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Nos chefs sont-ils compétents?


Hilariovespasio

nos chefs sont ils competents face qux conflits actuels  

47 membres ont voté

  1. 1. nos chefs sont ils competents face qux conflits actuels

    • oui
      4
    • non
      30
    • je m en branle je suis rambo
      6
    • sans avis
      9


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A

Maintenant, Trimix, y'a un truc que tu veux nous dire, à Philippe et à moi  ;)?

ouais....je vous aimes les gars... :lol: ( serieux...non j'ai pris vos 3 noms...parceque je vous ai à la bonne...basta )

pour le reste....ARGUMENTATION excellente...mon cher tancrede....j'en suis resté sur le cul...tellement c'est ça !!!!!

a pluche

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Pour en revenir aux officiers/sous-off et à l'opposition Sortis du rang, pas sortis du rang ....

Il y a 4 "voies" officiers en France :

1° Directe via St Cyr, la plus "prestigieuse" ouverte au Bac +3 de moins de 22 ans. Formation de 4 ans environ (3 ans à Coët et 1 an en école d'application), à comparer aux 44 semaines de Sandhurst avant l'école de spécialisation > c'est pourquoi l'on considère que pas mal de sous-off français avec de l'expérience valent de jeunes officiers UK, d'ailleurs un adju ou un major commandant une section n'a rien d'étonnant en France, impossible dans la plupart des pays OTAN

Donc la formation des officiers St Cyr est d'excellente qualité, peut-être même trop élitiste.

Quand à l'expérience militaire en corps de troupe, malheureusement auparavant les St Cyriens passaient plusieurs mois de stage comme simples sergents en unités, mais depuis que l'on a voulut copier le modèle de semestrisation équivalent à l'enseignement civil, les stages en unités ont été réduits à néant ou presque.

Les St Cyriens finissent généralement avec le grade de Colonel ou Général

2° Semi-direct EMIA, ouvert aux sous-officiers de moins de 30 ans avec une expérience de minimum 3 ans comme sous-off > 1 an à Coët et 1 an en Ecole d'application > un recrutement de bonne qualité, aliant jeunesse et expérience

Les EMIA finissent généralement Lt Colonels, certains doués ou engagés tot (sous-off à 19 ans, EMIA à 24/25) peuvent finir colonel ou général en fonction de leurs qualités.

3° OAEA : Officiers d'Armes des écoles d'applications : ouvert aux sous-off de moins de 35 ans. > 1 an en école d'application

Les OAEA finissent généralement capitaine ou commandant

4° Rang : promotion "sur le tard" de certains sous-off supérieurs (Adjudants, Major) de grande qualité. Forme assez rare d'accès au statut d'officier : finissent généralement Capitaine.

Dans chaque régiment, l'on veille à mêler les différentes "écoles", une compagnie avec 4 chefs de section, on aura un Lt St Cyrien, 1 EMIA, 1 OAEA et 1 sous-off "blanchi sous le harnais" BSTAT (Brevet Supérieur de Technicien de l'Armée de Terre).

50 % des officiers français sont d'anciens sous-officiers.

Il y a aussi les OSC (Officiers sur contrat) recrutés sur Bac +3 ou +5 dans certaines spécialités (droit, finances, ...) générallement pour des postes spécifiques, plutôt administratifs et générallement pour max 5 ou 10 ans.

Cette organisation spécifique à l'armée française (en GB, il est quasiement impossible de passer sous-off à officier) offre un assez bon mix entre la jeunesse et la fougue des St Cyriens, l'équilibre des EMIA et l'expérience des OAEA.

Seul défaut notoire : trop de St Cyriens, avec à la fin de carrière plein de généraux et colonels remplissant des fonctions de bureaux bonnes pour un capitaine > multiples Etat-major, confrèrerie, coteries et contre-pouvoirs. Il y a aujourd'hui pour 130.000 terriens autant de généraux qu'il y a 25 ans et 300.000 militaires de l'AdT.

De plus il faudrait que dans les 3 ans d'études à Coët au moins 12 mois de stage (6 comme sergent, 6 comme aspirant), on a affaire à des bac + 3 voir plus, donc la base est déjà bonne, mettons de l'expérience.

