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Géographie, recrutement et réforme


Tancrède

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Et hop! Je lance deux sujets dans la session. C'est Byzance!

Je me posais la question de l'impact géographique du recrutement qu'on envisage trop souvent sous l'angle purement national, alors qu'il s'agi, au moins autant, d'une réalité locale.

Je m'explique: généralement, les origines des recrues sont souvent liées à la présence de bases dans leur coin. Appeal du militaire, intégration dans le paysage quotidien, présence de familles de militaire et reproduction familiale, traditions régionales et cérémonies plus présentes dans l'imaginaire et le visuel des candidats.... Le fait est que les recrues issues de régions plus militarisées sont sur-représentées dans l'armée comme, jadis, étaient sur-représentées les recrues issues de régions non seulement militaires mais frontalières (il y a un lien direct de cause à effet dans ce cas, bien sûr).

Le recrutement et le nombre de candidatures sont des réalités sociales et psychologiques (milieux modestes, besoin de discipline, reproduction dans les familles de militaires, vocation de voyage, imaginaire militaire, patriotisme, valeurs, volonté de servir, envie d'une vie différente, défi personnel....) certes. Tout cela existe certainement et représente l'autre grande dimension de la vocation/candidature.

Mais il existe aussi une certaine "fatalité" (au sens large; j'utilise un terme volontairement trop fort) géographique: aujourd'hui encore, Lorrains, Alsaciens, Bretons, Picards, Acquitains, Provençaux, Parisiens (si, si) et Champenois sont sur-représentés par rapport à d'autres régions.

Avec la réforme de la carte militaire, certaines zones, dont certaines des sus-mentionnées, vont voir l'empreinte au sol disparaître ou devenir moins prégnante, ce qui, selon moi, pourrait menacer pas mal de candidatures dans les générations à venir.

Je prends aussi l'exemple anglais où la réserve comme le recrutement fonctionnent suivant le mode territorial, avec des régiments géographico-culturels (Ecossais, Irlandais et Gallois bien sûr, mais aussi Anglians, York, Mercians....) et une division géographique où les unités de réserve et de la Territorial Army jouent, comme les unités d'active (mais qui sont désormais très concentrées), un très grand rôle avec un fort impact. Les unités de la Territorial Army sont généralement des bataillons appartenant à des régiments (en Angleterre, les régiments sont avant tout administratifs, mais rassemblent de nouveaux plusieurs bataillons) dont les autres bataillons sont d'active. Les zones sont étendues quand des unités sont dissoutes, avec la TA chargée aussi d'assurer la présence dans les coins d'où l'active est absente.

Le pays est divisé en "recruiting areas" avec, pour chacune, un certain nombre d'unités rattachées; un régiment est le cadre du recrutement d'un certain nombre de comtés.

Bien sûr, ces zones ont varié avec la taille de l'armée et les amalgames ou dissolutions d'unités; aujourd'hui, il y a 7 zones pour le recrutement anglais d'infanterie, une pour l'irlandais, une pour l'écossais et une pour le gallois. On y ajoute 5 Rgts de Foot Guards dont un qui a la particularité de recruter non pas seulement selon sa région d'origine, mais suivant les régions traversées depuis la dite région jusqu'à Londres. Seul le Parachute Regiment recrute nationalement.

Mais les autres corps de l'armée ont aussi leur recrutement régional: le Armoured Corps, par exemple, est réparti régionalement avec un seul Rgt pouvant recruter nationalement (Household Cavalry).

D'ici peu, j'imagine que je vous ferai une carte imaginaire de mon recrutement français, mêlant les vieux imaginaires régiono-identitaires de terroir, mes goûts pour l'Histoire et les légendes, et quelques bons petits fantasmes tantôt proto-monarchiques, tantôt ultra-républicains. Chacun ses cocktails  :lol:.

Des réactions?

Note: Fusilier, malgré la très forte identité régimentaire, toutes les recrues de l'infanterie passent par un centre initial unique de formation.

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Pour essayer de le lancer ce sujet, je ferai une première remarque sous la forme d'une question: à votre avis, un système de régiments administratifs par arme/appartenance aurait-il sa pertinence dans notre France républicaine unitariste où, pourtant, les identités régionales restent si fortes?

