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[Union Européenne] nos projets, son futur


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il y a 59 minutes, Conan le Barbare a dit :

Je suis d'accord sur le fait que ça pourrait favoriser l'émergence d'hommes politiques à vocation européenne.

Mais en même temps comme le dit @Tancrède ils seront complètement extraterritorialisés et, je le crains, plus sujet à la corruption...

Je ne vois en fait pas trop pourquoi ils seraient plus "extraterritorialisés" que des députés européens assidus actuels, qui sont censés travailler entre Bruxelles et Strasbourg, et en mission à droite à gauche, comme nos députés franco-français.

L'idée, par exemple, que le députés européens français actuels, élus par scrutins de liste (et donc parachutés pour beaucoup d'entre eux) dans des grandes régions (n'en recoupant aucune autre, donc hors tout cadre institutionnel de rattachement) soient "plus proches du terrain" m'a toujours faire pleurer de rire-jaune : pure foutaise !

S'ils sont honnêtes et compétents, ils seront ancrés à un territoire : celui de l'UE, moins vaste que la Chine, la Russie ou les USA.

 

Sur ce, on est probablement d'accord que plus l'ensemble ainsi agrégé est vaste, plus la "distance" avec la base s'accroit, mécaniquement, qu'il s'agisse d'une grosse ville par rapport à un village, d'un gros ensemble politique comme l'UE comparé à la Suisse, ou même une grosse entreprise comparée à une PME. Des inconvénients des grands ensembles, en fait.

il y a 56 minutes, Kelkin a dit :

La quantité de parlementaires "paneuropéen" pourrait augmenter au fur et à mesure qu'une conscience politique paneuropéenne se développe. Pour ce qui est de la corruption, peut-être, mais d'un autre coté il y aura moins de clientélisme.

Oui. Le risque, quand même, existe que le clientélisme soit développé comme aux US (et comme en Chine, Russie, etc... n'en doutons pas) par les très gros clients : les multinationales.

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il y a 11 minutes, Boule75 a dit :

S'ils sont honnêtes et compétents, ils seront ancrés à un territoire : celui de l'UE, moins vaste que la Chine, la Russie ou les USA.

Aux USA, à part le président, tout le monde est ancré à un territoire local : circonscription électorale pour les représentants, État fédéré pour les sénateurs.

Mais le président n'est pas censé être élu au suffrage universel direct. Les électeurs élisent des délégués issus de leur État fédéré. Et ce sont ces délégués qui élisent le président.

Modifié par Wallaby
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5 minutes ago, Boule75 said:

Je ne vois en fait pas trop pourquoi ils seraient plus "extraterritorialisés" que des députés européens assidus actuels, qui sont censés travailler entre Bruxelles et Strasbourg, et en mission à droite à gauche, comme nos députés franco-français.

L'idée, par exemple, que le députés européens français actuels, élus par scrutins de liste (et donc parachutés pour beaucoup d'entre eux) dans des grandes régions (n'en recoupant aucune autre, donc hors tout cadre institutionnel de rattachement) soient "plus proches du terrain" m'a toujours faire pleurer de rire-jaune : pure foutaise !

S'ils sont honnêtes et compétents, ils seront ancrés à un territoire : celui de l'UE, moins vaste que la Chine, la Russie ou les USA.

 

Sur ce, on est probablement d'accord que plus l'ensemble ainsi agrégé est vaste, plus la "distance" avec la base s'accroit, mécaniquement, qu'il s'agisse d'une grosse ville par rapport à un village, d'un gros ensemble politique comme l'UE comparé à la Suisse, ou même une grosse entreprise comparée à une PME. Des inconvénients des grands ensembles, en fait.

Oui. Le risque, quand même, existe que le clientélisme soit développé comme aux US (et comme en Chine, Russie, etc... n'en doutons pas) par les très gros clients : les multinationales.