Pour les sous-off, c'est le même genre :

Direct : 18 à 25 ans Bac à Bac +2, 8 mois à St Maix plus de 6 à 12 mois en école d'application > là aussi quasiement pas de temps pour des stages.

Semi-direct : de 2 à 7 ans comme EVAT (engagé), 3 mois à St Maix et 6 mois en EAA > Bonne voie de progression, comme dans la Légion et l'armée anglaise (pas de recrutement direct des sous-off)

Rang : entre 13 et 15 ans de carrière, pour les EVAT les plus méritants. 1 mois à St Maix, maximum 25 ans de carrière > donc difficile d'aller au delà de Sergent Chef.

Là aussi un bon équilibre entre jeunesse, fougue, expérience et équilibre.

Néanmoins là aussi une formation pour les directs comme en Belgique du type :

8 mois de formation de base > 8 mois de stage comme caporal en unité > 4 mois de formation sergent > 4 mois en école d'application, permettrait sans doute plus de maturité.

Quand à la valeur en général des officiers : il semble bien que passé le grade de commandant ou de Colonel la politique prenne le pendant sur l'éfficacité et la jeunesse ... La France n'a pas souvent eu aux heures les plus dures du 20e siècle des officiers supérieurs de qualité et visionnaires, à quelques exceptions près (De Gaulle, Joffre, Foch,...) face aux Mangin, Nivelles, Gamelin, ... et tous les limogés de 1914 ou les anti-blindés de 1939 ....

C'est je crois plus un problème des élites en général, un problème typiquement français.

Clairon

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1° Directe via St Cyr, la plus "prestigieuse" ouverte au Bac +3 de moins de 22 ans. Formation de 4 ans environ (3 ans à Coët et 1 an en école d'application), à comparer aux 44 semaines de Sandhurst avant l'école de spécialisation > c'est pourquoi l'on considère que pas mal de sous-off français avec de l'expérience valent de jeunes officiers UK, d'ailleurs un adju ou un major commandant une section n'a rien d'étonnant en France, impossible dans la plupart des pays OTAN

Pour l'ESM c'est pas plutôt concours après math spé - le plus grand nombre d'admis - ... ou licence, bac+3?

Ou dossier après une maitrise, maintenant un Master, bac+5.

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Pour en revenir aux officiers/sous-off et à l'opposition Sortis du rang, pas sortis du rang ....

Il y a 4 "voies" officiers en France :

1° Directe via St Cyr, la plus "prestigieuse" ouverte au Bac +3 de moins de 22 ans. Formation de 4 ans environ (3 ans à Coët et 1 an en école d'application), à comparer aux 44 semaines de Sandhurst avant l'école de spécialisation > c'est pourquoi l'on considère que pas mal de sous-off français avec de l'expérience valent de jeunes officiers UK, d'ailleurs un adju ou un major commandant une section n'a rien d'étonnant en France, impossible dans la plupart des pays OTAN

Donc la formation des officiers St Cyr est d'excellente qualité, peut-être même trop élitiste.

Quand à l'expérience militaire en corps de troupe, malheureusement auparavant les St Cyriens passaient plusieurs mois de stage comme simples sergents en unités, mais depuis que l'on a voulut copier le modèle de semestrisation équivalent à l'enseignement civil, les stages en unités ont été réduits à néant ou presque.

Les St Cyriens finissent généralement avec le grade de Colonel ou Général

ZE suis fils de CYRARD, alors ze connais la filiere.. :lol:( j'ai toujours son casoard à la maison  :lol:)

bref...

CLAIRON je suis ok avec ta synthese à un bemol pres...

Les aspi qd ils sortent avec le grade de s/lt....ils choisissent en fonction des dispo ( classement) leur arme d'affectation.

ET partent ensuite faire leur application dans les ecoles respectives :

BOURGES.....matos

TOURS........le train

SAUMUR.....cavalerie ( abc , pas le cadre noir.. :lol:)

NIMES.......infanterie...

ETC ETC

apres ça devient plus compliqué : ecole d'etat major ( grade capitaine mini ) ecole de guerre (grade cdt mini...); ecole sup de guerre....LT CL/CL...

en fait c'est là qu'on trouve les differences criantes....Parce que des hauts cadres de l'armée ne se forment pas toujours continuellement ( a la difference des USA par exple...)

