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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales


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Où l'on s'aperçoit que l'exploitation de pays par d'autres n'a rien de nouveau, n'est certainement pas une spécificité, historique ou culturelle, occidentale, et que ce qu'on décrit aujourd'hui comme du "néocolonialisme" a de multiples stratégies et tactiques d'insertion et de développement. Il y a 15-20 ans, on entendait partout à propos des Africains que "les Chinois sont juste là pour faire du business, et pas dire aux locaux quoi et comment faire, ou les juger"; la partie "jugement moral" des militants occidentaux, si elle a certainement ses aspects utiles, est effectivement toujours là, condescendante, irritante et à certains égards raciste et paternaliste, mais l'emprise économique et politique chinoise, qui repose avant tout sur l'emprisonnement par la dette (tout le reste en découle: prise en mains de secteurs et d'actifs économique, importation de main d'oeuvre chinoise, effacement des producteurs locaux, orientation des productions vers les besoins chinois prioritairement....), n'a vraiment, mais alors vraiment, rien de nouveau. Elle a juste eu un marketing différent.... Initialement. Et elle s'est développée bien au-delà de ce que faisaient les occidentaux post décolonisation. 

En plus, j'avais jamais vraiment pensé au sujet, mais le développement chinois étant ce qu'il est, et laissant de côté une partie de la population (1/3, 40%, plus?), surtout issue des campagnes et petites villes, pour favoriser le reste, ça fait encore une belle réserve de main d'oeuvre désespérée qui peut être exportée (parce que tout le monde ne peut pas aller au travail forcé en camp spécialisé); l'Afrique est apparemment une destination. Et cela permet de concurrencer les locaux à tous les échelons de l'économie, y compris pour le travail le moins qualifié, avec une préférence nationale qui ne se cache pas (accès aux réseaux commerciaux et financements, embauche préférentielle, networking local...); la masse critique est déjà là dans de nombreux pays pour avoir de fait une emprise importante et totalement maîtrisée "en interne", sans dépendre des locaux. 

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Le 19/11/2019 à 21:46, Bechar06 a dit :

Découverte fortuite pour moi .. pour vous ?  Je ne savais qu'existait un "plan" à long terme pour des autoroutes trans africaines   ou  Trans-African Highways TAH  poussé par de grands organismes internationaux

https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_des_routes_transafricaines

 

Révélation

map_of10.png

 

Intéressant

Dit, as-tu une version soulignant les portions ayant un financement chinois significatif?

Je parie que la 4, 6, 8 en auraient pas mal ...

Modifié par rogue0
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Concernant également l'économie chinoise en Afrique :

https://www.lapresse.ca/international/afrique/201911/29/01-5251725-pugilat-au-parlement-du-lesotho-au-sujet-du-mohair.php

Les parlementaires du Lesotho en sont venus aux mains dans l’hémicycle au sujet d’une régulation controversée accordant à une entreprise chinoise le monopole de l’achat de mohair (laine fabriquée à partir de la toison de la chèvre angora) produit par ce petit pays pauvre d’Afrique australe

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  • 2 weeks later...

https://www.latribunedelart.com/ouvrez-ouvrez-la-cage-aux-oiseaux-quelques-remarques-a-propos-d-une-promesse-de-restitution (10 décembre 2019)

Récemment, l’Université de Cambridge a annoncé la « restitution » au Nigéria d’un coq en bronze de l’ancien royaume de Benin. Cette pièce fut saisie par les troupes coloniales anglaises lors de la prise de Benin-City en 1897 et arriva en la possession du capitaine George W. Neville, un des officiers de cette expédition militaire, qui le légua ensuite au Jesus College.

Une partie du « butin » contribua par sa vente à payer les frais de l’expédition et à pensionner les soldats blessés ainsi que les veuves de ceux qui furent tués. Le reste fut réparti entre les différents officiers au titre de trophées ou de souvenirs. Précisons ici que, à cette époque, ces pratiques susmentionnées, de même que la saisie d’objets dans un but stratégique (affaiblir la puissance politico-religieuse du vaincu), étaient considérées comme légitimes aussi bien par les armées européennes que par les armées africaines.

A notre connaissance, aucun de ces objets récemment mis sur le marché n’a été acquis pour ses musées par le Nigéria, pays pourtant premier producteur de pétrole en Afrique ; et aucune de ces œuvres ne fut non plus acquise par de généreux donateurs nigérians pour le compte de ces mêmes musées. Soit dit en passant, le pays compte plus de 15.000 millionnaires en dollars et aussi une vingtaine de milliardaires.
Cela pourrait s’expliquer par le fait que le Nigéria possède déjà de solides collections qui ne collent pas vraiment avec l’image misérabiliste que l’on donne parfois des musées africains. Serait-ce en réalité du paternalisme déplacé que de justifier ici des restitutions de pièces au prétexte que « nous avons tout et ils n’ont rien » ? Ainsi, les collections du Nigerian National Museum de Lagos tournent autour de 45.000 pièces en réserves.

