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Histoire longue des forces et opérations spéciales


Tancrède

Messages recommandés

Ma proposition allait même dans le sens de la fusion entre élite et choc dans ta liste, pour une brigade d'infanterie légère d'élite qui concentre:

- tous les savoirs-faires spécifiques que n'ont pas les unités de combat régulières (FAC, observateurs d'artillerie avancés, coordination des feux, action commando, reconnaissance avancée et renseignement dans la profondeur, groupes ROEM....)

- des effectifs conséquents d'infanterie légère top niveau débarrassés de la confusion FS-infanterie polyvalente de luxe

Et l'organisation en une brigade à part n'aurait pas pour but de la déployer en tant que telle, mais de planifier le déploiement de groupes à la carte rassemblant tous les savoirs-faires nécessaires à un GTIA ou un corps expéditionnaire d'une taille donnée, mais aussi une réserve d'infanterie top niveau et utilisée en tant que telle, sans les réserves et débats genre "mission FS ou pas FS".

Ca me trotte dans la tête suite aux sempiternels débats sur l'emploi ou non des FS, l'abus qu'on fait de leur usage comme infanterie de luxe malgré la faiblesse de leurs effectifs, la concentration de moyens sans cesse croissante qu'on fait sur ces soldats pas nombreux, l'apparition d'une nouvelle chapelle interne dans l'armée, les FS, qui concourt de la vampirisation mutuelle des moyens au sein des armées (surtout le parc hélicos: un parc particulier pour le Service Action , un pour la, BFST, les Codos marine et les codos air et l'ALAT, ça fait beaucoup de divisions pour un parc réduit).

Et je compare du coup historiquement aux autres époques où des missions particulières, non directement au service de l'action purement clandestine mais bien au service d'armées en campagne, devaient aussi être remplies pour des objectifs à forte valeur ajoutée, la quête avancée du renseignement.... On se rend quand même compte que la part d'actions vraiment purement FS dans le cas des unités du COS représente somme toute une proportion réduite de leur emploi du temps opérationnel qui reste en outre soumis aux débats type "FS ou pas FS" susmentionnés. Pour cette proportion réduite de missions, on mobilise des ressoruces importantes qui, au fond selon moi, seraient mieux utilisées par un groupement d'unités plus large mises à un standard d'élite plus largement réparti et concentrant tous les savoirs-faires poussés et les capacités d'action commando, reco avancée et de guerre non conventionnelle.

En bref, un réservoir d'infanterie légère de 7-8000h avec des bataillons de spécialistes destinés à être répartis en petits groupements et équipes proportionnés aux unités qu'ils doivent encadrer/accompagner, et des bataillons d'infanterie d'élite destinés à renforcer, à coups de sections, de compagnie, voire dans certains cas de bataillons, les corps expéditionnaires et groupements déployés en OPEX.

Les vices de l'actuelle spécialisation trop pointue des unités spéciales sont:

- qu'elle crée de facto des monopoles sectoriels concentrés dans des unités trop petites pour pouvoir offrir des capacités poussées à l'ensemble des forces

- qu'elle contraint du coup les unités régulières à développer ces capacités à minima, ce qui draine des ressources et des hommes dans ces unités, accroît la confusion des genres et ne donne pas des résultats satisfaisants

- que chaque groupement d'untiés spéciales se développe comme un petit corps d'armée à part (même pas le COS en global, mais bien chaque comosante): chacun veut son aviation ses unités de soutien et d'appui, ses formations rens, ses formations reco, ses formations action.... Ce serait très bien si on était les USA et qu'on avait donc la taille, les moyens et les effectifs de faire toutes ces spécialisations, mais on est loin du compte.

Je préfère du coup un réservoir unique de soldats polyvalents en nombre suffisants et de spécialistes formés à uns tandard unique et très adaptables, formant des task forces ad hoc et à l'entière disposition des forces classiques (dont les FS "militaires" sont à la base censées être juste un appui, pas un parasite). Honnêtement, on pourra m'arguer du risque de certains manques, mais au final, ce réservoir géré de façon unique offre une ressource plus souple et plus abondante pour un panel de missions plus large. L'action clandestine pure (vraiment FS) serait donc du ressort d'une DGSE mieux définie aux entournures, et des interventions vraiment pointues de spécialités, essentiellement la libération d'otages, reviendrait (et en quantité, c'est marginal, par rapport à l'ensemble des missions "hors cadre", ou "non classiques) à quelques unités réellement spécialisées (GIGN essentiellement).

