Suchet Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Emmanuel Hoog : "Trop de mémoire tue l'histoire" Samedi 24 octobre - 13:39 Emmanuel Hoog, 47 ans, est président-directeur général de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) depuis 2001. Il vient de publier Mémoire année zéro (Seuil, 210 p., 18 euros). "L'histoire est scientifique, la mémoire est politique, le souvenir est privé". http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/10/23/emmanuel-hoog-trop-de-memoire-tue-l-histoire_1257903_3232.html Source: LE MONDE | 23.10.09 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Il oublie que le grand public n'a justement guère de mémoire... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 et celle que lui assènent lobbies et autres médias gomment toutes références historiquesl'histoire est qq chose de factuel:exemple Pinochet est arrivé au pouvoir en 1973 après un coup d'étatla mémoire est bien plus subjective fruit souvent d'une interprétation de l'histoire:saluer la mémoire de Pinochet qui mit fin à la chienlit des "rouges" d'AllendeMais bien sûr pour souligner ce que dit Hoog on peut aborder d'autres célébrations l'holocauste et le repentir des européens envers les juifs est l'Exemple de nos société occidentales européennes de la fin XX début XXI èmeQue doit on mémoriser ?Comment doit s'exprimer cette manifestation du souvenir ?Jusqu'où doit-elle aller ?La mémoire correspond à nos affects. Les européens vont se souvenir de l'holocauste (on va faire en sorte qu'ils s'en souviennent). Les chinois eux seront plus marqués par les 30 à 50 millions de morts de la grande famine de 1959/61 orchestrée par le régime de Mao ...Là est la subjectivité de la mémoire Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Les chinois eux seront plus marqués par les 30 à 50 millions de morts de la grande famine de 1959/61 orchestrée par le régime de Mao ... Ce n'est jamais arrivé, espèce de chien menteur d'impérialiste! Tous les bons Chinois te le diront: ces gens ne sont pas morts, ils sont partis en vacance. Après c'est des salauds d'espions capitalistes qui ont truqué les documents d'Etat Civil. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zamorana Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Il y'a eu une grave famine qui n'est plus nié par le gouvernement depuis maintenant un bon moment, mais elle n'a rien d'organisé, c'est de l'incompétence, combiné à des conditions climatiques catastrophiques, inondations au sud et sècheresse au nord.Mais la faute majeur en revient aux autorités qui ont autorisé d'importantes jachères en se basant sur les bons résultats de l'année précédente, bons mais exagérés pour la propagande, laissant penser que les greniers étaient pleins.Dans un pays très peuplé comme la Chine, ça fait beaucoup de morts.D'ailleurs cet échec va écarter Mao du pouvoir au profit de Liu Shaoqi, qui appliquera une politique moins idéologique et plus pragmatique, avant d'être renversé par le retour de Mao avec la révolution culturelle. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 plus ou moins orchestrée pour deux raisonsles cadre du PCC se méfiaient des campagnes peu pénétrées des idéaux du partis campagnes symbole d'une société arriérée anti modernisteles exportations agricoles vers les pays frères sont MASSIVES pour financer ou compenser les transferts de technologie à une période charnière pour la Chine (acquisition d'une industrie lourde encensée par le marxisme)en clair cette famine aurait pu être facilement évitée mais les priorités étaient ailleurs bon et la mémoire dans tout çà ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 plus ou moins orchestrée pour deux raisons les cadre du PCC se méfiaient des campagnes peu pénétrées des idéaux du partis campagnes symbole d'une société arriérée anti moderniste les exportations agricoles vers les pays frères sont MASSIVES pour financer ou compenser les transferts de technologie à une période charnière pour la Chine (acquisition d'une industrie lourde encensée par le marxisme) en clair cette famine aurait pu être facilement évitée mais les priorités étaient ailleurs bon et la mémoire dans tout çà ? Juste par ce qu'il s'agit de "mémoire" & histoire... - A ma connaissance, le marxisme (au sens des écrits) n'a jamais encensé l'industrie lourde, ni légère d'ailleurs... Le processus d'industrialisation (cf développement du capitalisme) est toujours décrit comme un processus d'aliènation... - L'analyse de la méfiance du PCC vis-à-vis des campagnes, me parait un peu olé, olé... La base même du maoisme est l'encerclement des villes par les campagnes (cf la Longue Marche) en s'appuyant sur les masses des campagnes chinoises.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Suchet Posté(e) le 2 novembre 2009 Auteur Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Et si on revenait au sujet du topic... :P Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Et si on revenait au sujet du topic... :P Ben, si je devais résumer mon point de vue... Au fond, la mémoire est peut-être un projet d'avenir. Dans ce sens, elle est (peut-être) dans un rapport instrumental aux faits... Et c'est ce qui la différencie , et peut-être l'oppose, de l'histoire qui se voudrait une « science objective ». Quoiqu’il y ait beaucoup à dire, l’histoire, en tant que discipline n’étant exonérée des luttes se déroulant dans la société dans laquelle vivent les historiens… La seule défense, relative, étant la distance historique… Les souvenirs personnels, c’est encore autre chose, quoique… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 2 novembre 2009 Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Il ne faut pas trop écouter les historiens pour ce qui regarde les manuels scolaires; ils revendiquent un monopole en se targuant d'une objectivité