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Conflit en germe entre le Cambodge et la Thaïlande


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Les vraies raisons du conflit entre le Cambodge et la Thaïlande

Le Cambodge et la Thaïlande sont au bord de la guerre. En apparence, ils se battent pour un temple perdu au fin fond de la forêt. Notre Observateur à Phnom Penh nous explique quels sont les véritables enjeux de ce conflit.

Des échanges de tirs ont encore eu lieu aujourd'hui, dans la zone du temple de Preah Vihear, entre militaires cambodgiens et thaïlandais. Mais les tensions entre les deux pays n'ont fait que progresser ces trois derniers mois. Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, est allé jusqu'à menacer la Thaïlande d'envoyer ses troupes sur place pour transformer la région en "zone de mort".

Sok Phay Sean a étudié les relations internationales à Singapour. Il vit aujourd'hui à Phnom Penh.

Ce conflit n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. En 1962, la Cour internationale de justice des Nations unies a tranché et décidé que le temple Preah Vihear était sur le territoire cambodgien. Mais ce temple n'est pas le cœur du problème. Ce que les Thaïlandais refusent en réalité de reconnaître, c'est la carte de la région sur laquelle s'est basée la décision de l'ONU.

Il y a en effet deux cartes. L'une, date de 1904 et avait été utilisée lors d'un accord entre la France et le Siam [ancien nom de la Thaïlande]. Cette carte avantage les Thaïlandais. Mais il en existe une autre, tracée trois ans plus tard par les Français et sur la quelle s'est basée la décision de 1962. Le principal enjeu de cette crise est de déterminer laquelle de ces deux cartes fait foi. C'est extrêmement important parce que 27 000 kilomètres carrés de terres riches en ressources naturelles, notamment en gaz, changent de propriétaire selon les tracés. Le temple de Preah Vihear n'est donc que l'arbre qui cache la forêt.

Les relations entre la Thaïlande et le Cambodge étaient très bonnes entre 1993 et 2003. Mais tout a dégénéré à la suite d'une rumeur qui a circulé dans Phnom Penh : les gens se sont mis à dire que les Thaïlandais revendiquaient Angkor Vat, notre temple le plus célèbre. Nul ne sait d'où est partie cette rumeur, mais il n'est pas impossible qu'elle soit sortie des milieux politiques cambodgiens. A l'époque, en 2003, les sociétés thaïlandaises étaient très implantées au Cambodge. Il est possible que Hun Sen ait souhaité favoriser l'implantation des entreprises vietnamiennes - car il a des liens forts avec ce pays - en développant un sentiment anti-thaï.

Les Cambodgiens pensent en général que ce conflit est provoqué par les militaires thaïlandais, et cela attise leur nationalisme. Pour ma part, je pense qu'il faut qu'un médiateur extérieur soit désigné. La France, par exemple, pourrait jouer un rôle, car le Cambodge était l'un de ses protectorats et qu'elle est à l'origine des accords frontaliers 1904 et 1907. Il faudrait également que l'Association des nations d'Asie du sud-est (ASEAN) intervienne pour éviter que les deux pays ne se lancent dans un conflit militaire."

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Bangkok et Phnom Penh s’accusent mutuellement d’avoir provoqué la fusillade

Article publié le 16/10/2008

Après l’accrochage frontalier entre militaires thaïlandais et cambodgiens, lequel a fait plusieurs morts et blessés mercredi, Bangkok et Phnom Penh s’accusent l’un l’autre d’avoir provoqué la fusillade. Le ministère thaïlandais des affaires étrangères a qualifié les actions des militaires cambodgiens de sérieuse violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Comment expliquer cette brutale montée de tension ?

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Il y a deux hypothèses pour expliquer le durcissement du Premier ministre cambodgien Hun Sen sur l’affaire du temple de Preah Vihear, situé à la frontière entre les deux pays. La première est liée à la situation politique à Bangkok. Hun Sen et l’ex-Premier ministre thaïlandais déchu Thaksin Shinawatra ont des relations étroites et coopèrent ensemble sur certains investissements.