Rappelons qu'il y aurait jusqu'à deux fois plus de lobbyistes et assimilés à Bruxelles, qu'il n'y a de fonctionnaires européens au total. La formule n'est pas "le risque existe", mais "créer des eurodéputés très indirectement comptables devant un électorat capable de se mobiliser comme tel créera EFFECTIVEMENT un pool entièrement dominé par les multinationales, et l'alternance des individus particuliers (le turnover de la majorité d'entre eux, quelques-uns seulement devenant des caciques) en leur sein comptera pour peu de chose". Ce sera une conséquence mécanique. Plus un électorat est dématérialisé, moins il a d'emprise sur ses élus: c'est précisément l'effet recherché pour des scrutins de liste, et on l'amplifie en accroissant la base territoriale de référence, voire en la rendant parfaitement abstraite (des listes intégralement européennes, différenciées selon les lignes de partis seulement), et personnellement, je trouve que les avantages, à cette échelle (se préoccuper de "l'intérêt européen" en général, avoir le "sens de l'Etat" européen), sont bien hypothétiques et somme toute minimes, au regard des désavantages certains et des risques de dérives multiples. Un scrutin de liste doit être circonscrit (à tous les sens du terme) pour garder une part raisonnable de démocratie bien concrète (sinon, tout ce qui compte, c'est d'être haut sur l'une des listes -cad de la sauce politicienne interne aux partis- et on est toujours garantis d'avoir quelque chose même en étant le plus impopulaire, idéologue et/ou corrompu des trous du culs: seule la puissance dans l'appareil compte). 

2 minutes ago, Wallaby said:

 

Mais le président n'est pas censé être élu au suffrage universel direct. Les électeurs élisent des délégués issus de leur État fédéré. Et ce sont ces délégués qui élisent le président.

Va dire la vertu de la chose à Al Gore et Hillary Clinton :laugh:. En l'occurrence, cela souligne (comme beaucoup d'élections au Congrès, via le gerrymandering) les risques d'un autre style, celui de différencier (trop) le poids des voix de certains groupes au détriment d'autres (les plus de 3 millions de votes d'avance de Clinton sur Trump). 

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il y a 51 minutes, Wallaby a dit :

Aux USA, à part le président, tout le monde est ancré à un territoire local : circonscription électorale pour les représentants, État fédéré pour les sénateurs.

Oui, le scrutin de liste n'est pas du tout une panacée.

Par contre le scrutin européen tel qu'il est organisé actuellement, et pas qu'en France, au niveau de l'UE entière, et l'organisation des partis et des médias, est totalement bancal et nuit complètement au débat démocratique : donc il faut trouver une méthode de structuration, et le dispositif proposé pourrait y concourir.

il y a 51 minutes, Wallaby a dit :

Mais le président n'est pas censé être élu au suffrage universel direct. Les électeurs élisent des délégués issus de leur État fédéré. Et ce sont ces délégués qui élisent le président.

Et ça ne marche plus tout, d'ailleurs... (cf. dernière élection). Ce système fut prévu du temps des charriots à cheval, avant le télégraphe, le train, a fortiori l'avion, et avant la conquête de l'Ouest, comme tu le sais. C'est un fossile !

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Il y a 3 heures, Wallaby a dit :

Il y a aussi le problème de la représentativité. Avec les listes "chabada", on est en train de dire, en France, en caricaturant à peine, qu'un homme ne peut pas représenter une femme et qu'une femme ne peut pas représenter un homme. Alors est-ce qu'un Allemand peut représenter un Français, ou un Lituanien un Maltais ?

Si tout le monde est pareil et personne n'est différent, alors il n'y a plus besoin de "représenter" les gens. Un seul et unique dictateur suffit à représenter tout le monde.

Français, Allemand, homme, femme, cela ne compte plus si on est censé être tous des clones du dictateur et penser pareil que lui - c'est à dire avoir les mêmes besoins - sur tous les sujets.

C'est là qu'on voit qu'on met la charrue avant les boeufs. On fait comme si l'Europe avait déjà convergé. Comme si les problèmes d'un Allemand étaient les mêmes que les problèmes d'un Français.

