Rochambeau Posté(e) le 17 octobre 2008 Share Posté(e) le 17 octobre 2008 « L’Angleterre maîtresse des destinées françaises » La place de l’armée française dans la réalisation de l’Entente cordiale « La mission, composée du général Michel, commandant le 2e corps d’armée, du général Marion, commandant la 3e division de cavalerie et du commandant d’artillerie breveté Huguet, attaché militaire à Londres, a été l’objet d’attentions exceptionnelles. » Elle a trouvé à son arrivée en gare de Charning Cross, tout le conseil de l’armée et le général Lyttelton, chef d’état-major général, venus pour lui souhaiter la bienvenue (…). La mission a été reçue le 27 juin par le roi d’Angleterre, le Prince de Galles, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Guerre. Elle a été invitée, à titre privé, chez la duchesse de Sutherland et la marquise de Salisbury ; un dîner et une soirée à l’ambassade de France l’ont mise en relation avec le monde diplomatique de Londres. Enfin, le ministre de la Guerre a eu la gracieuseté de la recevoir à dîner avec les généraux anglais les plus en vue et les attachés militaires étrangers. A la suite du dîner, le duc de Connaught, frère du roi et inspecteur général de l’armée anglaise, a retenu auprès de lui pendant fort longtemps le chef de la mission et la durée de cet entretien a été très remarquée » (2). Qui pouvait imaginer à l’orée du XXe siècle, en France et en Grande-Bretagne, que de telles relations « cordiales » seraient envisageables à la fin de la première décennie du siècle naissant ? L’affaire de Fachoda en 1898 avait marqué le paroxysme des tensions franco-britanniques qui avaient failli dégénérer en affrontement armé entre les deux plus grandes puissances coloniales de l’époque. Cependant, près de 90 ans après la bataille de Waterloo, le ministre des Affaires étrangères britannique Lord Lansdowne et l’ambassadeur de France Jules Cambon à Londres signent le 8 avril 1904 un accord d’entente portant essentiellement sur les questions coloniales. Même si les questions de l’Entente cordiale et de la puissance militaire des deux pays à la Belle Epoque ont été largement abordées dans l’historiographie française et britannique (3), l’objectif est ici, tout en dressant un tableau de l’armée française en 1905, d’analyser les garanties militaires offertes par la France conduisant les Britanniques à accepter de s’entendre avec les Français amenant ces derniers à changer leurs plans. Les garanties militaires françaises en 1905 La concurrence entre les Etats européens au début du XXe siècle est à l’origine d’un nouveau système d’alliances. Alors que la France républicaine et la Russie des tsars signent un traité d’alliance et assurent ainsi leurs positions face aux puissances centrales en 1894 ; la Grande-Bretagne, a priori en marge, concrétise sa volonté de rapprochement avec la France. En 1904, les deux pays ratifient un accord réglant les différends coloniaux qui opposent Britanniques et Français. Et pourtant, l’opinion publique française est particulièrement anglophobe depuis l’affaire de Fachoda alors qu’il existe parallèlement en Grande-Bretagne un climat de francophobie très fort (4), exacerbé notamment par l’affaire Dreyfus et le soutien de la France aux Boers. L’historien John Keiger montre grâce aux archives du Foreign Office, que la perception qu’ont les Britanniques de la France est très négative. Celle-ci est considérée alors « comme [étant un] pays politiquement décadent et donc affaibli, [perception] renforcée au moment de l’Affaire de Dreyfus, [qui] a atteint son apogée à la fin de 1898 » (5). Dans ces conditions et bien que les Britanniques reconnaissent en 1900 que la France dispose d’une réelle puissance militaire, ils considèrent que la valeur de son armée « est minée par des faiblesses considérables aux niveaux politique, économique, social et diplomatique » (6). Malgré cela, la diplomatie anglaise fait le choix de se rapprocher de la France et de son armée terrestre (7). La crainte suscitée par le développement industriel et militaire de l’Allemagne, conduit le Foreign Office, au début du XXe siècle,à modifier ses choix en souhaitant faire face au danger constitué notamment par le projet allemand de gigantesques armements maritimes. Depuis 1898, l’amiral von Tirpitz, ministre de la Marine, lance un véritable programme de réarmement comportant des unités lourdes, représentant à terme une menace contre la prépondérance anglaise sur les mers. Cet état de fait implique un rapprochement avec la France. Cette volonté britannique est aussi la conséquence d’une vieille tradition de la politique étrangère anglaise en Europe (depuis plus de deux siècles). L’émergence de la puissance allemande et le relatif retard de la puissance française peut expliquer la confiance portée à la France par le premier empire colonial du monde. Historiquement, la Grande-Bretagne a toujours maintenu l’équilibre en Europe en évitant soigneusement la domination