Il est vrai qu’en ce qui concerne la question des restitutions, l’époque est à la moraline. L’important est de ne surtout pas créer un scénario trop compliqué afin que l’on puisse avoir, comme dans un très mauvais film hollywoodien, des méchants et des gentils bien identifiables… quitte à s’arranger avec l’histoire et le droit.

Relevons pour finir que l’Université de Cambridge a en ce moment un vrai problème avec les volatiles. En effet, la digne institution a décidé, toujours sous la pression de quelques étudiants, de retirer du réfectoire dans lequel il se trouvait un tableau du XVIIème ; intitulé le Fowl Market (Le Marché aux volailles), cette copie d’atelier d’une œuvre de Frans Snyders conservée à L’Ermitage a pour sujet un étal garni de gibiers à poils, mais aussi et surtout à plumes. La raison de ce retrait est simple : le tableau, très peu sanguinolent au demeurant, choquait des élèves végétariens et végans.

Le 27/11/2019 à 12:39, Wallaby a dit :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/24/la-premiere-uvre-qui-est-restituee-a-l-afrique-est-un-objet-europeen_6020342_3212.html (24 novembre 2019)

Le 17 novembre 2019, à Dakar, le premier ministre Edouard Philippe a symboliquement remis au président sénégalais Macky Sall le sabre dit d’El Hadj Oumar Tall.

Sauf que...

Dakar n’a jamais fait partie de l’empire toucouleur qui se trouvait plus à l’est, sur des territoires situés aujourd’hui en partie au Sénégal, mais surtout en Guinée et au Mali.

Aucune source historique, locale ou européenne, ne fait la moindre allusion à un sabre européen qu’aurait possédé El Hadj Oumar Tall. Il est difficile de croire, en effet, que le conquérant toucouleur se soit servi d’un sabre fabriqué par des chrétiens pour mener le djihad !

https://www.latribunedelart.com/la-restitution-du-sabre-d-el-hadj-oumar-tall-un-perilleux-galop-d-essai-au-mepris-du-droit-et-de-l (29 novembre 2019)

Ainsi, la simple lecture des travaux de l’historienne malienne Madina Ly-Tall publiés en 1996 dans le volume VI de l’« Histoire générale de l’Afrique », pages 658 à 682, montre « la violence avec laquelle l’islam fut imposé à des peuples pétris par plusieurs siècles de croyances à leurs religions traditionnelles » notamment aux populations animistes bambara, dont plusieurs cités importantes furent ravagées par les mudjāhidūn d’El Hadj Oumar Tall, pour qui « la terreur était une arme stratégique : massacre des hommes, réduction à l’esclavage des femmes et des enfants brisaient le moral des pays menacés et amenaient certains à se rendre sans combattre » (p. 671). L’historienne décrit également la pratique systématique du butin de guerre (p. 675) dont les chantres des restitutions font souvent la justification.

Convenons également qu’il est plus que curieux de restituer le dimanche un symbole de l’établissement par le djihad d’un empire islamique fondé au prix de la soumission brutale de populations locales animistes et de participer le lendemain à un forum consacré à la paix et la sécurité en Afrique en fustigeant, à juste titre cette fois, les groupes terroristes se revendiquant de Daesh dont, finalement, le but n’est autre que d’imposer à leur tour par la force un état islamique, notamment, comme le fit au Mali celui dont on honorait la mémoire la veille, El Hadj Oumar Tall.

La place du sabre d’El Hadj Oumar Tall est-elle au Sénégal, comme l’affirme Edouard Philippe ? Rien n’est moins certain mais, à Paris, il n’était que le souvenir d’une victoire d’un empire colonial sur un autre, alors qu’à Dakar, il risque de redevenir celui de l’un des premiers califats imposés en Afrique de l’Ouest par la violence.

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Le Burkina Faso au bord du gouffre

Les Peuls : des pions sur l’échiquier djihadiste ?

Grand Reportage par Aurélie Kieffer et Claude Guiba

13/12/2019, Audio, 56 min

https://www.franceculture.fr/emissions/grand-reportage/les-peuls-des-pions-sur-lechiquier-djihadiste

"La contagion djihadiste au Sahel a gagné le Burkina Faso, devenu le nouvel épicentre de la violence terroriste en Afrique de l'Ouest. Dans ce pays jadis modèle de cohésion sociale, la poussée djihadiste se fait sur l'instrumentalisation des différends communautaires. En première ligne : les Peuls.