On pourrait avoir, pour les fantassins, avec chacun 2 à 3 bataillons à 3 Cies (on a de quoi fournir 26-27 bataillons facilement):

- L'Infanterie: Rgt d'occident (Grand Ouest), Rgt de Neustrie (Centre), Rgt d'Austrasie (Est), Rgt des 4 Vieux (recrutement national), Rgt des Chasseurs, Rgt de Chasseurs Alpins, Rgt de Provence (Sud Est), et Rgt d'Occitanie (de l'Acquitaine au Languedoc)

- l'Infanterie de Marine: Rgt du Ponant et Rgt du Levant (avec DOM-TOM en plus), ou un seul maousse reprenant le vieux nom de Rgt de la Marine

- la Légion: REI (un seul Rgt)

Désolé, chuis pas chaud, j'en aurai des meilleurs. Si seulement je pouvais glisser "Royal" dans quelques noms de rgts....

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Ah non ! pas les Aquitains avec les Occitans...  :lol:

Plutot reprendre la tradi des "Chasseurs Pyrénéens".... =D

Moyen Age. Almogavares.  Sortes de "commandos", dont la tradition rémonte aux raids que les montagnards pyrénéens conduisaient dans les territoires ténus par les "arabes au sud des Pyrénées... La tradition va perdurer surtout en Espagne avec l'extension de la Réconquista vers le sud / Ces Almogavares vont constituer finalement des troupes "mercenaires" au service de la couronne d'Aragon....

1784 - Chasseurs des Pyrénées.

1788 - Chasseurs du Roussillon ; Chasseurs Cantabres ( =D)

Révoultion & Empire -  Font partie des Démi-Brigades d'Infantérie Légère. Iena, la Russie et toussa...

1936 - Bataillons de Chasseurs Pyrénéens

"Est créé aussi la 4° demi brigade de chasseurs Pyrénéens formée de trois bataillons de

chasseurs avec leur SES. En effet dix bataillons de type alpin ont été mis sur pied en avril 1936

sur la frontière espagnole." ( 10 B.C.Pyr de formation : n° 1 à 10.) 

Constitués en demi-brigades, ils sont ensuite affectés dans l’Est où ils combattent en mai-juin 1940. Une partie ira dans l'armée des Alpes, en particulier les SES...

Des très jolis badges... =D

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Demi Brigade Chasseurs Pyrénéens

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Je plaisante, mais c'est un vrai sujet....  Il me semble que c'est après 1907 / 1908, et le réfus de tirer sur les vignerons du 17eme, que l'on va accentuer la "dé-territorisation" des régiments....

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Fusilier

On n'est plus dans l'armée de conscription, il faut faire des sacrifices: tu crois que ça amuserait les Normands, Aunissois, Sainongeais, Flamands, Poitevins et Vendéens d'être avec les Bretons?

On peut pas faire autant de Rgts que de bataillons, et les bataillons, même en passant à 3CC par Bataillon:

- 4 bataillons de chasseurs alpins (on peut y foutre un pyrénéen qui devra tolérer l'appellation  :lol:)

- 6 bataillons d'infanterie de marine (hors FS)

- 3 bataillons de Légion

- 14 bataillons d'infanterie

Partage ça avec quasiment 1 Rgt par région  :lol:. Donc il faut des sacrifices: pas de Rgt de Corse ou du pays Basque  :lol:! Donc, Austrasie, Neustrie, Occitanie, Provence et Vieux Régiments pour l'Infanterie (5 Rgts pour 14 bataillons). Ponant et Levant pour les Marsouins. Surtout qu'on ne recrée pas les bataillons: on fait avec ce qui existe, et on en recrée quelques-uns. On n'en invente pas des nouveaux: tu n'auras pas les fusiliers-marins-chasseurs-Pyrénéens, non mais.

Sinon, avec 5 Rgts pour la biffe, on reprend les vieilles dénominations, et les 5 vieux  (en fait 4+1) deviennent les cadres: Picardie (Nord), Normandie (Ouest et Nord Ouest), Champagne (Est), Navarre (Sud Ouest) et Piémont (Sud Est). On y ajoute un "Parachute Regiment" (avec de la biffe, de la Légion et de la Colo) recrutant nationalement.

