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ZIMBABWE •  Pékin fournit des armes à Mugabe

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=84865

Pékin fournit des armes à Mugabe

Un cargo chinois transportant 77 tonnes d'armes en tout genre vient d'accoster en Afrique du Sud. Le destinataire de cette cargaison serait le président du Zimbabwe, alors que le résultat des élections est toujours contesté.

Un cargo chinois, le An Yue Jiang, soupçonné de transporter 77 tonnes d'armes légères et de munitions, dont 3 millions de cartouches, des fusils d'assaut AK-47, des mortiers et des roquettes, est entré dans le port sud-africain de Durban afin d'y débarquer sa cargaison destinée au Zimbabwe. C'est ce qu'a confirmé hier le gouvernement d'Afrique du Sud. Il affirme ne pas être à même d'intervenir dans la mesure où les documents du navire sont en règle.

A la lecture de copies des documents en question, il apparaît que les armes ont été envoyées de Pékin au ministère de la Défense, à Harare. Intitulé "Description de cargaison dangereuse et certificat d'emballage en conteneur", le document a été émis le 1er avril, trois jours après les élections au Zimbabwe. Il dresse la liste du chargement, soit 3,5 millions de cartouches pour fusils d'assaut AK-47 et armes légères, 1 500 roquettes de 40 mm, 2 500 obus de mortier de 60 et 81 mm, ainsi que 93 tubes de mortiers. Le transporteur est la compagnie de transport maritime Cosco, basée en Chine.

Le 14 avril, la commission nationale sud-africaine de contrôle des armements conventionnels a émis un permis autorisant le transfert de la cargaison de Durban à Harare. Themba Maseko, porte-parole du gouvernement sud-africain, a déclaré hier : "Nous ne sommes pas en mesure d'agir unilatéralement et d'interférer dans un accord commercial entre deux pays." L'Afrique du Sud est contrainte de "faire preuve d'une grande prudence", compte tenu de la complexité de la situation au Zimbabwe, a-t-il ajouté, précisant que son pays n'encourageait pas l'achat d'armes par le Zimbabwe, qui ne fait toutefois l'objet d'aucun embargo.

Mais Tony Leon, porte-parole de l'opposition sud-africaine pour les questions de politique étrangère, considère que cette cargaison revient à "mettre le feu aux poudres". En dépit des critiques de la communauté internationale, le gouvernement chinois soutient depuis longtemps le régime autoritaire du président Robert Mugabe, à qui il a livré des avions de combat, des véhicules militaires et des armes. La Chine, où des hommes d'affaires chinois auraient vendu des systèmes de brouillage radio afin d'empêcher des stations indépendantes d'émettre et de contredire les médias contrôlés par l'Etat. Pékin aurait également conclu des accords avec le Zimbabwe dans le domaine agricole. Même les tuiles bleues qui ornent la toute nouvelle demeure de vingt-cinq chambres de Mugabe, qui n'est pas sans rappeler la Cité interdite, sont un cadeau de la Chine.

Cette dernière a déjà eu recours à son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour éviter que ne soit abordée la question du Zimbabwe, prétextant que les problèmes du pays sont une affaire intérieure. Les révélations sur la cargaison du navire surviennent après qu'un responsable du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), le parti d'opposition zimbabwéen, a annoncé que des soldats chinois avaient été aperçus dans le pays.

Certains indices tendaient hier à prouver que l'Afrique du Sud commencerait enfin à céder à la pression internationale. Le gouvernement s'est joint aux appels en faveur d'une publication des résultats électoraux au Zimbabwe. Morgan Tsvangirai, le chef de file de l'opposition zimbabwéenne, a enjoint le président sud-africain Thabo Mbeki à démissionner de son poste de principal médiateur dans la crise électorale, tandis que les Etats-Unis critiquaient l'absence d'initiative des gouvernements africains à ce sujet. Mbeki subit également les pressions de Jacob Zuma, président de l'ANC. Zuma a adopté une attitude plus hostile envers Mugabe, et déclaré que "la région ne peut se permettre une aggravation de la crise au Zimbabwe".

David Beresford

The Guardian

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Les révélations sur la cargaison du navire surviennent après qu'un responsable du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), le parti d'opposition zimbabwéen, a annoncé que des soldats chinois avaient été aperçus dans le pays.

