L'épopée orientale des almogavres

[Davout]

Ben je n'ai pas une connaissance absolue des almogavres, j'aurai du mal à tenir le débat. Je tenais à vous faire partager cette magnifique campagne (qui me prend beaucoup de temps, et que je m'efforce de bien traduire). Mais bon, je pense que je ne vais pas poursuivre.

Que nenni ! On n'est pas encore arrivé à Athènes !  =(

[Tancrède]

Non, non, ne le prends pas mal. Mais tu devrais mettre tes commentaires, surtout si tu as d'autres sources ou connaissances. Là, je vois mal en fait comment rebondir sur le sujet: c'est un récit de campagne, donc un peu dur d'en tirer un débat, et c'est ça qui est dommage, surtout sur des sujets médiévaux trop peu abordés ici.

[Gran Capitan]

Bataille de Gallipoli (7 juin 1305)

L’armée byzantine décida d’attaquer les survivants almogavres. Les almogavres désiraient également mettre fin à l’affrontement par une bataille en terrain découvert, car sans navires il était impossible que le ville ne soit ravitaillée. A cause des dimensions réduites de la péninsule de Gallipoli, toute l’armée impériale ne pouvait être déployée. Les généraux byzantins furent donc obligés de choisir 8.000 de leurs meilleurs soldats pour le combat, tandis que le reste demeurait dans le campement de Brachialium. Une fois encore, les almogavres profitaient des difficultés du terrain pour compenser leur infériorité numérique.

Rocafort disposa sa cavalerie sur le flanc gauche et l’infanterie sur le droit, celle-ci étant protégée par les difficultés du terrain. Les byzantins formèrent leur ligne à l’endroit où la péninsule rejoignait la terre ferme ; ceci faisait que la cavalerie impériale disposait de très peu d’espace pour manœuvrer. Rocafort voulait profiter de cela en attendant que l’ennemi s’approche suffisamment et attaquer le centre de sa formation pour que la cavalerie byzantine n’ait pas le temps de réagir.

La bataille commença avec l’attaque de la cavalerie impériale sur l’infanterie de la Compagnie. Au moment d’arriver au contact, les cavaliers reçurent une volée de dards qui leur causa un grand nombre de perte et brisa leur élan. Rocafort profita de la confusion pour lancer ses quelques unités de cavalerie contre le flan gauche de la cavalerie byzantine, pendant que l’infanterie attaquait le flan droit impérial. Le premier contact se soldat par un nombre important de perte chez les byzantins.

Le repli désordonné des troupes byzantines ne fit qu’élever leur perte. Ils réfugièrent dans leur campement pour tenter de réformer leur front de bataille et attaquer de nouveau. Les almogavres hésitèrent un moment à continuer la poursuite, car ils redoutaient une embuscade. Mais Rocafort comprit qu’il était nécessaire d’exploiter au maximum la victoire, et que s’il laissait ses ennemis se regrouper il devrait les affronter de nouveau en infériorité numérique. Ils les poursuivirent jusqu’à leur campement, où les soldats qui s’y trouvaient formaient la ligne de bataille pour repousser les almogavres. Les almogavres les mirent également en déroute et ils fuirent en direction de leurs navires. Les soldats de la Compagnie pénétrèrent dans l’eau et abordèrent leurs bateaux tuant leur équipage. Le massacre dura jusqu’à la nuit, les almogavres tentant de tuer le plus d’ennemis possibles plutôt que de ramasser le butin. Seul le manque de lumière empêcha que le massacre continue. La Compagnie commençait  à se venger des affronts subis.

La victoire de Gallipoli avait été totale, jusqu’au point qu’il fallut 8 jours pour ramasser le butin. Les byzantins avaient perdus 20.000 fantassins et 6.000 cavaliers. L’arrivée des survivants à Constantinople provoqua la panique. L’armée impériale avait été à nouveau battue par un petit groupe d’hommes encerclés sans aucune échappatoire. Andronique comprit que la menace de la Compagnie finirait seulement quand le dernier de ses membres serait éliminé.