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Plus belle victoire française


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Quelle est selon vous la plus belle victoire française?  

42 membres ont voté

  1. 1. Quelle est selon vous la plus belle victoire française?

    • Austerlitz-1805
      20
    • Marignan-1515
      0
    • Verdun-1916
      4
    • Bir Hakeim-1942
      5
    • Bataille de la Marne 1914
      4
    • Iena-1806
      4
    • Valmy-1792
      1
    • Rivoli-1797
      0
    • Castillon-1453
      2
    • Autre
      2
    • fontaine-française-1595
      0
    • Ivry-1590
      0
    • Siège de Yortown-1781
      0


Messages recommandés

Voila, en réaction à ce sondage  ( http://www.air-defense.net/Forum_AD/index.php/topic,10711.0.html  ) intitulé "Quelle est la victoire française la plus humiliante?", je lance ce sondage.Merci de choisir une des victoires proposées et d'expliquer ce choix, ou, le cas échéant, cliquer sur "autre" ;)

Bonne journée.

Personnellement j'ai voté pour la bataille de la Marne.

j'imagine que vous allez tous tomber dans l'Austerlhystérie :lol:

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J'ai mis Austerlitz sans surprise, j'ai hésité avec Bir Hakeim, pars que c'est un repli au final et la Marne une stabilisation du front qui nous était défavorable auparavant.

Les batailles plus anciennes, je ne me prononce pas, je ne suis pas assez calé.

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J'ai cliqué sur "autre"; pas pour faire mon malin, mais si par "belle", tu entends "humiliante" (pour l'adversaire j'imagine  ;)), alors pour moi il n'y en a qu'une, la plus belle à tous égards, d'abord parce qu'il s'agit bien d'une victoire stratégique (elle influe sur le cours de la guerre et provoque un repli de l'adversaire en le faisant renoncer à sa campagne alors qu'il avait l'initiative et un boulevard devant lui jusqu'à Paris), ensuite parce que l'action elle-même est magnifique de courage et d'astuce, enfin parce qu'elle ne fait que très peu de morts dans les deux camps.

Cette victoire, c'est celle de Fontaine-Française, où notre bon roi-paysan béarnais Henri le Quatrième nous prouve que le bon sens et les astuces de pégu valent tous les stratagèmes savants et les charges massives, pour peu qu'on sache réfléchir avant d'agir.

Le 5 juin 1595, Henri IV n'est pas encore vraiment bien assis sur le trône (Paris est à peine reconquise, le royaume est un foutoir, de grands pans de territoires sont ouvertement ligueux, l'impôt ne rentre pas....), et le Duc de Mayenne, chef militaire de la "Sainte Ligue" est plus que jamais un adversaire total, ayant fait alliance avec l'Espagne. Les troupes de la Ligue ont été quasiment anéanties à Arques et Ivry, si bien que l'armée adverse est avant tout faite d'Espagnols, y compris des Tercios Viejos, pour un total évalué entre 12 et 15 000 troupes combattantes, commandés par Jean de Velasco, connétable de Castille, et le Duc de Mayenne.

Henri IV ne peut rassembler qu'à peine 3000h en hâte, essentiellement des cavaliers, et c'est là le seul rempart qu'il a contre l'invasion; sur ce coup là, il a tout simplement joué le royaume, lui-même et l'avenir de sa lignée. Au matin du 5, il tombe nez à nez avec l'armée espagnole en mouvement alors qu'il effectuait une reconnaissance avec 200 ou 300 cavaliers. Retraite t-il? Non, il charge comme il l'a toujours fait, et contraint l'adversaire à reculer (il s'agissait sans doute d'une grosse avant-garde qu'il a su prendre alors qu'ils étaient en ordre de marche).

Retournant vers ses lignes, il recrute les paysans du coin et les fait s'aligner au soleil avec tous les objets métalliques à disposition (outils, faux....), avec ses quelques fantassins en première ligne; il fait bouger ces "troupes" afin de se faire voir des Espagnols bousculés. Là est tout le génie: sa charge de taré était tout à fait calculée pour montrer à Velasco qu'il n'était pas intimidé, et il appuie cette manipulation de cette fausse démonstration de force afin de montrer aux Espagnols qu'ils seront  bien reçus.