Si c'est vrai, cela semble aller plus loin qu'un simple livraison d'arme.

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  • 9 years later...

https://www.theguardian.com/world/2017/nov/14/tensions-rise-in-zimbabwe-as-military-drives-through-outskirts-of-capital (14 novembre 2017)

Mardi, des tensions ont éclaté à Harare lorsque des véhicules blindés, des policiers militaires et des soldats de l'armée zimbabwéenne ont traversé la banlieue de la capitale en voiture, un jour après que le chef des forces armées eut déclaré qu'il était prêt à "intervenir" pour mettre fin à la purge des partisans du vice-président congédié Emmerson Mnangagwa.

http://www.jeuneafrique.com/490887/politique/zimbabwe-emmerson-mnangagwa-le-temps-est-venu-de-dire-non-aux-demi-dieux/ (8 novembre 2017)

Sur son chemin, il a rencontré un concurrent de poids : la Première dame. Grace Mugabe « a déversé de fausses informations, des commentaires injustes et irresponsables à mon égard », a regretté Mnangagawa.

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Les Sud-Africains surveillent tout ça comme le lait sur le feu. Apparemment, Robert Mugabe est en résidence surveillée ou quelque chose du genre. Mais personne ne sait trop ce qui se passe. De ce que j'ai vu sur Acig.org, la grogne des militaires face à la décrépitude de l'armée et des soldes non payées a joué un grand rôle dans les évènements récents. Il faut dire que le pays est littéralement à bout de souffle.

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http://www.lefigaro.fr/international/2017/11/15/01003-20171115ARTFIG00030-zimbabwe-l-armee-intervient-mais-dement-un-coup-d-etat.php (15 novembre 2017)

Des officiers de l'armée ont fait irruption dans la nuit à la télévision nationale. Ils ont expliqué viser des «criminels» dans l'entourage du président, affirmant que ce dernier est sain et sauf. Dans la matinée, Robert Mugabe a affirmé par téléphone à son homologue sud-africain être détenu chez lui, en bonne santé.

https://freedomhouse.org/report/freedom-world/2016/zimbabwe

Le rapport Freeedom House de 2016 est mitigé : pays "semi libre". Les juges manifestent parfois leur indépendance. Les ONG réussissent à travailler. L'internet n'est pas trop surveillé. La presse est "non libre".

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Quand on connait tout le potentiel de ce pays et de ce qu'en on fait les habitants du Zimbabwe sous la coupe de Mugabe ...

Je pense que d'ici 30 ans l'Afrique du Sud aura pris le même chemin avec les incompétents qui sont au pouvoir ...

Quand une ministre de la santé préconise aux citoyens sud-africains d'aller voir le marabout du village pour avoir un traitement contre le Sida ...

De facto on ne va pas aller loin ...Bon ça remonte cette affaire m'enfin bon ...

On est loin de la vision souhaité par Nelson Mandela ... On ne doit pas non plus oublier que Mandela ne fut pas le seul , Frederik de Klerk fut aussi la clé de la fin de l'apartheid .

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Frederik_de_Klerk

Je ne suis pas en train de dire que la période de la ségrégation en Rhodésie ou en Afrique du sud était une belle période, mais je pense que ces pays ne partaient pas de rien au moment ou la ségrégation fut terminé ou avex l'indépendance dans le cas du Zimbabwe   .

Avoir gâché ce potentiel  de base ...

C'est vraiment triste ...

 

 

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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/11/20/la-chine-a-t-elle-lache-robert-mugabe_5217598_3212.html (20 novembre 2017)

Le général Constantino Chiwenga était en Chine quarante-huit heures seulement avant le putsch. Le chef d’état-major zimbabwéen y a rencontré des militaires chinois, dont deux des plus hauts gradés du pays, et le ministre de la défense, Chang Wanquan.

https://www.nytimes.com/2017/11/19/world/africa/robert-mugabe-zimbabwe.html (19 novembre 2017)

Au cours des jours qui ont suivi, M. Mutsvangwa a rencontré des agents de renseignement sud-africains, a-t-il dit, les avertissant d'une éventuelle intervention militaire au Zimbabwe. Il a déclaré qu'il avait essayé de persuader les responsables sud-africains de ne pas qualifier une intervention de "coup d'Etat" - une concession importante à obtenir de l'Afrique du Sud, la puissance régionale.