Selon ce scénario, Hun Sen jouerait de la rhétorique nationaliste et de la politique du canon pour déstabiliser la situation politique déjà chaotique à Bangkok, avec pour objectif de favoriser Thaksin, lequel a toujours un milliard et demi d’euros gelés par la justice thaïlandaise.

L’autre hypothèse est moins machiavélique. Le temple de Preah Vihear a été inscrit début juillet sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Mais depuis quatre mois, Phnom Penh a été incapable de mettre en place un plan de préservation et de promotion touristique, comme le demande l’organisation internationale.

A cause des tensions militaires, le temple est fermé aux touristes et aux experts depuis juillet. Quand le nouveau ministre thaïlandais des Affaires étrangères Sompong Amorwiwat s’est rendu à Phnom Penh lundi pour une rencontre bilatérale sur le sujet, il a expliqué qu’il n’avait pas d’autorité pour décider quoi que ce soit.

Hun Sen a alors explosé et lancé son ultimatum. Une façon sans doute de forcer les Thaïlandais à activer les négociations.

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Ouai, faut pas oublier non plus que le régime taïlandais vascille de plus en plus. Le gouvernement est de plus en plus impopulaire ses derniers temps, et les manifestations se multiplient contre les nouvelles taxes. La guerre peut être un moyen de fuite en avant pour le gouvernement, un moyen de détourner l'attention d'un problème intérieur vers un problème extérieur (pensons au régime tsariste en 1914). Ne nous leurrons pas, s'il doit y avoir une guerre, ce ne sera pas juste pour un temple perdu au fin fond de la forêt.

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  • 2 years later...

Monde 23/04/2011 à 12h52

Dix morts dans les affrontements entre soldats cambodgiens et thaïlandais

Soldats cambodgiens et thaïlandais se sont à nouveau affrontés à l'arme lourde samedi à la frontière disputée entre les deux pays, portant le bilan de deux jours de combats à dix morts.

Les affrontements avaient éclaté vendredi, tuant trois soldats dans chaque camp et mettant un terme à plus de deux mois de cessez-le-feu.

Ils ont repris samedi au petit matin autour d'un groupe de temples disputés, comme la veille.

Les deux voisins se sont affrontés plusieurs fois ces dernières années dans la jungle près d'anciens temples situés sur une frontière qui n'a jamais été totalement démarquée, notamment en raison des mines laissées par des décennies de guerre civile au Cambodge.

Samedi, un soldat thaïlandais a été tué et trois cambodgiens, selon des sources militaires des deux côtés.

Le bilan de deux jours d'affrontement a ainsi égalé celui des quatre jours de combats en février, mais les dix victimes de février incluaient également des civils.

Plusieurs milliers de villageois ont d'autre part été évacués des deux côtés.

"La plupart des habitants de mon village ont fui leur maison parce que des obus thaïlandais sont tombés pas très loin", a déclaré samedi à l'AFP Has Pov, paysan de 29 ans.

Le jeune homme a trouvé refuge dans une pagode avec sa femme et ses deux enfants, dans la ville cambodgienne de Samrong, à environ 40 km des combats.

"J'ai vraiment peur des bombardements", a-t-il ajouté.

Le ministère cambodgien de la Défense a dénoncé une invasion de son territoire par "des troupes au sol et diverses sortes d'artillerie" et averti que des civils étaient en danger.

Il a également accusée la Thaïlande d'utiliser "des armes lourdes contenant des gaz toxiques", ce qui n'a pas pu être vérifié de façon indépendante et qui a été nié par Bangkok.

La Thaïlande a récemment reconnu avoir utilisé en février des armes controversées, les "munitions classiques améliorées à double effet", assurant malgré les accusations d'ONG qu'il ne s'agissait pas d'armes à sous-munition.

Comme d'habitude, les deux capitales se sont mutuellement rejeté la responsabilité d'avoir ouvert le feu.

"Tout à coup, ils ont tiré sur nous", a assuré à l'AFP le ministre thaïlandais de la Défense, le général Prawit Wongsuwon.

"Cela pourrait signifier qu'ils veulent internationaliser la situation pour pousser un troisième pays (à intervenir). Nous ne voulons pas nous battre mais nous devons riposter quand ils nous tirent dessus", a-t-il ajouté, appelant à la reprise de discussions bilatérales.