d’un Etat sur le continent,se retrouvant à la tête des coalitions, souvent dirigées contre la France. C’est le phénomène européen voulu par la Grande Bretagne de « Balance of powers » décrit par Paul W. Schroeder (8). Parallèlement, la marine française n’est pas en mesure à cette période de représenter une menace sérieuse pour la Royal Navy ; la France a reculé à Fachoda, évitant ainsi un conflit avec la Grande- Bretagne. D’ailleurs, en France et en Grande4 Bretagne, on reconnaît volontiers qu’une guerre entre les deux pays, qui serait principalement maritime, serait une folie. La France risquerait la destruction de sa flotte et la perte de ses colonies, alors que dans le même temps, les activités commerciales britanniques s’en trouveraient compromises. Dans l’éventualité d’un affrontement avec l’Allemagne, la British army, seule, semble être impuissante face aux forces militaires terrestres allemandes, alors que la suprématie de la Royal Navy paraît de moins en moins évidente par rapport à la modernisation de la flotte allemande. Le potentiel de l’armée de masse offert par la France républicaine alliée à la flotte britannique est susceptible de contrebalancer efficacement les volontés économiques et politiques allemandes : « Et bien vite les regards des dirigeants de Londres s’étaient tournés vers la seule nation en Europe qui fut de taille à lutter avec succès contre le formidable colosse allemand. C’était en effet à la France [de devenir] l’héroïque et valeureux champion des intérêts anglais » (9). Pendant près de 40 ans, politiques et militaires français se sont employés à réformer un outil militaire défait par la Prusse en 1871. Au fur et à mesure des réformes (organisation d’un haut commandement, vote des lois de recrutement), de l’extension de l’Empire colonial français et du retour de la République sur la scène internationale (l’envoi d’un corps expéditionnaire français en Chine en 1900 en est l’illustration), la France de 1905 « ne se comporte plus en pays vaincu » (10). Bien que meurtrie par les événements qui agitent la société française au début du XXe siècle, comme l’Affaire Dreyfus, l’Affaire des fiches ou encore la question des inventaires, l’armée est soumise au pouvoir politique, même si de nombreuses tensions rythment les relations entre l’armée et le pouvoir politique. Lorsque la réquisition de la troupe est nécessaire pour maintenir l’ordre, dans une société touchée par les difficultés économiques et marquée par les revendications sociales, certains officiers montrent leurs réticences. L’armée, et plus précisément le corps des officiers jugés plutôt conservateurs, est en fait étroitement surveillée. Cet état de fait conduit aux excès de l’Affaire des fiches en octobre 1904. Cependant, en 1905, le principe républicain, en dépit de graves crises, semble être accepté par la majorité des Français, même si la République ne semble pas faire l’unanimité parmi les militaires. 1905 est l’année de la consécration de l’armée de masse en France. La décision de réduire la durée du service militaire en France en 1902 fut très mal perçue par l’ambassade britannique à Paris, jugeant ce choix « comme portant atteinte à la puissance de l’armée, très efficace pour l’instant ». La loi du 4 mars 1905 est finalement votée : elle fixe la durée du service à deux ans pour tous les hommes aptes, abandonnant ainsi le système du tirage au sort. Le service militaire devient alors personnel, obligatoire et universel, sans que les effectifs ne soient diminués (11) tout en rendant l’outil militaire plus cohérent. Par cette décision, l’idée de donner à la France une armée de métier est alors définitivement abandonnée (12). La France compte alors pour sa défense sur une armée dont l’effectif, active et réserve comprises, est évalué à 2 350 000 hommes. La même année, « l’effectif de l’armée allemande sur le pied de guerre s’élève à un chiffre qui dépasse notablement 3 millions d’hommes » (13). A titre de comparaison, la même source indique que « La Grande-Bretagne dispose pour la défense de son territoire de : 175 000 hommes de troupes régulières, 75 000 hommes de réserve, 100 000 hommes de milice, 26 000 hommes de Yeomanry et 420 000 volontaires » (14) soit 796000 hommes. Même si la puissance française paraît menacée (l’écart se creuse avec l’Allemagne en termes d’effectifs (15) et de potentiel industriel), l’armée de la République, au plan technique ne souffre pas d’un retard important par rapport à son homologue d’Outre-Rhin. Son système d’arme est basé sur la munition de 8 mm, standardisé et s’adaptant à l’en- semble de l’armement individuel de l’armée française (infanterie, cavalerie, artillerie). S’articulant autour de 651 bataillons, l’infanterie française, la reine des batailles, forme l’essentiel de l’armée de masse, celle des soldats citoyens. Encore équipée du pantalon et képi garance, elle est dotée du fusil Lebel, dépassé par le Mauser allemand pour ce qui est de la cadence de