Charles XII Posté(e) le 5 février 2009 Share Posté(e) le 5 février 2009 Cette offensive fut elle le désastre qu'on présente souvent ? Dans mes bouquins sur la première guerre, les déroulements de cette offensive ne sont pas abordées sauf pour parler de l'aspect humain, les lourdes pertes notamment et des mutineries qui ont suivis. J'ai lu dans la biographie du général Mangin que son armée avait atteint tous ses objectifs et fait de nombreux prisonniers allemands mais pour les autres armées c'est assez confu.Est ce que quelqu'un ici connait assez bien le déroulement de cette opération ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aqva Posté(e) le 5 février 2009 Share Posté(e) le 5 février 2009 Pour ce qui est des pertes, elle ne sont pas plus importantes que dans d'autres offensives et même bien moindres que dans les offensives de 1914 et 1915 qui remportent largement la palme en termes de boucherie.Le problème de cette offensive fut la forte dégradation des conditions pour attaquer dans les mois précédant l'offensive. En particulier le retrait stratégique allemand sur la ligne hidenburg, qui donne aux allemands une position défensive bien meilleure (le saillant de noyon n'existe plus). Ce repli réduit à néant des mois de travaux préparatoires (voies de communication, un point central du plan étant de réaliser une concentration de troupes très importante) qui étaient à refaire puisque les voies construites menaient dans le vide.En plus les plans de progression de certaines armées furent capturés par les allemands quelques jours auparavant.Nivelle persista à vouloir maintenir son offensive en dépit des mauvaises nouvelles (et de l'avis des pessimistes comme pétain) car sinon il n'y aurait pas d'offensive majeure possible dans un avenir proche. A noter qu'au même moment la Russie montre de sérieuses menaces d'effondrement (révolution de février) et qu'il convient d'attaquer afin de l'aider au niveau stratégique.Quoi qu'il en soit il est clairement responsable d'avoir persisté à maintenir une offensive dont les chances de succès avaient fortement baissé (en menaçant de démisionner si l'offensive n'était pas maintenue), même si il est un peu facile de juger quand on connait le résultat après coup. :OIl y'eut quelques succès locaux comme celui de Mangin mais le secteur central (craonne) s'enlisa dès le début, les progressions réalisées étaient à des années lumières de ce que prévoyaient les plans (laon devait être atteint dans la journée).Les mutineries furent liées aux contraintes logistiques induites par la concentration énormes de moyens sur un petit front. Les unités au front n'avaient plus de permissions depuis très longtemps et peu de repos (tout le trafic était pris pour la préparation de l'offensive donc impossible de les remplacer), le report de l'offensive (du au repli allemand) ne faisant qu'accentuer les problèmes. La promesse d'une victoire décisive a aidé à maintenir le moral à un bon niveau mais la déception fut amère quand l'échec devint évident.Les mutineries ont commencé quand il y eut des tentatives de renvoyer rapidement au front des unités au repos qui avaient déja énormément souffert (promesses jamais tenues, conditions épouvantables plus pertes très importantes de par les offensives repétées). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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