Réorganisation de la Bundeswehr

[Oberoth]

Joerg van Essen, MP and chief whip of the Liberal party - which wants to form a coalition with Angela Merkel's Christian Democrats after federal elections in September - has proposed a radical reorganization of the Bundeswehr in an essay for the defense politics journal "Strategie und Technik" (06/09 issue). Generally, his party is the most pro-military in Germany and a majority of leading Liberal lawmakers plan an extension of the commitment to Afghanistan as well as the deployment of heavy machinery to aggressively take on the Taliban.

The conclusions and suggestions in a nutshell:

- The military is a tool of politics (this is mind-boggling for Germany)

- German foreign (and military) politics should aim at neutrality, however if the decision is made to intervene militarily it must be the ultimate goal to reach success as quick as possible and at all costs (!)

- The current military manpower is high but the state of readiness is too low

- The "transformation" of the Bundeswehr in its current form is flawed and faulty (what everybody seems to know except for the last two administrations and the current chief of staff)

- The Bundeswehr needs state of the art equipment for each and every unit (a move away from the current procurement policy which prefers units designated as "intervention capable")

- The size of the forces must be reduced, but manpower and capacities must be drastically increased in three branches: air transport, infantry and close air support

- Abolition of conscription must be put into effect

- The entire force should have 220,000 professional soldiers (compared to 250,000 now)

- 150,000 troops should be ready for global interventions at any time (!!! compared to theoretically 35,000 and - actually - 10,000 now)

- 5,000 regular troops should form the core for a home guard composed of 55,000 (standby reserve) and 300,000 (mobilization reserve) soldiers (compared to 55,000 scheduled reservists and 300,000 not-scheduled reservists now)

- The home guard must be stationed in every German State and its units (Companies, Battalions, Regiments and Brigades) must committ themselves to mutual sponsorship and partnership with their home states (at the moment all states have infrastructure for reserve forces but only a view of them actually have scheduled reserves)

- The home guard should be used in case of natural disasters and for humanitarian relief apart from its primary task (homeland defense)

Qu'en pensez vous ?

[Tancrède]

Rien, l'Allemagne a pas vraiment les budgets pour assurer le battle readiness de ses forces en l'état. Je ne connais que le cas de la Heer (armée de terre): c'est une armée de 100 000h (et des brouettes), dont 15 à 17 000 sont des conscrits sans grande valeur combattante au sens des besoins militaires actuels, essentiellement à l'extérieur (peu de motivation, peu de préparation, peu d'entraînement).

L'armée est de facto divisée en 3: un corps d'intervention, seule partie à concentrer les moyens et l'entraînement requis, un corps de stabilisation (matos corrects, mais entraînement et préparation plus faiblards) et un corps fixe (on est loin des standards d'équipement, et surtout de préparation).

La question est de savoir si l'Allemagne va se fendre de déficits très aggravés si une politique de puissance redevient populaire. Parce que pour l'instant, le pendant de l'atlantisme allemand, c'est cette complaisance dans l'outsourcing effectif de la fonction militaire aux USA. La population allemande reste encore non-interventionniste et très peu militariste ou prête à un effort plus important de défense, effort qui ne peut être lié, dans ce contexte, qu'à une volonté d'intervention extérieure plus grande. Et l'idée d'un rétablissement général de la conscription militaire et d'une politique de réserves active n'a pas grande presse, surtout chez les populations concernées (pour les idées de gardes).

Maintenant, on ne sait pas encore si l'Allemagne, à commencer par la génération actuelle de politiciens (4ème génération depuis la guerre), de plus en plus décomplexée par rapport au passé et plus orientée que les précédentes vers le "Germany First" (Deutschland Uber Alles  :lol:), n'est pas en train d'amener lentement le pays à une conception plus traditionnelle de l'Etat allemand.

[Chronos]

Et l'idée d'un rétablissement général de la conscription militaire et d'une politique de réserves active n'a pas grande presse, surtout chez les populations concernées (pour les idées de gardes).

- Abolition of conscription must be put into effect

Les partisans de cette doctrine semblent vouloir passer au full professionnel.

Par contre ce qui me laisse très sceptique c'est ça :

- The entire force should have 220,000 professional soldiers (compared to 250,000 now)

- 150,000 troops should be ready for global interventions at any time (!!! compared to theoretically 35,000 and - actually - 10,000 now)

150K de types projetables dans le monde pour une force pro de 220 000 hommes ! C'est énorme ! Ils comptent la trouver comment la capacité de projection ?

[Tancrède]

Ce chiffre inclue toutes les forces, mais surtout, il s'agit plus, à mon avis, d'un standard de battle readiness, ce qui implique surtout que les 150 000 gusses concernés (marine, Lutwaffe et Heer) doivent être au standard de projetabilité, ce qui pour l'instant ne concerne qu'une partie réduite des forces allemandes. Ajoutez un peu d'hyperbole politique et vous avez une formule.

Les partisans de cette doctrine semblent vouloir passer au full professionnel.

Et dans le même temps, il évoque des histoires de "Garde" et des effectifs de réserve monstrueux au regard du volume des forces.

