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1 hour ago, Philippe Top-Force said:

Une île sur ARTE. https://www.arte.tv/fr/videos/RC-016243/une-ile/

Je décrète Laeticia Casta plus jolie et envoutante sirène du monde maritime et aquatique.

ENmCLJ6VAAA1jI9?format=jpg&name=medium

J'ai un calendrier déjà ancien ou elle pose en bikini sur une plage...ouwahou   euh tu a vu le film ?

Cara Delevigne me semble meilleure actrice que dans Valérian (qui m'avais bien décu)...

J'irais voir.

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Il y a 6 heures, kalligator a dit :

J'ai un calendrier déjà ancien ou elle pose en bikini sur une plage...ouwahou   euh tu a vu le film ?

Cara Delevigne me semble meilleure actrice que dans Valérian (qui m'avais bien décu)...

J'irais voir.

Oui j'ai vu les 6 épisodes de la série une île

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Le 07/01/2020 à 13:24, prof.566 a dit :

Critiques moyennes mais je ne déteste pas, Carnival Row

 

j'ai eu du mal au démarrage, je suis pas grand fan du fantastique, mais j'ai fini par aimé, c'est marrant cette ambiance d'époque 1900 et d'un monde magique peuplé par les fées, assez anachronique, pas trop mal  fait. pas commode la petite fée. j'attends de voir la saison 2.

Modifié par zx
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il y a 31 minutes, kalligator a dit :

J'ai fini la saison 6 de Blacklist, accro jusqu'au bout, y compris l'ultime rebondissement qui me fait attendre la 7 ème

Quand il change son chapeau ? OUPS SPOILER ALERT !

Révélation

Disons qu'on s'y attendait un poil quand même. J'espère par contre qu'ils développeront un peu le personnage du Russe et qu'on puisse oublier tout le passage sur la fameuse agence secrète de mercenaires et le fils arraché à sa mère.

 

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Startrek series

 

vindiou Jean-Luc Picard qui reprend du service, autant discovery m'avait déçu dès le départ, autant  le premier épisode de picard me plait bien, affaire à suivre. cette fois c'est un épisode par semaine.

un sale coup de l'âge pivot, les vieux retournent au boulot

 

 

Modifié par zx
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Le 26/01/2020 à 20:39, zx a dit :

Startrek series

vindiou Jean-Luc Picard qui reprend du service, autant discovery m'avait déçu dès le départ, autant  le premier épisode de picard me plait bien, affaire à suivre. cette fois c'est un épisode par semaine.

un sale coup de l'âge pivot, les vieux retournent au boulot

pour ceux qui ne connaissent pas le site unificationfrance, c'était des fan de star trek et de star wars (et de sf / fantastique et autres films de genre) qui ont créé un  lieu ou s'arrêterait la guéguerre entre les deux franchises...généralement les critiques sont posées, et je suis assez d'accord avec les jugements (même si je retarde de quelques années lumières sur eux sur certains sujets qu'eux quand ils passent la seconde). J'avais détesté ST JJAbrahams (et encore plus les autres épisodes du reboot), les analyses m'ont expliqué après coup pourquoi, ST Discovery, je n'en pouvais plus dès le début.... donc ST Picard, j'attendais avec impatience ce qu'ils écriraient dessus. 

Généralement sur ce genre de série, il y a deux avis  : la première pour la série et sans spoil, la seconde par un autre membre est une analyse toujours très longue de l'épisode, et la façon dont elle s'intègre dans l'univers ST. Pour ce premier épisode de ST Picard, la seconde analyse propose même une double notation : "épisode" et ST". Si vous vous lancez là dedans, je vous préviens, c'est encore plus long que certains posts de @Tancrède :rolleyes:... Si vous avez du temps encore ensuite, je vous conseille de lire toutes les réactions en bas d'articles. Tous les avis sont intéressants, et surtout ils sont construits, rédigés par autre choses que des boutonneux lecteurs qui pensent avoir la science infuse (oui je pense à toi qui réagit sur les Toiles Héroiques).

http://www.unificationfrance.com/article60662.html

un petit extrait du second avis :

Révélation

[...] Un bel épisode de SF assurément, dans son style comme dans sa narration, et qui mérite en lui-même une note élevée...