Dans le cas des missions des codos marine auprès de la Royale, qu'on me fasse pas croire que dans 90% des cas (et là je parle avant tout en temps d'activité, donc en mobilisation d'hommes), les dites missions ne peuvent pas être remplies par des fusiliers bien formés et/ou des groupements de fusiliers avec 1 ou 2 cadres commando, plutôt que par une équipe commando complète.

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  • 3 weeks later...

Concernant les FS US, je suis en train de lire ''CIA, les guerriers de l'ombre'' de Steven Emerson qui parlent, contrairement au titre, des premières unités spéciales Delta Force, Stingray, Quick Reaction Force dans les années 1980.

A force des faires des opérations secrètes, certains officiers se sont crut sans attache avec la hiérarchie et monté leurs propres opérations (hélico de reconnaissance pour la Corée du Sud envoyé sans que le Pentagone ne soit au courant par exemple) et comme nombres de celles ci étaient financé de manière opaque, il y a eu des détournements de fonds...

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Les FS et l'attrait des opérations clandestines, c'est encore un autre sujet.

Pour les USA, la CIA s'est montrée assez nulle dans le domaine depuis toujours. Les militaires, tentés de prendre le relais, ayant les moyens, mais l'establishment du Pentagone étant réticent à aller dans ce domaine.

D'où un nouveau débat, les opérations clandestines doivent-elles être confiées aux services secrets ou à l'armée (avec une troisième option spécifique aux USA : créer une énième agence  >:( )

Chez les anglo-saxons, les services secrets sont atrophiés par rapport à l'armée. Chez nous, on a un SA bien fourni... mais dont les moyens sont fournis par l'armée. Est-ce la meilleure solution ?

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mais je pense que la notion de force spéciale par le passé avant 39-45 ,s'était de monté une unité pour une opération d'opportunité ,saisir l'occasion de faire mal à moindre frais au vue d'une situation ne mettant pas en faveur pour la suite de la bataille .

en 1587 un sergent proposa à Francis Drake l'idée de détruire quelque navires espagnols encore à l'ancrage dans le port de cadix .le sergent tenta le coup et réussi à s'approché des navires espagnols sur une barquasse  ,perça avec une chignolle afin de fixer un baril de poudre mais le clapot l'empécha  d'allumer la méche .la mission a fit chou blanc mais l'idée était là .

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Oui et non, mais les armées du temps jadis, même les plus organisées, étaient plus souples. Dans ton exemple, ce qui permet de monter cette opération, c'est qu'on est à petite échelle: Drake connaît ses hommes, sait lesquels sont bons et peuvent tenter le coup avec une chance raisonnable. A plus grande échelle, dédier des unités uniquement à ça n'est pas la seule solution: comme je le mentionne (c'est mon postulat, je ne suis pas neutre), "connaître" ses hommes pour un officier général commandant une large force implique de connaître ses unités, non les individus, bien trop nombreux. Du coup, la question est d'avoir des unités d'élite, de spécialités diverses, mais dont on sait que leurs hommes sont aptes aux coups de mains et à certaines tâches.

Attention, mon but n'est pas de dire qu'il faut fair edisparaître toutes les unités dites spéciales, mais de les limiter au maximum: en l'occurrence, un Service Action un peu enrichi et le GIGN pour les prises d'otages. Car si on a une bonne définition de l'action "spéciale", on se rend compte que ce genre de missions n'est pas non plus, hors du business lié au renseignement, le gros du cahier des charges des FS militaires qui, en revanche, mobilisent proportionnellement beaucoup de moyens, d'attention et de querelles de chapelles en cherchant en plus à grossir toujours plus. Un réservoir, du coup plus large (question de gestion et de disponibilité des troupes) d'un certain nombre d'unités d'élite offrirait une meilleure marge de manoeuvre au commandement pour l'action irrégulière, une mesure d'action clandestine et l'action commando, sans pour autant qu'il soit incongru pour ces unités de servir dans l'orbat normale pour une part de leur effectif. Il y aurait d'ailleurs notablement moins de querelles de chapelles internes et d'engueulades pour les missions et les budgets.