Le Burkina Faso a longtemps été un modèle de cohésion sociale. 

Mais depuis début 2015, les attaques attribuées aux groupes djihadistes ont fait près de 700 morts dans le pays, et environ 500 000 déplacés internes et réfugiés. 

Les terroristes savent jouer sur les failles de l’Etat, et attiser les divisions entre communautés. Les disputes ancestrales, liées à l’accès aux ressources, ont viré aux massacres. Et les Peuls, ce peuple de nomades musulmans, sont suspectés de connivence avec les djihadistes." ......

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On 12/11/2019 at 12:31 PM, Wallaby said:

https://www.latribunedelart.com/ouvrez-ouvrez-la-cage-aux-oiseaux-quelques-remarques-a-propos-d-une-promesse-de-restitution (10 décembre 2019)

 

Il est vrai qu’en ce qui concerne la question des restitutions, l’époque est à la moraline. L’important est de ne surtout pas créer un scénario trop compliqué afin que l’on puisse avoir, comme dans un très mauvais film hollywoodien, des méchants et des gentils bien identifiables… quitte à s’arranger avec l’histoire et le droit.

 

Tant que les Angliches sont dans cette mode, y'a tout un tas de trucs pris pendant la Guerre de Cent Ans et en 1815 qu'on devrait essayer de récupérer. On aurait tort de se priver de l'essai... 

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  • 2 weeks later...

https://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-bonimenteurs-du-postcolonial-business-en-quete-de-respectabilite-academique_2112541.html (26 décembre 2019)

On peut craindre qu'un pas de plus soit franchi en France dans l'institutionnalisation des études postcoloniales en dépit des critiques dirimantes qu'elles ont suscitées, et ce, alors même qu'elles sont monopolisées par l'ACHAC ("Association Connaissance de l'histoire de l'Afrique contemporaine"), créée en 1989 et regroupant des chercheurs véritables ou supposés, des militants politiques, des journalistes ou des entrepreneurs idéologiques ou culturels, qui disent travailler "sur les représentations et les imaginaires coloniaux et postcoloniaux". Les animateurs de l'ACHAC (Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch, Éric Deroo, Sandrine Lemaire) ont publié en 2002 leur livre-manifeste, Zoos humains XIXe et XXe siècles. De la Vénus hottentote aux reality shows, aux éditions La Découverte. Ils prétendent ainsi contribuer à la "compréhension du passage d'un racisme scientifique à un racisme colonial et populaire diffusé en Occident".

Dans sa forme, et parfois dans son fond, le livre Zoos humains n'échappe pas à l'hyperbole commerciale et au sensationnalisme des spectacles qu'il dénonce. Gageons qu'il y fera carrière. Le tome deux est annoncé !

Le principal travers des postcolonial studies tient à ce que ses adeptes voient du colonialisme partout et qu'ils érigent ce dernier en principe d'explication universel, comme l'avait bien aperçu dès 2004 l'historienne Emmanuelle Sibeud dans son article sur les études coloniales et postcoloniales. À la fin de son article, l'historienne déplorait déjà "les succès récents en France d'un anticolonialisme d'arrière-garde qui ressemble fort à une importation des postcolonial studies dans ce qu'elles ont de plus mystificateur".

Mais ce sont surtout les historiens Gilbert Meynier et Pierre Vidal-Naquet qui lui donnent le coup de grâce [à Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l'État colonial (Paris, Fayard, 2005) d'Olivier Le Cour Grandmaison] dans un long article publié par Esprit en décembre 2005, "Coloniser Exterminer : de vérités bonnes à dire à l'art de la simplification idéologique". Lui reprochant de surfer sur la vague médiatique et de donner à la fois dans l'approximation et dans l'arrogance, ils pointent la faiblesse principale de ce méchant ouvrage : "À le lire, on ne peut s'empêcher de poser la question : un sottisier peut-il tenir lieu d'oeuvre de réflexion et de synthèse historique ? (...) Assimiler peu ou prou le système colonial à une anticipation du IIIe Reich, voire à un "précédent inquiétant" d'Auschwitz, est une entreprise idéologique frauduleuse."  

Dans cette perspective, [Françoise] Vergès n'hésite pas à dénoncer la "maladie blanche" (white disease).

Ce qui nous paraît particulièrement inquiétant, c'est la démission de certaines autorités administratives de la recherche et de l'édition scientifiques devant les prétentions des tenants du postcolonial business ; c'est aussi leur soumission aux dernières modes idéologiques parées d'antiracisme et d'antisexisme, alors que leur devoir est de tout faire pour garantir la qualité de la recherche française.