Ceci étant posé, quid de la composante Star Trek dans tout ça ?
Pour répondre à cette question, il faut en revenir aux définitions. Bien entendu, chaque trekker est fondé à avoir des attentes différentes. Mais au sein de cette multitude, une perspective émerge et a fatalement préséance sur les autres : celle du créateur, Gene Roddenberry.
Son univers se caractérisait par deux postulats :
 1) une société utopique (la Fédération ou UFP), véritable dénominateur commun de toute production labélisée "Star Trek", elle en est aussi invariablement le personnage principal, la véritable héroïne ;
 2) l’exploration (de mondes étranges).
En l’absence de ces deux caractéristique inhérentes, est-il encore possible de parler de Star Trek ?
Beaucoup répondront qu’il faut bien vivre avec son temps, que le monde a changé (les futurs radieux des sixties ont cédé aujourd’hui la place aux futurs pessimistes), que Star Trek doit se renouveler pour survivre et parler au public contemporain, et finalement que seuls les personnages comptent (car ils sont les véhicules affectifs auxquels les trekkers s’identifient).
Certes, mais de quelle survie parle-t-on alors ? La survie du seul label "Star Trek" toujours banquable, quand bien même son contenu ait été totalement remplacé ? La survie de personnages devenus les exceptions de leur société au lieu d’en être les représentants ?
Si la survie implique de renier ce qui différencie en essence Star Trek de toutes les SF concurrentes, il n’en résulte plus qu’un Star Trek in name only, c’est-à-dire une énième œuvre de SF relatant des aventures spatiales ou high tech dans un futur inquiétant.
La qualité peut d’ailleurs être au rendez-vous, mais au prix d’une usurpation d’identité.

Même s’il n’est pas possible de se prononcer dès à présent pour l’ensemble de la série, le second point (i.e. l’exploration) n’est néanmoins pas checké, et il ne semble clairement pas au cœur des objectifs narratifs de Picard, ce qui n’est guère étonnant puisque ce ressort pourtant cardinal a été abandonné depuis 2009. Ironiquement, en dépit de l’immobilité de sa station spatiale (c’est la galaxie qui venait à elle et non l’inverse), DS9 proposait davantage d’exploration qu’il n’y en a jamais eu depuis dix ans dans les ST abramsiens/kurtzmaniens.

Quant au premier point, Picard 01x01 Remembrance le viole et même le défonce d’entrée de jeu ! De l’utopie, il ne reste plus rien. La Fédération de Picard réussissant même l’exploit d’être plus dystopique encore sur le fond que celle de Discovery !

Mais pour bien mesurer cette réalité, il faut prendre la peine de faire un focus sur les quelques échanges de haute volée dont l’épisode gratifie le spectateur.
En commençant par analyser l’interview que donne Picard à la journaliste de FNN dans le cadre de l’émission News Of The Galaxy...

