responsable du projet, l’ensemble des articles éclairant les plus grandes heures de la guerre secrète derrière la guerre froide sont à lire sur le site de l’Agence Gouvernementale.

Le bilan de cette bataille n’est pas très clair. Les Russes étaient au courant du projet bien avant que le tunnel ait été percé, grâce Georges Blake, l’une des nombreuses taupes pro-soviétiques qui ont infesté le MI6 et la CIA durant des décennies (Philby, Burgess, Ames, Hanssen et tant d’autres). C’est précisément pour protéger la couverture de Blake que les Russes se « laisseront espionner ». Mais plus qu’un semi-échec, cette opération –et la minutie technique avec laquelle elle a été conduite – est un épisode témoin du formidable outil d’espionnage de toutes les voies de communication par l’alliance BrUSA (Britain USA), qui deviendra plus tard UKUSA et dont le principal enfant s’appellera Echelon.

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It is so British !

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-07-05/grande-bretagne-le-futur-patron-du-mi6-s-exposait-sur-facebook/1648/0/358714

On savait que les services de renseignement extérieur britanniques, le MI6 - aux fonctions assez similaires à celles de la DGSE française -, actuellement dirigés par Sir John Scarlett, allaient être pris en main à partir de novembre prochain par Sir John Sawers, actuel ambassadeur du Royaume-Uni auprès des Nations unies. Ce poste fait déjà de lui l'une des personnes les plus exposées, donc les mieux protégées du pays. Mais ce qu'on ne connaissait pas, ce sont les détails de sa vie privée, voire de son intimité, que son épouse Shelley avait mis à la disposition du monde entier sur sa page personnelle de Facebook.

Aucune protection particulière n'était appliquée, ce qui permettait en principe à des dizaines de millions d'internautes d'y accéder. Cette affaire très curieuse, et très embarrassante, a été révélée dimanche 5 juillet par le Mail on Sunday . Le gouvernement britannique a fait fermer la page dès l'instant où le quotidien l'a prévenu de l'incident, non sans que le journal ait pris la précaution de copier des images personnelles, avec des scènes de la vie familiale.

Le 16 juin, jour de la nomination de l'espion en chef, son épouse postait 20 photos de leurs vacances, et, le lendemain, 26 du futur "M" en maillot de bain à la plage, avec Frisbee. La classe... Le site affichait les messages de félicitations des amis du couple, dont des diplomates et des acteurs en vue de la scène londonienne. Les adresses des logements du couple et de leurs enfants étaient en ligne ! Le site faisait également une place de choix à Hugo Haig-Thomas, beau-frère de Shelley Sawers, mais également ami et collaborateur de l'écrivain négationniste David Irving. Hugo Haig-Thomas laisse notamment entendre que les chambres à gaz du camp d'extermination de Sachsenhausen (Allemagne) ont été construites par des prisonniers allemands des troupes russes, après la libération du camp en avril 1945.

Le secrétaire au Foreign Office David Miliband a déclaré qu'"une photo du chef du MI6 prêt à nager, wow, c'est excitant, mais ce n'est pas un secret d'Etat qu'il porte un maillot Speedo ! C'est un remarquable professionnel qui fera un excellent travail, au sein d'une organisation remarquable".

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Je ne sais pas ce que vaudra le film. Mais sur Arte est déjà passé un très bon reportage en 2 épisodes dans lequel étaient décrites l'affaire Farewell, la personnalité de l'espion et les implications que son travail put avoir sur la fin de la guerre froide.

En France, il n'y avait même plus assez de traducteurs disponibles pour traiter tout le matériel fourni par Farewell.

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  • 2 weeks later...

http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article11229

La DGSE a eu toutes les peines du monde pour que les juges d’Huy et Pons n’auditionnent pas “Antoine”, l’agent de la DGSE, qui a “traité” Imad Lahoud et a été le premier à écrire noir sur blanc que les listings Cleartsream étaient bidon. La DGSE n’avait qu’une terreur, c’est que les juges outrepassent le secret défense pour auditionner “Antoine”. Car, nous pouvons le révéler, “Antoine” était alors chef de poste à Téhéran. Et la DGSE sait très bien que son nom aurait alors été livré à tout vent. “Antoine”, officier de premier ordre, aurait vu sa vie menacée. Et avec lui celle de ses sources dans un pays réputé pour sa paranoïa. Clotilde Reiss, l’étudiante qui croupit en ce moment dans les geôles des mollahs en sait quelque chose. Le Secret défense devait être préservé.