 

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https://www.telos-eu.com/fr/quand-les-prohibitions-menent-a-la-contrebande.html (12 décembre 2019)

Depuis juillet 2019, et un sommet de l'Union Africaine à Niamey (Niger), la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) est dans sa phase opérationnelle, après la signature tardive du traité par le Nigeria et le Bénin, et la ratification par le Gabon et la Guinée Equatoriale. Pourtant, en août 2019, le gouvernement nigérian a décidé d'interdire l'importation, en provenance des pays voisins, d'une longue liste de produits, dont le porc, le bœuf, les huiles et graisses végétales raffinées, le sucre, mais aussi les médicaments et les voitures d’occasion... Le Nigeria avait déjà, en 2004, interdit les importations de riz depuis le Bénin, puis en 2016 depuis les autres pays voisins, tout en autorisant les importations de riz étranger par ses ports, mais en les taxant à hauteur d’un droit de douane de 70 %. Depuis 2015, l'interdiction par le Nigeria d'utiliser les devises étrangères pour importer des produits alimentaires tels que le riz - l'aliment de base du Nigeria - s'est intensifiée et a porté atteinte aux intérêts de ses voisins. Ces décisions vont clairement à l'encontre de l’esprit et de la lettre de la ZLECA, en compromettant l’intégration régionale par des décisions unilatérales et l’absence de distinction entre produits africains et produits non-africains. En outre, il semble peu probable que le Nigeria ait même informé ses partenaires régionaux de manière appropriée, ce qui est requis par le traité de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une fois encore, le Nigeria semble enfermé dans de vieilles traditions protectionnistes.

Les routes reliant le Bénin au Nigeria sont traditionnellement utilisées par les contrebandiers qui profitent des écarts importants de prix des deux côtés de la frontière. Il est vrai que le Bénin a abaissé ses droits de douane sur les importations de riz en 2014, de 35% à 7%, alors que le Cameroun les a complètement supprimés. Les importations officielles de riz au Bénin en provenance de Thaïlande ont monté en flèche en 2017 et 2018. A leur apogée, le ratio des importations annuelles en provenance de Thaïlande sur la population béninoise (11,5 millions de citoyens) était de 150 kilogrammes, ce qui représente une consommation quotidienne de riz de 410 grammes pour chaque Béninois. Sans compter le riz provenant d'autres sources ! Il est clair que la plupart de ces importations officielles de riz au Bénin sont expédiées clandestinement au Nigeria, après avoir été reconditionnées.

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Tournée annuelle du ministre des affaires étrangères chinois en Afrique. La Chine est depuis 2009 le premier partenaire économique du continent et le montre :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/08/pekin-ne-tolere-aucune-critique-et-entend-le-rappeler-a-ses-amis-africains_6025225_3212.html

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On 1/2/2020 at 3:12 PM, Wallaby said:

ce qui représente une consommation quotidienne de riz de 410 grammes pour chaque Béninois. Sans compter le riz provenant d'autres sources ! Il est clair que la plupart de ces importations officielles de riz au Bénin sont expédiées clandestinement au Nigeria, après avoir été reconditionnées.

Cest sûr, parce que sinon, le Bénin devient la cible mondiale des vannes sur la constipation. 

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  • 2 weeks later...

Femme extrêmement intelligente qui, malgré sa mauvaise tendance à se servir dans les caisses de l'état, a paradoxalement assaini la situation des sociétés publiques qui étaient sous sa direction (la Sonangol notamment). L'équipe qui a remplacé les Dos Santos est loin de faire mieux en matière de corruption et détournement de fonds...

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  • 2 weeks later...

https://warontherocks.com/2020/02/africa-the-first-u-s-casualty-of-the-new-information-warfare-against-china/ (3 février 2020)

Le déséquilibre du travail n'est pas aussi grave que le récit ordinaire le suggère. Les entreprises chinoises en Angola embauchent le plus faible pourcentage de locaux par rapport à tous les autres pays d'Afrique subsaharienne - tout de même à 74 %. En Éthiopie, au moins 90 % des travailleurs sont locaux. Le Ghana est un exemple où les entreprises chinoises embauchent en moyenne plus de travailleurs locaux que toute autre entreprise non africaine.

Bien que les projets d'infrastructure coûteux constituent des risques d'investissement, de récentes recherches universitaires ne confirment pas l'accusation selon laquelle les projets de développement de la Chine sont des pièges à dettes. Il existe même un nombre croissant d'exemples où la Chine a modifié ses exigences de remboursement et ajusté ses prêts pour prévenir les crises de la dette.  La Chine a récemment choisi de ne pas financer l'un des projets ferroviaires du Kenya, en raison de la charge de la dette existante du pays.

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Il y a 12 heures, Snapcoke a dit :

encore 20 ans... 

et l’Afrique du sud risque de donner raison a ceux qui l'avait dit...

ce qui me désole...