  • Cela débute par une présentation hagiographique : « Lorsqu’il était capitaine du vaisseau amiral de Starfleet, l’USS Enterprise, il fut acclamé comme l’un des explorateurs les plus intrépides de la galaxie, un habille diplomate, stratège militaire, humanitaire, et auteur de nombreuses analyses historiques acclamées par tous. Il se joint à nous pour cet anniversaire de la supernova romulienne pour discuter de son rôle dans ces événements tragiques. »
  •  J’ai l’honneur rare (ou indicible) de vous présenter l’amiral Jean-Luc Picard
  •  À la retraite
  •  Vous n’avez jamais accepté d’accorder une interview auparavant, alors merci d’avoir invité la galaxie dans votre bureau.
  •  Moins encombré que je ne le pensais.
  •  Aujourd’hui, c’est un jour solennel.
  •  C’est un jour de mémoire. Alerter l’opinion sur l’impact des séquelles de la supernova est un travail qui me passionne énormément.
  •  Explorons la question. Quand vous avez appris que le soleil romulien allait exploser et les terribles conséquences que cela entraînerait, quels ont été vos sentiments ?
  •  Aucun mot ne peut décrire l’ampleur catastrophique de ce changement. Ce qui est l’une des raisons…
  •  Vous ne pouvez décrire vos sentiments, mais votre première réaction a été d’appeler à la relocalisation massive des Romuliens.
  •  Les Romuliens ont demandé notre aide. Et je crois que nous avions la profonde obligation de la leur donner.
  •  Pour beaucoup, nos ressources auraient pu être mieux utilisées qu’en aidant les plus vieux ennemis de la Fédération.
  •  Eh bien heureusement, la Fédération a soutenu l’effort d’assistance.
  •  Oui. Au début.
  •  J’ai la réputation d’être persuasif. Mais la Fédération a compris qu’il y avait des millions de vies en jeu.
  •  Des vies romuliennes.
  •  Non, des vies.
  •  Vous avez laissé l’USS Enterprise pour commander l’armada de secours. Dix milles transbordeurs capables de vitesse de distorsion. Une mission pour relocaliser 900 millions de citoyens romuliens vers des mondes au-delà du rayon d’explosion de la supernova. Une prouesse logistique plus ambitieuse que les pyramides.
  •  Les pyramides étaient un symbole d’une vanité colossale. Si vous voulez chercher une analogique historique… Dunkerque.
  •  Dunkerque...
  •  Oui.
  •  Et alors l’inimaginable est arrivé. Pouvez-vous nous en parler ? [Grand moment de silence et de gêne]
  •  Amiral ?
  •  Je croyais qu’on était là pour parler de la supernova.
  •  Un groupe de voyous synthétiques baissent les boucliers de défense planétaire et piratent le réseau de défense de Mars…
  •  Oui.
  •  … éliminant l’armada de secours et détruisant entièrement la chantier naval d’Utopia Planitia. Les explosions ont mis le feu aux vapeurs inflammables de stratosphère. Mars est encore en feu à ce jour. 92 143 vies furent perdues ce qui entraina l’interdiction des synthétiques.
  •  Oui [Picard visiblement très affecté.]
  •  On ne sait toujours pas pourquoi les synthétiques se sont rebellés et ont fait ce qu’ils ont fait ce jour-là. Mais je crois que la décision résultante d’interdire les formes de vie synthétiques était une erreur.
  •  Le lieutenant-commandeur Data, chef des opérations sur l’Enterprise, était synthétique. Avez-vous perdu la foi en lui ? – Jamais.
  •  En quoi d’autre avez-vous cessé de croire, amiral ? Vous n’avez jamais parlé de votre départ de Starfleet. N’avez-vous pas en réalité démissionné en signe de protestation ? Dites-le-nous, amiral. Pourquoi avez-vous réellement quitté Starfleet ?
  •  Car ce n’était plus Starfleet [dit Picard à voix basse]
  •  Pardon ?
  •  Car ce n’était plus Starfleet [en proclamant à haute voix]. Nous nous sommes retirés. La galaxie était en deuil, elle enterrait ses morts. Et Starfleet a renoncé à ses devoir. [Picard hausse encore le ton] La décision d’annuler les secours et d’abandonner ces gens qu’on avait juré de sauver n’était pas juste déshonorante. Elle était purement criminelle ! Et je n’étais pas disposé à rester en attente comme un spectateur. Et vous, ma chère, vous ne savez pas ce qu’est Dunkerque, n’est-ce pas ? Vous ne savez rien de l’Histoire. Vous ne savez rien de la guerre. Vous agitez juste la main, et tout s’efface. Mais ce n’est pas si facile pour ceux qui sont morts. Et ce n’était pas si facile pour ceux qu’ils ont laissés derrière eux. On a fini. [Picard quitte brutalement l’interview].

Voilà donc un pur "instant média" millésimé 2020 (et non 2399), possédant toutes les caractéristiques sémiologiques des chaines de TV contemporaines. La journaliste de FNN témoigne d’ailleurs de la même suffisance et du même irrespect de la parole donné que sur Fox News (il était au préalable convenu avec Zhaban faisant office d’agent de Picard que celui-ci ne serait pas interrogé sur Starfleet).

Mais c’est bien l’interview lui-même, au demeurant remarquablement bien écrit par les scénaristes, qui est effarant parce tout qu’il dévoile, aussi bien dans le champ des dits que des non-dits.

