herciv Posté(e) le 22 mai 2021 Share Posté(e) le 22 mai 2021 Le 05/05/2021 à 20:08, teck71 a dit : richelieu? Ou Jean-Bart Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Hussard Posté(e) le 10 juin 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 juin 2021 Entretien de l'amiral Pierre Vandier Chef d'État-Major de la Marine aujourd'hui dans le Monde à propos du théâtre Pacifique et plus particulièrement de la Chine. Citation La marine française a effectué en 2021 des déploiements significatifs dans l’Indo-Pacifique, où s’observe une montée en puissance de la Chine. Son chef d’état-major, l’amiral Pierre Vandier, a répondu aux questions du Monde, mardi 8 juin, pour en dresser le bilan. L’armée chinoise a récemment multiplié les démonstrations militaires en Indo-Pacifique : elle a massé 200 bateaux devant l’îlot Whitsun revendiqué par les Philippines, cartographié les fonds de l’océan Indien avec des drones, envoyé vingt chasseurs J-20 dans la zone de défense aérienne de Taïwan… Comment analysez-vous ces comportements ? Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons. Certaines de nos escales dans des pays de la région où nous avions des habitudes de passage sont annulées au dernier moment, sans explications claires. Une pression « sanctuarisante » s’étend au-delà de la première chaîne d’îles en mer de Chine [la ligne dite des « neuf traits » considérée par la Chine comme sa frontière immédiate]. Cette chaîne a été poldérisée, des porte-avions fixes sanctuarisent l’espace, et viennent en quelque sorte fissurer la compréhension du droit international qui était partagée par tous. Au-delà, des logiques de contrainte s’exercent sur certains pays, ici pour ne pas forer, là pour ne pas accueillir de navires étrangers… Le développement militaire chinois répond évidemment à une volonté politique, et le livre blanc de la défense chinoise en a exposé les objectifs stratégiques. Le durcissement atteint une nouvelle phase, il était prédictible. Vous voyez donc plus une logique de bastion que de perturbation des flux maritimes ? L’approche est essentiellement territoriale au départ, et commerciale. Nous sommes face à une puissance qui a tourné le dos à la mer pendant cinq siècles mais qui, devenue une puissance commerciale mondiale, va devoir se « maritimiser ». Nous devons trouver les moyens de discuter avec une puissance qui occupe son espace et s’essaie au rapport de forces. Nous affrontons une logique d’étouffement. L’approche est multidomaines, elle utilise des leviers financiers, économiques, diplomatiques, militaires, et peut exercer sa pression par la guerre hybride, le cyber ou de nombreux autres moyens. On vient d’apprendre que la marine chinoise va équiper son porte-avions d’un nouvel avion dédié, le FC-31. Est-ce le signe de cette maritimisation et une menace ? Pour une marine de guerre, plusieurs étapes conduisent à la maîtrise d’un porte-avions : avoir un porte-hélicoptères, puis un navire allongé pour y placer un avion à décollage vertical, ensuite un pont permettant de propulser un avion terrestre « navalisé » à peu de frais. Enfin, pour avoir un véritable avion de combat, il faut une catapulte et un avion spécialisé, conçu pour le navire. Cette ambition avance sous nos yeux. Un conflit peut-il survenir à Taïwan, comme le pensent certains analystes américains ? Je resterais prudent. Mais l’accumulation des moyens militaires dans la région est telle que le Rubicon est de moins en moins difficile à franchir. Et chaque jour qui passera d’ici à 2030 rendra cela un peu plus vrai, avec plus de bateaux, plus de missiles… Le coût d’une réaction militaire à une action militaire chinoise à Taïwan augmentera avec le temps, et c’est probablement ce qui est recherché, dans un effort de dissuasion. Le commandant américain pour l’Indo-Pacifique demande un milliard de dollars (800 millions d’euros) de plus face à la Chine. Et vous ? La France a une ambition politique cohérente, bien déployée depuis plusieurs années. Cette stratégie est pragmatique. Ce n’est pas une approche par les moyens, elle vise à maximiser nos effets de levier. Cela s’est fait par des accords de coopération gouvernementaux avec l’Inde, l’Australie. Avec des exportations d’armement qui correspondent à de vrais besoins et changent la donne : l’Inde, avec 36 Rafale, est plus puissante et respectée que sans ; même chose pour l’Australie avec ses sous-marins. Et avec des accords de renseignement. C’est une relation structurée par le haut, coordonnée et pas alignée. Nous sommes de la sorte suffisamment imprévisibles, à la fois amis et autonomes, et valorisant le multilatéralisme, pour compliquer le jeu chinois. Nous travaillons dans des formats variables – nous avons par exemple embarqué pour la première fois les Indiens dans un exercice non bilatéral, « La Pérouse », avec les Américains, les Australiens et les Japonais. Après, nous avons conduit l’exercice « ARC21 » avec les Américains, les Japonais et les Australiens. Nous avons un bon ratio entre notre investissement et notre résultat. La mission de l’Emeraude jusqu’en Australie a préparé celles, plus lointaines et plus longues, du nouveau sous-marin d’attaque Suffren. Qu’avez-vous acquis en termes de compétences ou d’interopérabilité avec vos partenaires ? Nous avons validé un point extrêmement important : l’accès à des endroits sur lesquels nous pouvons nous appuyer – on dirait des « safe havens » en anglais. A Perth, en Australie, ou à Guam, nous avons bénéficié d’un niveau de soutien qui nous permettait de réaliser cette manœuvre complexe, de logistique et d’équipage. Manœuvrer un sous-marin nucléaire, ainsi, exige aussi un niveau de coopération élevé, notamment en termes de commandement et de contrôle ; il a été validé. Nous avons par ailleurs, cette année, mis en œuvre cinq fois notre accord logistique avec les Japonais. Cela marche. Nous leur proposons que l’étape d’après, d’ici à deux ans, soit l’escale au Japon d’un bâtiment nucléaire, un porte-avions ou un sous-marin. La marine va voir ses moyens modernisés, avec de nouveaux avions de surveillance et des drones, mais elle manque de bateaux et elle ne peut pas être partout… La présence permanente