La suite http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article11229

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  • 1 month later...

http://blog.latribune.fr/blogpascal/?p=219


Le service de renseignement intérieur, moderne, recrute via internet et se penche sur le sous-continent indien. Les recruteurs devront se méfier : le MI-5 britannique a été pénétré par des émules d’Al-Qaeda à la suite d’une procédure d’embauche précipitée.

La DCRI recrute des traducteurs interprètes en arabe, hindi, ourdou, coréen et anglais. Très moderne, la direction C du service de renseignement intérieur, celle qui s’occupe de la lutte anti-terroriste, vient de publier une petite annonce sur Monster, l’un des principaux sites de recrutement en ligne. Mais elle est un peu chiche question salaire : pour ces emploi de junior en intérim ou CDD, elle offre 25 à 35 euros de l’heure !

Cette petite annonce en tout cas révèle que le renseignement dit intérieur se projette de plus en plus hors de l’Hexagone, non seulement aux pays de langue arabe, plutôt bien connu de la France, mais sort aussi de son territoire de prédilection pour s’attaquer à ce qui est un fief britannique : l’Inde et le Pakistan, pays où l’hindi et l’ourdou sont langues officielle et l’anglais langue vernaculaire. La DCRI va plus loin encore et se penche sur la péninsule coréenne. Il est vrai que les relations s’amplifient avec la Corée-du-Sud. Nous avions révélé dans La Tribune (19 juin 2009) la visite secrète qu’a rendu le patron des services de renseignement de Corée du Sud à la DCRI, le 5 juin.

On espère en tout cas vivement que, même pour ces emplois précaires, les recruteurs de la DCRI seront un peu plus vigilants que leurs confrères du MI-5 britannique. Le Daily Telegraph, journal proche des milieux du renseignement d’outre-Manche, révélait, le 1 août, que six employés de confession musulmane, recrutés dans la précipitation pour comprendre les motivations des terroristes d’origine britannique, ont été renvoyé. Quatre d’entre eux présentaient des blancs inquiétants dans leurs CV. Mieux, deux autres avaient séjourné dans les camps d’entraînement d’Al-Qaida !

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C'est un peu un non-évènement d'apprendre que nos services de renseignement manifestent un intérêt grandissant pour ces régions du globe. Le problème des langues et des dialectes rares restera toujours une difficulté dont il faudra s'affranchir.

Pour ce qui est des salaires proposés, il ne faut pas s'en étonner. Les jeunes recrues ou "vacataires saisonniers" ne seront pas non plus chargés de traduire une écoute téléphonique secrète, ou un mail confidentiel intercepté dont la teneur est d'un secret absolu. Les documents devant être traduits pourraient être des biographies officielles de hauts fonctionnaires étrangers, un article de presse spécialisé, etc...

Aussi il ne faut pas croire que le renseignement ne se fait qu'avec des plombiers poseurs de micros.  ;)

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Pas de doute, on est bien en France... :lol: :lol: :lol:

La DCRI recrute des traducteurs en .....anglais :O :O :O

Ordou, coréen... je comprends bien, mais anglais sans déconner, faut pas maitriser l'anglais à la DCRI, au moins à la SDAT?

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Vu la masse de "communications" en anglais ce serait peut être pour un premier écrémage pour des analyste ou nourir un logiciel.

Autrement entre le niveau d'un traducteur "officiel" et le niveau d'anglais en "entrprise" il existe comme un goufre

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Pas de doute, on est bien en France... :lol: :lol: :lol:

Ca m'a toujours étonné qu'apres plus de 8 ans d'étude d'anglais ... les francais soient incapbale de parler courament. Chez nos voisins européen du nord ... la plupart des mome parle quasi courament anglais au college.

Le pire étant que le fait de maitriser une langue étrangere facilite grandement l'apprentissage d'une autre. Et plus on maitrise de langue plus il est facile d'en apprendre d'autre, une sortes de cercle  vertueux.

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Ca m'a toujours étonné qu'apres plus de 8 ans d'étude d'anglais ... les francais soient incapbale de parler courament. Chez nos voisins européen du nord ... la plupart des mome parle quasi courament anglais au college.

Il faut relativiser les choses, et prendre en compte les améliorations :

  • - le niveau d'anglais de nos chères petites têtes blondes est tout à fait correct (hors ZEP et enseignement technique utilisé à tort comme filière "poubelle" par l'institution). J'ai eu l'occasion de le constater au printemps lors d'échanges scolaires niveau 3e. Non seulement nos jeunes se débrouillent en anglais (LV1) face à des allemands, des espagnols et des géorgiens, mais en plus, ils se débrouillaient mieux dans l'autre langue (LV2) que les jeunes étrangers ne se débrouillaient en français.