On apprend ici que la Fédération ne trouvait pas naturel d’elle-même, c’est-à-dire sans le lobbying de Picard ("J’ai la réputation d’être persuasif"), de déployer un maximum d’efforts pour secourir la population Romulienne !
Est-ce du seul fait des antagonismes politiques passés avec les dirigeants romuliens… ou est-ce carrément par racisme pur et simple ?
Rien que la première option (politique) serait déjà déshonnorante au regard des valeurs trekkiennes (tenir une population civile responsable des actes de ses dirigeants), à fortiori au regard des passifs internalistes ayant participé du rapprochement perpétuel entre UFP et Romuliens : le prêche de Spock dans TNG 05x08 Unification II et par la suite, l’opération de Sisko dans DS9 06x19 In The Pale Moonlight (ayant fait des Romuliens des alliés de la Fédération au même titre que les Klingons), et finalement les actions de Picard dans ST Nemesis (ayant rapproché encore davantage les Romuliens de l’UFP).
Sauf que c’est la seconde option (le racisme), bien plus infamante, qui se voit confirmée par la réaction profondément indigne (pour ne pas dire obscène) de l’intervieweuse de l’un des plus importants médias de 2399, exprimée qui plus est publiquement et avec le plus grand naturel, formant donc un litmus et un diagnostic édifiant de l’état sociologique de l’UFP de la fin du 24ème siècle. En effet, lorsque l’amiral Picard à la retraite déclare : « J’ai la réputation d’être persuasif. Mais la Fédération a compris qu’il y avait des millions de vies en jeu. », elle le reprend aussitôt : « Des vies romuliennes » !!!
Cela implique donc que les vies sentients n’auraient pas la même valeur ontologique, selon l’origine, la race ou l’espèce !?! Les Romuliens, voire tous les extraterrestres non citoyens de l’UFP, sont-ils devenus des Untermenschen ? Ce qui supposerait donc un système de droit attribué (comme durant l’antiquité ou durant le Troisième Reich) et non plus de droit attribut (comme de nos jours et a fortiori dans la véritable utopie trekkienne) !
Aucun homme politique (même populiste et même d’extrême-droite) et aucun journaliste/chronique (de médias nationaux) n’oserait tenir dans les sociétés d’aujourd’hui (pourtant loin d’être utopiques) des propos aussi discriminatoires et racistes que l’intervieweuse de FNN !
L’UFP de la série Picard ne se contente donc pas d’avoir sociologiquement involué jusqu’au monde contemporain, elle a régressé (par certains aspects) jusqu’aux sombres années pré-WW2 !
Et en in universe, ce bilan est d’autant plus consternant que dans ST VI The Undiscovered Country, plus d’un siècle avant, en 2293, en dépit de la présence d’une poignée de faucons favorables à la guerre (mais alors légitimement considérés par société comme des traitres), l’UFP avait fait le choix du rameau d’olivier tendu aux Klingons durant une phase difficile de leur Histoire. Or l’UFP du 23ème siècle de TOS était pourtant bien moins utopique que celle du 24ème de TNG, supposée incarner une apothéose socio-évolutionniste.