Pour en revenir à l'application  d'arme et à l'aptitude au commandement :

un ss lt avant d'être versé à une unité..à derriere lui 4 ans de formation ( tu l'as bien expliqué )

l'inexperience, mise en evidence dans le feuilleton US ....enfer du DEVOIR, c'est le propre de tous jeunes officiers , fraîchements émoulus des écoles...

C'est pour ça.....EN PARTIE que les fondements de la discipline des armées ( de terre en tout cas) repose sur les sous off supp. ( adj/Adj chef/adj majors )

je vous rappelle qu'on appelle toujours un adjudant.....mon adjudant....MËME SI ON A UN GRADE DE gegene...

un s/lt n'est pas seul pour commander....il va s'appuyer sur ses cadres ( s/CF/ADJ etc ) c'est ça l'art du management...

le systeme français n'est pas meilleur ou pire que les autres.....mais il fonctionne et les 11200 OFFICIERS ( de memoire) formés à COETQUIDAN......morts en operation confirment bien qu'ils savent être en premiere ligne....TOUS GRADES CONFONDUS;

QD AUX PISTONS.....

messieurs.......N'oubliez pas que le s/lt DE LATTRE de tassigny est tombé à NAH BINH en 1951 ( je crois ) avec un papa CEMA indochine élévé au grade de marechal à sa mort en 53???

Oui, j'affirme que la formation des cadres de l'armée tient la route...

Apres comme le disent certains....Ben c'est la vie....Experience et le tout time :lol: :lol:

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je vous rappelle qu'on appelle toujours un adjudant.....mon adjudant....MËME SI ON A UN GRADE DE gegene...

En règle générale, si le type en face il a un grade plus élevé que le juteux, il va l'appeler par son nom  ;)

QD AUX PISTONS.....

messieurs.......N'oubliez pas que le s/lt DE LATTRE de tassigny est tombé à NAH BINH en 1951 ( je crois ) avec un papa CEMA indochine élévé au grade de marechal à sa mort en 53???

Oui, j'affirme que la formation des cadres de l'armée tient la route...

Heu... Tout le monde n'a pas la chance de s'appeler De Lattre de Tassigny. Moi, j'ai pour mémoire le fils de l'Amiral Lanxade (Chefs des Armées dans les années 90) qui a fait les EOR dans AdA pour se retrouver ensuite dans un bureau de la Marine à côté de celui de son papa. Et pourquoi pas EOR dans la Marine? Parce que dans la Marine, c'était VSL obligatoire pour les officiers appelés, alors merci papa  :lol:

Par contre, d'accord avec toi pour la qualité de la formation. J'aurais aimé , peut-être, que la proportions entre St Cyriens, semi-direct et rang soient plus équilibrées.

Et oui, en France, on a de très bonnes écoles, et ce dans tous les domaines. ça veut pas dire qu'on en fera des bons chefs. Tous nos élites sont formés de la même façon depuis 50ans, y'a rien qui a changé. C'est grosso merdo: ENA/Politechnique + corporation/cercle d'influence/lobbying (+ médias/ opinion publique pour les politiques). ET tous ces gens-là, arrivés à mis parcours, ils pensent plus à protéger leur cul  qu à être efficace  :O

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Certains sont dans la colère. Un sous-officier parle : «Notre gilet pare-balles coûte 700 euros au lieu de 1 000 euros pour le modèle américain. Mais ce dernier protège à 360°. Le nôtre est une coquille qui ne nous défend que devant et derrière. Il pèse 8 kg. Impossible de manœuvrer avec. Il faudrait arrêter d’acheter uniquement français. En partant en Afghanistan, les soldats ont dû laisser des antennes de transmission indispensables pour prendre leur treillis de cérémonie. On va à la guerre, non?»

http://www.parismatch.com/parismatch/dans-l-oeil-de-match/reportages/les-paras-du-8e-rpima-parlent/(gid)/49646

VOILA CA C EST NOS CHEFS

IL ME SEMBLE QUE STRATEGE AVAIT DIT

EN FRANCE FAUT 2 ARMMES UNE POUR PARADER POUR NOS CHEFS ET

UNE POUR SE BATTRE

LES TENUES DE TRADITIONS EN OPEX ON PEUT S EN PASSER NON????