Non seulement Velasco ne peut croire que le roi ne soit venu qu'avec de maigres troupes, ce que lui disent quelques agents (trop peu nombreux pour que quoi que ce soit de sûr puisse être établi) et ce qu'inciterait à penser la charge du matin, mais ensuite il voir manoeuvrer ce qui ressemble à une grosse armée. Donc, du point de vue espagnol, après la charge folle du matin, Henri IV n'est absolument pas intimidé parce qu'il attend de gros renfort, soit il est vraiment salement sûr de lui, et il a peut-être des troupes encore dissimulées. Et là arrivent ces fausses troupes en grand nombre.

Résultat, Velasco fait demi-tour et retourne vers la Franche Comté et de là vers l'Italie, laissant Mayenne seul avec ses quelques troupes.

Résultat tactique: une charge de cavalerie à 1 contre 10 a fait quelques centaines de morts à peine.

Résultat stratégique: un coup de bluff du béarnais a fait basculer le sort d'une campagne gagnée d'avance, et celui de tout le royaume. Après cette bataille, la Ligue est définitivement vaincue, l'Espagne l'yant lâchée, Madrid ne tentera plus de campagne en France et la nouvelle dynastie est bien assise le cul sur son trône.

Tout ça pourquoi? Parce que Henri IV avait de la cervelle et une putain de paire de balloches. Cerise sur le gâteau, la charge du matin du 5 est en soi même magnifique.

Donc à côté de celle-là, pour moi, la pseudo-canonnade de Valmy ressemble à ce qu'elle est, à savoir de la merde. Et c'est pas la manie des pseudo-historiens anglais amateurs de classements foireux des "15 batailles les plus décisives de l'Histoire" (rien qu'y foutre Waterloo ou l'Invincible Armada y dénote l'absence totale d'analyse stratégique et un biais chauvin monumental) qui changera quelque chose à l'affaire.

Sinon, plutôt que Castillon, j'aurais mis Patay pour la Guerre de Cent Ans; après tout, les Anglais l'appellent "reversed Agincourt", et un millier de cavalier ont trucidé l'armée de campagne des Anglais (autour de 6000h, et le dernier gros contingent d'archers qu'ils ont pu réunir: ils n'ont jamais pu en avoir assez après pour tenter de réitérer leurs succès). A 1 contre 6, La Hire et Xaintrailles ont rétabli l'équilibre.

Ou encore on aurait pu mettre Orléans, toujours dans la Guerre de Cent Ans, pour le côté humiliant; après tout, les Anglais se sont fait battre par une gonzesse, pucelle de surcroît  :lol:.

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Ou y'avait encore Bouvines, la première d'une longue série où, comme le dirait Hugo, "d'un côté c'est l'Europe et de l'autre la France", et plus exactement la double bataillle de Bouvines et la Roche aux Moines: Philippe Auguste seul contre l'Empereur Romain Germanique et Roi de Germanie, le Roi d'Angleterre et le Comte de Flandres! 1214 fut un grand cru.

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Je distille certains de vos posts équipé d'une bière fraîche d'une Camel et de mon fauteuil à bascule

Cheerio !!!!

Merci pour mon ego. Je suis plus marlbo... (chut, pas de pub) et café, mais taper un long post avec la clope au bec est un art que je maîtrise mal (genre Belmondo dans Le Magnifique  :lol:). Pourquoi le fauteuil à bascule  :lol:?

Rocroy 1643

9 Lens 1648

10 Fontenoy 1745

Denain? Fleurus? Malplaquet? Steinkerque (juste pour l'esthétique et le chic)? Villaviciosa? Leuze? Neerwinden? Seneffe? Turckheim (que Napoléon voyait comme l'un des plus fabuleux mouvements de l'Histoire)?

Parce que la période napoléonienne semble quand même dominer au point d'oublier les autres périodes de l'Histoire de France: Poitiers et Charles Martel, le grand siège de Paris, Bouvines ET la Roche aux Moines, Hastings (c'est des Français après tout: l'armée de Guillaume le conquérant: 1/3 de Normands, 1/3 de Bretons, 1/3 de Poitevins et Angevins), les Croisades (et Montgisard mériterait une mention), les victoires de St louis qui terminent la 1ère Guerre de Cent Ans dans les années 1250....

Y'a de la matière, à côté de laquelle Rivoli, Ulm ou Friedland semblent quand même des grosses boucheries au résultat pas si fabuleusement décisif.