Ensuite, il apparaît qu’un acte de guerre (oui 92 143 morts) émanant d’un groupe de Synthétiques a eu pour effet que, sans même réussir à mener une enquête sur la cause de cette rébellion (ce qui témoigne déjà d’une impéritie des autorités en amont), la Fédération a arbitrairement décidé d’interdire purement et simplement les vies synthétiques. Somme toute, un amalgame, mais pas n’importe lequel : un amalgame systémique entre coupables et innocents, jusqu’à questionner le droit collectif à l’existence ! En d’autres termes, ne plus fabriquer de synthétiques certes, mais aussi désactiver ceux qui existent déjà. Ce qui, au regard des droits fondamentaux acquis dans l’UFP du ST historique (par exemple dans des épisodes comme TNG 02x09 The Measure Of A Man, TNG 06x09 The Quality Of Life, et VOY 07x20 Author, Author) ou même non encore acquis (VOY 07x20 Author, Author également), relève d’un ordre de génocide ! ("Heureusement" que Data était déjà mort, pourrait-on presque penser.)
C’est à croire que la lumineuse UFP de Star Trek suit les traces des douze colonies de Kobol dans la très sombre Battlestar Galactica 2003 (de Ronald D Moore), et que tout le bénéfice philosophique et ontologique de TNG a été inexplicablement oublié ou renié.
Puisque la série Picard se spécialise dans le commentaire du contemporain et que Children Of Mars avait délibérément parallélisé le 9/11, alors filons donc un peu cette transposition... Après le 11 septembre 2001, les USA ont certes recouru à des pratiques fort contestables (perte de certaines protections/libertés individuelles avec le Patriot Act, renditions avec Guantanamo, représailles militaires souvent injustifiées, mensonge de l’administration W sur les armes de destructions massives en Irak…).
Mais imaginons maintenant que la réaction des USA ait consisté à organiser l’extermination de toutes les populations musulmanes du Moyen-Orient (à coup de bombes atomiques par exemple) et que l’Islam ait été légalement interdit ? Impensable n’est-ce pas, même dans les cauchemars les plus populistes des très peu utopiques sociétés contemporaines ? Eh bien c’est pourtant ce que la dystopie anti-trekkienne de la série Picard a fait - dans l’indifférence quasi-générale - aux formes de vies synthétiques en dépit des droits attributs que celles-ci avaient auparavant acquises.
Donc, une nouvelle fois, la dystopie de Picard s’avère bien plus sombre que la non-utopie contemporaine.
Faut-il rappeler qu’en 2153, l’attaque xindie avait bien davantage endeuillé la Terre (sept millions d’humains exterminés) que l’attaque des Rogue Synths en 2387 sur Mars (92 143 morts). Mais hormis quelques réactions isolationnistes (le mouvement Terra Prime par ex.), il n’y eut aucune mesure envers les Xindis comparable à celle qui a été prise ici à l’encontre les Synths. Et pourtant, l’UFP n’existait pas encore, c’était huit ans avant sa fondation (en 2161).

En outre, comment se fait-il que l’opération pharaonique programmée par l’amiral Picard ait été compromise et même abandonnée du seul fait de la destruction des chantiers astronautiques d’Utopia Planitia sur Mars ? Les auteurs ont-ils perdu de vue que la Fédération est une gigantesque société qui s’étend sur les quadrants alpha et bêta de la Voie Lactée, et qui du temps de First Contact (en 2373) comportait environ 150 civilisations extraterrestres différentes (donc probablement bien davantage 14 ans après en 2387 durant la tragédie de la supernova Hobus). Dans ces conditions, comment se fait-il que toutes les réserves de ressources de l’UFP et de Starfleet se limitent à Mars ? Ce n’est pas parce que les séries ST ont porté leur attention en priorité sur des équipages majoritairement humains (à la fois pour des questions de sociabilité naturelle et des questions de budget) que les ressources de l’UFP se limitent à la seule Terre ou au seul système solaire. Sauf à vouloir suggérer en creux (et avec le plus grand naturel s’il vous plait) que la Fédération ne serait que la vitrine hypocrite d’un impérialisme terrien...
Mais c’est hélas le message corollaire à cette subordination du sauvetage romulien aux seules ressources de Mars. Entre le syndrome du micro-univers typiquement abramsien/kurtzmanien et le basculement dans le crypto-miroir d’un Terran Empire (beaucoup moins caricatural mais nettement plus hypocrite).

[...]

Bien évidemment, depuis l’origine, Star Trek transposait périodiquement l’actualité et les sujets de société de ses époques successives de production. Par sa dimension métaphorique et parfois moralisante, TOS fut même la championne sur ce terrain (par exemple avec des épisodes comme TOS 02x16 A Private Little War ou TOS 02x25 The Omega Glory). Néanmoins, par rapport au pli pris en 2009, la différence essentielle tenait à ce que lesdites transpositions s’exprimaient alors quasi-exclusivement à travers des sociétés périphériques ("planète de la semaine", adversaires récurrents, concurrents géopolitiques...) mais presque jamais à travers l’héroïne elle-même de Star Trek, à savoir la Fédération des Planètes unies (UFP). Dès lors, cette dernière pouvait être développée selon la logique et la cohérence de son propre univers de SF, sans être perpétuellement et anachroniquement indexée sur les évolutions de nos sociétés des 20ème et 21ème siècles. Ainsi, jusqu’en 2005, Star Trek représentait le meilleur des deux mondes : la possibilité externaliste de transposer pour "édifier" les spectateurs du moment (vocation de pédagogie ou de whistleblowing)… tout en construisant un internalisme (in-universe) cohérent envers lui-même (c’est-à-dire non assujetti aux modes, aux obsessions, et au tragédies du contemporain).