 

Non, elle ne leur donnera pas vraiment raison, parce que le contexte n’a résolument rien à voir.
Mais il est également vrai que l’Afrique du Sud prend plus actuellement la direction des autres pays africains que d’un prolongement avec revitalisation de ce qu’était le pays il y a 20 ans.

 

Il faut bien comprendre qu’à la chute de l’Apartheid (régime qui a été en place pendant plus de 40 ans, par une population qui elle était déjà éduquée et occidentale), il y a eu une volonté politique forte de redistribuer plus équitablement les richesses, les emplois, les responsabilités.
Or, vouloir tout mener de front, l’éducation des nouvelles générations pour être aptes à accéder à ces nouvelles responsabilités, l’adaptation de l’économie, de la politique et des valeurs aux populations actuelles, pour le coup peu éduquées ni en capacité d’adresser ces changements rapidement et avec facilité, et maintenir la santé économique et la stabilité financière d’un pays relevait a minima de la gageure.

Il est évident qu’il faut au moins 2,5 générations pour qu’une population s’approprie pleinement un nouvel environnement dans une telle complexité, et la politique de la discrimination positive ne fait pas tout.
 

Ça nous semble « facile » à nous, parce que ce process a été mené en France sur un temps très long, et si un coup d’accélérateur fort a eu lieu dans les années 50, cela n’empêche que toutes les pièces du puzzle étaient déjà en place depuis des décennies.

 

 

> Éducation

« Par rapport aux autres pays émergents, l’Afrique du Sud a fait de rapides progrès en termes de réussite scolaire, avec un taux de scolarisation de près de 100 % dans le primaire et le secondaire. La scolarisation pré-primaire, et dans une moindre mesure l’éducation tertiaire, ont également progressé. 

Quelque 89 % des plus de 15 ans savent lire et écrire, et ce pourcentage grimpe à 98 % pour les 15-24 ans. Depuis 1969, les jeunes Sud-Africains ont rattrapé la moitié de leur retard par rapport aux jeunes Américains en termes d’années de scolarisation. Les cicatrices de l’Apartheid sont cependant toujours visibles, avec une éducation de base de faible qualité pour une grande partie de la population africaine noire, malgré des améliorations. Ainsi, le taux de réussite à l’équivalent du baccalauréat en 2009 était de 62 % en moyenne, mais de 57 % pour la population noire et de 99 % pour la population blanche. Par ailleurs, les compétences des élèves en lecture et en mathématiques ne sont pas bonnes selon les tests internationaux. »

http://observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/3505/_C9ducation_sud-africaine.html


=> si la scolarisation est en forte hausse, il reste à développer un système éducatif de qualité. Ça signifie des moyens financiers et des infrastructures, mais aussi et surtout des éducateurs qui ont tous le niveau requis pour atteindre la cible en question.
Or les zones rurales sont encore très peu éduquées au regard des besoins du pays, et les atermoiements liés à l’enseignement de l’histoire, notamment de sa période Apartheid, dit combien tout n’est pas encore résolu ni même simplement stabilisé.

 

> Economie

En 2013, l’Afrique du Sud se classait 2ième puissance économique d’Afrique, derrière le Nigeria et devant l’Egypte.
Le problème tient essentiellement de part son agriculture et ses ressources minières. L’économie sud-africaine tourne en majorité autour de son secteur primaire, même si les services, et notamment les télécommunications et le tourisme, sont en pleine croissance.

Les grandes sécheresses récentes et les infrastructures électriques dépassées grèvent fortement l’économie actuelle, notamment pour ces dernières en obligeant les mines à arrêter leur activité et en congestionnant fortement les villes.
le chômage reste assez élevé, de l’ordre de 22%, et 900 000 blanc (essentiellement des jeunes éduqués) ont quitté le pays depuis 1994.

 

« Depuis 1994, pratiquement tous les grands groupes miniers et les banques ont cédé entre 10 et 26 % de leur capital à des noirs, indiens et Coloureds.« 

=> C’est le côté arbitraire « logique » afin d’essayer de rétablir politiquement un équilibre : Ça n’est basé sur aucune recherche de performance, volonté de croissance ou autre, mais c’est nécessaire pour permettre à la génération en cours de se former pleinement à l’économie, d’apprendre les ressorts de l’entreprise et de la politique, pour pouvoir ensuite transmettre cette expérience à son tour.
Cette acquisition et cette transmission ne peuvent s’effectuer que dans le temps long. En attendant, tout le système se dégrade, les blancs prenant peur et partants, tandis que les autres soit abusent du système, soit ne savent pas le maintenir en oeuvre.
 