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Si on envisage une victoire française à l'aune de la défaite de l'adversaire je serais tenté de penser à Iéna qui fut vécue par les prussiens comme une défaite si humiliante si totale que certains junkers en firent le point de départ de la prise de conscience de leur destinée au sein des états allemands.

Avec pour aboutissement la Galerie des Glaces en 1871.

@Tancrède

ok pour les Malbarrées vers qui je me tourne parfois

le fauteuil à bascule me permet de voir la mer depuis mon ordi ... =) =D

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Denain? Fleurus? Malplaquet? Steinkerque (juste pour l'esthétique et le chic)? Villaviciosa? Leuze? Neerwinden? Seneffe? Turckheim (que Napoléon voyait comme l'un des plus fabuleux mouvements de l'Histoire)?

Denain je l'ai mise.  ;) Fleurus ? de laquelle parles tu ? celle de Luxembourg en 1690 ou bien celle de Jourdan en 1794 ?

Malplaquet c'est hélas une défaite même si elle a couté horriblement cher aux coalisés.

Villaviciosa je ne connais pas bien mais je crois que c'étaient des troupes espagnoles qui combattaient.

Parce que la période napoléonienne semble quand même dominer au point d'oublier les autres périodes de l'Histoire de France: Poitiers et Charles Martel, le grand siège de Paris, Bouvines ET la Roche aux Moines, Hastings (c'est des Français après tout: l'armée de Guillaume le conquérant: 1/3 de Normands, 1/3 de Bretons, 1/3 de Poitevins et Angevins), les Croisades (et Montgisard mériterait une mention), les victoires de St louis qui terminent la 1ère Guerre de Cent Ans dans les années 1250....

Y'a de la matière, à côté de laquelle Rivoli, Ulm ou Friedland semblent quand même des grosses boucheries au résultat pas si fabuleusement décisif.

J'avoue que je trouve les victoires de Napoléon généralement supérieures aux autres.

Rivoli Ulm et Friedland sanglantes ? :rolleyes: surtout pour les vaincus alors.

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Tiens, une autre victoire au sens stratégique du terme, pourtant vue comme un échec par le Ministre de la Marine, la Cour et par le Roi: la campagne du Large de Tourville en 1691: pendant toute la saison de la guerre, Tourville tient le théâtre Atlantique Nord, Manche et Mer Du Nord, en empêchant les Anglais de faire la moindre manoeuvre stratégique, d'opérer la moindre menace sur les côtes, le commerce ou les mouvements de transport maritime français, de faire blocus sur nos ports ou d'opérer d'autres actions navales.

Cette campagne a nécessité 73 vaisseaux et frégates, et les Anglais ont du mobiliser la totalité de leur flotte de surface, plus une partie de la flotte hollandaise (84 vaisseaux de haut bord plus une flotte de frégates) pour lui donner la chasse. Il a su les semer pendant toute la campagne, sans livrer combat alors même que la flotte anglaise s'épuisait en essayant de le suivre ou de deviner ses mouvements, perdant au passage 4 vaisseaux de 1er et 2nd rang (c'est-à-dire les vaisseaux se plus de 80 et 100 canons) dans une tempête, soit la moyenne de ce que perdaient 2 grandes flottes lorsqu'elles s'affrontaient en combat en ligne de file à l'époque  :lol:.

Plus encore, il a saisi pas mal de navires de commerce anglais, mais surtout entraîné un net repli du commerce anglais et hollandais cette année là (donc des rentrées monétaires et fiscales) en entretenant pendant plus de 5 mois (les mois de navigation active en Manche et Mer du Nord) une insécurité permanente dans les ports de commerce adverses. La menace de sa flotte impossible à localiser a pesé en permanence sur les décisions commerciales et les coûts des assurances et des équipages et armements. De facto, le commerce a été paralysé, les négociants n'aimant pas l'incertitude (étrangement, dans ces cas-là, ils préfèrent qu'une flotte adverse soit localisée, même si elle est invulnérable).

Les historiens, à commencer par Mahan, ne s'y sont pas trompés en disant qu'il s'agissait là de la plus belle campagne de Tourville et d'un des plus parfaits exemples d'utilisation d'une flotte au service d'une stratégie générale. La particularité, qui a desservi Tourville (en plus de la méconnaissance navale de Seignelay et Louis XIV), a résidé dans le fait qu'il n'y eut pas vraiment de combat, donc pas de résultat tactique à mettre en valeur.