Or l'Europe actuellement est plutôt en train de diverger : j'avais signalé l'étude de Michael Dauerstädt à ce sujet :

 

Tu tournes ça au ridicule qui lui fait perdre tout son sens. On parle pas d'avoir un parti unique mais des listes transnationales. Et oui les européens quelques soit le pays peuvent avoir des problématiques communes, des demandes communes et avoir envi d’être représentes par des représentants communs.

La divergence du PIB n'ont pas grand chose avoir avec le sujet ici. Maintenant si tu attends que tout le monde soit sur la même position c'est comme demander que la terre devienne plate ça n'arrivera jamais.

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il y a 13 minutes, Boule75 a dit :

Et ça ne marche plus tout, d'ailleurs... (cf. dernière élection). Ce système fut prévu du temps des charriots à cheval, avant le télégraphe, le train, a fortiori l'avion, et avant la conquête de l'Ouest, comme tu le sais. C'est un fossile !

Si l'élection au suffrage universel est devenue pensable, c'est parce qu'en deux siècles, les Etats-Unis se sont unifiés culturellement. Il y a encore un siècle, il y avait des Américains qui parlaient français ou allemand comme langue maternelle.

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Un scrutin de liste doit être circonscrit (à tous les sens du terme) pour garder une part raisonnable de démocratie bien concrète (sinon, tout ce qui compte, c'est d'être haut sur l'une des listes -cad de la sauce politicienne interne aux partis- et on est toujours garantis d'avoir quelque chose même en étant le plus impopulaire, idéologue et/ou corrompu des trous du culs: seule la puissance dans l'appareil compte). 

A am connaissance il ne s'agit pas encore de ne faire QUE des scrutins de listes non? Perso je ne me sens absolument pas + loin d'un élu que j'aurais élu sur une liste transnationale que d'un député que je ne vois jamais...

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4 hours ago, prof.566 said:

A am connaissance il ne s'agit pas encore de ne faire QUE des scrutins de listes non? Perso je ne me sens absolument pas + loin d'un élu que j'aurais élu sur une liste transnationale que d'un député que je ne vois jamais...

Peut-être aussi parce qu'il y a une part de responsabilité de ton côté: les élus ont des permanences, des emails et des lignes téléphoniques, et la démocratie suppose que les citoyens participent activement à la vie politique (dans la mesure du possible certes, mais le champ des possibles va plus loin que le champ de nos flemmes individuelles), ce qui implique non seulement de s'informer sur les tenants et aboutissants du débat, mais aussi de se bouger le cul à l'occasion pour faire un peu plus que voter. Ca peut être militer, être inscrit dans un parti (et participer à sa vie interne), essayer d'établir des groupes d'électeurs dans une même circonscription (surtout si on n'est pas content des antennes locales des partis), se renseigner (pas dur, rapide) sur les positions prises par ses élus et/ou leurs votes.... Et aller à la permanence (ou s'organiser avec des gens prêts à y aller) pour dire sa façon de penser à un député.... Et oui, ils écoutent, généralement (d'autant plus que peu de monde se pointe aux permanences), surtout si on leur fait sentir qu'on n'est pas juste un mécontent local mais qu'il y en a beaucoup des "comme nous". Moins on fait cela, et plus le député a les coudées franches pour faire ce qu'il veut, plus on est "éloigné" de lui.... Si on se contente de voter et de râler devant la télé le reste du temps, effectivement, on se sentira aussi loin de son député que de celui d'une circonscription en Pologne.... Ou au Japon. 

Mais pour des scrutins de liste déterritorialisés, ou couvrant de trop larges zones, il y a aussi une logique mécanique: c'est garantir des sièges permanents (en nombres conséquents pour les grands) à des partis existant, la seule variante étant qui dans ces partis arrive à se placer (par processus interne, le plus souvent opaque/manipulable et lié aux rapports de forces dans les clans politiques) dans le haut de la liste. Le vote individuel comptera pour rien, l'activisme auprès des dits élus comptera pour rien, l'information sera plus dure à avoir et suivre (déjà dur de savoir qui est qui et qui fait quoi de façon un peu précise dans la seule politique nationale, mais s'il faut suivre les zoulous des -bientôt- 26 autres pays, savoir qui ils sont, ce que sont leurs partis, comment ils s'imbriquent dans leur arène politique.... Sans compter évidemment connaître l'arène bruxelloise), et en conséquence, ce sera un nombre indéterminé d'élus qui n'auront que peu de, sinon aucun, comptes à rendre à aucun stade du processus. 