  • - le gros soucis, c'est la sollicitation. Nos jeunes, si on ne les sollicite pas, vont perdre leur compétence et la confiance qu'ils en tirent. Après, ils n'osent plus, et c'est foutu.

  • - l'enseignement à changé. Quand j'étais gamin (vieux con que je suis), les profs exigeaient de nous un accent cambridgien ou oxfordien parfait, avec une diction idéale des diphtongues ou triphtongues, un usage systématique des tags et tout ça. Maintenant, je le vois avec mes gosses, l'enseignement correspond davantage à l'usage professionnel que j'ai eu de l'anglais : un max de vocabulaire, une prononciation approximative, mais globalement correcte, et tout ça fournit un bon niveau de "european english" : on se fait comprendre d'un grec, d'un espagnol, d'un suédois ou d'un irlandais, mais plus jamais d'un britannique. :lol:

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  • 3 weeks later...

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/09/16/en-attente-depuis-2007-l-examen-de-la-loi-sur-la-securite-interieure-par-les-deputes-est-ajourne-a-2010_1241223_823448.html

La sécurité est une priorité... qui peut attendre. Le projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Lopsi 2), qui définit les moyens de la police et de la gendarmerie pour la période 2009-2013, ne sera pas examiné par l'Assemblée nationale avant le premier semestre 2010, officiellement en raison de l'encombrement parlementaire. Le texte est pourtant prêt depuis le 18 octobre 2007 et ressurgit régulièrement sur le devant de la scène à chaque fois que l'accent est mis sur la sécurité.

Ainsi, le 27 mai, l'ancienne ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie avait-elle présenté le projet de loi au conseil des ministres avant une réunion sur la sécurité à l'Elysée. Mais cette version n'est plus d'actualité. Son successeur, Brice Hortefeux, a décidé de mettre à profit le délai supplémentaire pour s'approprier le projet de loi et le remanier en profondeur. "C'est un bon texte mais nous voulons muscler la Lopsi pour renforcer la sécurité au quotidien, confirme l'entourage du ministre, dans une approche pragmatique et volontariste".

"Ce que l'on peut peut-être rapprocher à cette Lopsi 2 par rapport à sa grande soeur (défendue par Nicolas Sarkozy en 2002 quand il était ministre de l'intérieur), c'est un manque de stratégie, un fil conducteur, pour lutter contre l'insécurité", ajoute Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes et rapporteur du texte à l'Assemblée.

La nouvelle feuille de route intégrera le plan de prévention de la délinquance récemment réclamé par M. Sarkozy. Le précédent, intégrée dans une loi en 2007, a été un échec car largement inappliqué. M. Ciotti évoque, notamment, les contrats de responsabilité parentale qui sont restés lettre morte.

La réglementation des armes, une "meilleure protection" juridique des policiers et des gendarmes, et des mesures en faveur de la "vidéoprotection" font aussi partie des nouvelles têtes de chapitre que veut introduire M. Hortefeux. Lors d'un déjeuner avec des élus de la majorité, mardi 15 septembre, M. Sarkozy a insisté sur les caméras de surveillance et déclaré que le gouvernement trouverait les moyens de les développer dans les villes en passant outre l'avis des maires récalcitrants.

Le 2 septembre, déjà, rendant visite à son ami Brice Hortefeux au ministère de l'intérieur, lors d'une réunion avec des préfets, le chef de l'Etat avait déclaré vouloir faire "un effort considérable sur la videosurveillance, un moyen moderne de protéger les Français". M. Sarkozy avait indiqué qu'il souhaitait aussi donner "davantage de moyens à la police technique et scientifique, avec le travail sur les fichiers pour l'analyse sérielle".

Ces dispositions figurent déjà dans la Lopsi 2, sous la forme d'un nouveau logiciel. Périclés ou AJDRCDS (Application judiciaire dédiée à la révélation des crimes et délits en série), - c'est son nom -, devrait permettre de recouper tous les fichiers de police et de gendarmerie, mais aussi des informations issues d'organismes privés, comme la téléphonie ou les banques, pour des infractions punis de cinq d'emprisonnement. En juillet, la CNIL, consultée pour avis, s'était émue de cette extension "à la petite et moyenne délinquance de masse" (Le Monde du 25 juillet).

Selon M. Ciotti, une "meilleure répartition des tâches avec la police municipale" fait également partie des discussions. Le député s'interroge en particulier sur la possibilité de donner aux policiers municipaux "une habilitation OPJ" (police judiciaire), qui leur donnerait la possibilité de faire des contrôles d'identité. "Après tout, ils procédent à beaucoup d'interpellations", dit-il mais "rien n'est encore arbitré".