tir, mais supérieur car plus simple à utiliser, plus robuste et ayant une portée de tir plus importante. Quant à l’artillerie (forte de 455 batteries), elle est équipée du révolutionnaire canon de 75 mm modèle 97. Ce canon, qui impressionne les troupes européennes en Chine en 1900, tire de façon précise plus de 20 coups à la minute. L’utilisation de munitions encartouchées, d’un frein hydraulique et d’un récupérateur permettant de remettre l’arme en position de tir après chaque coup fait du 75 une arme moderne (16). Ce canon équipe les régiments d’artillerie de campagne qui prédominent dans l’artillerie française. Toutefois, la création d’un canon de 155 mm à tir rapide, le 155 Rimailho, permet de remplacer en 1904 le matériel Baquet datant de 1890. Quant à la cavalerie (plus de 450 escadrons), elle traverse une très sévère crise morale. En effet, la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et la destruction d’une grande partie des régiments de cavalerie dans des charges inutiles et coûteuses en vies humaines, fait perdre à la cavalerie son rôle de rupture. De plus, les missions de maintien de l’ordre confiées aux cuirassiers et aux dragons nuisent au prestige de l’arme, qui souffre dans le même temps d’un déficit d’engagés et de rengagés. La réussite de cette armée de masse dépend pour beaucoup de la maîtrise des transports, d’une logistique bien rôdée, de la possibilité de concentrer les hommes sur le théâtre d’opérations et de la rapidité des communications. Le chemin de fer occupe par conséquent, une place primordiale. La modification des plans de guerre français Sur le plan doctrinal, la pensée militaire française, orientée sur la guerre de mouvement, compte sur le moral d’une armée de masse capable d’être victorieuse par le choc. Le haut commandement refuse l’éventualité d’une guerre de position, considérant que la victoire vient dans la charge. L’infanterie ne peut pas compter sur l’artillerie, celle-ci s’intégrant dans une armée de masse en mouvement. En effet, le canon accompagne l’infanterie et ne prépare pas les attaques, mais les appuie. Exclusivement basé sur l’offensive, ce système méprise la puissance du « feu au nom de la supériorité de la force morale » (17). Reposant sur le concept plus large de la « Nation armée » (mise en oeuvre au profit de la défense du pays, de toutes les forces vives et de toutes les ressources humaines et matérielles dont peut disposer la Nation), l’armée française de 1905, bien qu’étant une institution oscillant entre archaïsme et modernité, est en pleine mutation, comme la plupart des armées européennes. L’historien Jean-Jacques Becker (18) écrit au sujet de la France : « 1905 n’est pas un tournant, ce n’est pas un point de départ » et parle de « renouveau de la Nation française ».Toutefois, en ce qui concerne l’armée française, l’année 1905 est bien celle du changement. En effet, alors que depuis 1900, l’état-major prend en compte dans ses plans l’éventualité d’une guerre avec la Grande-Bretagne et la nécessité de protéger les côtes françaises, le 16 juillet 1905, une escadre anglaise sous les ordres du vice-amiral May, mouille devant Brest. Ses marins viennent ensuite à Paris, tandis que les officiers du navire école français Duguay-Trouin se trouvant à Liverpool reçoivent l’ordre de se rendre à Manchester où le roi Edouard VII les accueille le 13 juillet (19). La concrétisation de l’Entente cordiale, oblige les chefs militaires français à repenser la défense du territoire et à élaborer de nouveaux plans de guerre. Etudié en 1897, le plan XIV (20) d’avril 1898 prévoit l’abandon du déploiement sur les frontières. Le dispositif français laisse à l’écart les troupes de réserve, alors que les unités de l’armée territoriale sont éliminées des armées en campagne et réservées à la défense des places, des côtes et aux services de l’arrière (21). Le plan, qui s’inscrit dans la 3e période (plan XII à XIV) dite « de l’alliance russe à la tension anglaise », est nettement offensif avec le déploiement et la manoeuvre d’une masse de divisions d’infanterie dans l’Est face à l’Allemagne. En cas de violation des pays neutres voisins, les groupes de divisions de réserve d’aile qui peuvent être renforcés au besoin, sont chargés de contenir les avant-gardes ennemies jusqu’après la décision recherchée en Lorraine. Lorsqu’en novembre 1898 à Fachoda, la France recule face aux prétentions britanniques, les événements amplifiés par la presse et certains milieux politiques, ne permettent pas de songer dans l’immédiat à un rapprochement franco-britannique. A Berlin, on pense même que la guerre entre les deux plus grands empires coloniaux est imminente. Même si l’affrontement est évité, le retrait français génère une vague d’anglophobie en France. Le commandant Marchand (22), à son retour d’Afrique, n’a de cesse de favoriser ce climat peu favorable aux Britanniques. L’armée, outil de l’expansion coloniale, ne reste pas indifférente au retrait