Quelques exemples dans des armées organisées:

- l'armée romaine classique avait dans chaque légion: des speculatores (légionnaires dédiés à la reco avancée, cavalerie et infanterie légère et au renseignement, mais aussi à la guérilla et à la guerre d'embuscades) et les evocati (soldats vétérans resignant un contrat et obtenant un statut spécial, plus généralement le placement dans la première cohorte, celle d'élite et de réserve, plus grosse)

- l'armée louis-quatorzienne et celle du XVIIIème siècle a de sous-unités autonomes ou des sous-unités de chaque spécialité, toutes ayant une tâche principale, mais servant de réservoir permanent pour des tâches hors cadre: Ce sont les compagnies franches (groupes de volontaires experts d'un milieu, souvent levés localement parmi des gens qui se connaissent: volontaires, miquelets et francs tireurs sont leurs noms les plus courants, et ils forment l'infanterie légère avancée ou des groupements autonomes opérant derrière les lignes ennemies), les mineurs (élite des sapeurs du génie: ce sont eux qui mènent les assauts souterrains dans un siège, participent aux assauts au grand jour dans les premières vagues, se joignent à des groupes de reco agressive pour saisir des ponts et/ou en construire rapidement des improvisés, souvent sous le feu....), la cavalerie légère (étrangère et française: hussards, estradiots, croates....), des compagnies spéciales dans tous les régiments d'élite et la plupart de ceux de ligne (compagnie colonelle, faite des meilleurs, compagnies de grenadiers, compagnie de mousquetaires....) et surtout les dragons, qui ne sont pas que de l'infanterie montée mais bien la variable d'ajustement des tâches, ceux qui remplissent tout ce qui est entre les cahiers des charges des autres unités (ils sont fantassins légers, cavaliers légers, hommes des coups de main et commandos, acteurs de la "petite guerre", mais ils sont aussi sapeurs avancés, peuvent faire des ponts improvisés, ils sont l'élite de la tranchée lors d'un siège, menant l'assaut avec les mousquetaires....).

Bref, il a toujours fallu des hommes pour les missions commandos, les missions hors cadre/irrégulières, le renseignement opérationnel, la reconnaissance avancée, les coups de main et saisie d'objectifs, le sabotage, la guerre non conventionnelle, les opératons derrière lmes lignes ennemies. Mais elles devraient faire partie, via une grosse brigade pool d'infanterie d'élite (chargée de la gestion des formations, spécialisations et niveaux d'entraînement), du réservoir normal des forces dans lequel on puise pour toute projection, pas être conçues à part. Elles fourniraient des spécialistes et de l'élite:

- spécialistes cadres en certains milieux et conditions d'engagement pour épauler/encadrer des unités régulières (jungle, urbain, contre-insurrection....)

- spécialistes techniques: FAC, coordination des feux, observation avancée d'artillerie, unités commandos/reco du génie, fantassins opérateurs avancés ROEM, renseignement opérationnel...

- infanterie légère d'élite et commandos, déployée par sections, compagnies ou bataillons comme renfort, réserve et/ou appui/encadrement des forces d'un GTIA, d'une division....

Moi ça me semble plus sain que de sectionner les forces dans trop de chapelles spéciales, ce qui crée à terme des divisions qui ne font que se renforcer, à mesure que l'arme entre dans les mentalités. Perte de souplesse inutile, éparpillement des moyens, rigidités et redondances dans les atributions théoriques, guéguerres de chapelles accrues pour les missions et les budgets/moyens.... C'est encore plus ridicule dans une armée réduite.

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donc les compagnies franches de la mer (ancêtre des TDM ) rentre dans se que tu as décrit .

t'on exemple d'unité réservoir ,sa ressemble pas mal à se qui se fait chez les brits pour les royal marines qui servent de réservoir(avec un effectif à 8000 et quelques  hommes) sa permet d'ouvrir plus de diversité et de  possibilité dans la selection  ,afin de  fournir le SBS en personnel (unité FS qui appartient aux royal marines )  .

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Ton truc, Tancrede, parait logique, dans une armée déployée...

Cependant, Je  ferai trois remarques.

De nos jours le niveau de qualif des FS est quand même assez élève, et pas seulement au niveau du tir et de la capacité à se planquer derrière les lignes.

Ce sont aussi des laboratoires « techniques » qui permettent « l’innovation »  Pas forcement possible quand tu es encadré dans une régulière… J’ai en mémoire l’histoire du poireau commandant de zone en Algérie,  exigeant le retrait des « gilets de combat » que la Demi Brigade Fusiliers avait « inventé » au prétexte qu’ils n’étaient pas réglementaires (on utilisait ces « gilets » là encore dans les années 70 chez les Fus et c’était très malin comme truc)

Travailler en autonomie, en très petits groupes, ça demande une formation spécifique, pas forcement cohérente avec l’appartenance à la « ligne ».  