Soit en tout 5 Rgts de Biffe, 1 de Chasseurs Alpins, 2 de Colo, 1 de paras et 1 de Légion. Ca fait une moyenne de 2,7 bataillons par Rgt, auxquels chaque Rgt devrait adjoindre un ou deux bataillons de réserve, désormais géographiquement déterminés (sauf spécialités).

Trouve mieux!

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Et bien tu fais le 1er Reg CPP : 1er Bat CPP, 3eme Bat CPP -IM,  8eme Bat CPP-IM, 17eme Bat PGP,  1er Bat HPP, 1er Bat TPP 2eme Bat. PEP.... 35 Bat PAP Soit  :

1er Bataillon de Chasseurs Pyrénéens Parachutistes.  Dit "Chasseurs de la Maison de Foix"

3eme Bataillon Chasseurs Pyrénéens Parachutiste d'Infantérie de Marine  =D dit "Chasseurs de Trencavel"

8eme Bataillon Chasseurs Pyrénéens Parachutiste d'Infantérie de Marine dit "La Couvertoirade -Hospital"

1er Bat Hussards Pyrénéens Parachutistes dit "BERCHENY"

17eme Bat Pyrénées Génie Parachutiste dit "Montauban"

1er Bat Train Parachutiste Pyrénées dit "Tonkin"

35 Bat Pyrénées Artillerie Parachutiste dit "Breton"

1er Bat  Parachutiste Etranger-Pyrénées  dit "Corse"

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Tu serais pas des Pyrénées des fois, au hasard  :rolleyes: :lol:?

J'adore la Couvertoirade soit dit en passant; mais je veux un Bataillon Parachutiste d'Infanterie de Marine de Chasseurs Pyrénéens du Gave d'Oloron. Et aussi, pour l'ancienneté:

- le 1er Bataillon Pyrénéens d'Infanterie de Picardie

- le Bataillon de Chasseurs Pyrénéens de Marine du Pacifique

- le Bataillon Pyrénéens de Chasseurs Cynophiles

- le Bataillon de chasseurs Cévenols dit "La Montagne Noire"

Na.

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Tu serais pas des Pyrénées des fois, au hasard  :rolleyes: :lol:?

Chez nous, point de Maures

à la pointe de l'épée

nous les chassâmes. 

Fils des montagnes,

nostres solars sont immémoriaux

vieux chrétiens

nos Chevaliers à Clavijo et Navas étaient. 

de Saint Jacques à Ronda

nostre divise : salga por donde salière

toujours à la frontière.

De Bardaxi à Valence

piétons ou chévaliers

nostre cri : "desperta ferro"

délivre la terre.

D'Ouest en Est

des montagnes

nous sommes...

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Donc, plus sérieusement, des opinions sur la conception régimentaire/territoriale et ses impacts sur l'efficacité ou non du recrutement, de la conservation des bons éléments ou de l'attachement à l'armée dans le cas français?

Je rappelle que le modèle impliquerait la définition d'aires de recrutement chacune attachées à un Rgt à plusieurs bataillons (sauf pour quelques formations à recrutement national et/ou sélection pour l'entrée, devant faire appel à un volontariat offrant un large vivier), d'un lien plus fort avec une Réserve plus active consitutée en unités spécifiques, à un processus d'identification sans doute plus fort....

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J'ajouterais que l'impact sur la réserve, sa proximité dans les esprits et son image, donc l'efficacité de son recrutement, en serait peut-être facilité. Les déménagements éventuels hors zone entraîneraient un transfert vers un autre Rgt ou non. Mais le point est que, pour correspondre à l'évolution du pays, moins unitariste et plus régional qu'avant, à la redécouverte, même superficielle, de ses terroirs, cette structure n'est peut-être pas la plus stupide.