A contrario, il a été très tôt décidé que l’agriculture ne ferait pas l’objet des mêmes obligations, afin d’éviter l’effondrement de ce secteur essentiel par perte de compétences-clés. (Seul 5% avait été redistribué, en 2011)



> Santé

 

« L'Apartheid a doté l'Afrique du Sud d'un système de santé de renommée mondiale mais circonscrit aux zones géographiques blanches. Depuis la fin de l'Apartheid, la situation s'est détériorée en raison d'un plan de départ de fonctionnaires et médecins blancs lancé par le gouvernement et du développement de la corruption.

L’espérance de vie a chuté de 62 ans en 1990 à 51 ans en 2005, avant de remonter a 60 ans en 2011 »

=> là encore, on voit typiquement le phénomène dû à une transformation trop rapide, dans la mesure où la décision politique (symbolique) de remplacement est prise avant que la relève ne soit assurée. C’est en cours, mais forcément en attendant, le système se dégrade.


 

Je n’aborde pas la question de la corruption, très importante actuellement. Mais ce n’est pas propre à l’Afrique du Sud et chaque strate de corruption possède en elle-même ses propres ressorts sociaux-économiques.
Difficile donc d’en donner une vision synthétique et précise en 2 ou 3 phrases.
 

 

Ce qui est certain, c’est que si le tableau n’est pas idyllique, il n’en reste pas moins que le pays ne s’est pas effondré.

En 2019 néanmoins, il fait face a une très forte dégradation économique, et la récession est déjà là.

Par contre il fait actuellement face à un autre défi majeur, qui consiste à essayer d’amener plus des 3/4 de 58 millions d’habitants au niveau d’éducation et de compétences nécessaires à la croissance économique du pays. Et ça, encore une fois, ça ne se fait pas en 1 génération.

Et puis il y a 11 langues officielles... et des populations très différentes. C’est pour moi le plus grand risque que court ce pays, encore plus avec les « conflits de l’eau » qui vont très bientôt naître là-bas.

 

 

* Selon le recensement de 2010, 79,2 % des Sud-Africains sont noirs, 9,4 % sont blancs, 8,8 % sont coloureds (métis) et 2,6 % des sud-africains sont indo-asiatique. Pour 58 millions d’habitants.

Modifié par TarpTent
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Il y a 12 heures, TarpTent a dit :


 

Non, elle ne leur donnera pas vraiment raison, parce que le contexte n’a résolument rien à voir.
Mais il est également vrai que l’Afrique du Sud prend plus actuellement la direction des autres pays africains que d’un prolongement avec revitalisation de ce qu’était le pays il y a 20 ans.

 

Il faut bien comprendre qu’à la chute de l’Apartheid (régime qui a été en place pendant plus de 40 ans, par une population qui elle était déjà éduquée et occidentale), il y a eu une volonté politique forte de redistribuer plus équitablement les richesses, les emplois, les responsabilités.
Or, vouloir tout mener de front, l’éducation des nouvelles générations pour être aptes à accéder à ces nouvelles responsabilités, l’adaptation de l’économie, de la politique et des valeurs aux populations actuelles, pour le coup peu éduquées ni en capacité d’adresser ces changements rapidement et avec facilité, et maintenir la santé économique et la stabilité financière d’un pays relevait a minima de la gageure.

Il est évident qu’il faut au moins 2,5 générations pour qu’une population s’approprie pleinement un nouvel environnement dans une telle complexité, et la politique de la discrimination positive ne fait pas tout.
 

Ça nous semble « facile » à nous, parce que ce process a été mené en France sur un temps très long, et si un coup d’accélérateur fort a eu lieu dans les années 50, cela n’empêche que toutes les pièces du puzzle étaient déjà en place depuis des décennies.

 

 

> Éducation

« Par rapport aux autres pays émergents, l’Afrique du Sud a fait de rapides progrès en termes de réussite scolaire, avec un taux de scolarisation de près de 100 % dans le primaire et le secondaire. La scolarisation pré-primaire, et dans une moindre mesure l’éducation tertiaire, ont également progressé. 

Quelque 89 % des plus de 15 ans savent lire et écrire, et ce pourcentage grimpe à 98 % pour les 15-24 ans. Depuis 1969, les jeunes Sud-Africains ont rattrapé la moitié de leur retard par rapport aux jeunes Américains en termes d’années de scolarisation. Les cicatrices de l’Apartheid sont cependant toujours visibles, avec une éducation de base de faible qualité pour une grande partie de la population africaine noire, malgré des améliorations. Ainsi, le taux de réussite à l’équivalent du baccalauréat en 2009 était de 62 % en moyenne, mais de 57 % pour la population noire et de 99 % pour la population blanche. Par ailleurs, les compétences des élèves en lecture et en mathématiques ne sont pas bonnes selon les tests internationaux. »

http://observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/3505/_C9ducation_sud-africaine.html


=> si la scolarisation est en forte hausse, il reste à développer un système éducatif de qualité. Ça signifie des moyens financiers et des infrastructures, mais aussi et surtout des éducateurs qui ont tous le niveau requis pour atteindre la cible en question.
Or les zones rurales sont encore très peu éduquées au regard des besoins du pays, et les atermoiements liés à l’enseignement de l’histoire, notamment de sa période Apartheid, dit combien tout n’est pas encore résolu ni même simplement stabilisé.