Il peut y avoir un certain degré d'utilité pour la chose, je le répète, mais pas dans le cadre actuel (vrai cas dangereux de charrue avant les boeufs), et dans des proportions qui doivent rester réduites: il faut un vrai cadre constitutionnel, ce qui impliquera un bicaméralisme formel et un gouvernement plein et entier (donc responsable devant le Parlement), des moyens propres et conséquents pour les 2 chambres (notamment pour que ces élus plus "libres" et "fédéraux" puissent développer des pôles d'expertise permanents), des règles de contrôle réciproque (entre les 3 pouvoirs, entre les 2 chambres), des procédures précises, des moyens de contrôle citoyen (hors vote).... Dans ce cadre, oui, une proportion de tels élus peut valoir le coup, et le risque. Mais encore une fois, le faire sans ce cadre, c'est mettre la charrue avant les boeufs et accroître le gap démocratique en créant une caste assez permanente de caciques indéboulonnables et ne rendant de compte de fait qu'au "centre" bureaucratique européiste et aux sponsors corporate. 

Modifié par Tancrède
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  • 2 weeks later...

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/030999634725-le-japon-et-lunion-europeenne-scellent-leur-traite-de-libre-echange-2136973.php (8 décembre 2017)

[Les Européens vont bénéficier d'un accès facilité au marché japonais] pour la viande bovine (les taxes passeront de 38,5 % à 9 % en 15 ans), porcine (porc transformé sans droits de douane et droits très faible sur viande fraîche), les fromages et les vins, dont les droits de douane seront supprimés. Quelque 200 indications géographiques européennes seront par ailleurs respectées par le Japon.

Les droits de douane seront également totalement supprimés sur les produits industriels dans lesquels l'Europe est compétitive, tels la chimie, les plastiques, les cosmétiques, le textile et l'habillement, tout comme les quotas sur le cuir et les chaussures, et les droits et quotas portant jusqu'à présent des deux côtés sur les produits de la pêche. Pour ce qui concerne l'automobile - comme pour d'autres secteurs industriels - le Japon s'engage par ailleurs à utiliser les mêmes normes internationales que l'Europe, ce qui pourrait à l'inverse faciliter l'accès des Européens au marché nippon.

https://www.ouest-france.fr/europe/ue/l-union-europeenne-et-le-japon-ont-finalise-leur-accord-de-libre-echange-5433053 (8 décembre 2017)

Parmi les éléments saillants de ce traité figurent notamment la taxation des importations de fromages européens, qui était de l'ordre de 30 à 40 %, ou encore les droits de douane pour la venue en Europe des voitures venues du Japon. Ces points ont l'objet de longues négociations. Les fromages ne seront plus taxés d'ici à quinze ans, et sept ans pour les voitures.

S'y ajoutent l'ouverture du marché des services, notamment les services financiers, l'e-commerce, les télécommunications et le transport, et l'accès aux marchés publics japonais pour les grandes entreprises de l'Union européenne.

 

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http://www.thecommentator.com/article/6704/eu_propaganda_and_a_frightening_roadmap_to_federalism (2 décembre 2017) & https://ec.europa.eu/commission/publications/reaching-out-eu-citizens-new-opportunity_en (6 novembre 2017)

Un nouveau rapport de la commission européenne, intitulé Reaching Out to EU Citizens: A New Opportunity contient un plan de propagande : inculquer l'idée pro-union européenne aux enfants dans les écoles, et un programme de "formation" pour les journalistes.

