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Catastrophe aérienne d'Ustica: le parquet de Rome rouvre l'enquête


Invité Tibere2

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Invité Tibere2

Catastrophe aérienne d'Ustica: le parquet de Rome rouvre l'enquête

AFP - il y a 1 heure 19 minutes

ROME (AFP) - Le parquet de Rome a rouvert l'enquête sur la mystérieuse catastrophe aérienne d'Ustica (81 morts en 1980) après des déclarations de l'ex-président de la République Francesco Cossiga selon lequel un missile français aurait abattu l'appareil italien, a affirmé samedi l'agence Ansa.

Outre le témoignage de Cossiga, le parquet de Rome a pris sa décision après avoir entendu Giuliano Amato, ex-ministre du gouvernement Prodi et à l'époque sous-secrétaire à la présidence du Conseil, selon la même source.

L'ex-président de la République a affirmé, en février dernier, que le missile qui avait abattu le DC 9 d'Itavia le 27 juin 1980, précipitant l'avion dans la mer Tyrrhénienne, près de l'île d'Ustica (nord de la Sicile), était "à résonance et non à impact" et qu'il avait été lancé par un appareil de la marine militaire française. Il a précisé tenir cette information de Giuliano Amato.

Une commission rogatoire pour vérifier ces déclarations a été adressée à la France, selon la même source.

En janvier 2007, la Cour de cassation avait mis ce qui aurait dû être un point final à cette affaire en rejetant un recours du gouvernement Prodi pour obtenir un dédommagement en faveur des familles des victimes. Le gouvernement avait réclamé une reformulation du jugement acquittant deux généraux italiens, accusés d'avoir entravé l'enquête sur cette catastrophe, qui aurait permis de réclamer des dommages-intérêts au civil.

Les généraux Lamberto Bartolucci, à l'époque chef de l'armée de l'air, et Franco Ferri, avaient été acquittés en appel en décembre 2005 des accusations d'"atteinte aux institutions" et de "haute trahison". Ils étaient notamment soupçonnés d'avoir dissimulé des preuves et donné de faux témoignages pour cacher l'existence d'une intense activité militaire aérienne le soir du 27 juin 1980.

Selon cette thèse, un ou deux avions libyens étaient poursuivis par des avions de chasse américains et français et auraient suivi la route du DC 9 pour échapper à leurs radars. Selon cette hypothèse, l'avion civil aurait alors été abattu par erreur ou serait entré en collision avec un des autres avions présents dans la zone.

Vous auriez des infos ?

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Quelques éléments.

27 juin 1980 : Disparition à 20h59 d'un DC9 Itavia parti de Bologne vers Palerme.

L'avion (matricule IH-870) s'abime en mer.  81 victimes dont 13 enfants.

18 juillet 1980 : Une épave de Mig-23 Lybien aurait été retrouvée sur les montagnes de la Sila.

17 décembre 1980 : Aldo Rebords, président d'Itavia affirme que selon les informations en sa possession,

le DC9 aurait été abattu par un missile tiré depuis un autre avion.

Destruction de preuves par les autorités politiques Italiennes et Militaires (Italiennes et OTAN).

Tout les relvés radar du centre des Pouilles pour ce soir-là ont été détruits ou caviardés.

Quelques mois après : Attentat de Bologne.

En 1986, les américains ont lançé une opération secrète avec sous-marins de type SSGN et ont bombardé plusieurs palais présidentiels de

Khadafi, faisant plusieurs victimes dont la fille adoptive du Colonel-Dictateur.

1980 - 2003 : De nombreuses instructions judiciaires explorent les voies de l'attentat à la bombe et du tir de missile.

Au cours de ses instructions, la société Française IFREMER est nommée pour récupérer une partie de l'épave à 3500 de fond.

1999 : Le Juge Rosaire Priore écrit que l'accident du DC-9 est survenu suite à une "action militaire d'interception".

2003 : Lors des célébrations du 34è anniversaire de la "révolution" Lybienne (1 septembre 2003), Muhamar Khadafi déclare que le DC9 d'Ustica à été  abattu par un missile américain provenant d'un avion américain des forces de l'OTAN.

2003 (19 décembre) : Les généraux Lamberto Bartolucci et Franco Ferrent se retrouvent devant la justice Italienne pour dissimulation de preuves et

falsification de documents transmis à la justice. 6 ans et 9 mois requis dont 4 ans ferme.

2008 : Aucune lumière n'a été faite sur le mystère Ustica. Les familles des victimes n'ont jamais été indemnisées.