Mais il s'agit là d'une victoire stratégique, et les Anglais ne s'y sont pas trompés: leur flotte de 84 vaisseaux représentait pour eux, surtout à ce stade de la guerre où l'endettement public est déjà élevé et le lobbying pour la paix très actif, un effort énorme révélateur de la perception de la menace.

Si Seignelay et Louis XIV l'avaient compris, Tourville aurait pu réitérer l'expérience chaque année: quel aurait été alors le résultat de la Guerre de la Ligue d'Augsbourg? Parce que cette stratégie allait de pair avec une guerre de course contrôlée (ce qui cesse après la mort de Seignelay) et pesait gravement sur l'Angleterre et la Hollande dont le PIB dépendait presque exclusivement du commerce (commerce indépendant et grands convois des Compagnies commerciales) et des armements navals (flottes de pêche hollandaise du hareng et de la morue, flotte baleinière anglaise), sans compter sur leur dépendance physique au transport naval pour participer à la guerre en Europe: la menace de Tourville a chamboulé tous les calculs stratégiques cette année là, en faisant renoncer à des expéditions, et en accroissant démesurément la dépense pour le moindre transport (protection accrue) et surtout pour la flotte de combat, diminuant d'autant les capacités de financement de la guerre sur terre (aide aux alliés ou financement des troupes nationales).

Bref, en 1691, Tourville a donné à Louis XIV l'initiative stratégique absolue sur la Hollande et l'Angleterre, et il a su la garder pendant 5 mois sans rien lâcher.

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Denain je l'ai mise.  Fleurus ? de laquelle parles tu ? celle de Luxembourg en 1690 ou bien celle de Jourdan en 1794 ?

Malplaquet c'est hélas une défaite même si elle a couté horriblement cher aux coalisés.

Villaviciosa je ne connais pas bien mais je crois que c'étaient des troupes espagnoles qui combattaient.

A Villaviciosa, il y avait plutôt le gros du contingent fait de Français, et surtout le patron, le Duc de Vendôme, qui est un de mes généraux préféré: cousin direct du Roi, mais pétomane, grossier, sale, bâffreur, truculent, paillard, libidineux et impudique (qui plus est homo comme pas deux et l'assumant publiquement), en bref bien gaulois, mais aussi chef génial et décidé, adoré par ses hommes et salement efficace.

Pour Fleurus, c'est celle de Luxembourg à laquelle je pense. Le tapissier de Notre Dame a bien humilé l'ennemi en raflant le gros de ses étendards de bataille, guidons et enseignes d'unités comme Obélix ramène les casques de romains.

Malplaquet: défaite tactique (et encore: Villars sonne une retraite en ordre parfait aprsè avoir infligé l'effet voulu et conservé son armée), mais succès stratégique. L'armée alliée est brisée et désorganisée, Marlborough rappelé à Londres et cassé par ses adversaires, la France définitivement sauvée de l'invasion (je rappelle que cette "dernière armée" de Louis XIV est un bricolage hâtif fait d'une levée en masse de soldats inexpérimentés et à peine entraînés) et le cours de la guerre totalement inversé. j'ai connu des victoires moins fructueuses.

Et je conteste même l'aspect défaite au plan tactique: Villars voulait stopper l'avance, pas mener une bataille d'anéantissement hors de ses moyens vu l'infériorité numérique énorme. Et ses positions défensives étaient préparées et échelonnées en 3 lignes pour orchestrer une retraite en ordre dès le début: il n'avait pas prévu d'attaquer, et il ne l'a pas fait. Il a brisé le mouvement allié et son armée et il s'est retiré en bon ordre, prêt à combattre. J'appelle pas ça une défaite dès lors que ça s'est passé comme il l'a voulu, et surtout comme il l'a prévu: j'invente pas le coup des 3 lignes de défense, il est bien avéré, et Villars a fait occuper la première au début de la bataille, soulignant son idée. Avec en plus son grand piège qui a parfaitement fonctionné, avec cette grande ouverture en biais dans la ligne, dans laquelle les Anglais se sont enfournés pour se faire cribler de toute part.

Dans l'affaire, il me semble qu'il y a un mec qui avait un peu prévu le déroulement des opérations. Et je l'appellerais pas un vaincu dans ce cas.

J'avoue que je trouve les victoires de Napoléon généralement supérieures aux autres.