Jusqu'ici, la Lopsi 2 contenait une quarantaine d'articles avec des mesures portant sur l'utilisation de logiciels-espions, pour rentrer à distance dans les ordinateurs, la création d'un statut protecteur pour les policiers du renseignement qui leur permettrait de témoigner sous une fausse identité ou bien la naissance de la grande police d'agglomération en Ile-de-France. Beaucoup sont déjà en application. Quant aux moyens financiers alloués à la sécurité, 2,5 milliards d'euros d'ici à 2013, les années passent et les enveloppes annuelles sont votées dans la loi de financement budgétaire. A quoi sert donc la Lopsi ?

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je vais jouer à la mouche qui se pose sur la lait...

j'ai lu les interventions intéressantes avec d'ailleurs quelques scoop pour moi.

mais en prenant un peu de recul , je me suis dit ...tout cet argent, ses services, ses bateaux écoutes etc...pour quel résultat?

1/ on a eu deux tours effondrées au States.

2/ un réseau terroriste (bin laden) construit sans que rien ne soit fait avant pour le liquider à part balader des telex, des gens en réunion,etc.

3/une ISI point central du terrorisme international structuré que l'on laisse prolifèrer très curieusement ( car un gignol en djelaba comme bin laden ne pouvait rien tout seul ) .

4/ des enfants en sandales attaquent depuis des barques du moyen age. des navires de commerces 100 fois plus gros.

5/ des journaleux qui trouvent plus facilement des chefs talibans ( surobi) que nos états majors. jusqu'a voir l'équipement de nos soldats sur le dos de ses "guerriers en sandales".

6/ et là écoutez moi bien. un Moussaoui fiché comme terroriste à la DST et qui voyage sur air france ! sans que rien ne soit fait !!!!

il y a une différence entre un Elie Cohen, et une armada d'antenne d'écoute. c'est que le travail doit d'abord être pensé.et après "executé" dans tout les sens du terme.

faire mumuse avec des boutons, çà devient lassant et on voit le résultat.

si on veut gagner la guerre du renseignement. il faut utiliser les méthodes qui donnent des résultats. nos agents de la DGSE prit en somalie ne me pousse pas à croire à une net évolution qualitative.

@++

bye

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C'est bien de parler, c'est très bien . Comprendre l'intérêt de tout ses achats, et ne pas prendre nos dirigeants pour des acheteurs fous (rien que de le faire dénote un certain mode de réflexion de ta part) en est une autre . Et apparemment ça ne va pas ensemble .

Tu sais, tu peux avoir toutes les relations que tu veux dans le bled à 35km de Téhéran , c'est pas ça qui te permettra d'écouter les conversations ultra cryptées entre le gouvernement et la direction d'une unité secrète . Ca c'est plutôt des grosses antennes qui coutent cher . Et les dizaines de complots démontés par les services Européens, c'est aussi l'affaire de nos Services de Renseignement .

De plus on ne m'ôtera pas de l'esprit que le 11/09 a bien plus apporté au gouvernement Bush que l'inverse . Je ne parlerais pas d'un Pearl Harbour moderne, mais disons que de nombreux intérêts ont été servis . A voir l'attaque de l'avion sur le Pentagone, qui a l'air quand même très douteuse.

Enfin bref , il ne me semble pas que la France n'ai subit d'attentats meurtriers contrairement à nos frêres Anglais (et une profonde pensée pour ces morts innocents) , pourtant soit en sur, on est autant ciblés qu'eux . (et je ne parlerais pas en Angleterre du nombre d'attentats démontés, le plus connus étant la BM avec des bombes dans le coffre) .

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salut Coriace

la contradiction du raisonnement n'entraine pas forcement à des options anti-dirigeant , mais ouvre la voie à des regards critiques amenant à regarder sur le fond les choix stratégiques de ses mêmes dirigeant.

en matière de renseignement nous avons eu la très réussi ops du rainbow warrior..je prends cet exemple à dessein pour faire une démonstration :

pourquoi le rainbow warrior à demandé autant de moyen alors qu'il suffisait d'attendre qu'il vienne au abord de la zone sous contrôle Française et de le saisir Militairement comme prise de guerre... avec toutes les preuves nécessaires démontrant qu'il était entré en zone Militaire interdite...

ce que l'on doit jamais perdre de vue , c'est la finalité de l'opération...et à partir de là construire un scénario simple et logique.

l'opération demandait-elle au départ de risquer un mort civil ?( un photographe si je ne me trompe pas ) alors que la saisit du bateau aurait été un jeu d'enfant...quand au soit disant tour du pacifique "publicitaire il n'avait aucune importance du fait que ses pays ( Australie , new Zeeland, etc étaient très hostile à la position nucléaire francaise de l'époque....que des baba-cool descendent des bières dans le port d'Auckland ne changeait rien au statut de nos Iles sous souveraineté Française.