[...]

En définitive, si Picard 01x01 Remembrance offre une expérience dépaysante pour tout connaisseur du ST historique, elle se construit surtout sur une perte complète de repères. L’UFP n’est désormais plus un acquis, ni un point de mire, ni un point de référence, ni une pierre de touche. L’épisode axe sa perspective sur le seul héros Picard, dorénavant solitaire dans un monde hostile et interlope, pourtant le sien et celui des trekkers.
Ce n’est pas un hasard si pour la première fois dans l’histoire de la franchise, cette série porte la nom d’un personnage (à l’instar des superhéros de DC et de Marvel), car Picard assume en fin de compte davantage la dynamique centripète qui avait été initiée en 2009 dans Kelvin (un univers de poche gravitant autour des personnage iconiques recastés de TOS, puis renforcée en 2017 dans Discovery (le culte de Mary-Sue Michael Burnham glorifiée par son univers sur mesure). Ce n’est pas non plus innocent si à la fin du générique d’ouverture, l’emblème de Starfleet vole en éclats. Tout un symbole.
L’expérience proposée n’est donc plus collective et sociale, mais elle est strictement individuelle voire individualiste. Et elle conduit le spectateur dans un monde qui possède les atours flamboyants de TNG, oui, mais la déchéance au cœur de Blade Runner (une dystopie totale comme démontré plus haut), une conscientisation typiquement contemporaine (place des médias, mode de vie, discriminations et préjugés ordinaires, ruelles sombres mal famées, Romuliens qui s’apparentent désormais à d’insipides Californiens ou à de braves immigrés latinos...), et un flirt malsain avec la loi de Godwin.

[...]

Picard 01x01 Remembrance est assurément un bien bel épisode de SF, dans son fond (de beaux dialogues signés Akiva Goldsman et James Duff) comme dans sa forme (introspective et contemplative), prenant le contrepied de Discovery et de ses WTF non-stop. Il témoigne en sus d’un apparent scrupule de continuité (quoique très loin d’être parfait et analyses-proof, nous sommes tout de même loin des épisodes de l’ère bermanienne). Il offre en bonus le plaisir non coupable du renouement avec l’un des personnages les plus fondamentaux de l’imaginaire trekkien.
Mais de la capitalisation sur la sympathie qu’il inspire naturellement aux spectateurs... à une authentique prise en otage émotionnelle (à la faveur de son âge avancé, de sa fragilité, de sa philanthropie, et des injustices endurées), il n’y a qu’un Rubicon... franchi sans hésitation par l’épisode.
Et malheureusement, Picard 01x01 Remembrance partage tout de même avec Discovery et Kelvin un irrespect (ou une méconnaissance) de l’univers trekkien dans ses strates les plus profondes, une inculture crasse (doublée de cuistrerie) dans le domaine scientifique, et surtout un conformisme idéologique qui consiste (une fois de plus) à fouler aux pieds l’utopie trekkienne pour donner la possibilité au(x) héros en titre de la reconstruire à nouveau. Comme si chaque nouvelle déclinaison, le ST kurtzmanien prétendait réinventer la roue. Mais une roue carrée.
À tel point que derrière toutes les ressemblances contextuelles avec TNG se profile un univers qui serait presque candidat au miroir et qui laisse un indicible malaise au trekker, à la frontière de l’uncanny valley. Par la forme, le ton, le rythme et les dialogues, ça ressemble bien davantage à Star Trek que Kelvin et Discovery, mais sur le contexte, sur le terrain structurel et en terme de worldbuilding, c’est finalement encore moins du Star Trek !
En somme, pire car meilleur ?

 

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Qu'on m'explique aussi pourquoi les Romuliens ont soudain besoin de la Terre quand leur planète capitale fait face à sa destruction: ils sont pas censés être un vaste empire? Avec tout plein de centres de populations, d'immenses moyens, de vastes flottes et de la place à revendre? 