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Le 24/10/2017 à 16:13, Castor a dit :

Cet accord est une farce. Il ne fait que réduire le temps maximum de détachement à des durées qui sont largement au delà de la moyenne, effet marginal donc. Les mesures sur les salaires existait déjà mais ne sont pas mis en place faute de contrôle suffisant et rien ne définit ce que représente la "rémunération des travailleurs locaux" dont le respect et assujettie aux contrôles qui n'existent quasiment pas.
La partie importante sur le différentiel de charge sociale ne bouge absolument pas. L'un des secteurs les plus impacté par l'accord n'en fait pas partie. Si c'est ce qu'on appelle une victoire, on devrait se mettre a fêter Waterloo.

 

Via rebonds sur un lien de @Boule75 sur le fil Brexit, je découvre aussi un autre aspect du travail détaché d'Europe de l'Est (pas seulement le côté "concurrence déloyale en France").

  • Un reportage du NY Times sur l'exploitation des travailleurs détachés ... Dans les pays de l'Est.

https://www.nytimes.com/2017/12/11/business/europe-labor-rights.html
Avec l'usage intensif d'agence d'intérim / placement, et de méthodes très familières (on retrouve - surprise! -  Foxconn parmis les employeurs visés):
le salaire promis n'est atteignable que par de longues heures supplémentaires, le logement et la bouffe sont facturés, le contrat est en langue étrangère, peu d'assistance médicale, etc.
Bref, similaire au (vieux) traitement des travailleurs de la campagne (sans hukou) en Chine.

  • A comparer avec le traitement social de Ryanair (au delà de l'uberisation ...)
    Les parallèles sont saisissants...
    Je connaissais déjà une partie des détails lors de la fronde des pilotes, mais l'article donne le détail des montages en société écran pour esquiver les (maigres) protections sociales officielles en Irlande.

https://www.nytimes.com/2017/11/16/business/ryanair-pilots.html?action=click&contentCollection=Business Day&module=RelatedCoverage&region=EndOfArticle&pgtype=article

Modifié par rogue0
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ca sent le poxit au bout du chemin,  le double jeu semble agacer sérieusement le conseil de l'UE

État de droit en Pologne: l'UE déclenche une procédure inédite

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/12/20/97001-20171220FILWWW00141-etat-de-droit-en-pologne-l-ue-declenche-une-procedure-inedite-pouvant-priver-varsovie-de-ses-droits-de-vote.php

Modifié par zx
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  • 3 weeks later...
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L'Europe se divise sur le monumental programme chinois des "nouvelles routes de la Soie" qui suscite autant d'espoirs que d'inquiétudes. De la France, adepte comme l'Allemagne d'une ligne "médiane", les Chinois attendent une clarification à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron.

"C'est le plus important dossier des relations internationales des années à venir et le plus important de la visite d'Emmanuel Macron" à partir de lundi en Chine, note Barthélemy Courmont, spécialiste de l'Asie au sein du groupe de réflexion Iris.

Les "nouvelles routes de la Soie" sont un gigantesque programme d'infrastructures lancé en 2013 par le président Xi Jinping. Le projet vise à ressusciter l'antique Route de la soie, qui acheminait à dos de chameau des produits de l'Empire du milieu vers l'Europe.

Connu en Chine comme "One Belt One Road" ("La ceinture et la route"), l'initiative prévoit une ceinture terrestre par rail et route via l'Asie centrale et la Russie, ainsi qu'une route maritime qui lui permet de rejoindre l'Afrique et l'Europe par la mer de Chine et l'océan Indien.

Ce projet colossal prévoit la construction de routes, ports, lignes de chemin de fer et parcs industriels dans 65 pays représentant 60% de la population et environ le tiers du PIB mondiaux, pour plus de 1.000 milliards de dollars.

Pour "le gouvernement chinois, c'est à la fois un projet de diplomatie économique, de communication et de gouvernance mondiale", explique Alice Ekman, responsable des activités Chine à l'Institut français des relations internationales (Ifri).

- 'Opportunité énorme' -

Cet expansionnisme et la détermination avec laquelle Pékin s'est mis à l'ouvrage "ont fait naître de profondes fractures au sein de l'Europe", note Bogdan Goralczyk, directeur du Centre de l'Europe à Varsovie et ancien ambassadeur en Asie.