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ils pensent plus à protéger leur cul  qu à être efficace  

Au final, çaconvainc d'être démocrate: si on pouvait foutre par terre une grosse partie du devoir de réserve (en ne préservant que les aspects de pudeur liés à des deuils, morts....), au moins pour un temps, ça permettrait un beau déballage. De même, l'application du secret défense devrait être infiniment plus lourde, délimitée et complexe pour éviter qu'on y ait recours trop facilement. Ce sont des outils nécessaires, mais dont on se sert comme méthode de pouvoir et de compartimentation de l'information.

Il faut clairement délimiter les responsabilités en matière de défense: on a comme premier, et je dirais primal, responsable, l'élite politique et administrative, pour qui l'armée est l'outil inespéré qui ne PEUT pas gueuler. Ils n'ont qu'une faible notion du bien public, l'assimilant, surtout après des années de carrière, à leurs préconceptions et discours tout fait (c'est pas du racontar, je peux le confirmer moi-même pour l'avoir vu à l'oeuvre en direct; ça donne un goût de vomi permanent, et je vous assure que même si on en parle facilement à tort et à travers, le voir et l'entendre en direct, from the horse's mouse, est terrifiant). Ils n'ont pour l'essentiel AUCUNE culture de défense, de sécurité et de questions stratégiques, ce qui est une chose très excusable, mais surtout s'en foutent totalement: pour eux, la scène internationale est un moyen de se donner de l'importance, de se croire dans la Cour des Grands et d'étoffer leur image.

Les élites militaires sont la conséquence des politiques: il y a certes des mesquineries, des lâchetés, des querelles de chapelles.... Et surtout cette ignoble et méprisable mentalité de caste qui n'est qu'une autre omerta parasitant le mérite et les avis divergergents pour mieux couper non les têtes, mais les cheveux qui dépassent. Le "devoir de réserve" a bon dos quand il couvre cette somme de bassesse et d'à plat-ventrisme. Et surtout quand il permet de maintenir les copains dans des structures, des processus et des organisations qu'on ne remet JAMAIS vraiment en cause, préférant tout maintenir en ln faisant mal fonctionner. Mais en cause primaire, il y a le carriérisme des plus hauts gradés qui, lui, dépend entièrement des politiques: ils n'ont aucune possibilité d'exister, d'avoir un avis, ou de contredire s'ils veulent continuer même à rester à leur poste actuel. Il suffit de voir le cas de Desportes. A force de ne pouvoir remuer, on prend le pli et on n'a plus qu'à devenir cynique et entrtenir les mauvais réflexes.

Et le pire dans tout cela est le vocable officiel de ces deux catégories de responsables, continuant à affirmer des âneries en dépit du bon sens. La vraie lueur d'espoir vient de la confrontation au réel concret, principalement en Afghanistan, et au réel médiatique, principalement via Internet et la propre nullité du Mindef en la matière. Ils seront toujours à la masse et même les journalistes ignares en matière stratégique pourront leur mettre le nez dans leur caca.

:lol: :lol: :lol: Même Paris-Match s'y met! Les journaleux bas de gamme ont reniflé un sujet bien puant, avec aspects larmoyants faciles: ça pourra aider les soldats.

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Nos chefs sont-ils compétents? Après l'embuscade et ce que j'entends et voie ici et là, j'ai envie de dire non. Mais je poserais la question différemment: nos chefs compétents sont-ils portés en haut de la hiérarchie par le système de notation-avancement-mutation actuel? Et de quelle compétence s'agit-il? De celle qui permet de faire des portes ouvertes réussies, des revues réussies, d'avoir un régiment bien géré, ou de celle qui s'exprime opérationnellement sur le terrain? Bref, la compétence fait-elle avancer les bons dans ce domaine du terrain, plus que les gestionnaires carriéristes experts en bureaucratie? Pour moi la réponse est hélas non.