Plus important peut-être, c’est que les FS sont à la disposition directe du CEMA –pouvoir politique dans une ligne hiérarchique directe…  Ca permet de manœuvrer dans les situations floues, des entrées de théâtre un peu borderline, pas vraiment du domaine du SA (besoin d’effectifs)  et un peu au-delà du mode d’action (« plus lourd », délais) de la « régulière »

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Ton truc, Tancrede, parait logique, dans une armée déployée...

Cependant, Je  ferai trois remarques.

De nos jours le niveau de qualif des FS est quand même assez élève, et pas seulement au niveau du tir et de la capacité à se planquer derrière les lignes.

Ce sont aussi des laboratoires « techniques » qui permettent « l’innovation »  Pas forcement possible quand tu es encadré dans une régulière… J’ai en mémoire l’histoire du poireau commandant de zone en Algérie,  exigeant le retrait des « gilets de combat » que la Demi Brigade Fusiliers avait « inventé » au prétexte qu’ils n’étaient pas réglementaires (on utilisait ces « gilets » là encore dans les années 70 chez les Fus et c’était très malin comme truc)

Travailler en autonomie, en très petits groupes, ça demande une formation spécifique, pas forcement cohérente avec l’appartenance à la « ligne ».  

Plus important peut-être, c’est que les FS sont à la disposition directe du CEMA –pouvoir politique dans une ligne hiérarchique directe…  Ca permet de manœuvrer dans les situations floues, des entrées de théâtre un peu borderline, pas vraiment du domaine du SA (besoin d’effectifs)  et un peu au-delà du mode d’action (« plus lourd », délais) de la « régulière »

gibbs

j'ai vu des photos de commando et de fusilier marins en algérie avec  ses gilets ,sa ressemblé pas mal au porte-chargeur de poitrine type chicom ,s'est vrai qu'il était bien pensé ses gilets .

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gibbs

j'ai vu des photos de commando et de fusilier marins en algérie avec  ses gilets ,sa ressemblé pas mal au porte-chargeur de poitrine type chicom ,s'est vrai qu'il était bien pensé ses gilets .

Mine de rien, pour la voltige, censée aller au choc, quand t'avais les chargeurs de Mat (sur la poitrine) ça faisait une sorte de gilet pareballes. Pour le lance patates c'était aussi assez malin....

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Mine de rien, pour la voltige, censée aller au choc, quand t'avais les chargeurs de Mat (sur la poitrine) ça faisait une sorte de gilet pareballes. Pour le lance patates c'était aussi assez malin....

gibbs

s'est clair  =)

Image IPB

http://www.ecpad.fr/ecpa/include/DrawImage.asp?f=ALG%2059-335-R30.jpg

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un impact faisait pas détonner les muns ???

Sais pas...Jamais essayé  :lol: 

Je suppose qu'un chargeur se déforme et les munitions ça ne doit pas peter comme ça...

C'est comme mettre le miroir metallique dans la poche poitrine, jamais essaye si ça marche vraiment. Enfin avant les gilets pare-éclats, c'était censé "rassurer".... :lol:

Pour le lance patates, certains les mettaient dans le dos..

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un impact faisait pas détonner les muns ???

gibbs

français

Image IPB

us marines

Image IPB

royal marines

Image IPB

un gus en RCA s'est prit une bastos dans le chargeur FAMAS (explosé le chargeur ) lors d'un accrochage (il est toujours vivant et pas de  séquelles ), en plus le chargeur de FAMAS s'est pas un chargeur de MAT 49 niveau solidité .

;)

mais là on part dans le hs .

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Fusilier, entendons-nous bien; ce que j'appelle les "unités spéciales militaires" (par opposition avec les unités spéciales plus limitées que j'appelle de mes voeux, correspondant à une définition stricte du "spécial" tel que la demande, par exemple, Eric Dénécé) sont l'objet de ma critique non en raison de leur capacité ou de la justification de leur entraînement stricto sensu, mais bien pour des raisons d'allocation optimale des ressources globales et d'une critique des avantages réellement obtenus par la division des tâches et des unités actuelles.