ce qui veut dire que nous avons construit une opération pas forcement logique avec des moyens couteux et sans contrôle de l'élite politique...je rappelle que le premier ministre n'était même pas au courant ! un comble...et une belle démonstration de piraterie politique.

comme toi, je pense que le 11 septembre à impact à la hauteur de pearl Harbor.sur l'attaque du pentagone , par des recherches personnels je suis arrivé à la conviction qu'un avion c'était bien crashé sur le bâtiment...mais chacun est en droit d'avoir une autre idée du moment ou chacun peut apporter les éléments démontrant ses théories. l'Histoire finit toujours par l'emporter.je suis pas si convaincu quand au gain réelle de Bush sur cette affaire ! a voir sa tronche à l'école maternelle, on comprend mieux que le système de sécurité d'un pays doit être anticipé par des procédures envisagées sérieusement, et où certains rapport ( rapport du Fbi Phénix ), ne sont pas enterrés.

je suis pas sûr que les USA gagne plus qu'ils ne perdent dans l'impact de ses guerres dont au moins une c'est faite sans l'aval de la France.

quand aux attentats sur le sol Européen , ils doivent être une attention de tous les instants

et c'est pour cela , tu l'aura noté que j'aimerai comprendre comment un type comme Moussaoui à pu volé sur des avions Air France alors qu'il était sur les fiches de la DST et d'autres services maitrisant ce genre de dossier.

en conclusion, il est bien en effet de pouvoir parler des "achats" réalisé au nom du peuple Français il faut pas l'oublier. et d'autant plus que j'aimerai que le parlement puisse être informé dans le détail du coût des tels équipements et de leur finalité.donc d'en parler c'est montrer que ces sujets sont important et très intéressants. mais les critiquer ne veut pas dire les condamner , mais plus les améliorer.

pour les agents de la  DGSE (enfin assimilé) on conseillera la lecture des 7 piliers de la Sagesse. de T.E Lawrence.

@++

bye

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http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/21/les-prefets-regrettent-le-bon-temps-des-rg_1243052_3224.html

Les préfets ont un regret et ils l’ont écrit : ils ne disposent plus d’information politique ! C’est écrit noir sur blanc dans le rapport de synthèse daté du 5 au 11 juin que les préfets ont transmis au gouvernement, ainsi qu’ils le font chaque semaine. "Si l’information sociale et économique reste assurée et permet de prévenir des mouvements sociaux en amont, l’information du préfet dans les domaines politiques et sur la connaissance des personnalités du département apparaît lacunaire ", peut-on lire dans ce document que Le Monde s’est procuré.

Nostalgiques des RG, les préfets ? La note dresse un bilan d’étape sur la réforme qui a abouti, le 1er juillet 2008, à la disparition de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG). Une partie de ce service a fusionné avec la direction de la surveillance du territoire (DST) pour donner naissance à la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ; une autre a donné lieu à la création d’une sous-direction de l’information générale (SDIG). Et le point de vue des préfets sur cette réforme apparaît mitigé.

Les archives des RG, expliquent-ils, manquent. S’ils soulignent "le remarquable travail de numérisation" opéré par l’ex-DCRG, ils assurent que "de nombreux préfets regrettent la perte irrémédiable de nombreuses archives qui vient accentuer le déficit de connaissances historiques de certains dossiers". Et ce changement, poursuit la note, "peut conduire à une déstabilisation des divers interlocuteurs de l’Etat au plan local, avec une perte de contact qui pourrait être préjudiciable".

Autrement dit, les préfets ont parfois le sentiment de piloter à l’aveugle des départements dont ils ne connaissent plus toutes les données, notamment le contexte politique. Les policiers de "l’information générale", héritiers des RG, ont vu leurs missions se recentrer sur l’information sociale, économique, ou encore le suivi des religions. Mais le domaine politique ne faisait déjà plus partie, en théorie, de leur travail, bien avant la réforme. En 1995, le suivi des partis politiques avait été retiré aux RG, souvent qualifiés par le passé de police politique. Puis à partir de 2004, les RG avaient dû également cesser de faire des prévisions électorales. Manifestement, sur le terrain, la vision des préfets ne correspond pas tout à fait aux consignes officielles.


http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/21/guerre-sourde-entre-gendarmes-et-policiers-sur-le-renseignement_1243051_3224.html

Le sigle RG, qui a désigné pendant des années les Renseignements généraux, n'a pas disparu. A plusieurs reprises, ces dernières semaines, les policiers de la sous-direction de l'information générale (SDIG), héritière des RG depuis la réforme de 2008, ont eu la surprise d'entendre leurs interlocuteurs leur dire : "Ah mais vos collègues des RG sont déjà passés !" C'est arrivé, en juin par exemple, lors des élections européennes lorsqu'ils se sont présentés à la porte d'un semencier distributeur de produits Monsanto dans le Gard, où était attendu José Bové. Les collègues "RG" étaient passés : RG comme... Renseignement gendarmerie.