Je me rappelle mon chef de section à Saint-Cyr qui nous prévenait: "C'est plus votre façon de claquer des talons ou d'avoir les plis de votre treillis fraîchement repassés qui vous fera avancer, que votre dextérité à monter des embuscades". Des embuscades, déjà... ;)

Les causes de tout cela selon moi? Pas la valeur des hommes, car on voit mal pourquoi cette génération ne vaudrait pas les précédentes. Mais d'abord un système qui mute trop souvent les officiers, tous les 2 ou 3 ans, ce qui provoque l'incompétence et la tentation -comme on ne fait que passer et qu'on rendra finalement peu de comptes- de rester superficiel, et de masquer son vide par de l'esbroufe. Puis la tendance à privilégier les gus qui ne posent pas de problèmes, qui sont bien lisses, dans leur commandement. Prime aux hypocrites en somme. Mais aussi la trop faible importance accordée aux contrôles opérationnels sur le terrain, dans la carrière d'un futur chef. Armée du temps de paix, habituée aux opex faciles en Afrique... Enfin la tendance bien française à dire "on se débrouillera" et à mésestimer la préparation systématique, le drill (oui Fusilier), l'étude approfondie de la tactique, et de la technique. La tendance à mépriser les détails or le Diable est dedans, disent les Allemands. Oh, attention, je ne parle pas des détails de la vie de garnison que l'on vénère au contraire, mais des détails de l'art du combat! Dans nos écoles, même de sous-officiers, on forme avec une tendance trop grande à l'intellectualisation. Le jeune Sergent qui sort de Saint-Maixent se voit déjà Lieutenant, le jeune Lieutenant, Colonel, etc. C'est pour favoriser le recrutement paraît-il...

Il est temps de réapprendre vraiment à faire la vraie guerre, celle qui tue. Et cela se fait à Mourmelon, Mailly, Canjuers, pas dans la cour du quartier.

Enfin une note personnelle: arrêtons de grâce de célébrer nos défaites glorieuses comme des victoires. Etudions et célébrons Austerlitz, Champaubert, Iena, La Marne, Malplaquet, Rocroi, Le Garigliano, toutes victoires où nos généraux ont brillé, et dont on parle très peu dans l'Armée (sauf Austerlitz à Coëtiquidan certes...), et laissons tomber Camerone, Sidi Brahim, Bazeilles, batailles où l'héroïsme des exécutants rachète mal les fautes parfois lourdes des chefs. Arrêtons d'exonérer nos généraux de leurs fautes tactiques et stratégiques, comme si c'était normal et fatal! Quand je pense que Gamelin a sorti une livre après la guerre dont le titre était "Servir". Servir à quoi?

Je m'étais pris une volée de bois vert de mon commandant de Cie en Ecole car j'avais critiqué le film la 317° section, disant que j'en avait marre des défaites sublimes et que seule la victoire était belle et qu'il fallait travailler dur pour l'obtenir. Mauvais esprit...

Je souhaite que la petite humiliation que nous venons de subir à Surobi, où les soldats se sont bien battus, mais où les chefs ont encore failli car on s'est fait surprendre (refrain), provoque une réveil salutaire, car là on passe vraiment pour des amateurs...

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Bien évidemment d'accord avec Jojo, à laquelle j'ajouterais la mode du PowerPoint et du jargon de consultant comme critère d'appréciation interne  ;). Je l'ai vu en temps réel à l'Assemblée, et entendu un général, pourtant de quelques générations précédentes, dire à propos d'un de ses subordonnés "ça, c'est de l'efficacité" (perso, j'avais pas vraiment été impressionné par le dit officier qui avait expliqué en 3 plombes ce que j'aurais pu résumer en 20 minutes; on est loin du sable chaud).

Pour les officiers, c'est sûr qu'ils tournent trop vite, vraiment l'exemple typique du plan de carrière programmé qui se fout du résultat sur les affectations. Du coup? Superficialité, évidemment, beaucoup de grands mots et de grands concepts qu'il est méprisable d'approfondir: jamais un officier ne parlera en conférence des mille et une méthodes de franchissement d'une crête, on lui dirait qu'il est, ô ironie, "superficiel" et qu'il se perd dans des détails au mépris de ce qui est important (authentique!). Même le lieutenant se pique de "stratégie", domaine noble  :P.