de la marine en Indo-Pacifique repose d’abord sur des forces chargées de la défense de notre souveraineté, à La Réunion, à Mayotte et à Papeete. Ce sont des bateaux dont le système d’armes est le pavillon français. La frégate de surveillance basée à Nouméa effectue tous les ans une mission de contrôle de l’embargo sur la Corée du Nord. En matière de renseignement, nous travaillons avec persévérance à « l’appréciation autonome » de la France. Nous envoyons chaque année notre navire, le Dupuy-de-Lôme, en Indo-Pacifique, pour faire notre moisson et pouvoir échanger du renseignement avec nos alliés. La protection de nos ZEE [zone économique protégée] repose également sur nos avions de surveillance maritime. Ils seront remplacés en fin de décennie par les Falcon 2000 aux performances considérablement accrues. Les drones prochainement acquis augmenteront aussi la capacité de surveillance des patrouilleurs outre-mer, en cours de construction. Enfin, les antiques hélicoptères Alouette-3 vont être remplacés par des machines modernes. Autant d’exemples concrets des efforts budgétaires et de modernisation consentis dans le cadre de la loi de programmation militaire. Pouvez-vous faire plus en Indo-Pacifique ? On observe dans la région un appétit pour une présence militaire française de plus haut niveau – c’est pourquoi nous planifions des moyens comme le groupe aéronaval. Ils représentent un effort très important pour la marine nationale. Nous sommes confrontés à ce défi. Le format qui a été prévu en 2012 était de 15 frégates, pour intervenir sur trois théâtres – nous sommes présents sur quatre ou cinq théâtres depuis plusieurs années. Notre présence en Indo-Pacifique est donc intermittente à ce niveau-là. Nos frégates multimissions de premier rang ou nos avisos n’y sont pas aisément transportables, et ils ont d’abord des missions de protection nationale : l’alerte permanente qui permet de sécuriser la dissuasion et nos approches. Nous mettons beaucoup d’énergie en Méditerranée et dans l’Atlantique, et l’Indo-Pacifique demande un effort très particulier. Qui peut prendre le relais ? Les Allemands avaient promis d’envoyer une frégate, mais ne se coordonneront finalement pas avec les Européens. Peut-on compter sur les Européens ? Nous arrivons à nous coordonner avec les Allemands dans le cadre des forces de l’OTAN en Méditerranée, pas au-delà pour l’heure. Il faut raisonner par zone. Les Européens sont bien présents jusqu’à Ormuz – des Danois, des Espagnols, des Hollandais viennent dans la mission Agenor de surveillance du détroit. Reste à nous organiser pour être plus coordonnés. Au-delà, nous pouvons travailler dans des missions ad hoc, notamment lors du déploiement du porte-avions. En Indo-Pacifique, nos partenaires australiens sont très présents, ils vont dans le golfe du Bengale, ils ont navigué dans les eaux archipélagiques de façon coordonnée avec nous. Le cadre de notre action est un alignement fin entre des partenariats, des moyens, une coordination avec les autres armées. Vous avez beaucoup développé les liens avec la marine américaine. Qu’attend-elle de vous en Indo-Pacifique ? Mon homologue a été très satisfait de notre travail dans la force opérationnelle TF 50, quand nous avons remplacé, en mars, avec le Charles-de-Gaulle et son escorte, un groupe aéronaval américain dans le Golfe. Cela soulage les Américains qui sont en tension quant au nombre de leurs porte-avions et veulent être plus présents en mer de Chine. Le niveau auquel on est capables de discuter fait que nous pourrions, en cas de besoin, opérer plus ensemble sans beaucoup de préavis. L’effort de connectivité que nous avons réalisé pour mettre le groupe aéronaval sous commandement américain est transférable ailleurs, c’est une licence d’opérabilité. Nous avons les mêmes concepts d’emploi et de défense des porte-avions, les mêmes concepts d’opérations. Ce qui fait l’interopérabilité, c’est la connectivité, la compatibilité des systèmes d’armes et la cohérence tactique. Quels sont les défis que pose la puissance chinoise pour l’avenir ? L’enjeu est collectif, il s’agit d’établir un modus vivendi avec la Chine, le modus operandi d’un dialogue qui apporte de la sécurité. Personne n’a envie de faire la guerre. Dans quelques années, nous pourrions ne plus franchir un détroit sans avoir la présence de frégates chinoises, voire être empêchés de les franchir. Nous aurons un niveau de pression élevé, assorti de manœuvres de subordination des pays riverains. Les Chinois sont en train de lâcher une puissance militaire très importante. Ils se comportent d’une façon qui pose des questions sur leurs intentions. Nous sommes obligés d’être au contact, car nous avons près de 2 millions de ressortissants dans la zone et nous participons aux forums de sécurité régionaux. Qu’on le veuille ou non, nous sommes pris par une montée des tensions. Nous sommes dans un jeu d’« influence contre influence », lié de part et d’autre à une démonstration de pugnacité dissuasive. Source : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/10/amiral-pierre-vandier-en-indo-pacifique-nous-affrontons-une-logique-d-etouffement.html 1 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 10 juin 2021 Share Posté(e) le 10 juin 2021 il y a 28 minutes, Hussard a dit : Le format qui a été prévu en 2012 était de 15 frégates, pour intervenir sur trois théâtres – nous sommes présents sur quatre ou cinq théâtres depuis plusieurs années. Notre présence en Indo-Pacifique est donc intermittente à ce niveau-là. Donc le CEMM pointe (une fois de plus) le besoin de plus de frégates (ou d'EPC en tant que remplaçant des FS si on lit ce qui suit (et où on a de la peine pour nos futurs PO si ils devaient aller traîner dans le coin...) : il y a 36 minutes, Hussard a dit : Nos frégates multimissions de premier rang ou nos avisos n’y sont pas aisément transportables, et ils ont d’abord des missions de protection nationale il y a 30 minutes, Hussard a dit : quand nous avons remplacé, en mars, avec le Charles-de-Gaulle et son escorte, un groupe aéronaval américain dans le Golfe. Cela soulage les Américains qui sont en tension quant au nombre de leurs porte-avions et veulent être plus présents en mer de Chine. Est-ce que cela n'ouvrirait pas la porte à un 2ème GAN via la prolongation du CDG 7 ans de plus ? (Mais on est déjà à une projection hasardeuse à 15-20 ans). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 10 juin 2021 Share Posté(e) le 10 juin 2021 Il y a 2 heures, BPCs a dit : Est-ce que cela n'ouvrirait pas la porte à un 2ème GAN via la prolongation du CDG 7 ans de plus ? (Mais on est déjà à une projection hasardeuse à 15-20 ans). Si 2 em Gan ce sera la construction d'un second PANG pas la prolongation du CDG. Et cette décision doit être prise en 2025 lors du début de la construction du premier. En cas de second GAN son ASA est prevue en 2040 sois 2 ans apres le premier. (construction en simultanée) . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 10 juin 2021 Share Posté(e) le 10 juin 2021 Un deuxième GAN?!!!! Avec des F-35 dessus et pas un seul navire français dans l'escorte?! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 10 juin 2021 Share Posté(e) le 10 juin 2021 un second p-a signifiera de facto un changement de format de la flotte de surface* ... 2e p-a signifie un porte-avions plus souvent en opération ce n'est pas avec 15 frégates que la Marine assurera une protection identique sur des plages temporelles plus longues * et sous marine naturellement 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 10 juin 2021 Share Posté(e) le 10 juin 2021 Les tensions et les menaces sur nos eaux (territoriales + ZEE) ainsi d'ailleurs que notre outremer ne vont aller que croissant, une forte montée en puissance de notre marine avec plus de frégates et de sous-marins d'attaque me parait une nécessité. Donc un deuxième GAN aussi, pourquoi pas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Haspen Posté(e) le 10 juin 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 juin 2021 Autant il y a quelques années j'étais pour un 2e PA afin d'assurer la permanence d'un GAN en cas d'urgence dans nos DOM/TOM. Autant désormais, vu notre "petite" flotte de 15 frégates de 1er rang, si nous le gouvernement accordait quelques milliards supplémentaires pour sa construction, j'opterais plutôt pour 2 à 4 SNA supplémentaires. Sans oublier un petit surplus de nos patrouilleurs océaniques (remplacement des FS anticipé par exemple) :) 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
AkarSarren Posté(e) le 10 juin 2021 Share Posté(e) le 10 juin 2021 Je pense qu’avec les tensions qui augmentent partout dans le monde on aura peut-être pas à choisir et le format de la flotte sera revu à la hausse…. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 23 hours ago, Kelkin said: Les tensions et les menaces sur nos eaux (territoriales + ZEE) ainsi d'ailleurs que notre outremer ne vont aller que croissant, une forte montée en puissance de notre marine avec plus de frégates et de sous-marins d'attaque me parait une nécessité. Donc un deuxième GAN aussi, pourquoi pas. La question c'est pourquoi faire ... Si c'est pour monter deux GAN de concert ... il faut deux fois plus d'avion ... de pilotes ... de marins ... de frégates ... de sous marin d'attaque ... ça revient pas à doubler le budget de la marine mais on ne doit pas etre tres tres loin! Si c'est pour monter un seul GAN avec deux porte avion dedans ... il faut deux plus d'avion ... de pilotes etc. Si c'est pour emporter des F-35 et être escorter par des frégates et des sous marin étranger est ce un bon calcul?! Pour les ZEE et les territoire la réponse est à terre avant tout ... puisque le porte avion y existe déjà ... il suffit de l'armer. 19 hours ago, AkarSarren said: Je pense qu’avec les tensions qui augmentent partout dans le monde on aura peut-être pas à choisir et le format de la flotte sera revu à la hausse…. Parce que les frégates font baisser la tension? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 il y a 21 minutes, g4lly a dit : Pour les ZEE et les territoire la réponse est à terre avant tout ... Discutable. Tu veux joueur au japonais coincé dans son île. "Qui tient la mer tient le monde" ; "Qui tient la mer tient la terre" traduisait un amiral de chez nous... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 1 minute ago, Fusilier said: Discutable. Tu veux joueur au japonais coincé dans son île. "Qui tient la mer tient le monde" ; "Qui tient la mer tient la terre" traduisait un amiral de chez nous... Rien ne t'interdit de déployer des moyens naval ou aérien depuis l’île en question!!! Mais pas forcément des frégates ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
HK Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 (modifié) Dépenser 5-10 milliards pour un 2eme PA (+ l’éventuellement plus d’avions et de frégates et SNA pour l’escorte) ou 5-10 milliards pour un UCAV type Neuron et qqs ravitailleurs pour frapper dans un rayon de 5,000+ km d’une base outre-mer ou amie? Tel est la question... Modifié le 11 juin 2021 par HK Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 il y a une heure, g4lly a dit : Si c'est pour emporter des F-35 et être escorter par des frégates et des sous marin étranger est ce un bon calcul?! Pourquoi prendrait-on du F-35 ? On fait des porte-avions CATOBAR, on n'a pas besoin d'un hélicoptère d'attaque déguisé en chasseur. il y a une heure, g4lly a dit : Parce que les frégates font baisser la tension? Disont qu'il faut savoir égaliser les pressions. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 36 minutes ago, Kelkin said: Pourquoi prendrait-on du F-35 ? On fait des porte-avions CATOBAR, on n'a pas besoin d'un hélicoptère d'attaque déguisé en chasseur. Je pensais à des avions issu d'une coalition ... comme on a pas de quoi s'en payer. 