Rivoli Ulm et Friedland sanglantes ?  surtout pour les vaincus alors.

Le sujet parle de "belles" ou "humiliantes": mais je crois aussi qu'il y a un biais napoléonien parce qu'on connaît mieux la chose, parce que c'est plus proche, parce qu'on est encore sous la propagande et la légende napoléoniennes retransmises par les livres d'Histoire, les médias et l'aura générale du personnage.

Rien que la période Guerre de Trente Ans - Louis XIV est quand même riche de victoires stratégiques et de gestes magnifiques. Et les croisades ont quand même du souffle, de même que la période des pippinides et de Charlemagne. Sans compter Philippe Auguste (Bouvines, la Roche aux Moines et l'invasion de l'Angleterre par son fils), Henri IV (mon chouchou et préféré, ZE grand roi-guerrier) quelques autres périodes plus courtes. L'historiographie républicaine nous les a affadis, mais ces périodes ne sont pas moins riches de grandes réalisations.

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Sinon j'aime bien la campagne de France de 1814.

Pour le côté désespéré?

Faudrait vraiment que ceux qui postent ce genre de sujet précisent un peu les critères, qu'on puisse tous être sur la même conversation. Qu'entends t-on par "plus belle victoire" ou "plus humiliante"? L'aspect purement extérieur/symbolique/superficiel?

En ce cas, Fontaine Française (la charge folle, le bluff et la victoire stratégique, avec en prime le côté peu ou pas de morts français et peu d'Espagnols - c'est toujours plus sympa pour tout le monde), Fontenoy (c'est classe), Steinkerque (c'est chic et si fou, et en plus ça lance une nouvelle mode), Mongisard (à 1 contre 10) ou Orléans/Campagne de la Loire sont les plus "belles", avec mention spéciale pour les grands capitaines anglais qui se sont fait mettre par une nana  :lol:: l'honneur et la fierté macho n'en réchappent pas.

Entends t-on le plus beau mouvement tactique, sans tenir compte des résultats, du ratio pertes/gains?

Entends t-on la plus belle action stratégique/décisive/tournant historique?

Entends t-on la victoire au finish, la plus belle geste humaine face à une situation désespérée (le côté "last stand" mais avec une victoire)?

Parce qu'on a tout ça en magasin.

Quitte à mettre Villaviciosa, je préfère autant Almansa

En fait je voulais surtout mentionner le Duc de Vendôme, prince de France et Grand d'Espagne, grand général et surtout gros Gaulois paillard, truculent et dégueulasse, que j'adore et dont la vie me fait toujours marrer tant il détonne dans son cadre  :lol:. Avec Villars et Henri IV, mais aussi l'évèque de Dreux (demi-frère de Philippe Auguste, qui chargeait, malgré son statut d'évèque, en tête des troupes, comme un gros taré; pas vraiment le genre avec une épée, mais plutôt avec hache et masse d'arme.... Gronk!) et quelques autres, il fait partie de mes gros bourrins surdoués préférés  :lol:.

Mais si je me tiens au terme de "belle" victoire, j'avoue réitérer mes deux préférées: Fontaine Française et la Campagne du Large.... Sans doute aussi parce qu'il s'agit de moments terriblement décisifs au niveau stratégique, pour toute l'histoire de France, et qu'ils sont complètement, copieusement et injustement ignorés.

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Je ne pensais lancer un grand débat de tactique, mais sonder notre imaginaire collectif pour voir de quelle victoire nous sommes le plus fier, quelle est celle qui nous a le plus marqué,la plus mémorable"; à cet égard je pense que le mot "belle" est celui qui correspond le mieux, car il laisse chacun exprimer ce qu'il ressent au lieu d'enfermer le débat dans une discussion d'experts et de tacticiens.

Certains privilégieront la bravoure des combattants(Ivry, Fontaine France) ou l'inégalité du rapport de force, d'autre l'habileté de la tactique(Austerlitz), d'autres l'importance stratégique(bataille de la Marne,Iéna) d'autre le côté symbolique(Bir Hakeim).

En fait je ne sais pas si un sondage est indspensable pour initier ce thread; mais je voulais essayer un sondage en réaction au sondage de la "défaite la plus humiliante", pour voirquels évènements positifs nous ont marqué. d'ailleurs, sur l'histoire de France en général, quel pourrait être l'évènement le plus positif?L'absolutisme de Louix XIV? l'épopée napoléonienne?La révolution française?La WW1?Le retour de de gaulle en 1958?La victoire lors de la guerre de cent ans?