Dans les pays de l'Europe centrale et orientale, c'est l'enthousiasme qui prime face aux investissements chinois.

"Certains considèrent l'éveil de la Chine et de l'Asie comme une menace, nous y voyons une opportunité énorme", a déclaré le Premier ministre souverainiste hongrois Viktor Orban lors d'un sommet qui a réuni fin novembre à Budapest la Chine et 16 pays d'Europe centrale, orientale et balkanique, membres ou non de l'UE.

A cette occasion, Pékin a annoncé l'octroi de près de trois milliards d'euros pour des projets, comme la construction d'une ligne de chemin de fer entre Belgrade et Budapest.

En Europe occidentale en revanche, certaines capitales, notamment dans les pays du nord, ne cachent pas leur inquiétude. Les nouvelles routes de la Soie, "une formule sexy pour cacher une ambition de domination mondiale?", s'interroge un diplomate occidental de haut rang.

"Compte-tenu de l'entendu du projet chinois, et du flou qui continue à l'entourer, plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, font preuve de prudence. Ils s'interrogent notamment sur les conséquences géostratégiques de ce projet sur le long terme", souligne Alice Ekman.

Dans une tribune dans la presse allemande, l'ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen craint ainsi que l'Europe ne se réveille "que lorsqu'il sera trop tard et que des pans entiers d'infrastructures en Europe centrale et orientale seront dépendants de la Chine."

- 'Diviser l'Europe' -

M. Rasmussen rappelle aussi que la Grèce a bloqué en juin une déclaration commune condamnant les abus du régime chinois en matière de droits de l'Homme, alors que le port du Pirée, l'un des plus importants du monde, est passé sous contrôle chinois en 2016.

L'Allemagne, même favorable aux investissements chinois, exprime également des réserves. "Si nous n'élaborons pas une stratégie face à la Chine, elle réussira à diviser l'Europe", a déclaré son ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel en août.

Paris se tient à une ligne médiane similaire. "L'intention de la France n'est pas de barrer la route à la Chine", a rappelé jeudi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. "Mais il convient d'établir un partenariat fondé sur la réciprocité en matière d'ouverture des marchés. Nos interlocuteurs chinois préfèrent (la formule) gagnant-gagnant. Pourquoi pas ? A condition que ce ne soit pas le même qui soit deux fois gagnant".

Selon Barthélemy Courmont, les dirigeants chinois "attendent aujourd'hui un positionnement clair" de la France à l'heure de recevoir M. Macron qu'ils considèrent comme "la locomotive" de l'Europe.

"Si M. Macron prend une décision sur l'accompagnement de l'initiative chinoise, c'est toute l'UE qui va suivre", souligne l'expert, même s'il estime qu'il sera difficile de concilier les différences d'approche.

"M. Macron sait qu’il ne peut pas adopter une position de fermeture sous peine de se heurter immédiatement à une mini-crise européenne", dit-il.

burs-jk/lp/plh



(©AFP / 07 janvier 2018 11h22)

 

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  • 2 weeks later...
Le 20/12/2017 à 22:23, zx a dit :

 

Le 21/12/2017 à 11:06, collectionneur a dit :

Mouais, le comique..., on devrait aussi cassé du sucre sur le régime hongrois qui tourne aussi de plus de plus vers l'autoritarisme pour être poli.

Pourquoi une accusation de mensonge contre les instances de l'UE serait-elle nécessairement "comique" ? S'agissant de la Commission européenne et plus généralement des instances de l'UE... parlons-nous au fait de parangons de démocratie ?

Il n'est pas difficile de trouver des analyses concluant que l'action du gouvernement polonais non seulement est justifiée, mais était nécessaire suite aux entourloupes et "bombes à retardement" diverses laissées par le précédent gouvernement. Les discuter, les critiquer, les approuver, certes... mais en rire ?

Quelles que soient les conclusions de l'analyse, véritable danger pour la démocratie en Pologne ou opération de "contrôle" antidémocratique de la part de la Commission, une chose est en tout cas certaine : cette affaire recoupe fortement des lignes de démarcation nationales, Polonais bien sûr mais encore Allemands et Français. Que ce soit fait exprès ou non, ce sont en réalité largement des nations qui s'affrontent à travers des institutions supranationales.