De plus, cela peut concourir de l'intégration au territoire de populations récemment immigrées: je suis assimilationiste/intégrationiste, et il m'a toujours semblé absurde de penser qu'on pourrait intégrer ces populations, surtout dans le cadre de l'urbanisation massive, principalement dans des banlieues dortoirs, avec juste des idées abstraites de "valeurs" et la République en général. Il faut aussi intégrer dans la tradition (quel meilleur conservatoire de traditions que l'armée?), les territoires, des beaux coins, le terroir affectif, l'Histoire nationale et régionale.... Je suis très barrésien là-dessus (la terre et les morts) en précisant juste que les morts du passé, surtout en service armé, appartiennent à tous.

Avec ça, vous faites un gros centre régimentaire par zone, dans une base de défense où se retrouvent ou non, les centres de zone de chaque corps et de chaque arme, vu qu'il y aurait les Rgts de zone de l'Infanterie, de l'ABC, du Génie, du Train, de l'Artillerie, des Transmissions, du Renseignement.... Tous les bataillons n'y seront pas encasernés (il faut essayer de couvrir le territoire dans la limite de la logique des bases de défense), mais les formations complémentaires, aguerrissements éventuels, traditions, rassemblements.... doivent y vivre pleinement.

Pour toucher un maximum, on y fout aussi les projets comme Défense 2ème chance et trucs du genre.

Il y a environs 37 000 réservistes (1er et 2ème niveau) de l'AdT, dont entre 1/4 et 1/3 sont issus de l'infanterie (soient autour de 10-12 000 personnes). Rien que pour l'infanterie, cela représente une moyenne de 15 à 16 bataillons de 700 personnels, soit de quoi couvrir 15 régions de recrutement. En y ajoutant les autres corps, y'a largement de quoi mieux organiser la couverture de l'armée sur le territoire tout en rapprochant les périodes de mobilisation des réservistes.

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Donc, et si je comprends bien, tu est favorable à une ré-organisation des réserves en "bataillons de réserve"....

Pour la "régionalisation- territorialisation" du récrutement, j'ai un peu de mal a voir concretement comment on gère les diffèrences de densité démographique....

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Quand je parle de régions, je parle de zones de recrutement: si les différences de densité dont tu parles sont celels des régions, je renvoie au recrutement de chaque corps de la British Army. Tout dépend de la définition des aires de recrutement; c'est pourquoi on ne refera pas les unités façon "Royal Bretagne", "Régiment de Languedoc" et autres. Le but est de définir des aires géographiques relativement équivalentes en termes de propulation et essaynt le plus possible de coller à des aires "culturelles" des anciens païs, et d'y faire un centre par lequel passent le plus possible d'éléments de vie des unités (paiement....). Comme on en avait déjà parlé sur d'autres topics, la gestion en régiments à plusieurs bataillons est quand même plus pertinente en matière d'effectifs et de gestion au quotidien ainsi que, si possible, de rationalisation des lieux d'instruction, d'entraînement, d'aguerrissement et de gestion du matériel.

Mais tout part de la définition de ces aires. Après, si la disparité de l'origine géographique du volontariat est plus forte que prévue, on peut toujours redéfinir les zones et/ou ventiler les surplus d'effectifs d'une zone, ça fait toujours voyager  :lol:. Sans compter qu'il y a aussi nécessairement des unités plus "nationales", comme les paras, quelques formations d'infanterie (mon "Rgt des 4 Vieux", c'est un peu nos "Guard Regiments"), unités d'élite ou spécialités moins géographiques que "techniques" (chasseurs alpins par exemple). La Légion est par essence non territoriale pour les nationaux qui s'y présentent.

De même, j'aimerais que, dans le registre des symboles:

- au drapeau officiel et formel soit ajouté un drapeau historique/tradition (dans les Cies héritières de bataillons, dans les bataillons et Rgts) pouvant être aussi officiellement arboré, surtout pour les anciens Rgts de la monarchie, amis aussi pour les Rgts révolutionnaires.

- des badges un poil refaits pour certains, des acronymes mieux trouvés; ce serait pas du luxe  :lol:

- le port d'uniformes de tradition et une redéfinition des uniformes en général, pour en finir avec l'aspect "durement réchappé des années 60-70"

- des formations, notamment de réservistes, soient chargées de faire vivre les traditions, bien plus qu'ils ne le sont actuellement. Si on n'est pas capable d'en faire autre chose qu'une corvée, la réserve a peu d'avenir.