 

> Economie

En 2013, l’Afrique du Sud se classait 2ième puissance économique d’Afrique, derrière le Nigeria et devant l’Egypte.
Le problème tient essentiellement de part son agriculture et ses ressources minières. L’économie sud-africaine tourne en majorité autour de son secteur primaire, même si les services, et notamment les télécommunications et le tourisme, sont en pleine croissance.

Les grandes sécheresses récentes et les infrastructures électriques dépassées grèvent fortement l’économie actuelle, notamment pour ces dernières en obligeant les mines à arrêter leur activité et en congestionnant fortement les villes.
le chômage reste assez élevé, de l’ordre de 22%, et 900 000 blanc (essentiellement des jeunes éduqués) ont quitté le pays depuis 1994.

 

« Depuis 1994, pratiquement tous les grands groupes miniers et les banques ont cédé entre 10 et 26 % de leur capital à des noirs, indiens et Coloureds.« 

=> C’est le côté arbitraire « logique » afin d’essayer de rétablir politiquement un équilibre : Ça n’est basé sur aucune recherche de performance, volonté de croissance ou autre, mais c’est nécessaire pour permettre à la génération en cours de se former pleinement à l’économie, d’apprendre les ressorts de l’entreprise et de la politique, pour pouvoir ensuite transmettre cette expérience à son tour.
Cette acquisition et cette transmission ne peuvent s’effectuer que dans le temps long. En attendant, tout le système se dégrade, les blancs prenant peur et partants, tandis que les autres soit abusent du système, soit ne savent pas le maintenir en oeuvre.
 

A contrario, il a été très tôt décidé que l’agriculture ne ferait pas l’objet des mêmes obligations, afin d’éviter l’effondrement de ce secteur essentiel par perte de compétences-clés. (Seul 5% avait été redistribué, en 2011)



> Santé

 

« L'Apartheid a doté l'Afrique du Sud d'un système de santé de renommée mondiale mais circonscrit aux zones géographiques blanches. Depuis la fin de l'Apartheid, la situation s'est détériorée en raison d'un plan de départ de fonctionnaires et médecins blancs lancé par le gouvernement et du développement de la corruption.

L’espérance de vie a chuté de 62 ans en 1990 à 51 ans en 2005, avant de remonter a 60 ans en 2011 »

=> là encore, on voit typiquement le phénomène dû à une transformation trop rapide, dans la mesure où la décision politique (symbolique) de remplacement est prise avant que la relève ne soit assurée. C’est en cours, mais forcément en attendant, le système se dégrade.


 

Je n’aborde pas la question de la corruption, très importante actuellement. Mais ce n’est pas propre à l’Afrique du Sud et chaque strate de corruption possède en elle-même ses propres ressorts sociaux-économiques.
Difficile donc d’en donner une vision synthétique et précise en 2 ou 3 phrases.
 

 

Ce qui est certain, c’est que si le tableau n’est pas idyllique, il n’en reste pas moins que le pays ne s’est pas effondré.

En 2019 néanmoins, il fait face a une très forte dégradation économique, et la récession est déjà là.

Par contre il fait actuellement face à un autre défi majeur, qui consiste à essayer d’amener plus des 3/4 de 58 millions d’habitants au niveau d’éducation et de compétences nécessaires à la croissance économique du pays. Et ça, encore une fois, ça ne se fait pas en 1 génération.

Et puis il y a 11 langues officielles... et des populations très différentes. C’est pour moi le plus grand risque que court ce pays, encore plus avec les « conflits de l’eau » qui vont très bientôt naître là-bas.

 

 

* Selon le recensement de 2010, 79,2 % des Sud-Africains sont noirs, 9,4 % sont blancs, 8,8 % sont coloureds (métis) et 2,6 % des sud-africains sont indo-asiatique. Pour 58 millions d’habitants.

Ok, et bien je prend note, je ne connaissais pas la situation aussi bien que toi.

 

Merci de ces infos

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  • 3 weeks later...

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/28/guinee-il-s-agit-d-un-coup-d-etat-constitutionnel-alpha-conde-veut-mourir-au-pouvoir_6031255_3212.html

Au-dela de la question du troisième mandat, vous contestez également la nouvelle Constitution ?