Je ne me prononce pas sur l'intention réelle ou non, ou sur le partage de cette opinion dans l'opinion et la classe politique (ça il faudra voir), mais en tout cas, en tant que programme politique et stratégique, ces chiffres ne sont pas sérieux.

Est-ce révélateur d'une tendance de fond ou non, ça c'est autre chose.

[Kiriyama]

La Bundeswheer est déjà professionelle je pense.

[Tancrède]

Pas entièrement: l'armée de terre, par exemple, inclue encore 15 à 17 000 réservistes sur un effectif de 101 000h.

[Boule75]

Déterrage :

Citation

L'infrastructure informatique de la Bundeswehr doit être modernisée. L'accent est désormais mis sur le réseau étendu de la Bundeswehr (WANBw), qui doit être renouvelé, étendu et mis à niveau selon les nouvelles normes de sécurité.

Les propriétés et les centres de distribution de la Bundeswehr dans toute l'Allemagne sont reliés par 12 000 kilomètres de câbles à fibres optiques. Les centres de données, les serveurs et les équipements logiciels et matériels de plus de 180 000 postes de travail informatiques dans les bureaux de la Bundeswehr et les bureaux à domicile sont reliés à ces câbles. L'Office fédéral de l'équipement, des technologies de l'information et du soutien en service de la Bundeswehr (BAAINBw) a chargé la société fédérale BWI GmbH, la maison des systèmes informatiques de la Bundeswehr et prestataire de services informatiques du gouvernement fédéral, de moderniser les systèmes en plus de l'actuel contrat d'exploitation à durée indéterminée. La condition préalable était l'approbation de la proposition de 25 millions d'euros en novembre 2020 dans les commissions compétentes du Bundestag. Le contrat porte sur un volume de plus de 100 millions d'euros.

Le réseau étendu de la Bundeswehr, mis en place depuis 2007, constitue, avec les centres de données répartis sur l'ensemble du territoire allemand, l'épine dorsale de l'infrastructure du système informatique des forces armées allemandes. Au cours des trois prochaines années, les IBW renouvelleront l'ensemble de l'infrastructure du réseau, de la fibre optique physique à la couche de données, y compris toutes les lignes d'accès aux propriétés. La nouvelle architecture dorsale devrait être prête pour la mi-2021. Le déploiement et la migration des biens commenceront alors. L'objectif est d'achever la mise à niveau ininterrompue de l'infrastructure WAN d'ici la fin 2023 et de démanteler l'ensemble de l'ancien réseau d'ici la mi-2024.

La Bundeswehr a des exigences particulières en matière de sécurité des données et de disponibilité des systèmes. Avec le projet Secure Transport Framework (STF), les IBW mettront en œuvre une solution qui répond à ces exigences en termes de sécurité et d'évolutivité. La maison des systèmes informatiques travaille en étroite collaboration avec l'Office fédéral allemand pour la sécurité de l'information (BSI). L'objectif est de fournir au WANBw une solution approuvée pour la transmission cryptée de données classifiées (VS-NfD) pour la première fois. Les données sont protégées contre tout accès non autorisé par une cryptographie multicouche selon le "modèle de la peau d'oignon". Le cryptage à différents niveaux est destiné à rendre impossible la pénétration des attaquants.

Le réseau de services de l'IBB a été fondé en 2006 sous la forme d'une entreprise commune avec IBM et Siemens et a fusionné avec BWI GmbH en 2017. Depuis lors, l'IBB est une société fédérale à part entière et dispose d'un contrat de performance à durée indéterminée pour le projet de suivi d'Hercule, qui a atteint près de 13 milliards d'euros pour la première période de dix ans avec les contrats d'amendement.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Source :  https://esut.de/2020/12/meldungen/24977/modernisierung-der-it-infrastruktur-der-bundeswehr/

[collectionneur]

@Boule75 un pc pour 2 militaires en Allemagne... On a une idée en France de ce que représente le parc informatique du  MinArm?

Modifié le 11 janvier 2021 par collectionneur

[Boule75]

il y a une heure, collectionneur a dit :

@Boule75 un pc pour 2 militaires en Allemagne... On a une idée en France de ce que représente le parc informatique du  MinArm?

Moi pas. Et puis ça dépend aussi si on compte les "terminaux" seulement (ceux qui sont devant les utilisateurs) où si l'on inclue les serveurs, qui peuvent être quand même assez nombreux, si par "militaire" on inclue tout le MinArm et la portion des sous-traitants essentiels ou seulement les unités proprement militaires, fut-ce avec leur personnel civils etc.... Mais non, je ne sais pas, désolé.

Et là il est question d'un seul réseau. J'imagine qu'il s'agit du backbone ou tout du moins du WAN, le réseau inter-site (qui recouvre le réseau très haut débit inter-datacenter mais aussi les réseaux qui relient les emprises entre elles, à débits moindres qu'entre centres de calculs), mais c'est tout sauf clair, J'ignore comment ils sont organisés. Dans d'autres administrations françaises, il y a/avait plusieurs "réseaux" vraiment distincts (et c'était un sacré bazar...). Pas sûr que ces informations soient particulièrement publiques .