Pas d'accord avec toi, Jojo, on devrait faire étudier aux officiers l'aspect organisationnel et décisionnaire des plus grosses défaites, les vraies merdasses, jusqu'à plus soif; leur mettre le nez dedans. Quand je vois l'organisation actuelle, je suis effaré de voir la similarité presque parfaite avec l'armée de 1870: des chefs d'unités empêtrés à tous les niveaux dans l'administratif, aucune initiative décentralisée, la décision du sommet qui intervient (et parasite) à tous les niveaux jusqu'au plus bas, la tendance incroyable au micro-management, la confusion de la gestion et de l'opérationnel pour les officiers.... C'est effarant! Avec ça, la mentalité moyenne unitaire et l'idéologie, sincère ou forcée pour ne pas sortir du moule: pour beaucoup d'officiers, c'est avant tout par crainte de ne pas avoir de carrière, pas par stupidité. Le fatalisme de savoir que si on dévie de la parole centrale, ça ne change rien au schmilblick et on est mis sur la touche. On en peut pas leur en vouloir à cet égard.

Gamelin (pourtant ni un lâche ni un timoré de la décision), Pétain, Bazaine, Bourbaki, Nivelles ou Navarre devraient au contraire être décortiqués jusqu'à l'os et cloués au pilori de la mémoire militaire jusque dans les moindres détails, jusqu'à plus soif, sans égards pour des "circonstances atténuantes" que ne manqueraient pas de soulever tel ou tel historien ou chaperon de caste. Sans bien sûr épargner la décision politique sans qui rien n'aurait été possible  =(.

La moindre victoire ou la moindre défaite doit pouvoir être décortiquée dans les moindres détails pour que l'on voit quand on a gagné ou perdu par chance/malchance (parce que ça arrive), ce qui a merdé et ce qui a réussi.... La défaite de 1870, encore une fois, est peut-être l'exemple le plus abouti de pure défaite de commandement, les autres facteurs de victoire prussiens (grande supériorité numérique et artillerie plus moderne) n'ayant compté que pour très peu dans le résultat (on pouvait compenser largement, et pas que par le fusil, comme le prouvent les rapports de pertes et pas mal d'autres éléments).

Après, Bazeilles (toi, tu touches pas à Bazeilles, espèce de biffin  ;)!), Camerone, Sisi Brahim ou Dien Bien, c'est de la mémoire, pas de l'histoire, et ça sert à motiver au niveau de l'esprit (devoir, sacrifice....). Ca soude les âmes. Là, ce qu'on veut est différent, c'est aiguiser les esprits. Il faudrait aussi fêter des victoires, certes (ça ferait pas de mal), mais surtout les analyser au même titre que les défaites. Le résultat, dans cette étude, est moins important: ce qui compte, et n'est pas fait, c'est l'analyse organisationnelle comparée des processus de décision dans les batailles, parce qu'il y a trop de défaites et de victoires qui sont purement dues à des hasards/coups du sort ponctuels. Tout système qui a connu des défaites n'est pas automatiquement à jeter, et tout système qui a connu des victoires n'est pas forcément à conserver.

En fait, aujourd'hui, quand je vois les officiers, j'ai vraiment peur de ce qu'ils donneraient en conditions "dégradées", sans possibilités de demander des appuis ou des renforts, avec des matos aux performances dminuées. Quand je vois les tactiques de cavalerie rudimentaires au Tchad, celles d'infanterie légère en Afghanistan...., je crains vraiment pour nos officiers, pas tellement au niveau de la capacité de réflexion dans l'absolu ou du courage personnel, mais plus au niveau du courage intellectuel, de l'assurance, de la prise de risque, du raisonnement rapide, du "coup d'oeil", de la capacité à faire beaucoup avec peu, de l'initiative.... En fait, c'est le système qui inquiète.

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Certains sont dans la colère. Un sous-officier parle : «Notre gilet pare-balles coûte 700 euros au lieu de 1 000 euros pour le modèle américain. Mais ce dernier protège à 360°. Le nôtre est une coquille qui ne nous défend que devant et derrière. Il pèse 8 kg. Impossible de manœuvrer avec. Il faudrait arrêter d’acheter uniquement français. En partant en Afghanistan, les soldats ont dû laisser des antennes de transmission indispensables pour prendre leur treillis de cérémonie. On va à la guerre, non?»

http://www.parismatch.com/parismatch/dans-l-oeil-de-match/reportages/les-paras-du-8e-rpima-parlent/(gid)/49646

ça ferait vraiment un trou dans le budget, si on achète des meilleurs gilets de protection ?

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ça ferait vraiment un trou dans le budget, si on achète des meilleurs gilets de protection ?