- que la recréation de bataillons consécutive à leur plus grand nombre (je crois plus à des bataillons à 3 CC, évolution logique vu l'impact des nouvelles communications sur le commandement) donne priorité aux vieux noms, aux vieilles appellations, plus facilement porteuses de sens et d'image.

Le tout, dans notre époque, est de donner, ou plutôt de redonner, une image de l'armée dans l'esprit des jeunes, avec suffisamment de variété pour taper large. Et c'est l'étudiant en marketing qui vous parle. Y'a largement de quoi donner envie sans dépenser autant dans la com nationale, mais plus dans une com locale moins chère, et dans des actions/démonstrations locales et ciblées plus à même de convaincre le volontaire potentiel et le jeune en général pour une image favorable. Les bataillons de chasseurs alpins sont ceux qui ont le mieux compris cet aspect des choses malgré des moyens dérisoires pour cet objectif. c'est pourquoi je me demande toujours où passe le budget pour le "lien armée-nation": il est énorme et j'en vois pas vraiment le résultat. Sans compter que l'action locale peut plus facilement convaincre les volontaires de spécialités; pas les super -pointues où un "happy few" peut toujours être amené au niveau national par divers moyens, mais des trucs tels que des mécanos qualifiés, des pilotes d'hélicos.... qu'on convaincra plus facilement: le porte à porte et les campagnes de terrain ne se remplacent pas. En abusant, ça reveindrait aussi à se servir d'une part des réservistes comme appelés, mais ça ne changerait pas des masses d'aujourd'hui.

Le gros des réservistes serait chargé des tâches nationales (catastrophes naturelles, vigipirate....) et certaines formations seraient dédiées à l'envoi sur zones de combat: si on a 2 bataillons de réserve par aire de recrutement, l'un serait dédié au combat et l'autre au national, sur base du volontariat pour les réservistes citoyens, et non pour les anciens de l'active faisant leur période de 5 ans.

Faudrait que je me trouve une carte de France avec la démographie par département, et on pourrait esquisser des aires équilibrées. Mais j'ai regardé les données régionales récentes et leurs projections à 30 ans, y'a pas de quoi casser 3 pattes à un canard: il suffit de ventiler les régions les plus lourdes (plus divisées, aires de recrutement plus petites) et particulièrement Paris, avec un volet de "trop plein" pour les grosses régions urbaines qui seraient limitées à 2 ou 3 Rgts au max tous corps confondus. De plus, certaines formations resteraient plus "nationales" de par leur nature (paras, alpins, Coloniale, mais aussi mon Rgt des 4 Vieux), permettant de jouer les équilibreurs.

Infanterie: 17-18 000 hommes (sans la Colo)

Coloniale: 20-22 000 hommes

Arme Blindée Cavalerie: 12 500 hommes (sans les 2 RC48 de la Colo), 10-11 unités dans le futur

Légion: 7500 hommes, 5 Rgts/Bat projetables (+ unités prépositionnées)

Artillerie: 10-11 000 hommes (hors RAma), 9 bataillons dans le futur

Génie: 15-16 000 hommes (hors Génie Légion, mais avec Génie Air), 11 ou 12 bataillons/Rgts dans le futur

Train: 10 000 hommes, 6 bataillons/Rgts projetables dans le futur

Matériel: 13-14 000 hommes 8 RMAT plus les bases (et peuvent inclure des volontaires civils)

Transmissions: 12-13 000 hommes, 9 Cies indépendantes, 8 bataillons

ALAT: 5000 hommes, 3 Rgts, divisables en bataillons

Voilà pour les formations enrégimentées (à la louche): y'a de quoi faire quelques Rgts à 3,4 ou 5 bataillons, non (j'utilise plus le terme de bataillon)? Ajoutes-y les EMF, les EM brigades, les bataillons d'aide au commandement.... et t'as de quoi faire pour foutre des réservistes en Cies indépendantes et bataillons constitués. Définis des aires d'environs 5 millions d'habitants en moyenne, et tu auras autour de 12 régions; définis des aires de 7, et tu en auras 9, ce qui me semble un poil trop, le compromis étant à établir entre identité régionale et bassin de recrutement suffisant pour limiter les disparités de vocation militaire. La Colo et les unités "nationales" assurent une aprtie de la ventilation, et l'excédent des grandes zones urbaines fait le reste.