Phnom Penh réclame depuis février une médiation pour régler ces différends frontaliers, mais Bangkok insiste pour des discussions bilatérales.

Les deux voisins avaient donné leur accord pour l'envoi d'observateurs à la frontière, au terme d'une médiation organisée par l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean) en février.

Mais depuis, l'armée thaïlandaise a indiqué que ces observateurs n'étaient pas les bienvenus et ils n'ont jamais été déployés.

Les combats du 4 au 7 février avaient eu lieu à plus de 100 km plus à l'est, près du temple khmer de Preah Vihear.

Ces ruines du XIe siècle, dont le classement par l'Unesco en 2008 avait ravivé les tensions, relèvent de la souveraineté du Cambodge selon une décision de la Cour internationale de justice de 1962.

Mais les Thaïlandais contrôlent ses principaux accès et les deux pays revendiquent une zone de 4,6 km2 en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée.

http://www.liberation.fr/monde/01012333489-dix-morts-dans-les-affrontements-entre-soldats-cambodgiens-et-thailandais

(Source AFP)[

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Faudrait peut être qu'on intervienne diplomatiquement...

Parce que dans ce coin là, ils sont aussi bons que certains Est Européens pour refaire la déco façon sauce tomate. Et c'est vraiment pas des pays qui ont besoin de ruiner durablement le tourisme dans le secteur.

J'insiste cependant sur le mot "diplomatiquement", pas besoin de rameuter le R91.

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J'avais vu un article il y a de cela un an je crois : les BM-21 cambodgiens sont parfaitement opérationnels.

Récemment, selon le SIPRI, le Cambodge a reçu touché 50 missiles SAM chinois de type FN-6, et a fait ses emplettes en Ukraine : 50 T-55, 40 BTR-60PB et 4 BRDM-2. Plus six patrouilleurs ex-chinois et ex-vietnamiens.

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Sur France 24, le bandeau défilant indiquait huer que les 2 ministres de la défense devaient se rencontrer mais cela était annulé aujourd'hui. Chacun disant que l'autre n'est pas sincére pour faire le cessez le fau.

Le bilan est ''stable'' alors que cela fait 6 jours que cela dure : ''Quatorze soldats ont été tués dans ces affrontements, les plus violents entre les deux voisins depuis le début de leur querelle frontalière en 2008. Plus de 20'000 personnes ont été déplacées de chaque côté'' selon un flash de Romandie

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  • 6 months later...

La Thailande commande 49 chars Oplot en Ukraine.

Ukraine to supply 49 Oplot tanks to Thailand

Ukraine will supply 49 Oplot main battle tanks to the Royal Thai Army, Ukraine's state arms exporter Ukrspecexport told Interfax-Ukraine on Friday.

Representatives of Ukrspecexport and the Royal Thai Army signed the contract for the supply of tanks late on Thursday. The contract details have not been disclosed.

The state company said that the deal was one of the largest in the defense sector. Sources in the defense sector told Interfax-Ukraine that the deal was estimated to be worth about $240 million.

Ukraine is currently providing BTR-3E1 armored personnel carriers to Thailand. The total value of contracts signed in 2006 and in 2011 is estimated at $270 million.

The BM Oplot tank, which was designed by Kharkiv Morozov Engineering Design Bureau on the basis of the Ukrainian T-84 tank, is well known on the world market, and, according to experts, has good market prospects.

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D'un autre côté, niveau chars de bataille, les Thaïs n'ont pas grand chose de neuf. Donc bon, cet achat est logique dans une certaine mesure.

Evidemment, les Cambodgiens vont hurler, mais eux aussi ont acheté du matériel.

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  • 2 years later...

Juste pour indiquer que les émeutes sanglantes ne sont pas réserver a l'Ukraine, je signale que cela dérape fortement a Bangkok avec 5 tués et 65 blessés le 18 février. Il y a en a qui ont tiré au lance grenade contre la police et on fait libérer un opposant arrêter. Je suis sur mon téléphone et je n'arrive pas copier coller l'article de Thaïlande.fr sur le sujet.

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