Ce que je critiue, c'est l'absurde mobilisation d'hommes, de moyens et d'attention, réellement disproportionnée au regard des avantages marginaux que de telles unités procurent dès lors qu'elles sont en concurrence avec d'autres, non dans leurs objectifs théoriques de missions mias bien dans l'essentiel des missions pour lesquelles ils sont effectivement utilisés (BFST, CPA10 de plus en plus "généraliste", commandos marine, GCM et GCP..... Et le SA, plus pour les cas de contre-terrorisme, le GIGN, et d'une manière générale, les unités spéciales avec une fonction particulière comme le 2ème Hussards). Le problème est celui des organisations: elles développent leurs savoirs-faires, recherchent des budgets, cherchent à se rendre indispensables, se querellent pour obtenir les missions "hots" (rares par essence), rechignent à aller jouer l'infanterie légère adaptable et polyvalente dont on a besoin le plus souvent (et pour laquelle, du fait de cette ultra orientation spéciale sans cesse plus poussée, je suis d'accord, ils sont trop qualifiés).

C'est pas qu'ils n'aient pas des cahiers des charges très poussés et les exigences qui sont toutes justifiées quand on regarde l'unité en particulier (mais c'est l'arbre qui cache la forêt: on perd le fil de la "big picture"): je conteste la pertinence de ce cahier des charges au regard de l'immense et absolue majorité des tâches dont les forces ont REELLEMENT à se charger.

Et c'est d'autant plus vrai que ces FS militaires sont divisées en 3 branches (hors SA) qui, chacune, se pensent à part et se font concurrence pour obtenir un peu plus, grapiller des moyens, développer leurs compétences ultra-spécifiques pour s'imposer sur ce "micro-marché" français du "spécial" (qu'on ne définit jamais réellement) et s'arracher les quelques missions qui correspondent réellement à une définition que, avec le temps, on restreint en fait de plus en plus (elle correspond d'ailleurs bien souvent à un idéal quasi abstrait).

Ca rappelle pas l'image du couteau qu'on aiguise tellement qu'on finit par l'émousser? Mais surtout, on disperse des moyens (l'exemple des pôles hélicoptères spéciaux de chaque arme est à cet égard du plus haut ridicule, non seulement en raison de l'irrationalité, mais surtout de l'effet de cette irrationalité qui ponctionne encore plus le parc global), on évite une réelle rationalisation....

Je demande justement pas que ces unités soient foutues en une brigade interarmes (et même interarmée) comme les autres, mais en une brigade réservoir concentrant l'élite et rationalisant les formations, les spécialisations, l'entraînement et les matériels, et ce dans l'optique de servir les forces projetées et non des visions étriquées et semi-abstraites de ce monde du "spécial". parce quen dans la réalité, les super missions réellement spéciales (au sens strict de la définition) qui ne sont pas remplies par le SA, y'en a pas assez pour occuper une seule de ces unités à temps plein. Et ils râlent quand on les fout en infanterie légère/action commando. C'est pourtant parce qu'on les a constitué en de telles untiés que les unités régulières ont du créer des trucs comme les GCP et GCM (et autres), drainant toujours un peu plus la base au profit de ces éléments "fer de lance" qu'on multiplie tous azimuths et qui après, prennent leur propre existence et cherchent à occuper le plus d'espace possible. Au final, l'agenda prioritaire est le leur au lieu de celui des forces en général, des corps expéditionnaires.

Bien sûr que l'action commando et reco avancée (et toutes les variantes techniques, avec appareilalges et autres, capacités diverses....) exige surtout des petites équipes. Mais justement, la rationalisation en une brigade réservoir/formation dégagerait déjà les économies d'échelles, orchestrerait la rationalisation de la ressource "hommes d'élite" et permettrait surtout d'élargir les fonctions de ces unités à l'usage pour lequel elles sont réellement faites, à savoir l'appui aux grandes unités déployées.

Ca veut dire:

- pas de pôle hélico "spécial", hors celui, central, pour le SA et éventuellement le GIGN (quand il y a une prise d'otage façon tanit): on se contente de l'ALAT qui elle aussi peut avoir des formations plus poussées et un fer de lance, mais qui ne doit pas être séparé du réservoir commun QUI EST TROP PETIT. C'est sans doute là que la vampiristation des moyens est la plus constatable

- une rationalisation maximum de la formation du plus grand nombre possible de "spécialistes" destinés à être distribués dans les forces déployées par petits paquets (rens ROEM avancé, observation d'artillerie dans la profondeur, coordination des feux, reco avancée, FAC....). Vous vous rendez compte qu'on est entièrement dépendants des Ricains sur ce point en Afghanistan?????

- les 2/3 de la brigade en infanterie légère de luxe, ultra versatile et dont la capacité "spéciale" (avec toutes les variantes du terme) doit être limitée au spectre le plus commun de ce qu'on peut exiger dans l'essentiel des cas réellement constatés en OPEX. Exemple: au milieu d'un déploiement long en tant qu'infanterie légère, on a un besoin pressant d'une opération commando ou d'une reco profonde. le patron du GTIA/ de la brigade déployé(e) rappelle 2-3 équipes de cette infanterie pour le coup, ou la tire de la section/compagnie qu'il se garde en réserve opérationnelle.