43 minutes ago, HK said: Dépenser 5-10 milliards pour un 2eme PA (+ l’éventuellement plus d’avions et de frégates et SNA pour l’escorte) ou 5-10 milliards pour un UCAV type Neuron et qqs ravitailleurs pour frapper dans un rayon de 5,000+ km d’une base outre-mer ou amie? Tel est la question... Si un porte avion ne servait qu'a bombarder ça se saurait non ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 (modifié) Le 10/06/2021 à 20:52, Kelkin a dit : Les tensions et les menaces sur nos eaux (territoriales + ZEE) ainsi d'ailleurs que notre outremer ne vont aller que croissant, une forte montée en puissance de notre marine avec plus de frégates et de sous-marins d'attaque me parait une nécessité. Donc un deuxième GAN aussi, pourquoi pas. Dans l'idéal, oui... Ca impliquerait au moins 3 véritables frégates en plus pour l'escorte (je dirais plutôt 5), et donc ça ferait une sacrée hausse du budget. Si le dieu croissance économique est de retour dans les 10-15 ans qui viennent c'est tout à fait envisageable ; sinon il est fort probable qu'aucun pouvoir politique n'y consentira. En cas de croissance restant molle dans les 10 ans qui viennent, une hypothèse bien plus probable (car plus économique) est celle d'une hausse du nombre de patrouilleurs de haute mer (P.O + version française de l'EPC), sachant que ça n'aura un véritable effet dissuasif que s'ils ont un armement relativement conséquent (= pas juste un canon de 40mm et des mitrailleuses de 12.7, mais aussi des missiles). Modifié le 11 juin 2021 par Bruno Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 11 juin 2021 Share Posté(e) le 11 juin 2021 Il y a 3 heures, g4lly a dit : Parce que les frégates font baisser la tension? Si elles s'appellent Propranolol, Sartan, Ramipril ou Lisinopril, ca peut fonctionner ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 13 juin 2021 Share Posté(e) le 13 juin 2021 Via Philippe Top-Action 4450 marins, 200 aéronefs, 40 500 heures de vol en 2020 : découvrez les composantes de la force de l’aéronautique navale, présente sur tout le territoire français et capable d’intervenir sur tous les océans et toutes les mers du monde ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 13 juin 2021 Share Posté(e) le 13 juin 2021 il y a 12 minutes, Bechar06 a dit : Via Philippe Top-Action 4450 marins, 200 aéronefs, 40 500 heures de vol en 2020 : découvrez les composantes de la force de l’aéronautique navale, présente sur tout le territoire français et capable d’intervenir sur tous les océans et toutes les mers du monde ! Elle est curieuse la silhouette de la fremm (en bas, bâtiments porteurs) !) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 22 juin 2021 Share Posté(e) le 22 juin 2021 Sans doute 2 serviteurs discrets ... mais jamais entendu parler d'eux avant leur disparition prochaine ... MINIREM et DENTI Etonnant ... "Deux anciennes unités de la Marine nationale, le chaland de servitude nucléaire Minirem et le bâtiment d’expérimentation Denti, sont maintenant en route vers Le Havre, où ils vont être déconstruits" ( Mer Marine ... ) Seule trace du DENTI : http://netmarine.net/f/bat/denti/index.htm mais rien là non plus sur le Minirem Eclairages ? Remplacements ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 22 juin 2021 Share Posté(e) le 22 juin 2021 il y a 26 minutes, Bechar06 a dit : Eclairages ? Remplacements ? Les vedettes de surveillance radiologiques de sites (Cherbourg et Brest) sont remplacées, dans la fonction, par les chalands multi missions Scarabée et Araignée. Les moyens DGA de Toulon ont été modernisés il y a 4 ou 5 ans , de mémoire une barge motorisée et un catamaran, les deux peuvent être utilisés comme drones, je suppose que le remplacement du DENTI y est inclus. Par contre le MINIREM aucune idée. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 22 juin 2021 Share Posté(e) le 22 juin 2021 il y a une heure, Bechar06 a dit : Sans doute 2 serviteurs discrets ... mais jamais entendu parler d'eux avant leur disparition prochaine ... MINIREM et DENTI Etonnant ... "Deux anciennes unités de la Marine nationale, le chaland de servitude nucléaire Minirem et le bâtiment d’expérimentation Denti, sont maintenant en route vers Le Havre, où ils vont être déconstruits" ( Mer Marine ... ) Seule trace du DENTI : http://netmarine.net/f/bat/denti/index.htm mais rien là non plus sur le Minirem Eclairages ? Remplacements ? Les remplacant sont bien la en service depuis 2016 Mais ils restent quand même discret 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 22 juin 2021 Share Posté(e) le 22 juin 2021 (modifié) Merci @Scarabé à partir du nom de navire ... Trouvé ça : https://www.defense.gouv.fr/english/dga/actualite/nahaura-et-ness-thor-jettent-l-ancre-au-levant Et globalement : https://fr.wikipedia.org/wiki/DGA_Essais_de_missiles https://fr.wikipedia.org/wiki/Navire_cible Navires d'essais : En France, la direction générale de l'Armement Essais de missiles utilise le Nahaura et le Ness Thor, dont le port-base est Port Avis (île du Levant). Ces navires cibles peuvent ou non embarquer du personnel. Ils sont alors téléguidés jusqu'à 60 km en haute mer. Parfois munis de brouilleurs, ils remorquent des cibles et ils mesurent le parcours et l'impact des missiles. Il y a 2 heures, Fusilier a dit : Les vedettes de surveillance radiologiques de sites (Cherbourg et Brest) sont remplacées, dans la fonction, par les chalands multi missions Scarabée et Araignée. Merci ... http://www.opex360.com/2020/01/07/la-marine-nationale-a-recu-trois-nouveaux-chalands-multi-missions-de-plus/ "les CMM Scarabée et Araignée ont été équipés spécialement d’un vire-filet/vire-casier afin de pouvoir réaliser des prélèvements et assurer ainsi la surveillance radiologique des zones autour de Brest et de Cherbourg. Conséquence : les vedettes de surveillance radiologique Coralline et Palangrin pourront être désarmées" Modifié le 22 juin 2021 par Bechar06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Hirondelle Posté(e) le 2 juillet 2021 Share Posté(e) le 2 juillet 2021 Quelqu’un disposerait du texte intégral svp? https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/nous-sommes-largement-au-dela-des-missions-prevues-par-le-livre-blanc-amiral-pierre-vandier-888038.