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Pas grand chose. Il va sans doute essayer de sauver ses avoirs, l'armée va gérer la situation avec le parti au pouvoir qui essaiera sans aucun doute de garder les leviers de contrôle et les sources de revenus (enfin ce qu'il en reste...) du pays. Tout le monde va surveiller, en espérant que la population n'explose pas en cours de route.

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Le ‎20‎/‎11‎/‎2017 à 14:51, Wallaby a dit :

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/11/20/la-chine-a-t-elle-lache-robert-mugabe_5217598_3212.html (20 novembre 2017)

Le général Constantino Chiwenga était en Chine quarante-huit heures seulement avant le putsch. Le chef d’état-major zimbabwéen y a rencontré des militaires chinois, dont deux des plus hauts gradés du pays, et le ministre de la défense, Chang Wanquan.

https://www.nytimes.com/2017/11/19/world/africa/robert-mugabe-zimbabwe.html (19 novembre 2017)

Au cours des jours qui ont suivi, M. Mutsvangwa a rencontré des agents de renseignement sud-africains, a-t-il dit, les avertissant d'une éventuelle intervention militaire au Zimbabwe. Il a déclaré qu'il avait essayé de persuader les responsables sud-africains de ne pas qualifier une intervention de "coup d'Etat" - une concession importante à obtenir de l'Afrique du Sud, la puissance régionale.

J'avais raté la connexion chinoise.
et bon débarras pour Mobutu (là-dessus, il a fini par mettre d'accord occidentaux et chinois)

L'article du NYTimes s’abstient (étonnamment) de piques envers la Chine, en notant que la visite du général en Chine était prévue avant le 06/11 (ce qui semble vrai : ce n'est pas une visite improvisée en tout cas (garde d’honneur etc), et il a fait ses études en Chine : je n’arrive pas à savoir depuis quand elle est prévue).

Par contre, les autres journaux soulignent (à juste titre pour moi) les parallèles avec la FranceAfrique jusque dans les 90s et ressortent les mêmes critiques que contre la France qui faisait/défaisait ses hommes forts : ouf’, rien de personnel dans les critiques :tongue:.

AMHA, je serais très surpris que le sujet du « regime change » n’ait pas été abordé avec les chinois (et avec les sud-africains : lobbying supposé du vice-président déchu pour éviter le qualificatif de « coup d’état ») : après tout, la crise politique brûle depuis juillet.

Le plus probable, c’est que le putschiste ait voulu une réassurance à un coup d’état déjà décidé (façon Général de Gaulle passant voir Massu à Baden Baden) :
Je ne pense pas que Pékin ait été le moteur principal derrière l’affaire (façon CIA) : si jamais c’était le cas, plusieurs de leurs protectorats partenaires risqueraient de reconsidérer leurs partenariats exclusifs… (car aucune interférence avec la politique locale jusqu'à cette crise.)

Analyse de TheDiplomat
https://thediplomat.com/2017/11/what-china-thinks-about-zimbabwes-coup/

visite normale selon pékin

https://www.reuters.com/article/us-zimbabwe-politics-china/zimbabwe-military-chiefs-china-trip-was-normal-visit-beijing-says-idUSKBN1DF0UB

Analyse / éditorial d’un think tank anglais, avec historique des relations Zimbabwe/Chine (très bonnes de 80 à 2008, et moins bonnes depuis) (à vérifier)

http://www.bbc.com/news/world-africa-42012629

Citation

However, following a controversy about a shipment of arms in 2008, Beijing decided to list Zimbabwe for "limited level" military trading.
Despite Zimbabwe's efforts, the "Look East" strategy did not bring the investment flood hoped for and a decade later, in August 2015, Mr Mugabe openly asked for Western re-engagement in his "state of the nation" address.

 

Citation

In public, the Chinese leader said his country is willing to encourage capable companies to invest in Zimbabwe.
But in private, the message was that there would be no more loans until Zimbabwe stabilised its economy.”

This was the message that Mr Mugabe received in Beijing in January.
And the one which Zimbabwe's military chief also was given last week.