Le point est qu'on n'est pas les USA: de telles divisions, hiérarchisations et séparations, pour une force opérationnelle de moins de 85 000h (dont 50 000 sont des brigades de mêlée, et sur le tout, l'objectif absolument maximum est un corps expéditionnaire de 30 000h tout confondu), deviennent peu pertinentes, contre-productives et réellement ridicules. C'est la force moyenne globale du GTIA type et d'un corps expéditionnaire qu'on doit booster, pas le fer de lance. A cette échelle, on ne peut plus que vampiriser.

On ne peut pas raisonner dans l'absolu des principes pour cette "division du travail" et des niveaux de qualif sans tenir compte des quantités disponibles et du spectre normal des missions effectivement remplies 95% du temps.

Pour moi, les seules vraie forces d'élite (pas spéciales malgré leur nom) efficaces des USA, polyvalentes et qui peuvent s'adapter à tout, ce sont les Green Berets, les Rangers, les MArine Recon, le gros des SEALS et la myriade de sous-unités de spécialistes entraînées en pools et réparties dans les forces en déploiement: pas la Seal team Six qui correspond à des vraies FS, pas la Delta Force (même cas) ou les autres groupes superstar.

Ces unités sont "un cran en-dessous" des super top moumoutes, mais elles servent proportionnellement dix fois plus et sur un spectre infiniment plus large, à la fois parce que ce sont quand même des unités de grande exigence, mais plus encore parce qu'elles sont nombreuses (rien que les green berets d'active sont plus de 4000) et surtout qu'on n'hésite pas à les utiliser précisément dans n'importe quel cadre, aussi bien en non-conventionnel que pour faire le commando de chasse et l'infanterie légère de luxe au milieu des réguliers. Cette versatilité qui ne crée pas de protestations parce que ces unités sont faites pour ça, nous en avons encore plus besoin, nous qui avons des ressources bien plus limitées.

Ces unités ricaines que je mentionne, toutes celles que je veux foutre dans ma brigade peuvent être au niveau, physiquement, mentalement et sur le plan capacitaire/préparation. Mais eux peuvent les avoir sous forme séparée, effet de taille oblige. Nous non. Et on a ce barrage mental qui fait qu'ion concède tout aux FS parce que leur logique particulière tend maintenant à l'emporter sur la logique de vision générale.

Il faut opérer une différence entre unités d'élite de théâtre et FS, bien plus qu'elle n'est faite aujourd'hui où on a un gros double manque, en fantassins spécialistes pointus et "infanterie de luxe" versatile (c'est ça dont on a le plus besoin). ce manquie me préoccupe bien plus que d'éventuelles ultra-spécialités dont, si on cherche à les avoir, on n'aura au final, tant dans les spécialistes et les deluxe que dans ces hyperspéciaux, que des quantités homéopathiques, et qui chacun se penseront à part et se disputeront le peu de ressources disponibles.

Ca permet de manœuvrer dans les situations floues, des entrées de théâtre un peu borderline, pas vraiment du domaine du SA (besoin d’effectifs)  et un peu au-delà du mode d’action (« plus lourd », délais) de la « régulière »

J'espère avoir répondu à ça. Mais en l'occurrence, mes "Deluxe" et spécialistes d'élite en plus grand nombre me sembleraient aptes à gérer ça, qui plus est directement sous contrôle du commandant sur place et avec les moyens dispo. En gros, mieux vaut 1000 GCP que 200 FS.

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CONTE A TENDANCE SARCASTIQUE ET EXEMPLAIRE

Mr FS terre, Mr FS Mer et Mr FS Air (et non SFR  :P) sont à une table avec Mr CEMA et Mr COS, fils naturel et incestueux de Mr CEMA.

Mr FS Terre dit "ze veux mon unité d'appui pour mes p'tits gars tout seuls, c'est pas zuste".

Mr CEMA lui répond "bon, c'est vrai que tu as besoin d'appui, mais moi j'ai pas assez de fantassins".