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 2 juillet 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 juillet 2021 5 hours ago, Hirondelle said: Quelqu’un disposerait du texte intégral svp? https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/nous-sommes-largement-au-dela-des-missions-prevues-par-le-livre-blanc-amiral-pierre-vandier-888038.html Pourquoi il n'y a pas tout dans l'article? Ca a déjà été posté ailleurs sur le forum d'ailleurs ... Quote "Nous sommes largement au-delà des missions prévues par le Livre blanc" (Amiral Pierre Vandier) Michel Cabirol 23-30 minutes Dans une longue interview accordée à La Tribune, le chef d'état-major de la Marine nationale, l'Amiral Pierre Vandier, évoque la plupart des programmes d'équipements de la "Royale" (frégates, Rafale, porte-avions, sous-marins, patrouilleurs...) et des nouvelles technologies disruptives. Il constate que les missions se multiplient dans un contexte qui se durcit, mais le format actuel de la marine demeure. "Il faut probablement remilitariser notre présence en Indo-Pacifique. Si nous voulons échanger avec nos alliés au même niveau en termes de renseignements, de guerre électronique, de guerre anti-sous-marine, de connexions de systèmes d'armes, etc... nous devons remplacer nos frégates de surveillance, dont le système d'armes est obsolète sur le plan militaire" (Amiral Pierre Vandier). (Crédits : Ministère des Armées) La Tribune : Le format de la marine nationale ne semble plus adapté aujourd'hui à toutes ses missions. Elles se sont multipliées en raison d'un contexte géopolitique qui s'est durci. Faut-il augmenter le nombre de frégates ? Quelle est votre analyse et votre sentiment ? Amiral Pierre Vandier : Le Livre blanc de 2013 indique à la page 96 que la Marine nationale doit être en mesure de déployer ses forces sur deux ou trois théâtres permanents. Nous héritons de ce format, qui est le résultat de l'analyse géopolitique de 2012. Puis, en 2017, la revue stratégique actualise le contexte mais pas le format. L'actuelle loi de programmation militaire, portée par Florence Parly, est une LPM de réparation et une LPM à hauteur d'hommes. Elle a fixé de nouvelles priorités opérationnelles urgentes, comme le spatial, le cyber... La question, que vous posez, est une question post 2022, voire post 2025. D'autant que sur le plan industriel, à la demande de la ministre, Naval Group doit produire les trois premières frégates FDI tous les neuf mois. Difficile de faire mieux. Et puis, il faudra peut-être rajouter la construction de frégates gagnées à l''export, notamment en Grèce à qui on propose des FDI, dont une produite à Lorient. Cette question mérite d'être pleinement auscultée par ceux qui président à la constitution du format des armées, à savoir l'adéquation entre l'ambition et les ressources. Mais quelle est votre analyse du contexte opérationnel ? Nous constatons une multiplication des engagements. Nous sommes largement au-delà de ce que le Livre blanc prévoit. Nous sommes engagés de manière permanente en Atlantique, en Méditerranée centrale, en Méditerranée orientale, dans le golfe Persique. Et on souhaiterait que nous assurions une présence permanente dans l'Indo-Pacifique. Dans cette région, les forces de souveraineté ont très bien assuré, pendant 25 ans, ces missions et elles le font encore très bien. Mais, aujourd'hui, nous devons répondre à d'autres enjeux militaires pour lesquels les forces de souveraineté ne sont pas dimensionnées. On en revient donc à la question du format pour assurer une présence plus forte du canal du Mozambique à la Nouvelle-Calédonie... ... Non, c'est plutôt au niveau de notre militarité. Aujourd'hui, nous effectuons des missions de souveraineté en patrouillant dans l'immensité de notre ZEE (zone économique exclusive). Nous sommes aussi aidés par des satellites et des avions de surveillance, dont la flotte va être renouvelée. On pourrait se poser cette question : faut-il plus d'avions, plus de navires armés ou plus de patrouilleurs pour assurer toutes nos missions ? Mais le nombre ne change pas la donne. Ce qui change la donne, c'est que nos partenaires, qu'ils soient Indiens, Australiens, Japonais, Américains, sont montés eux d'un cran en termes de militarité. Ils aspirent donc à ce que nous coopérions avec eux à un niveau supérieur. Si vous arrivez avec une 2 CV à un Grand Prix de formule 1, dès le départ de la course, cela va être très, très compliqué. Le niveau moyen des bâtiments, qui sont dans la zone Indo-Pacifique, a beaucoup augmenté. Quelle est la solution ? Il faut probablement remilitariser notre présence en Indo-Pacifique. Si nous voulons échanger avec nos alliés au même niveau en termes de renseignements, de guerre électronique, de guerre anti-sous-marine, de connexions de systèmes d'armes, etc... nous devons remplacer nos frégates de surveillance, dont le système d'armes est obsolète sur le plan militaire. Pour une frégate de surveillance, c'est sa dimension « legal finish », qui fait sa force. Son système d'armes est le pavillon français. Mais je ne vous dis pas qu'il faut dix FREMM de plus dans notre flotte pour augmenter notre présence en Indo-Pacifique. Est-ce une demande officielle de la marine nationale ? Non parce qu'on ne me l'a pas demandé. Ce qui est certain, c'est qu'il y a en préparation un programme européen, qui s'appelle European Patrol Corvet, dont on voit qu'une partie des fondamentaux pourrait correspondre à cette problématique en Indo-Pacifique. Des bateaux qui s'apparentent un peu à la classe des corvettes Gowind ; des bateaux polyvalents capables de tout faire. Ces bateaux doivent être connectables aux liaisons de données, des liaisons 22 (standard OTAN, ndlr), ont un radar tridimensionnel, un sonar... Ils peuvent se voir confier des missions militaires utiles. Si vous n'avez pas de sonars pour écouter ce qu'il y a sous l'eau dans cette zone alors que la Chine construit de nombreux sous-marins, vous ne servez à rien. Si je poussais le bouchon un peu plus loin, pourriez-vous remplacer vos frégates de surveillance de la classe Floréal par des corvettes Gowind de 2.500 tonnes ? La question tourne autour de cela. On ne pourra pas remplacer ces bateaux par un système d'armes aussi faible qu'aujourd'hui. Le contexte opérationnel de la région Indo-Pacifique a complètement changé. Il faut que nous puissions travailler avec un bateau plus militaire. Il y a toute une équation à écrire parce que, depuis 2012, nous sommes dans une logique de force expéditionnaire. C'est-à-dire ? Pour le Golfe, les missions durent quatre à cinq mois. Opérationnellement, ça marche. Mais quand un bateau doit