Cette affaire est donc un signe de plus de l'irréalisme foncier qu'il y a à placer des pays différents sous des institutions supranationales plutôt que de simples instances de coopération, donc une indication supplémentaire de l'effondrement à venir de l'Union européenne, certain sur le principe quoique indéterminé dans ses délais.

Qu'il me soit cependant permis, en souverainiste foncier que je suis, de dire que je crains que l'UE ne laisse en s'effondrant qu'un désordre de querelles nationalistes qu'elle aura contribué par sa seule existence à susciter ou réveiller.

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@Wallaby

Et voilà c'est parti. Voici la feuille de route que Macron va vouloir négocier avec Merkel. Il est intéressant de constater que l'Europe de la défense arrive en pole position.

Doctrine, budget, ressources voilà qui constitue le socle d'une armée européenne autonome en supplément des armées nationales mais dont le budget empiètera forcément sur les budgets des armées actuelles d'où peut-être la fameuse augmentation à 2% de tout le monde.

J'attend avec impatience la réaction de Merkel sur ce point particuliers. Si elle mord et avec elle les allemands alors l'Europe aura fait un grand pas vers l'intégration, pas encore irréversible mais celui d'après le sera.

Modifié par herciv
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@Alexis qui a mis une petite émoticône "triste", je voudrais préciser que j'ai recopié ce résumé, parce que je le trouve assez pratique de s'y référer et parce qu'il est plus complet que ce que j'avais lu jusqu'à présent sur ce discours de la Sorbonne. Cela ne veut pas dire que j'approuve tout ce qui est dedans.

Ce que j'apprécie le plus c'est qu'il réhabilite le terme de souveraineté. Ce n'est plus un gros mot, et on a le droit à nouveau de poser la question de la souveraineté, ce qui me paraît être un développement heureux. Transférer des compétences vers une Europe souveraine, ce n'est pas la même chose que transférer des compétences vers une Europe vassalisée, otanisée.

Dans le détail il y a des choses pour lesquelles je sens les limites de ma compétence et que je n'ai pas à commenter. Sur l'affaire des modalités du scrutin européen, on en avait déjà débattu plus haut dans ce fil, et je n'y reviens pas. Parmi les choses que je ne connaissais pas et que je découvre, il y a cette  affaire d'harmonisation des lycées : en mathématiques ou en sciences, cela peut se comprendre, mais je ne vois pas comment la littérature française pourrait être équivalente à la littérature allemande, l'histoire de France à l'histoire d'Allemagne, la géographie de la France à la géographie de l'Allemagne. La solution pour y parvenir serait de véritablement détruire la culture traditionnelle et de fabriquer une espèce d'homo soviéticus qui ne sache cultiver que l'idéologie du régime. Une chose assez surprenante est que dans la constitution allemande, l'éducation est la compétence stricte des régions, et que les diverses harmonisations qui existent se font dans le cadre d'une conférence interrégionale, en dehors du gouvernement fédéral, en dehors de Berlin et de Mme Merkel qui n'a pas le droit de s'occuper d'éducation. L'idée de centraliser l'éducation est complètement contraire à l'esprit de la constitution allemande.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

dans la constitution allemande, l'éducation est la compétence stricte des régions, et que les diverses harmonisations qui existent se font dans le cadre d'une conférence interrégionale, en dehors du gouvernement fédéral

Merci pour ce résumé très bien structuré, et son commentaire de ta part

Qui dit que Macron n'y songerait pas à une certaine forme de déconcentration de l' EN Education Nationale, gros mammouth  - co-géré depuis toujours - pour plus d'un français, qui n'est pas directement impliqué dans cette nasse, comme salarié par ex. La désaffection des écoles publiques en faveur des différents types d'écoles primaires ( sous contrat ou non ) est une illustration de l'opinion des français + le déclassement de l'EN au niveau international. Par contre peut-être qu'il y a des chantiers plus urgents et plus "rentables" globalement parlant, et peut-être  qu'il suffi de laisser les français faire leur propre choix à travers l'affectation de leurs enfants ... Auquel cas laisser faire serait la meilleure solution pour que la réforme se fasse toute seule  - Fin du HS non directement européen - 