Oups pardon, j'oubliais LE Régiment de Chasseurs-Fusiliers Pyrénéens Marins, avec 3 bataillons d'active et 1 ou 2 de réserve (les Cdos sont en dehors, mais sur une base commune avec un ou deux des bataillons). Et aussi le Rgt de Chasseurs-Fusiliers Commandos Pyrénéens de l'Air (lui aurait plutôt 5 ou 6 bataillons d'active et 2 ou 3 de réserve). Et à moins que tu veuilles des Etat-Majors Pyrénéens de Force, on doit avoir un tour d'horizon préliminaire.

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Je compte environs 700 hommes en moyenne pour des bataillons de mêlée d'active, sur modèle anglais, les bataillons ne comprenant que les CC (3), 1 CEA et 1 CCL. Les bataillons d'arti tourneraient plutôt à 650 en moyenne, ceux du Génie à 600, ceux du Train/Mat à 700, ceux des Trans à 700 (avec des Cies indépendantes à 200). Pour cet exercice, j'évite de parler des formations particulières (soutien au commandement.... moins chiffrables), les bases du Mat....

Il y a donc de quoi bâtir:

Infanterie: 21 bataillons

Coloniale: 15 bataillons (RAma compris, mais sans les unités outre mer) + 1 de FS (qui peut se dédoubler avec un bataillon de réservistes, comme le SAS qui en a 2)

Légion: 7 bataillons pleins (hors extérieurs)

ABC: 12 formations (plus dur à étendre vu le parc), avec 4RC52, 1 RC32 spécialisé appui (pour les 4x8 Leclercs), 2 RC48, 3RC36 et 2 Rgts de rens.

Arti: 10 bataillons de tir (c'est le format), 3 autres

Train/Mat: 9 bataillons complets

Génie: 13 bataillons

Transmissions: 9 cies indépendantes, 8 bataillons

Total: 87 bataillons, auxquels peuvent s'adjoindre une quarantaine de bataillons de réserve (je compte pour une trentaine de milliers de réservistes, soit un plancher minimal: on est bien au-dessus). Des régions de 5 millions d'habitants en moyenne nous donnent 12 régions. Donc on peut faire 6 Rgts d'infanterie, 6 de Colo (1 d'arti, 1 de cavalerie, 1 para, 1 de FS et 2 d'infanterie), 4 de Légion (1 d'infanterie, 1 de paras, 1 de cavalerie et 1 de Génie), 6 pour l'ABC ( 2 de "lourds", 1 de RC36, 1 de RC48, 1 de rens et 1 de FS), 3 de Génie, 4 d'artillerie et 4 de Trans.

On arrive ainsi à 33 Rgts pour la force opérationnelle, gérant 87 bataillons d'active et 40 de réserve, soit une moyenne de 3 bataillons d'active et d'1 de réserve par Rgt (plus dans l'infanterie).

C'est bien sûr à la grosse louche, mais c'est juste pour donner un ordre d'idée. A 2 bases de défense par aire de recrutement, on arrive à 24 grosses bases en tout. On notera que cette répartition permet de monter facilement 10 brigades de mêlée avec des bataillons de réserve comme suppléants.

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Comme tu peux le voir, c'est par les régiments que ça passe: Royal Armoured Corps, Royal Regiment of Artillery, Infantry..... se partagent les 17 Rgts qui composent l'ensemble de la British Army. Les divisions administratives (Guards Division, Scottish Division, Light Infantry Division....)qui existaient avant se sont effacées et ne s'occupent plus strictement que de la gestion administrative quotidienne des régiments dont elles ont la charge. Ce sont, en fait, si on veut comparer à notre actuelle réforme, ce dont seront chargées nos Bases de Défense: nous n'aurons pas de régiments à bataillons ni de telles divisions administatives, mais les bases de défense auront la gestion administrative de plusieurs régiments, sans distinction d'armes (interarmisation).

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