partir de l'autre côté de la planète, vous avez quasiment deux mois pour y aller et deux mois pour revenir. Sur quatre mois de déploiement, vous ne pouvez faire que dix jours sur place. Ce n'est pas intéressant. Aujourd'hui, tous nos partenaires - américains et britanniques principalement - repensent le concept de prépositionnement. Nous devons donc réfléchir à des bateaux qui soient maintenables dans l'univers technique de l'Asie. Clairement, si nous avions cinq FREMM supplémentaires, nous n'aurions pas résolu l'équation. Elles seraient en métropole et nous dépenserions une énergie très importante pour simplement étirer l'élastique. Soit concrètement aller à Hawaï pour finalement ne faire que transiter. Ce n'est pas intéressant d'un point de vue opérationnel. D'où l'importance de garder la Nouvelle-Calédonie française pour mouiller les bateaux de la Marine nationale ? C'est un enjeu crucial mais on ne disparaîtra pas de la zone si les Néo-Calédoniens optent pour l'indépendance. Nous pouvons faire du « free floating » dans la zone. Nous avons des accords technico-opérationnels avec un certain nombre de pays de la région au Japon, à Singapour, en Australie etc... Donc nous pouvons garder des bateaux de manière durable là-bas. Et la FDI serait-elle adaptée à cet environnement ? Est-ce que c'est le bateau qui correspond à l'environnement Indo-Pacifique? Je n'ai pas encore la réponse. La Marine nationale ne l'a pas encore entre les mains et nous n'avons pas une idée précise de sa disponibilité. Elle correspond néanmoins aux besoins liés à des missions de forces expéditionnaires ainsi qu'à des missions ASM (lutte anti-sous-marine, ndlr). Faudra-t-il plus de FDI ? Il faudra que nous y réfléchissions. Sur les patrouilleurs océaniques, avez-vous une vision plus précise sur leur concept ? Nous sommes dans le money time. Nous avons terminé le design et nous savons quel bateau nous voulons. Nous avons été au bout des compromis que nous pouvions accepter : taille du bateau, équipements et armements pour ses missions et prix. C'est un bateau assez complet grâce au génie bien français. Je suis assez ébahi de voir à quel point nous avons un bateau très optimisé. Certes, il n'ira pas très vite (22 ou 23 nœuds) mais il aura un hélicoptère avec un hangar, un sonar de qualité et un radar 3D ainsi qu'un canon de 40 mm avec une conduite de tir. Nous allons globalement retrouver l'esprit de l'Aviso A69 mais avec la technologie de 2030. Avec le désarmement des Aviso, la Marine nationale pourrait-elle subir de nouveaux trous capacitaires ? Nous sommes face à une décroissance très forte du format des Avisos entre 2024 et 2028. Ce qui nous embarque dans une manœuvre assez compliquée surtout si le programme des patrouilleurs océaniques prend du retard. Le trou capacitaire n'en serait que plus profond car nous pourrions avoir un effet domino. Il faudrait mettre des frégates pour faire les missions des avisos en Indo-Pacifique. Ce n'est plus possible. Nous avons attiré l'attention sur ce point crucial. Nous allons toutefois devoir recycler une partie des frégates de type Lafayette en tant que patrouilleurs pour boucher en partie le trou capacitaire créé par le désarmement des avisos en attendant que les nouveaux arrivent. Il y a une pression temporelle forte. Certains observateurs estiment que la marine pourrait augmenter sa flotte de sous-marins avec des Scorpène. Est-ce envisageable pour une force sous-marine nucléaire comme la vôtre ? Il y a un tel écart de performances entre un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) à propulsion nucléaire et un sous-marin Scorpène que cela n'aurait pas grand sens pour nous au plan opérationnel, notamment sur le plan de l'allonge. Les Scorpène sont de beaux sous-marins qui correspondent à ce que peuvent acheter et opérer un certain nombre de pays comme le Brésil, l'Inde, etc...qui mènent des opérations dans une zone régionale au sens large du terme. Quand vous avez vocation à déployer des sous-marins, à plus de 15.000 km, dans l'océan Indien ou dans le Pacifique depuis Toulon, comme nous l'avons fait avec lors de la mission Marianne, que pourrions-nous faire d'un Scorpène ? Mais pourquoi ne pas utiliser les Scorpène sur des missions de bas du spectre et les SNA sur des missions à forte valeur ajoutée ? De zéro à 200 nautiques, on utiliserait des Scorpène et au-delà, des SNA. Mais si vous avez un contact avec un bateau ennemi et qu'il faut aller au-delà des contraintes techniques du Scorpène, comment fait-on pour le suivre ? Dans le cas de la France, autant augmenter la flotte de SNA. C'est ce que font par exemple les Britanniques. Avez-vous besoin de plus de SNA ? Cela peut être une question, mais en faire plus rapidement, ce sera très compliqué compte tenu de l'enchaînement des programmes Barracuda, SNLE NG et PANG.. Vous avez une flotte de Rafale relativement ancienne. Est-il prévu un renouvellement de cette flotte ? C'est une question sur laquelle nous travaillons avec l'état-major des armées. La marine est effectivement la première à avoir eu à disposition des avions Rafale, elle sera logiquement la première à les perdre par l'usure du temps. La marine garde ses avions depuis le début de leur mise en service et n'a pas eu d'avions neufs. Toute la mise à niveau de notre flotte de Rafale s'effectue par retrofit. Toutefois, je constate qu'il y aura des effets de ciseau qu'on situe vers 2030-2035 : la conjonction des retrofit et la disparition des avions les plus anciens peuvent aboutir à un problème de format, qui est de 42 appareils (actuellement 41). Nous devons également apporter avec l'armée de l'air une réponse globale. L'âge moyen de la flotte de l'armée de l'air est en train de diverger avec notre flotte. Nous allons avoir beaucoup plus de vieux avions par rapport à ceux de l'armée de l'air. Pour rester dans la course des standards, nous devons donc retrofiter plus d'appareils. Pourriez-vous commander des Rafale neufs ? Nous sommes en train avec l'armée de l'air de voir quelles sont les conséquences de l'export du Rafale en Croatie afin de rebâtir un plan à cinq/sept ans pour savoir ce dont la Marine a besoin. Post-LPM, en 25/30, la question se