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Par Ljubomir MILASIN AFP - il y a 13 minutes

ROME (AFP) - Vingt-huit ans après la catastrophe aérienne d'Ustica (81 morts en 1980) qui n'a jamais été élucidée, la justice italienne rouvre l'enquête après des déclarations de l'ex-président Francesco Cossiga, 79 ans, qui accuse la France d'être à l'origine de la tragédie.

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Le parquet de Rome a pris cette décision après avoir entendu M. Cossiga et Giuliano Amato, à l'époque sous-secrétaire à la présidence du Conseil et qui a notamment été le ministre de l'Intérieur de Romano Prodi, a annoncé l'agence Ansa samedi soir.

Le parquet avait décidé de convoquer M. Cossiga après des déclarations datant de février dans lesquelles il accusait les militaires français d'être à l'origine de la catastrophe.

Le 27 juin 1980 un DC 9 d'Itavia s'était abîmé dans la mer Tyrrhénienne, près de l'île d'Ustica (nord de la Sicile), faisant 81 morts.

Il aura fallu 11 ans pour récupérer toutes les pièces de l'avion. Après des expertises, la seule certitude est qu'il ne s'agissait pas d'une défaillance technique de l'appareil.

"Ce sont nos services secrets qui nous ont informés, Giuliano Amato et moi à l'époque où j'étais président de la République que c'étaient les Français qui avait lancé depuis un avion de la marine militaire, un missile à résonance et non à impact", avait affirmé M. Cossiga à plusieurs médias en février.

"Si cela avait été un missile à impact, il ne serait rien resté de l'avion", avait-il précisé.

Selon M. Cossiga, "les Français savaient que l'avion de Mouammar Kadhafi devait passer" dans l'espace aérien italien et ils auraient donc tenté de l'abattre mais se seraient trompés de cible.

Une commission rogatoire pour vérifier les propos de M. Cossiga, connu pour ses déclarations provocatrices, a été adressée à la France.

M. Cossiga aurait pris connaissance de ces information quand il était président de la République (1985-1992) et non pas quand il occupait le poste de chef du gouvernement, en 1980, au moment du drame. Il n'explique pas pourquoi il a attendu plusieurs années avant de lancer ces accusations.

Les déclarations de M. Cossiga renforcent la thèse souvent avancée par les experts italiens pour expliquer la catastrophe d'Ustica selon laquelle, la nuit du drame, un ou deux avions libyens étaient poursuivis par des chasseurs américains et français, et auraient suivi la route de l'avion civil pour échapper à leurs radars.

Pris dans ce "scénario de guerre", le DC 9 aurait alors été abattu par erreur, ou serait entré en collision avec un des avions présents dans la zone.

La découverte, le 18 juillet 1980, de la carcasse d'un MiG-23 libyen dans les montagnes de Calabre (sud de l'Italie) a aussi alimenté cette hypothèse.

Le colonel Mouammar Kadhafi avait accusé en 2003 les Américains d'avoir voulu le tuer à cette époque, provoquant la catastrophe aérienne.

"Les Américains étaient convaincus que j'étais à bord de cet avion. C'est pourquoi ils l'ont abattu", avait-il déclaré.

Paris et Washington ont toujours nié une quelconque implication de leurs appareils dans le drame.

La décision du parquet de Rome relance une affaire judiciaire que l'on croyait close après la décision, en janvier 2007, de la Cour de cassation de mettre un point final à l'affaire en rejetant un recours du gouvernement Prodi pour obtenir un dédommagement en faveur des familles des victimes.

Personnellement je ne crois pas une seconde à l'implication de la France dans ce drame.

Khadafi a affirmé plusieurs fois que les américains avaient abattu cet avion parce qu'ils croyaient que Khadafi était à bord, mais cela ne tient pas la route.

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:O Hum, en 1986, c'était des F-111 venaient d'Angleterre et des A-6 de la VIe flotte qui ont frappé la Libye, pas des sous marins (les SSGN classe Ohio sont ops depuis juste quelques années, dans les années 80, c'était tous des Boomeurs...)

Pour cette histoire d'avion abattu par l'aéronavale française, à l'époque, c'était des F-8 Crusader avec des Magic à courte portée ou des Etendart qui aurait du tirer à vue, confondre un avion de ligne, franchement, nos pilotes ne sont pas russes qui tirent sur tout ce qui volent...

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Si l'on regarde les avions réputés être présents dans la zone à l'époque (source wikipedia, avec tous les doutes habituels quant à la fiabilité de l'information), nous avons :

  • 3 F-104 Starfighter italiens
  • 1 A-7 Corsair II US Navy
  • 1 jet non typé de l'Aéronavale Française
  • 2 Mig 23 Libyens

Statistiquement, il y a quand même 2 et 3 fois plus de chances que l'avion ait pu être abattu par un chasseur libyen ou italien que français ou américain. Ca ne disculpe personne, mais quand même ...