Il n'y a donc pas de critère unique à ce choix. Personellement, j'ai dit "bataille de la marne" pour le côté "sursaut désespéré", et parceque ça nous a sauvé in extremis.De plus le mouvement était habile: les teutons, au lieu d'encercler Paris par l'ouest, ce qui aurait trop étendu leurs lignes de ravitaillement, tentèrent un encerclement par l'est; et ils furent frappés sur leur flanc par une horde de grognards débarquant de... taxis!(même si j'imagine une fois de plus que la réalité a été déformée et que, même si les taxis sont restés dans notre imagerie nationale, le gros des forces était déja présent et que les forces venues par taxi ont constitué un apport négligeable.

Le gouvernement avait fuit Paris, la situation n'était pas aussi grave qu'en 1940 ou en 1870 car les troupes françaises n'avait pas connu de débacle généralisée, mais je trouve intéressant le fait que, dans les trois guerres qui nous ont opposé à l'allemagne, nous en ayons à chaque fois pris plein la figure dans les premières semaines.

Comme l'URSS pendant la WW2, nous avons gagné grâce aux "facteurs permanents" de la guerre, alors que les "facteurs temporaires" étaient au départ contre nous.

La bataille de Verdun fut également un véritable morceau de bravoure.Et la bataille d'Ivry en 1590... "ralliez vous à mon panache blanc!vous le trouverez sur le chemin de la gloire et de l'honneur!".Quelle classe ce Riton. Un chef comme on n'en fait plus aujourd'hui.

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Un chef comme on n'en fait plus aujourd'hui

Rôôôôô! Pas de discours du genre "on n'en fait plus des comme ça"! Faut quand même avouer que d'une manière générale, l'Histoire en produit quand même très peu des chefs comme ça! Elle est un peu radine en personnages de ce gabarit, et ils surgissent toujours dans les moments où c'est vraiment la merdasse.

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Avec Villars et Henri IV, mais aussi l'évèque de Dreux (demi-frère de Philippe Auguste, qui chargeait, malgré son statut d'évèque, en tête des troupes, comme un gros taré; pas vraiment le genre avec une épée, mais plutôt avec hache et masse d'arme.... Gronk!)

Tu as éveillé ma curiosité avec ces dignes représentants Rabelaisiens mais en cherchant un peu c'est bien de lui dont tu parles :

Dreux (Philippe de), évêque de Beauvais en 1176, mort en 1217, était fils de Robert II. Prélat belliqueux, il se croisa deux fois, fut pris par les Musulmans à Saint-Jean-d'Acre en 1190, et, à son retour, combattit les Anglais, qui le firent prisonnier près de Milly en 1196. Il prit part à la croisade contre les Albigeois, 1210, et se signala en 1214 près de Philippe Auguste à la ,journée de Bouvines. Interprétant d'une manière digne du temps les lois canoniques, qui défendent aux prêtres de verser le sang, Philippe de Dreux ne se servait pas d'armes tranchantes; mais il assommait ses ennemis avec une lourde massue.

http://www.cosmovisions.com/Dreux.htm

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Yep, c'est l'homme! Sympathique, non  :lol:? J'ignorais le coup du "respect" du principe de ne pas verser le sang, surtout parce que la masse d'arme avait tendance aussi à sévèrement faire saigner, même si ce n'était pas en tranchant  ;). Mais il y a d'autres prélats qui se sont signalés par leur ardeur et leur talent au combat ;), beaucoup de lois sous la monarchie astreignant aussi les religieux au devoir de conscription dans diverses formes de milices.

Un bel exemple antérieur fut l'évèque de Notre Dame Gozlin, lors d'une autre très belle victoire, le Grand Siège de Paris de 885: assiégée par une flotte de 15 à 30 000 vikings (dont l'encore très jeune Rollon, futur Duc de Normandie), la ville (l'île de la Cité) résista pendant plus d'un an, malgré le fait que population et garnison réunies ne rassemblaient pas les 2/3 de l'effectif assiégeant, les combattants n'étant sans doute pas plus de 400 ou 500. Au final, Charles le Gros, arrivant avec une armée de secours tout à fait apte à poutrer les nordiques, préféra négocier afin de s'en retourner dans les guerres intestines à l'empire carolingien mourant. La population parisienne, invaincue, le désavoua.