Mr FS Terre fait un caca nerveux "zeveux zeveux zeveux zeveux! D'abord, z'ai plein de graphiques et de Powerpoint qui te montrent que c'est hyper génial pour optimiser l'efficacité ops de 33,2%" (on sait pas 33,2% de quoi, mais c'est pas le but). "Et pis en plus, même que comme ça, le président y pourra dire aux Ricains et aux Rosbifs que c'est rien que des branleurs, passke pour les opérations d'inflitration par le haut en milieu cavernaire, de nuit et à plus de 2754m d'altitude après infiltration par Caracal et progression de moins de 7h 23 minutes, y'a pas une unité au monde qui peut le faire comme nous.... Ou presque".

"C'est vrai que c'est tentant" avoue Mr COS, toujours frétillant comme un jeune chevreuil quand il y a des PowerPoint qui ont force de loi dans les esprits "career-oriented". "Allez papa, on le fait!".

"Bon d'accord fiston, on lui donne le 2ème REP, mais en time share pour 23,34% du plan de travail horaire de l'année fiscale". Je peux en avoir besoin à l'occasion et personne encule les chameaux comme mes paralégios".

"Bon d'accord" concède, trépidant, Mr FS Terre..... "Mais du coup, z'ai trop de monde pour mon tout petit parc hélico tout rikiki". il me faut 3 hélicos de plus à l'année. ZE LES VEUX, ZE LES VEUX!" Fait le petit con pourri gâté.

"Oh l'autre eh, c'est dégueu" s'indigne tout d'un coup Mr FS Air, "moi aussi même que j'en veux des trucs"!

"Ta gueule le frustré" répond aussitôt Mr FS Mer qui la mettait en veilleuse en guettant son heure. Et d'appuyer son propos par un "Gibbs" (prise connue en arts martiaux télévisuels) sur l'arrière du crâne et un café renversé sur les couilles du petit ado aéro à la voix muante.

"Wooo, c'est trop nul! Z'êtes tous trop cons.... Et j'veux un scooter".

"Tu ne peux pas avoir des hommes ET des hélicos ensemble mon petit, voyons; faux être raisonnable!" Essaie de placer Mr CEMA.

"Mais si z'ai pas les zélicos, z'peux pas zouer avec les bonzhommeeeuuuh" glapit piteusement le petit (mais costaud) terrien. "Ca rime à rien, et ze peux pu garantir les 33,2%; ça me fout tout en l'aireeeuuuh, ooouuuiiinnn!".

"Il est dans le vrai papa; ça ressemble à rien d'avoir plein de monde et pas de places en plus en hélicos" intervient d'un coup Mr COS.

"Oh toi tu serais pas un peu partisan des fois" s'enquiert Mr CEMA.

"Meunon pôpa, j'essaie d'être logique; et pis y sont vachement bien ces powerpoints". "C'est tout hyper clair avec; j'veux dire, c'est carré, quoi, on sait à l'avance ce qu'on aura".

"Oui, mais il ne faut pas oublier le gros de l'armée quand même; déjà qu'ils manquent d'hélicos".

"Mais c'est pas grave papa, on n'a qu'à dire qu'on en commande, et en attendant, ben y sont super débrouillards nos gars, et on peut toujours les prépositionner en alerte 12,5 avec ordres prioritaires sur la flotte Transall et une surdotation en VLRA pour la mobilité sur théâtre et sous-théâtre".

"Tu as raison fiston", répond aussitôt Mr CEMA en évitant de dire à son fils que ce qu'il a balancé ne veut rien dire et qu'il n'y a pas assez d'avions non plus.

"Mais moi aussi je veux quelque chose" interrompt aussitôt stratégiquement Mr FS Mer; c'est dégueulasse qu'il ait tout, lui, alors que mes gars font 43,21% des missions authentiquement classifiées FS (c'est-à-dire en déduisant les interventions du GIGN, du RAID, du SA -dont on ne connaît pas exactement les actions qui sont donc inchiffrables- des flics en DOM-TOM, de la garde républicaine et de Nicolas Sarkozy avec ou sans Carla).

"Ouais l'autre eh, c'est hyper gerbant" intervient moins stratégiquement Mr FS Air, encore en train de se sécher un entrecuisse douloureux.

"ta gueule toi qu'on t'a dit" réplique aussitôt Mr FS Mer, en parfait accord avec le code de procédure morale et orale de la marine. "Oh merde, mon café t'es encore tombé dessus.... Et au même endroit, décidément!"

"Bon, c'est vrai que tu es en flux tendus aussi, toi" observe Mr CEMA, à la fois en réponse au popos et en remerciement de l'aide apportée pour éviter d'écouter la liste au Père Noël de Mr FS Air. "Tu auras ton quelque chose".