La catastrophe ayant eu lieu à 8:59 pm CET, il faisait encore jour sur place au mois de juin. La "cible" pouvait donc être facilement identifiée visuellement.

Les italiens pouvaient tirer aussi bien du Sidewinder que du Sparrow, donc à une portée maximale de 10 à 40 NM.

Les américains ne pouvaient tirer que du Sidewinder, donc à une portée de 10 NM.

Les français, selon l'avion, mettaient en oeuvre du R550 Magic, ou du R530 (je ne sais plus de quand date l'interdiction de tir du R530 avec le cruze), ou alors simplement du canon (je crois me souvenir que la famille des étendards n'a pas eu de capacité A/A avant les Magic II du SEM). Tout ça ne va pas beaucoup plus loin que 10 NM.

Les Lybiens auraient pu tirer avec du AA-8 Aphid ou du AA-2 Atoll, jusqu'à 5 NM, ou du AA-7 Apex de 10 à 30 NM.

Sur un liner, brillant aux reflets du soleil couchant, haut dans le ciel (FL 250), presque tout le monde pouvait avoir un visuel sur le DC-9. Je dirais même que Français et américains devaient avoir un Tally pour tirer.

Ou alors, il faut envisager la possibilité du "missile perdu", décroché de sa cible militaire et raccroché sur l'avion civil qui était aussi dans la zone de tir ou tout proche (à 450 kts, le DC-9 parcourrait la portée moyenne de 10 NM en 2 minutes, et le missile à Mach 3 la couvre en 20 secondes).

Enfin, dans ces conditions, déclencher un tir avec un possible trafic civil à quelques poignées de secondes de la zone d'action, c'est au mieux une grave négligence, au pire un acte criminel.

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Tir d'un missile infrarouge, dans le cas ou c'est un chasseur lybien la cible et que celui ci était trop prés de l'avion de ligne ?

Un réacteur de DC 9 doit etre plus ''chaud'' que celui d'un réacteur de chasseur ? :rolleyes:

EDIT : Merci à FaTAC qui a mit des indications sur cette question quelques posts plus bas  ;)

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Tir d'un missile infrarouge, dans le cas ou c'est un chasseur lybien la cible et que celui ci était trop prés de l'avion de ligne ?

Ce qui, de la part du tireur ou du décisionnaire qui a donné l'ordre de tir, est relativement négligent.

Les contrôleurs aériens ne pouvaient pas ignorer la présence d'un liner à proximité.

Et si un chasseur hostile calquait sa route dessus pour rester dissimulé, alors la seule solution d'interception valide était un arraisonnement, donc à vue et au canon en cas de résistance.

Un réacteur de DC 9 doit etre plus ''chaud'' que celui d'un réacteur  :rolleyes:

Çà, je n'en suis pas sûr.

Le DC-9 avait des "turbo fan jet engine", là où les moteurs militaires sont souvent des "turbojet engine". La soufflante (fan) (froide) peut faire la différence.

Même si les soufflantes de l'époque n'atteignaient pas les diamètres de celles de maintenant, elles diluaient quand même sensiblement le flux de gaz chauds dans un flux froid. Je ne crois pas me souvenir que les moteurs militaires de l'époque (des avions de 10 ans avant l'incident, en fait) bénéficiaient de dilutions similaires.

Je serais donc disposé à croire qu'un moteur de chasseur chauffe plus qu'un moteur d'avion de ligne pour l'autodirecteur d'un missile.

Maintenant, les autodirecteurs de l'époque étaient bien moins discriminants que maintenant, et un masquage temporaire de la cible par une autre, potentielle, pourrait avoir changé l'accrochage du missile.

On en revient à un tir criminel dans ces conditions, puisque le DC-9 pouvait servir de bouclier ou de cible selon le camp qui tire.

Et c'est plus efficace qu'un missile classique?

C'est un missile classique.

Il n'y a pas besoin d'un impact direct. Çà donne un peu de souplesse dans le pilotage du missile puisqu'il suffit de l'amener à proximité pour le faire détonner. Les manœuvres évasives de dernière minutes en sont aussi moins efficaces.

Après, la conception de l'arme peut influer sur le résultat :

  • charge à fragmentation classique (shrapnels)
  • charges à tiges métalliques (simples ou "liées" comme ici ou sur le R-73)
  • charge pré-fragmentée à gerbe focalisée (comme sur le crotale qui pète juste après avoir croisé sa cible en balançant 75 % des éclats vers l'arrière)
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