L'utilisation du sigle, contestée par la gendarmerie nationale mais rapportée par plusieurs policiers, révèle le climat de concurrence exacerbée qui règne entre les deux forces de sécurité dans le domaine du renseignement. Le conflit, qui dure depuis plusieurs mois, s'est encore envenimé ces derniers temps avec l'apparition dans les départements d'officiers de la gendarmerie chargés de coordonner le renseignement. Ainsi, dans son édition du 17 août, le quotidien Sud-Ouest présentait-il dans ce nouveau rôle, au sein du groupement du Lot-et-Garonne, une jeune femme, le capitaine Delphine Séguier.

Un peu partout, d'autres officiers prennent en ce moment leurs marques. En cause : la loi sur la gendarmerie du 3 août qui spécifie officiellement, pour la première fois, que la gendarmerie "contribue à la mission de renseignement et d'information des autorités publiques".

Réunis, depuis le 1er janvier, sous la même tutelle du ministère de l'intérieur, policiers et gendarmes veillent jalousement sur leurs prérogatives. Les gendarmes n'ont pas apprécié qu'à la faveur de la réforme du renseignement policier, les anciens RG, rattachés à la sécurité publique, s'organisent à l'échelon départemental.

Profitant alors de la déstabilisation des services policiers, ils ont riposté en renforçant leurs propres équipes. Les "cellules renseignement" de la gendarmerie existent depuis 1994 mais désormais les brigades territoriales, traditionnelles interlocutrices jusqu'ici des policiers ex-RG, refusent de leur donner leurs informations...

Depuis, les tensions n'ont cessé de croître. Déjà en juin, les préfets s'étaient émus de cette situation dans une note de synthèse envoyée au gouvernement. "Certains préfets, écrivent-ils en citant les départements de la Drôme, du Lot, du Pas-de-Calais, des Hautes-Pyrénées, et de la Haute-Saône, constatent que depuis la création des SDIG, la gendarmerie départementale développe des cellules de renseignement, parfois même en zone police (Pas-de-Calais), troublant ainsi les relations et la cohérence d'action des deux services." Vingt-deux préfets, précise le document, "estiment souhaitable de clarifier les attributions d'un SDIG dont la compétence départementale (...) est souvent contestée par la gendarmerie. Il s'agit avant tout d'éviter les doublons ou, au contraire, le non-traitement de données importantes, voire de perdre des informateurs désorientés"...

GENDARMES EN CIVIL

Sur le terrain, les incidents se multiplient. Et plus personne ne sait très bien qui fait quoi. C'est ainsi que le SNUIpp-FSU de l'Hérault, principal syndicat de l'école primaire, a fini par écrire en février au directeur des services départementaux de l'éducation nationale pour dire son étonnement, dates à l'appui, concernant des visites répétées de gendarmes désireux de savoir "si tout se passait bien". "Cela faisait suite à l'observation de très nombreux parents qui, au moment de l'occupation de certaines écoles, l'ont pris comme une manoeuvre d'intimidation, témoigne Patrick Toledano, secrétaire régional du SNUIpp-FSU. Avec les RG, c'est plus soft, ils téléphonent."

Ulcérés, certains policiers jurent même avoir aperçu des gendarmes habillés en civil lors de manifestations, notamment dans le Nord. Cette possibilité existe, répond-t-on à la direction de la gendarmerie, mais "à titre exceptionnel, lors de manifestations violentes". Or, depuis leur réunion sous une même tutelle, policiers et gendarmes sont contraints de s'entendre pour se coordonner et envoyer un même chiffrage des manifestations locales. Les territoires se confondent mais la guerre des nerfs, elle, se poursuit.

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  • 3 weeks later...

http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/10/10/cameras-de-surveillance-tous-voyeurs-tous-delateurs_1252130_3214.html

Dans quelques jours, les internautes du monde entier pourront jouer au gendarme et au voleur confortablement installés devant leur écran d'ordinateur. Et être récompensés en monnaie sonnante et trébuchante s'ils aident à prendre un criminel en flagrant délit.