posera mais le format ne changera pas. La rénovation des frégates Horizon françaises a été décalée contrairement à celle des Italiens. A quelle échéance seront-elles rénovées ? La date de cette opération a été effectivement recalée en 2029 dans le cadre de l'actualisation. Nous avons désormais un peu de temps pour y réfléchir. Ce recalage rebat les cartes alors que nous avions une convergence avec les Italiens. Nous ne sommes plus exactement sur le même tempo que les Italiens qui sont en train de prendre des voies différentes des nôtres. Ils veulent rénover plus tôt et à moindre frais leurs frégates pour passer directement à une nouvelle classe de bateaux dont la première tôle sera lancée en 2023 et qui sont des croiseurs anti-aériens de 10.000 tonnes. En termes de besoins militaires, l'ambition n'est plus la même. Nous avons l'ambition que nos frégates Chevalier Paul et Forbin soient au niveau de la génération des bateaux qui sortiront en 2029. Et avec quel radar ? Nous sommes en train de réfléchir. La compétition est assez ouverte. Avec le Sea Fire, nous sommes également dans une ambition supérieure à celle des Italiens. Lors de l'exercice de l'OTAN Formidable Shield au large des Nouvelles-Hébrides, nous avons effectué un tir de très haute performance sur une cible à mach 2+, à 50 pieds mer, avec un Aster 30 dans un contexte tactique très développé. Nous, on s'oriente vers cette capacité de défense aérienne de haute intensité. Cela m'amène à votre plan Mercator +. Pour faire de la haute intensité, vous avez besoin de munitions pour vous entraîner. Or vos stocks sont semble-t-il peu élevés. Quel est votre objectif pour les recompléter ? Cet objectif a été pris en compte par la ministre des armées, Florence Parly, dans le cadre des ajustements de la loi de programmation militaire. Pour fabriquer un missile Aster ou MdCN, c'est déjà extrêmement long. Nous avons pris cet élément en compte. Cette équation se résout dans le temps. Il faut en effet posséder ces munitions en nombre pour pouvoir préparer les combats à haute intensité. Il y a donc une façon de tirer un MdCN ou un Aster 30 à partir d'une FREMM : je demande à ce que nous préparions des scénarios extrêmement valorisés, qui correspondent à une exigence et une performance du système et de la munition pour en connaître les limites. Je souhaite des tirs dans des endroits très difficiles. C'est ce que nous avons fait avec succès sur Formidable Shield. Je souhaiterais qu'un bateau tire tous les deux ans un missile. Mais cela dépendra aussi des bateaux et des flux de munitions achetés. L'opération Hamilton a été mitigée pour la marine... ... C'est la vie réelle. C'est pour cela qu'il faut tirer avec une certaine régularité pour tester les systèmes et les équipages en situation et voir si cela marche. Ainsi nous effectuons des tirs de missiles pour mettre en tension toute la chaîne industrielle, la DGA et nous-même. Nous pouvons avoir de temps en temps une déconvenue. Il y a enfin le besoin d'effectuer des tirs un peu hors norme pour obliger les marins à réfléchir. Personne ne connaît les conditions opérationnelles dans lesquelles ils se retrouveront dans quatre ou cinq ans mais, ce qui est certain, c'est qu'ils y feront d'autant plus facilement face qu'ils se seront habitués à être challengés. La marine turque a bien challengé l'équipage de la frégate Courbet au large de la Libye. Comment jugez-vous la réaction de l'équipage ? L'équipage du Courbet s'est superbement comporté. Il a fait preuve d'un extraordinaire sang-froid d'autant que le comportement turc manifestait un véritable agacement. Si la situation se présentait à nouveau... Si on doit expliquer que c'est stop, on saura dire stop. Mais ces situations sont extrêmement codifiées, nous avons des règles de comportement. La marine française sait faire face à ce genre de situation. Nous avons l'expérience de la guerre froide. J'ai connu ce type de situation avec les croiseurs russes qui jouaient à ce jeu-là. Nous savions très bien qu'il y avait une sorte de jeu. Avec les Turcs, nous avons mis le doigt sur une situation qui les embêtait beaucoup. En fait, ils ont détourné une mission de l'OTAN pour faire du détournement d'embargo. C'est pour cela qu'il y avait un fort agacement de leur part. On change de sujet. Quel regard portez-vous sur le maintien en condition opérationnelle (MCO) de vos bateaux ? Avez-vous des problèmes de MCO ? Sur les neufs, non ; sur les vieux, oui. Sur les bateaux neufs, notamment les FREMM, tout se passe bien. La logistique fait face. Nous sommes satisfaits d'autant que les bateaux peuvent partir assez longtemps en mer. Puis, nous apprenons à connaître nos bateaux. En revanche, les vieux bateaux, comme les chasseurs de mines et les aviso A69, sont très pénibles. Les chasseurs de mines vont bientôt être remplacés mais le MCO coûte cher... ... Il faut être patient. Typiquement, vous touchez un point qui est in fine ce que coûte le décalage d'un programme. Vous gagnez des crédits d'investissement à court terme mais les coûts de fonctionnement augmentent la facture sur le long terme. C'est effectivement une équation globale. Et le système de management de combat Setis nouvelle génération ? Avec cette nouvelle génération, nous sommes vraiment rentrés dans une nouvelle ère avec un système très modulaire et une ergonomie facile. Sur le Charles de Gaulle, il fonctionne bien, il est stable. C'est un savoir-faire français. On évoque beaucoup des technologies disruptives comme l'IA, le quantique, le laser, la robotique... Avez-vous déjà un peu cerné quel pourrait être leur gain sur le plan opérationnel ? Vont-elles changer la façon de faire la guerre ? Il y a les drones. Nous avons lancé le programme SDAM, un drone tactique embarqué. Nous allons bientôt avoir un prototype mais il faudra attendre assez longtemps avant de les mettre en service. Nous avons des drones avions Schiebel, qui sont quant à eux déjà embarqués sur les BPC. Ils rendent de très bons services. On va mettre sur les patrouilleurs océaniques des systèmes de mini-drones aériens embarqués pour la Marine (SMDM), qui est l'équivalent du SCAN Eagle américain. Nous allons avoir également des drones