Auteurs
Dr Alex Vines OBE is Head of Africa Programme, Chatham House, and a Senior Lecturer at Coventry University.
Chatham House, the Royal Institute of International Affairs, describes itself as an independent policy institute

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Pas convaincu. Le Zimbabwe a été abandonné par l'Occident depuis des décennies. L'Afrique du Sud n'a pas l'envergure requise pour peser au-delà de son immédiat arrière-pays (ses forces armées sont délabrées, la classe politique l'est aussi et au train où vont les choses, on risque d'avoir un Zimbabwe bis dans les années à venir). La Chine a pu peser mais il est pour l'heure difficile de dire si son rôle a simplement été d'être au courant du putsch, de l'avoir couvert ou de l'avoir soutenu sans réserve. A mon avis, plutôt la première option : politiquement parlant, pratiquer l'ingérence serait sans doute délicat à justifier (ou alors on y va cash et on le dit, ce serait de l'ordre du possible) et le Zimbabwe n'entrait pas dans la catégorie des pays couvés par Pékin.

Pour le reste, à voir ce qui va se passer maintenant. Les possibilités oscillent entre le désastre absolu et la crisounette.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Pour moi cette affaire illustre quand même le fait que nous sommes entrés dans l'ère des BRICS. Ce ne sont plus les Occidentaux qui font la pluie et le beau temps au Zimbabwe, mais les Chinois et les Sud-Africains.

Heu oui enfin doit-on rappeler d'où venaient les armes du ZANU ?
Doit-on rappeler les conditions de l'effacement de la dette du zimbabwe faite à mugabe ?
La Chine a été l'artisante de la création du zimbabwe, avec l'appui béat des opinions occidentales voulant faire de l'anticolonialisme à peu de frais. Aujourd'hui tout le sous-sol de ce presque non-pays est de fait propriété de la Chine.

Il s'est passé ça au début de l'année : https://www.theindependent.co.zw/2017/01/13/china-demands-property-rights/

Mais allez, maintenant que l'idiot utile mugabe est définitivement hors-circuit, Pékin va bien envoyer quelques braves colons remettre de l'ordre dans l'économie locale, comme ailleurs en Afrique, n'est-ce pas ?

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Le 28/11/2017 à 19:34, Wallaby a dit :

Pour moi cette affaire illustre quand même le fait que nous sommes entrés dans l'ère des BRICS. Ce ne sont plus les Occidentaux qui font la pluie et le beau temps au Zimbabwe, mais les Chinois et les Sud-Africains.

Les sud-aff ont toujours pesé sur la politique Zimbabweéenne, même du temps où l'un était un régime d’apartheid et l'autre avec un régime de transition, alors qu'on aurait pu les croire en opposition. Une sombre histoire d'économie liées et de lignes de communications quasimetn exclusives qui font un passage obligatoire pour les exportations et importations.

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il y a 14 minutes, true_cricket a dit :

Les sud-aff ont toujours pesé sur la politique Zimbabweéenne, même du temps où l'un était un régime d’apartheid et l'autre avec un régime de transition, alors qu'on aurait pu les croire en opposition. Une sombre histoire d'économie liées et de lignes de communications quasimetn exclusives qui font un passage obligatoire pour les exportations et importations.

Le régime d'apartheid de Rhodésie s'est créé en 1965 en rébellion contre l'empire britannique qui voulait passer le pouvoir à un régime démocratique. L'Occident a donc perdu le contrôle sur la Rhodésie dès cette date de 1965. Ce n'est pas nouveau. Mais ce qui se passe actuellement le confirme.

Il va cependant falloir voir si le Zimbabwe, à cause des problèmes économiques, ne va pas finir par devoir s'incliner devant le FMI ou la Banque Mondiale, ce qui redonnerait une carte dans le jeu occidental.

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  • 3 months later...

Un article qui fait sourire sur ce pays. La Chine accusera t'elle le Zimbabwe de protectionnisme suite aux déclarations sur une production ''pas conforme'' sur les besoins du pays ? :tongue:

http://m.geopolis.francetvinfo.fr/zimbabwe-les-preservatifs-chinois-importes-dans-le-pays-seraient-trop-petits-180999

Modifié par collectionneur
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  • 2 years later...

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