On trouve ainsi des morceaux de bravoure magnifiques, comme le moment des "12", douze braves soldats volontaires pour aller dans la tour en bois du petit Pont (à l'emplacement du futur Petit Châtelet); isolés lorsque le pont s'effondra, ils combattirent jusqu'au bout.

Mais les 2 héros du siège furent bien le Comte Eudes de Paris, fils de Robert le Fort et ancêtre direct d'Hugues Capet, et l'évèque Gozlin, qui se signala par son grand talent d'archer.

L'évèque de Notre Dame était un prélat-sniper  :lol:.

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Yep, c'est l'homme! Sympathique, non  cheesy? J'ignorais le coup du "respect" du principe de ne pas verser le sang, surtout parce que la masse d'arme avait tendance aussi à sévèrement faire saigner, même si ce n'était pas en tranchant  Wink.

D'un point de vue strictement légiste, de la cervelle liquifiée s'écoulant des oreilles sous l'action impactante d'une bonne masse d'arme de 15 livres maniée avec dextérité, ne saurait être confondue avec du sang...  :lol:

Me rapelle mes tendres années et ses parties de AD&D and Co...  ;)

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De mon côté, j'opterais pour la capture de la flotte hollandaise au Helder par la cavalerie et l'infanterie françaises. Cela au début de l'année 1795. Résultat des courses : 14 vaisseaux capturés pour un total de plus de 800 canons avec un seul escadron de hussards doublé d'un bataillon d'Infanterie, et cela sans une perte (enfin, à vérifier).

Comment cela ? La flotte hollandaise était prise dans la glace et n'avait pas imaginé que le Général Pichegru allait envoyer sa cavalerie lancer une charge. Enfin "lancer" est un mot exagéré, puisque il avait fait mettre des tissus sous les sabots des chevaux afin qu'ils tiennent sur la glace et qu'ils soient le plus discrets possibles, me semble-t-il.

Ca, c'est du fait d'armes. Bien sûr, on perd le côté  bravoure et tactique des grandes batailles, mais le résultat est sans doute le plus efficace de l'Armée française.

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Aaaaaah, mais ça c'est les trucs pour le pur panache, et toutes les époques en sont pleines, même si celle là est une des plus gratinées  :lol:. Il est vrai que l'escadron "Texel" du 2ème Hussards perpétue encore le souvenir du fait d'arme de Pichegru.

A ce moment là, je mentionnerais aussi (j'ai déjà du le faire avant) l'affrontement du jeune capitaine de Tourville (le même, le futur plus grand amiral qu'on ait eu) avec l'amiral espagnol Papachin: en pleine paix, l'Espagnol, sur un navire de 1er rang, refuse le salut au pavillon louis-quatorzien, tant par fierté qu'en raison de la jeunesse de Tourville et du moindre rang de son vaisseau. Résultat, applicant les directives de M. Soleil, aussi appelé N°14, Tourville engage le combat: on se canonne copieusement et sans modération pendant deux heures, et Tourville a le dessus. Papachin doit céder et, une fois le sang essuyé, les morts balancés et un peu de rangement opéré, il effectue le salut règlementaire de la "courtoisie" internationale en vigueur. On savait ce que valaient les convenances à l'époque: Tout ça pour ça  :lol:. Ce serait con si c'était pas si beau (ou l'inverse selon les opinions).

Qui dit mieux?

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bouvines, rocroy auraient pu être rajoutées , je pense également à la victoire navale de la  baie de cheseapake lors de la guerre d'indépendane américaine, une victoire navale sur les anglais c'est si rare

la bataille de turkheim pour son audace tactique et pour rendre hommage à turenne

la bataille des pyramides pour le décor ....

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on peut évoquer aussi la prise de chateau-gaillard, ou encore la prise de calais en 1558, 1iere tactique en son temps, une attaque hivernale mené par le duc de guise sur des plans de coligny, la surprise fut extremement désagréable pour les anglais qui pensaient la citadelle inexpugnable, cette victoire fit oublier le désastre de saint-quentin et mit fin à la présence anglaise en france

navarin et marengo, qui furent célébrés en devenant  des noms de plats, mériteraient leur place , après tout , peu de victoires ont eu ce privilège   

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