Cellou Dalein Diallo :  Elle consacre une monarchisation de la fonction présidentielle en rognant, notamment, les prérogatives du premier ministre. Tout ce qui est présenté comme une innovation – la lutte contre le réchauffement climatique, l’égalité des femmes, les mutilations génitales – est soit déjà prévu par le Code pénal ou relève de simples lois organiques ou ordinaires. L’unique objectif de ce texte est de permettre au président de se représenter en mettant les compteurs à zéro à huit mois de la fin de sa deuxième présidence. Tout le monde sait qu’il s’agit d’un coup d’Etat constitutionnel : Alpha Condé veut mourir au pouvoir.

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  • 1 month later...

https://www.letemps.ch/monde/afrique-sud-limpossible-confinement-contre-covid19 (1er avril 2020)

« C’est comme si on jouait à cache-cache avec les soldats », déplore Thabiso Dikgale, 26 ans, développeur de médias sociaux à Alexandra. « Dès que les patrouilles sont passées, tout le monde revient dans les rues. Beaucoup, surtout les jeunes, ne prennent pas au sérieux la menace.» Le coronavirus a pourtant déjà infecté 1326 Sud-Africains (3 décès) depuis le 5 mars.

« Ce qu’on fait ne sert à rien! » se plaint un policier, qui patrouille en voiture.

Mais beaucoup redoutent que les townships s’embrasent si les forces de sécurité utilisent la manière forte. 

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  • 3 weeks later...

Le premier ministre du Lesotho, 80 ans, est accusé d'avoir fait assassiner son ex femme. Alors que tout le monde demande sa démission, il y a envoyé brièvement l'armée dans la rue hier et tenter de remplacer le chef de la police :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/04/20/l-armee-du-lesotho-rentre-dans-ses-casernes-inquietude-a-l-etranger_6037173_3212.html

Il y a quelques années, c'était les officiers supérieurs de son armée qui s'étaient entretués.

 

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L'Afrique du Sud et ses dépendances (dont les deux pays entièrement imbriqués dans son territoire) vont connaître des mois difficiles: la vulnérabilité alimentaire d'une proportion réellement énorme du pays (jusqu'à 56%) fait craindre des émeutes massives. Les contraintes du confinement, aussi peu respecté qu'il soit sur le plan de la vie quotidienne, sont bien réelles pour un marché de l'emploi déjà problématique, le tout sur fond d'un pouvoir largement déconsidéré de par sa corruption. Le cocktail n'est pas bon. 

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Il y a 12 heures, Tancrède a dit :

L'Afrique du Sud et ses dépendances (dont les deux pays entièrement imbriqués dans son territoire) vont connaître des mois difficiles: la vulnérabilité alimentaire d'une proportion réellement énorme du pays (jusqu'à 56%) fait craindre des émeutes massives. Les contraintes du confinement, aussi peu respecté qu'il soit sur le plan de la vie quotidienne, sont bien réelles pour un marché de l'emploi déjà problématique, le tout sur fond d'un pouvoir largement déconsidéré de par sa corruption. Le cocktail n'est pas bon. 

C'est toute l'Afrique qui va subir cette crise. Ils peuvent échapper à la crise sanitaire, mais ils seront aux premières lignes de la crise économique.

La mondialisation a permis à de nombreux pays de connaitre une surpopulation en incohérence totale avec leurs richesses nationales. Des pays qui ne peuvent pas se nourrir, sont obligés d'importer. Avec certains problèmes de récoltes, d'offres et de demandes, des pays exportateurs de céréales importants (Russie, Ukraine...) menaçant de restreindre des exportations,  le risque de pénurie alimentaire est réelle.

Ce n'est pas non plus avec les américains, premier contributeur dans la plupart des organisations humanitaires internationales qui font bande à part, qui va arranger l'entraide.

Je crains qu'on va assister à de très très gros problèmes de par le monde.

https://sciencepost.fr/en-afrique-de-lest-les-villageois-ont-plus-peur-des-criquets-que-du-coronavirus/

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  • 1 month later...

La redoutable pénurie de devises qui s’annonce mobilise les gouvernements africains, Idriss Linge

(Ecofin Hebdo) - L’Afrique fait actuellement face à un défi beaucoup plus grave que la pandémie de Coronavirus. Les pays du continent doivent trouver entre 50 et 60 milliards $ cette année 2020 et un peu plus en 2021, pour faire face à leurs obligations internationales. Une pression supplémentaire alors que la région qui importe une part importante de ce qu’elle consomme puise déjà beaucoup dans ses réserves de change.

https://www.agenceecofin.com/gestion-publique/1905-76752-la-redoutable-penurie-de-devises-qui-s-annonce-mobilise-les-gouvernements-africains

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  • 2 weeks later...

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