Normalement plusieurs million d'eauro sont parti dans des achat d'uragnece notament de gilet pour la TF700 ... des Paraclete et des MSA ... mais a priori il les ont pas recu ...

Sinon pour evaluer la compétence de nos chef

http://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/popup/content/view/full/137113

Regarder les sliders de la conférence de presse... les unité sont pas au bon endroit, ils les ont misent carrément dans l'autre vallée ... la FOB et a 10 bornes de la ou elle est ... et ca ne choque personne ;)

Je parle meme pas de l'image Goggle Earth ca fait super pro...

Image IPB

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Normalement plusieurs million d'eauro sont parti dans des achat d'uragnece notament de gilet pour la TF700 ... des Paraclete et des MSA ... mais a priori il les ont pas recu ...

Plus d'argent pour le transport ? :'(

Je vais faire un tour ...

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Regarder les sliders de la conférence de presse... les unité sont pas au bon endroit, ils les ont misent carrément dans l'autre vallée ... la FOB et a 10 bornes de la ou elle est ... et ca ne choque personne ;)

Je parle meme pas de l'image Goggle Earth ca fait super pro...

Les assistants ne sont plus ce qu'ils étaient ...  :P

Avant ils s'entraînnaient dur et longtemps avant de pouvoir faire des slides po-point, maintenant ils sont parachutés à peine sortis de l'école, ils ne connaissent pas la tactique de présentation, du coup, il y a plantage ...  :-[

[Mode second degré  :lol:]

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Au niveau politique, si l'on vote pour des incompétents, on a des incompétents. (on n'a que ce que l'on mérite, dans le choix restreint qui nous est proposé ...)

Au niveau des militaires, on a ce que l'on forme et les moyens que l'on y associe.

Plus on renforce la formation des gens, plus ça coûte.

Le contribuable doit aussi être prêt à payer le prix pour avoir une armée de qualité, est-ce la cas ?

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Tancrède, pour les commémorations de défaites glorieuses (pour les soldats, pas pour les chefs), je ne suis pas contre si c'est pour l'esprit de corps de la troupe, mais à condition que dans la formation des chefs ce soit décortiqué et analysé, or ce n'est pas le cas. Cela donne l'impression qu'on s'exonère de tout résultat victorieux du moment qu'on se bat bien aux bas échelons. La paresse intellectuelle des chefs est ainsi légitimée. C'est pourquoi j'en ai marre de Bazeilles Sidi-Brahim et consorts. Désolé, mais la culture de l'auto-sabotage psychologique ça ne passe pas.

J'ajoute comme défaut à relever dans notre Armée actuelle un mépris récurrent à l'égard du renseignement, professé en sourdine par nos élites militaires (les J3 en l'occurrence)*, mépris qui vient de l'idée erronée qu'il ne sert à rien car on n'est jamais sûr finalement de ce qu'il dit, qu'il est "sale" moralement (relent de guerre d'Algérie et influence de la culture catho chez beaucoup), et qu'au final c'est la dextérité tactique qui suffit à tout. Ils devraient savoir que Napoléon leur modèle, était certes un maître de la guerre de mouvement, mais aussi qu'il avait le meilleur service de renseignement d'Europe! Le leur a-t-on dit? Non. Dans mes cours d'histoire militaire de Coët, des tonnes de phrases sur le génie de l'Empereur, des masses de flèches de couleur sur les cartes, et pas un mot sur son excellent service de renseignement... Je l'ai découvert plus tard en faisant des recherches perso, souvent dans des ouvrages anglo-saxons d'ailleurs.

*Certaines Brigades ont longtemps traîné des pieds avant de former un Bureau rens au sein de leur Etat-major... Je ne sais pas si aujourd'hui c'est fait. Bref y a du boulot.

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Il est temps de réapprendre vraiment à faire la vraie guerre, celle qui tue. Et cela se fait à Mourmelon, Mailly, Canjuers, pas dans la cour du quartier.

Je souhaite que la petite humiliation que nous venons de subir à Surobi, où les soldats se sont bien battus, mais où les chefs ont encore failli car on s'est fait surprendre (refrain), provoque une réveil salutaire, car là on passe vraiment pour des amateurs...

JOJO......je salue l'objectivité de tes remarques....Rien à dire....!!!! ;)

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