Mais sur l'épisode, je note que, du côté de la "qualité" de la narration, il y a vraiment BEAUCOUP d'armure scénaristique pour compenser des incohérences et débilités de façon très grotesque.... A peu près toutes les 5 minutes: coïncidences incroyables qui reviennent régulièrement, trame de fond basée sur une "élue" (qui introduit ce thème récurrent dans les série actuelles d'une dimension symbolique/mystique/messianique très peu propre à ST. C'est juste de la flemme et du manque d'imagination chez des auteurs blasés, pas vraiment branchés SF, qui veulent avant tout foutre leur critique sociétale via le bouzin), "facilités" et fonctionnement deus ex machina par des artifices de narration placés in extremis ou a posteriori pour justifier un truc too much.... Si on y ajoute le prêchi-prêcha absolument univoque (là où, dans ST, les persos sont rarement censés avoir raison ou tort tout le temps, et où les dilemmes posés sont censés vous confronter à de vrais choix cornéliens), dont plusieurs fuites disent qu'il va vraiment empirer et prendre sa pleine vitesse avec ou après l'épisode 3, ça laisse augurer de quelque chose d'indigeste. Mais comme la première saison de STD, y'a du fric sur l'écran, et c'est parfois même joli. 

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Il y a 22 heures, Tancrède a dit :

Qu'on m'explique aussi pourquoi les Romuliens ont soudain besoin de la Terre quand leur planète capitale fait face à sa destruction: ils sont pas censés être un vaste empire? Avec tout plein de centres de populations, d'immenses moyens, de vastes flottes et de la place à revendre? 

Mais sur l'épisode, je note que, du côté de la "qualité" de la narration, il y a vraiment BEAUCOUP d'armure scénaristique pour compenser des incohérences et débilités de façon très grotesque.... A peu près toutes les 5 minutes: coïncidences incroyables qui reviennent régulièrement, trame de fond basée sur une "élue" (qui introduit ce thème récurrent dans les série actuelles d'une dimension symbolique/mystique/messianique très peu propre à ST. C'est juste de la flemme et du manque d'imagination chez des auteurs blasés, pas vraiment branchés SF, qui veulent avant tout foutre leur critique sociétale via le bouzin), "facilités" et fonctionnement deus ex machina par des artifices de narration placés in extremis ou a posteriori pour justifier un truc too much.... Si on y ajoute le prêchi-prêcha absolument univoque (là où, dans ST, les persos sont rarement censés avoir raison ou tort tout le temps, et où les dilemmes posés sont censés vous confronter à de vrais choix cornéliens), dont plusieurs fuites disent qu'il va vraiment empirer et prendre sa pleine vitesse avec ou après l'épisode 3, ça laisse augurer de quelque chose d'indigeste. Mais comme la première saison de STD, y'a du fric sur l'écran, et c'est parfois même joli. 

STD j'ai eu du mal, j'ai réussi à tout regarder, un peu mieux vers le dernière saison. ca n'a pas le niveau des séries précédentes, ca été foxnewser.

ils ont pas réussis à intégrer leur cousins à l'empire romuliens ?  les vulcains, c'est bizarre ils ont pourtant plein de planètes à disposition.

Ils ont ressortis Seven of Nine de la naftaline pour STP, la petite borg, elle a jouée dans Star Trek voyager. j'espère qu'elle est toujours équipée côté borg que côté humain. 

nous sommes borgs, vous allez être assimilés

 

 

Modifié par zx
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Citation

Qu'on m'explique aussi pourquoi les Romuliens ont soudain besoin de la Terre quand leur planète capitale fait face à sa destruction: ils sont pas censés être un vaste empire? Avec tout plein de centres de populations, d'immenses moyens, de vastes flottes et de la place à revendre? 

Shinson le clone de PICARD crée par le Romulien a éliminé tout le gouvernement Romuliens et une grande partie de la flotte dans Star Trek Nemesis et avant, ce qui a provoqué un effondrement de l'empire Romuliens et de ses moyens.

Et l'empire Romuliens est pas très grand à l'issue de Star Trek Nemesis.

Modifié par stormshadow
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