sous-marins. Nous avons mis un premier pied dans la porte avec le programme SLAMF, qui ouvre la voie à beaucoup de perspectives. On rentre dans le monde des drones de hautes performances et on peut donc imaginer des drones de patrouille profonde et lointaine. Ces drones aériens ont-ils une vraie plus-value opérationnelle ? Ce sont des appareils simples centrés sur des missions de surveillance. Nous pouvons gagner des heures de vol pour les drones avions par rapport à des avions qui sont plus complexes. Nous gagnons en termes de MCO à iso heures de vol. Il y a une réelle plus-value à opérer les drones parce que le coût global des missions va baisser. D'autres technologies sont-elles prometteuses pour la marine ? Le laser. Il peut être utilisé comme système de transmission entre bateaux à portée optique. Il est difficilement brouillable. Il peut être utilisé comme « aveugleur » de systèmes d'armes ennemis qui font appel à l'optronique de satellites, etc. Enfin, ils peuvent être utilisés comme effecteur, d'abord comme des armes anti-drones, puis devenir des armes anti-missiles. Nous développons pour le moment en France des lasers de 2 à 5 kW. Les Américains en sont à 200 kW et mon homologue m'a dit qu'il visait 500 kW d'ici à quatre ans. Dans les nouvelles technologies, il y a évidemment le cyber. Car plus il y a de numérique, plus il y a des menaces contre le numérique. Enfin, nous sommes de plus en plus soumis à la menace spatiale en raison des capacités de surveillance beaucoup plus importantes. Sur Formidable Shield, vous avez fait de la veille coopérative navale. A quoi cela sert-il ? C'est de la coopération technique entre systèmes d'armes. Avec la veille coopérative navale, nous arrivons à faire partager des informations entre systèmes d'armes. Faire travailler des radars ensemble permet de gagner par exemple quatre à cinq secondes en détectant plus tôt une menace. Les frégates FDI sont des bateaux a prori hyper technologiques. Quels sont les défis pour la marine pour les prendre en main ? Naval Group explique que la FDI est le premier bateau nativement numérique. C'est le premier bateau dont la maquette est entièrement numérique et dont le système a été pensé de façon globale de A jusqu'à Z en numérique. C'est le bateau qui aura le niveau d'intégration le plus important. Il sera équipé d'un data center embarqué, qui va recueillir les informations nous permettant de comprendre la performance du bateau et de ses systèmes d'armes et de les dépanner. Ce n'était pas le cas avant. C'est ça, la grosse révolution. Après, cela nécessite que nos personnels montent en gamme. Nous nous y employons déjà sur les FREMM. Le plan Mercator en a fait une de ses priorités en formant des marins capables de prendre en compte ces technologies. Il faut que le mécano soit capable de dépanner son interface système, comme le canonnier ou celui qui fait de la guerre électronique. Quel est votre retour d'expérience sur les doubles équipages sur les FREMM ? Cette expérience est très positive. Le paradoxe est que le double équipage n'a pas éteint le volontariat sur le simple équipage. Il y a des marins qui sont très contents d'être sur un bateau où ils sont tout le temps. Ce cycle d'activité leur permet de gérer leur vie personnelle en se calant sur le programme du bateau. Sur les FREMM, nous avons aujourd'hui la moitié des équipages qui sont double équipage. L'expérience est positive. Cette mesure permet de rétablir le volontariat à l'embarquement et nous avons pu refidéliser une partie de la population de marins, notamment chez les plus anciens. On retrouve également des mères de famille, qui veulent bien embarquer parce qu'elles savent gérer leurs absences par rapport à leurs enfants. Quel est votre analyse sur le débat porte-avions versus missiles hyper véloces ? Comment pouvez-vous mieux protéger les porte-avions face à ces futurs missiles ? Nous avons plusieurs niveaux de réponses. Avec Formidable Shield, nous sommes capables d'adresser les menaces actuelles et probablement dans un futur proche en termes de missiles supersoniques. Cette première étape valide un certain nombre de modifications de systèmes et de logiciels qui nous permettent de le faire de façon moins "héroïque". Nous sommes en train de réfléchir sur la menace des missiles hypersoniques. Le bouclier va s'adapter. Sur ce type de missiles, il existe toute une réflexion, qui est liée à la notion de « killing chain » c'est-à-dire comment est ciblé un porte-avions, qui bouge. Il faut des systèmes de renseignements et de guidage terminal. Cela suppose que vous ayez du renseignement et que vous ayez ensuite un système qui vous permet de réaligner la trajectoire sur l'objectif. L'une des pistes est de perturber cette « killing chain ». Nous avons des espoirs raisonnables. C'est comme cela que nous envisageons la lutte anti-missile hypersonique. Tout comme les Américains. Enfin, nous plaçons une certaine confiance dans le fait que les Chinois eux-mêmes construisent des porte-avions. Donc, ils pensent qu'ils peuvent survivre. Ils n'en construiraient pas s'ils pensaient qu'ils étaient si vulnérables. Les projets de missiles hypersoniques sont-ils proches d'une mise en service ? Aujourd'hui, on estime que le TRL (Technology Readiness Level [1] des missiles anti-navires balistiques hypersoniques est encore à un stade « moyen bas ». Nous savons toutefois qu'il existe des vecteurs ayant une portée de 2.000 km et qui rebondissent sur des couches d'atmosphère. Nous ne savons pas du tout quelle est la qualité du guidage et, donc, quelle est la précision finale. Nous avons des théories. Si nous devions en développer, nous devrions affronter un ensemble de problèmes pour lesquels nous n'avons pas encore de solution. Il existe encore beaucoup de problèmes techniques et cela confère à cette problématique un petit côté guerre des étoiles. Résultat, on est quand même encore assez loin d'avoir un système d'arme opérationnel. [1] Le TRL évalue le degré de maturité d'une technologie jusqu'à son intégration dans un système complet et son industrialisation. 5 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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