parfaite, assez risible quand on voit d'ailleurs les radicales oppositions idéologiques et lectures politisées des divers courants de pensée historiques. Autant je signerais des deux mains la liberté totale de recherche et je cautionnerais sans réserve un droit de regard obligatoire des historiens sur les programmes (faut pas raconter n'importe nawak non plus), autant je dénie ce postulat selon lequel le politique n'a pas son mot à dire dans les programmes scolaires. Depuis quand? L'Etat a une lecture nationale de l'histoire (et évidemment surtout de l'Histoire nationale) à mettre en avant, dans l'intérêt même du corps social qui doit former une nation, une identité, une unité, un référent commun, et le perpétuer. Aucune lecture de l'Histoire n'est impartiale, parfaite et objective, et le devoir de la nation est de situer ses enfants dans le grand courant de l'Histoire, pour que puisse exister la notion même de communauté de destin et donc le vivre ensemble. Je vois pas ce qu'il y a de mal à ce qu'un gosse, quand il lit l'histoire d'une guerre, ait une petite préférence pour les passages où la France a gagné une bataille, mais appremment, beaucoup de monde essaie de dire que c'est mal, que c'est crypto fachiste et tout le bastringue bien-pensant habituel. Il y a l'Histoire de France et l'Histoire science, et si elles ne sont pas étrangères et doivent ne jamais trop s'éloigner, elles restent distinctes et fondées chacune sur 2 fictions différentes: l'Histoire en tant que science repose sur la fiction qu'il existe une vérité absolue, unique et universelle (qu'elle ne trouvera jamais bien entendu, mais que les historiens honnêtes s'efforceront toujours de trouver), l'Histoire comme discipline enseignée dans les écoles, collèges et lycées est une connaissane du passé vu sous l'angle national de la vérité française qui, si on n'en fait pas une fiction complète, est une vérité qui vaut bien les autres et qui nous identifie et nous différencie comme communauté. C'est une transmission de la mémoire commune (donc une vision déliérément partiale, mais modérément), passée sous un contrôle scientifique certain pour éviter son instrumentalisation et son dévoiement. La confusion des genres qu'on opère entre les deux est dangereuse car elle est destructrice du référentiel et de l'imaginaire commun, du savoir, du point de vue et du sentiment créé. L'Histoire science, c'est pour après le Bac, c'est un métier et/ou un loisir. Et on a tellement vidé l'histoire de france comme discipline et creuset d'unité et d'identité que ce vide est maintenant rempli uniquement des mémoires partiales et très partielles des communautés de toutes sortes, qui elles sont nettement plus excluantes (ethniques, culturelles, religieuses, géographiques) et sans le moindre contrôle scientifique, la moindre exigence de consensus ou le moindre objectif de rassemblement. Par opposition à l'Histoire de France qui est une mémoire nationale, et non communautaire, donc composite, résultant de compromis et de conflictualités pour l'essentiel résolues. Le grand dommage est d'opposer directement l'Histoire science à la mémoire, en écrasant cet échelon essentiel de l'histoire de France qui est autant une authentique histoire obéissant à des règles scientifiques (en grande partie: on n'invente pas des faits) qu'une transmission mémorielle avec sa partialité et son pouvoir d'identification et de création d'appartenance. Résultat, quand cet échelon est supprimé, l'Histoire science reste aux scientfiques, comme toujours, et la mémoire est reprise par les communautés, et il s'agit là de la mémoire au sens le plus restrictif et excluant du terme, sans souci de compatibilité avec les autres (voire volontairement antagoniste), sans même une mesure d'impartialité et de scientificité. Un autre échelon a beaucoup souffert depuis une soixantaine d'années, c'est celui entre la mémoire et le souvenir, depuis toujours le fait de la transmission familiale et/ou locale; c'est partial, c'est personnel, mais ça faisait partie de ces facteurs identifiants forts et nullement incompatibles avec la mémoire nationale (c'était son pendant naturel), créant des solidarités et identités locales. Et on voit les communautarismes fleurir sur l'affaiblissement de ces deux échelons essentiels, lui-même du à 2 grands snobismes qui ont créé un vide énorme: le snobisme de l'histoire science dont quelques abrutis ont décrété qu'elle pouvait et devait être enseignée comme la seule vérité (ce qui laisse la place à de grandes idéologies dans les manuels, pas du tout impartiales, mais aussi à une Histoire emmerdante et pas créatrice de référents communs) alors qu'il s'agira toujours d'une discipline pour une minorité, et le snobisme du "il ne faut pas couper les immigrés de leurs origines" (à un moment, on a même eu des dispenses de cours d'histoire pour les immigrés et leurs enfants, avec à la place des cours d'histoire de leurs pays d'origine! Mais plus globalement, à part ce moment extrême, il y a eu le refus de l'Histoire-mémoire de France, considérée comme "exculante", voire "raciste" par les pédagogistes). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Suchet Posté(e) le 2 novembre 2009 Auteur Share Posté(e) le 2 novembre 2009 Je vois pas ce qu'il y a de mal à ce qu'un gosse, quand il lit l'histoire d'une guerre, ait une petite préférence pour les passages où la France a gagné une bataille, mais appremment, beaucoup de monde essaie de dire que c'est mal, que c'est crypto fachiste et tout le bastringue bien-pensant habituel. Je suis d'accord. Surtout quand on voit que Valmy ou Austerlitz ne sont même pas mentionnés dans les livres d'histoire alors qu'en Angleterre Trafalgar est presque un jour ferié. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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