Cela vous intéresse ? Rendez-vous sur le site de la société britannique Internet Eyes ("Les yeux d'Internet") et inscrivez-vous. Dès novembre, vous pourrez regarder en direct ce que filment quatre caméras de surveillance installées dans un commerce ou chez un particulier outre-Manche.

Pour éviter l'ennui, toutes les dix minutes, ce sont les enregistrements de nouvelles caméras qui vous seront présentés. "Gagnez de l'argent. Participez à la lutte contre la criminalité. Ayez l'opportunité de devenir un héros et de sauver des vies", explique le site à ses visiteurs.

Si un adhérent d'Internet Eyes repère un vol à l'étalage, un acte de vandalisme ou même ce que les Britanniques appellent un comportement antisocial (cracher, jeter un papier, ne pas ramasser les crottes de son chien), passible de prison en cas de récidive, il envoie un SMS, qui arrive chez le propriétaire de la caméra. Si le délit est avéré, il gagne trois points. S'il y a juste suspicion, un point. Le gendarme virtuel le plus efficace du mois touchera 1 000 livres (environ 1 100 euros).

"L'idée m'est venue en novembre 2006, en rentrant du boulot", raconte Tony Morgan, le directeur général de l'entreprise. "Il y a plus de 4 millions de caméras CCTV (Closed Circuit Television) en Grande-Bretagne. Mais seule une sur mille est visionnée. Et les taux de criminalité ne cessent d'augmenter", explique-t-il. Avant de poursuivre : "Les gens ont des tendances voyeuristes. Combien de personnes regardent tous les soirs l'émission "Big Brother", et se couchent sans que rien ne se soit passé ?"

A l'époque, M. Morgan tient un restaurant dans la petite ville de Henley-in-Arden (Warwickshire), il en parle à l'un de ses clients, James Woodward, spécialiste en informatique. Quelques mois plus tard, l'ADSL a fait de gros progrès et le projet devient techniquement possible. Les deux hommes s'associent. Un troisième larron, David Steele, expert en création de sites Web, les rejoint pour l'aventure.

L'idée est simple. Un commerçant ou un particulier souhaitant que les caméras installées chez lui soient visionnées paye une cotisation de 20 livres (22 euros) par semaine. Une affiche signale à ses clients qu'"Internet Eyes vous regarde", "ce qui découragera les délinquants", juge M. Morgan. Les dirigeants de l'entreprise ont aussi proposé leurs services à la police et aux collectivités locales. Pour l'heure, "ils ne nous ont pas dit non", note M. Morgan.

Les "voyeurs", eux, adhèrent gratuitement. "Nous avons déjà 5 000 personnes qui se sont inscrites, dont quelques Français", poursuit-il. A terme, M. Morgan imagine les citoyens du monde entier surveillant des caméras installées aussi bien en Chine qu'en Italie.

Les associations de défense des libertés publiques ont protesté. "Ce jeu est un paradis pour voyeurs. Non seulement il va encourager l'espionnage. Mais il pourrait aussi déboucher sur des abus en matière de droits civiques", juge Charles Farrier, directeur du groupe de pression "No CCTV". "Imaginez un raciste qui enverrait des alertes à chaque fois qu'il verrait un Noir sur son écran d'ordinateur", ajoute-t-il. Le commissaire à l'information, chargé de veiller à la protection des données, s'interroge sur la compatibilité d'Internet Eyes avec la législation. "Il n'est pas permis de diffuser des images d'individus pour des motifs purement ludiques", a commenté l'un de ses porte-parole.

"Ce n'est pas un jeu, répond M. Morgan, c'est sérieux. Nous luttons contre la criminalité. Et nous sommes parfaitement en règle." L'internaute ne saura pas où se trouvent les caméras qu'il visionne. Qui plus est, s'il envoie des SMS d'alerte à mauvais escient, il perdra des points, avant d'être radié d'Internet Eyes. S'il se montre trop zélé, il lui en coûtera de l'argent : les trois premiers SMS sont gratuits, les suivants facturés une livre.

Aujourd'hui, il y a 4,2 millions de caméras en Grande-Bretagne. Un Britannique est filmé 300 fois par jour en moyenne. L'appartement où George Orwell a écrit 1984 à la fin des années 1940, à Canonbury Square, dans le nord de Londres, est entouré de plus de 30 CCTV, dans un périmètre de 200 mètres.