"Merci, je serais raisonnable" se rengorge Mr FS Mer, satisfait de sa subtilité.

"Bon, toi tu auras tes 3 hélicos" dit Mr CEMA à Mr FS Terre, "mais sous quelques réserves; j'en aurais besoin aussi régulièrement, donc il va falloir accorder nos agendas et tu me donneras des plages de disponibilités".

"Bon, ze veux bien" maugrée le terrien avec une moue hypocrite.

"Mais ze peux pas, là, pendant un bout de temps: il va falloir mettre les pilotes au niveau, donc y vont devoir passer 2 ans à au moins 300h de vol avant d'avoir la qualif, et en plus les pilotes devront passer un brevet RAPAS/pilote -que ze viens de créer-, alors y seront pas trop dispo, et le peu de temps qu'ils auront, ben ce sera pas déjà assez pour mes bonzommes.... Alors on voit dans 2 ans, tchao" fait le petit -mais très rapide- Mr FS Terre en s'esquivant par la porte.

Mr CEMA, partagé entre l'admiration pour cette habile manoeuvre politique et la rage d'en avoir été la victime, prend l'air de rien (il est très fort à ça) et commence à se barrer.

Mr FS Mer l'interrompt: "et mes trucs?"

"Ah oui, ben tu auras un demi-commando d'appui en plus....Oh, c'est le président qui m'appelle, j'ai failli pas le voir avec mon truc sur vibreur" fait Mr CEMA en se barrant au pas de course devant un LMr FS Mer qui se sent plus si malin mais ait qu'il pourra aussi grapiller un hélico quand le plan de relance sera voté. "Ah ben du coup, je ne vais pas pouvoir voir Mr CEMAT, il apprendra ce qu'il perd et ce qu'il n'aura pas par un mail avec un poke, et il comprendra; je mettrais les powerpoint".

"Pfffff, t'façons, c'est toujours la même chose et j'lai dans le cul" fait un Mr FS Air resté seul dans la salle.

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A la nuance près que, ton Mr COS Amiral de son état, en plus de savoir lire les power point, était quelques mois avant Amiral FUSCO donc chef des FS mer (mais pas seulement)  et faisat un saut opérationnel en Ocean Indien... :lol:

Je ne discute pas trop pour les unités de l'Adt ou les CP...

Mais, je rapelle que les CM font autre chose que le COS.. 

Tâchees liées aux missions de la Marine dont l'asssaut en mer et le contre -terrorisme maritime,

préliminaires aux opérations amphibies, assaut depuis la mer...

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J'ai complété l'histoire exemple.

Mais, je rapelle que les CM font autre chose que le COS.. 

Et ils pourraient être, dans ce cadre, alloués par la brigade qui n'est jamais qu'un organisme de gestion des formations et des effectifs destiné à optimiser la ressource. Exactement comme des effectifs sont alloués aux GTIA en partance ou aux forces déployées. Rien de plus. Les missions de la Marine, non COS, leur prennent-elles beaucoup de temps à l'année par rapport à l'effectif? je crois savoir que, comme pour le RPIMA et le 13, ils se plaignaient récemment de ne pas avoir beaucoup vu du pays (à part Hubert bien sûr) ces temps-ci. Et en même temps, ils râlent si on ne les emploie que comme infanterie de luxe. Même s'ils font le taf, là n'est pas la question. mais le problème est que pour ces missions là, qui représentent en fait, sous des formes variées, l'essentiel de ce dont on a besoin et qu'on leur confie, ils sont effectivement surqualifiés, surencadrés et représentent un surivestissement, qui plus est un surinvestissement divisé en plusieurs pôles qui créent de fait des putains de redondances. Rien qu'entre le RPIMA et le 13, on ne doit pas avoir plus de 600 à 700 opérateurs dispo (moins parce qu'on est en sous-effectifs) pour nettement plus de 2000h mobilisés (dont la moitié brevetés FS), ou plus exactement 2x1000; va t-on me faire croire que les qualifications sont à ce point différentes qu'il faille 2 structures complètes? Il me semble que les commandos marine entretiennent aussi la capacité reco profonde et la capacité action avec chacune plusieurs spécialités, et ce avec une seule structure commune. Gâchis. Et pareil à l'échelle entre BFST et Commandos marine. Et les 2 réclaement des unités en plus pour être une petite force complète et autonome, donc les équipements et moyens dimensionnants en plus qui vont avec..... ON N'EST PAS LES RICAINS! On n'a pas les moyens de ces conneries de chapelles et sous-chapelles.

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