français. A l’Ecole spéciale militaire, on baptise même une promotion du nom du « héros » (1898-1900). Les événements africains obligent le haut commandement à prendre en compte, dans l’élaboration de sa stratégie, la menace anglaise. L’état-major français entre dans la 4e période (1899 à 1909), celle allant « de la tension anglaise à l’Entente cordiale ». Le plan XIV modifié en 1898 prend en considération les incidents de Fachoda : ainsi la défense des côtes devient une nouvelle préoccupation alors que l’état-major doit anticiper l’impossibilité du transport en France du 19e corps d’armée (stationné en Algérie). Le plan XV (23) de mars 1903, en plus de prendre en compte la menace allemande, organise la défense des côtes, selon deux hypothèses. D’une part, une guerre avec l’Angleterre seule, implique une mobilisation réduite aux sept corps d’armée côtiers et à une brigade coloniale à Paris, plus deux divisions d’infanterie rassemblées dans le Cotentin. D’autre part, une guerre sur terre et sur mer oblige à remplacer 14 divisions d’infanterie actives côtières par 8 divisions d’infanterie. Le groupe de divisions de réserve de Paris peut éventuellement être utilisé sur les côtes. Mais l’affaire de Fachoda et ses conséquences n’entravent pas la volonté de rapprochement souhaité de part et d’autre de la Manche. La réalisation de l’Entente cordiale en 1904 et le débarquement de Guillaume II à Tanger en 1905, obligent le haut commandement à repenser ses plans de guerre. Il semble qu’en 1905, plus que jamais, les Français prennent conscience de l’éventualité d’une guerre. Cette impression est confirmée par l’historien Jules Isaac qui écrit en 1933 « (…) il n’y a pas de doute : l’année 1905 marque un changement du destin : l’acheminent vers la guerre part de là (…). Quant soudain nous eûmes la révélation que ce concept [la guerre] pouvait se muer en réalité, nous éprouvâmes dans tout l’être un choc dont le souvenir n’a pu s’effacer » (24). Par la suite et en fonction de la situation internationale, le plan XV est légèrement modifié, laissant place à plusieurs hypothèses. Ainsi en mars 1906,l’état-major de l’armée produit le plan XV, variante n° 1, qui annule et remplace le plan XV et est élaboré en vue de faire face à une offensive ennemie au nord de Verdun par la violation du Luxembourg belge. En marge, le haut commandement français réfléchit à la conception d’un nouveau plan, où l’allié britannique n’est alors plus envisagé comme un adversaire. En mars 1909, le plan XVI inaugure la 5e période de la pensée stratégique française, celle qui s’étend « de l’Entente cordiale à la Grande Guerre (1909-1914) » : les plans XVI et XVII sont définis de cette manière : «L’entente cordiale donne à la France toute sécurité sur son front de mer ; elle lui fait même espérer l’appui de forces militaires anglaises. La mobilisation et la concentration russes ont été sensiblement améliorées » (25).L’Europe entre dans une nouvelle ère, alors que la France et son armée sont maintenant assurées de disposer d’alliés solides pour faire face à l’Allemagne. Ayant écarté leurs rivalités, les deux nations s’engagent dès 1904 dans un processus de rapprochement qui trouve tout son sens, d’abord en 1906, lorsque la Grande-Bretagne renonce à sa neutralité en cas de conflit, puis en 1907 au terme de l’accord anglo-russe, prélude à la constitution de la Triple-Entente. Durant ce temps, les relations entre la Grande-Bretagne et la France passent progressivement de la défiance à l’amitié. Il semble que l’armée française et la puissance qu’elle représente ait été, pour partie, à l’origine de ce rapprochement. En effet, grâce à l’accélération des innovations techniques et industrielles, aux ressources financières, à son organisation, aux systèmes d’armes opérationnels et à l’instruction des soldats citoyens, cette armée de masse est devenue un gage de confiance aux yeux des Britanniques. Lorsque la Première Guerre mondiale est déclarée, en dépit d’une terrible retraite en août 1914, l’armée de terre française tient ses engagements pris dix ans plus tôt. Elle arrête les troupes allemandes lors de la bataille de la Marne et sauve à cette occasion l’Europe de la domination allemande. Source :http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/04histoire/articles/articles_rha/angleterremaitresse.htm Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
debonneguerre Posté(e) le 17 octobre 2008 Share Posté(e) le 17 octobre 2008 Le titre de ce topic est un cauchemar à lui tout seul!!Mais le contenu est intéressant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 19 octobre 2008 Share Posté(e) le 19 octobre 2008 Dommage que la British Army n'est pas suivit l'évolution de l'armée français en ce début de XXe S., on aurait peut être moins évité la déroute en 14 avec quelques dizaines de divisions britanniques de plus :P Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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