La panoptique au premier degres :)

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http://moreas.blog.lemonde.fr/2009/10/12/la-police-est-elle-trop-centralisee/

Les Black Blocs frappent à Poitiers, là où personne ne les attendait. Il faut dire que depuis le regroupement des RG et de la DST dans un service parisien, en province, l’information arrive au compte-gouttes. D’une manière générale, la police est de plus en plus centralisée, à l’image de la réforme du Grand Paris. Et dans nos campagnes, les gendarmeries ferment à la cadence des bureaux de poste ou des maternités. Est-ce un nouveau management pour la police ? Déjà en 2003, devant les commissaires réunis en congrès, Nicolas Sarkozy avait annoncé clairement qu’il comptait gérer la police avec des méthodes dignes du secteur privé. Aujourd’hui, avec près de 46.000 personnes sous ses ordres, le préfet de police de Paris (qui cumule les fonctions de préfet de la Zone de défense de l’Ile-de France) n’a plus rien à envier au PDG d’une entreprise du CAC 40.

Pour faire une comparaison, le plus important service de police des États-Unis, celui de New-York (plus de 8 millions d’habitants), le fameux NYPD, compte 36.227 agents (source Wikipédia).

Mais en France, la sécurité est devenue un enjeu politique. Et par ricochet, la concentration des pouvoirs de police en région parisienne était quasi inévitable. On assiste donc, en cette année 2009, à un retour en force de la toute puissante Préfecture de police, la PP pour les intimes.

S’agit-il d’un plus pour les millions de parisiens et de banlieusards ? Il faut l’espérer, mais pour l’instant, dans les rangs des policiers, tout le monde n’y trouve pas son compte.

On peut même dire qu’on constate un certain cafouillage.

Ainsi, en ce qui concerne la brigade anti-criminalité, le syndicat Alliance déplore des missions qui n’ont « rien à voir avec la spécificité du service ». Et constate une accumulation de petits manquements : pas de plans précis de banlieue, pas de GPS, pas de listes des commissariats ni des liaisons radio, etc. Autant de petites choses qui peuvent avoir de sérieuses conséquences, dans l’urgence ou dans une situation critique.

Quant aux fonctionnaires de PJ, ils renâclent. Au lieu d’être saisis par le procureur, comme le prévoit le Code de procédure pénale, ils se voient à présent chargés d’enquêtes par l’intermédiaire d’un commissariat. Avec le risque à plus ou moins court terme d’être inondés de petites affaires locales au détriment de dossiers plus importants.

Il semble également que les policiers de la direction du renseignement n’aient pas encore trouvé leur voie. Seule la mission de la sous-direction de la lutte contre l’immigration paraît nettement affirmée. Pour le reste, il est à craindre des frottements avec la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur), service en prise directe avec l’Élysée. Et qui, entre parenthèses, n’a pas vu venir la manifestation de casseurs dans l’une des grandes villes de la région dirigée par Mme Royal… Bon, ils avaient peut-être autre chose à faire… Après tout, les Régionales sont dans quelques mois.

Mais je m’égare…

En fait, cette réforme s’appuie en grande partie sur la DSPAP (direction de sécurité de proximité de l’agglomération parisienne), qui compte 26.000 fonctionnaires ; et pour le maintien de l’ordre sur la DOPC (direction de l’ordre public et de la circulation), forte de 5.000. Et face à ces deux mastodontes, les autres services se sentent bien petits…

Je n’ai pas d’info sur la gendarmerie, mais un lecteur (Hirondelle, le 8 octobre 2009 à 09:31) dans un commentaire sur le billet Grand Paris : 1 policier pour 200 habitants, nous explique que les effectifs parisiens vont fondre sérieusement et que les unités de recherches (chargées des enquêtes judiciaires) risquent fort de limiter leur action à l’assistance de leurs collègues de province, lorsque ceux-ci viennent enquêter dans l’agglomération parisienne. S’achemine-t-on vers un retour police des villes et gendarmerie des campagnes ?

Et pour répondre à certaines interrogations, il me semble que l’on s’éloigne de la création d’une police municipale à Paris. Elle aurait, me semble-t-il, bien du mal à s’insérer dans la structure d’ensemble. À noter qu’à ce jour, aucun des trois maires de Paris n’en a exprimé le souhait. Trop de responsabilités ?

Quant aux magistrats, ils sont les grands perdants. Il est bien loin le temps où ils réclamaient de pouvoir désigner le service, voire l’OPJ, de leur choix sans passer par l’état-major de la PP !

Tout cela est en rodage, me direz-vous. Je suis bien d’accord et je me contente ici de livrer quelques sentiments (ressentiments ?) exprimés à voix basse. Et rien n’est écrit dans le marbre. Il faudra attendre un an ou deux pour voir si cette réforme porte ses fruits, mais une chose est prévisible : les policiers vont se voir pressurés comme jamais avec une feuille de route simplissime : des résultats, du chiffre.

Et il est à craindre que l’ambiance se détériore sérieusement.

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