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19 minutes ago, Bechar06 said:

Qui dit que Macron n'y songerait pas à une certaine forme de déconcentration de l' EN Education Nationale, gros mammouth  - co-géré depuis toujours - pour plus d'un français, qui n'est pas directement impliqué dans cette nasse, comme salarié par ex. La désaffection des écoles publiques en faveur des différents types d'écoles primaires ( sous contrat ou non ) est une illustration de l'opinion des français + le déclassement de l'EN au niveau international. Par contre peut-être qu'il y a des chantiers plus urgents et plus "rentables" globalement parlant, et peut-être  qu'il suffi de laisser les français faire leur propre choix à travers l'affectation de leurs enfants ... Auquel cas laisser faire serait la meilleure solution pour que la réforme se fasse toute seule  - Fin du HS non directement européen - 

L'éducation nationale et le supérieur public, est pourtant LA filière d'excellence ... les meilleurs lycée et de loin ... les meilleures école d'ingés etc.

Les écoles privés affichent de bon résultat uniquement par le tri des élèves a l'entrée, et le fait qu'elles chassent les mauvais ... Évidement si tu ne laisse entrer que des bon, et que le moindre mauvais tu le vires, tu vas afficher de bon résultat.

Et évidement comme l’hôpital public récupère tout les cas critique dont les cliniques se sont débarrassé ... l'école public récupère tous les cas sociaux dont personne ne veux en école privé.

Pour le déclassement et les niveau "internationaux" ça me fait bien marrer ... la plupart du temps c'est complètement artificiel et c'est du au fait que les apprentissage sont décalé plus ou moins d'une année.

Pendant ce temps là les pays étrangers sont très friands de nos doctorants et de nos chercheurs formé par une EN complètement déclassé :bloblaugh:

2 hours ago, herciv said:

@Wallaby

Et voilà c'est parti. Voici la feuille de route que Macron...

C'est pas strictement la même que celle de Sarkozy?!

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27 minutes ago, g4lly said:

L'éducation nationale et le supérieur public, est pourtant LA filière d'excellence ... les meilleurs lycée et de loin ... les meilleures école d'ingés etc.

Les écoles privés affichent de bon résultat uniquement par le tri des élèves a l'entrée, et le fait qu'elles chassent les mauvais ... Évidement si tu ne laisse entrer que des bon, et que le moindre mauvais tu le vires, tu vas afficher de bon résultat.

Et évidement comme l’hôpital public récupère tout les cas critique dont les cliniques se sont débarrassé ... l'école public récupère tous les cas sociaux dont personne ne veux en école privé.

Oui et non; il me semble qu'en interne, l'EN fait aussi son tri sans trop le dire (et de toute façon, la géographie socio-économique produit l'effet le plus puissant), concentre des ressources sur certains établissements plutôt que d'autres (disproportionnellement des "centres d'excellence" et les banlieues pourries, les deux extrêmes du spectre). Mais plus largement, deux phénomènes jouent lourdement dans l'évolution récente:

- dans la période récente, il y a un déclin réel et perçu (dans quelles proportions, je n'en sais pas assez pour le dire) côté public

- les environnements familiaux et socio-culturels, les qualités intrinsèques des élèves à la base, jouent infiniment plus et de façon beaucoup plus déterminante, que n'importe quelle méthode d'enseignement ou n'importe quelle concentration de moyens (passé un seuil minimal nécessaire) pour le "haut" et le "bas" de la population écolière et lycéenne (en termes de capacités): c'est au niveau du peloton que ces facteurs jouent plus, et de ce côté, le public n'a pas brillé ces dernières décennies. D'autres pays s'arrachent des diplômés français, certes, mais uniquement ceux du haut de peloton, venant de certaines filières très sélectives. 

Modifié par Tancrède
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