Rogue states

[Philippe Top-Force]

Un petit tour d'horizon des états voyous désignés par Washington.

Le régime militaire en Birmanie a catégoriquement démenti samedi des accusations de Washington selon lesquelles il cherchait à acquérir des capacités nucléaires.

Dans une lettre le mois dernier au Conseil de sécurité, l'ambassadeur américain à l'Onu, John Bolton, avait cité des informations selon lesquelles les autorités de Rangoun "recherchaient des capacités d'énergie nucléaire, détournant ainsi des ressources peu abondantes qui seraient mieux utilisées pour répondre aux besoins de la population birmane".

"Leurs accusations sont fausses", a déclaré samedi le ministre birman de l'Information, le général Kyaw Hsann, dans une conférence de presse à Rangoun.

"Il a été dit qu'il y avait un réacteur nucléaire dans notre pays, mais nous n'avons rien. Tout le monde sait que nous n'avons pas un réacteur nucléaire. Nous nous battons contre de fausses accusations", a-t-il assuré.

Vendredi, John Bolton s'était félicité de la décision unanime du Conseil de sécurité de l'Onu de discuter de la situation des droits de l'Homme en Birmanie.

"En ce qui concerne le Conseil de sécurité, nous continuons de faire ce que nous avons à faire", a dit le général Kyaw Hsann, sans autre explication.

Depuis 1962, le pouvoir en Birmanie est détenu par des généraux et la principale opposante, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, est en résidence surveillée.

La Corée du Nord a une nouvelle fois exigé samedi la levée des sanctions financières imposées par les Etats-Unis à des firmes nord-coréennes, la posant comme préalable à tout progrès dans les pourparlers multilatéraux sur son armement nucléaire.

"Il est tout à fait déraisonnable pour (la Corée du Nord) de s'asseoir à la table des négociations avec la partie prompte à +mettre à bas son système+ et discuter de la question du démantèlement de sa force de dissuasion nucléaire élaborée pour le défendre", selon un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.

Pyongyang prendra "toutes les mesures d'auto-défense correspondantes" si Washington "persiste dans ses sanctions et ses pressions en violation de la déclaration commune convenue entre les six" pays participant aux négociations visant à convaincre le Nord à renoncer à son armement nucléaire, a menacé le porte-parole.

"La levée des sanctions financières est essentielle à l'établissement d'une atmosphère propice à la mise en oeuvre de la déclaration commune et une condition préalable à tout progrès", a-t-il lancé.

Le régime stalinien avait convenu le 19 septembre lors de la dernière série de pourparlers nucléaires à Pékin de renoncer à l'arme atomique en échange notamment de garanties de sécurité.

Mais le Nord a depuis posé de nouvelles conditions à son désarmement, notamment la levée des sanctions américaines imposées en octobre contre huit sociétés nord-coréennes accusées de blanchiment et de contrefaçon de devises dans le but de financer le développement de l'armement atomique

[Invité Guest]

Pour la Birmanie, je n'y crois pas trop à ces accusations. Peut-être flirtent-ils avec l'idée de suivre la voie tracée par PyongYang mais ils y arrivent trop tard. Les USA veulent la peau de la junte militaire au pouvoir. C'est pourquoi ils tiennent à soulever la question des droits de l'homme au Conseil de Sécurité.

[Kiriyama]

Pourquoi tout à coup les USA en on t'il après la Birmanie? Je sais bien que c'est un état dictatorial mais jusqu'à maintenant les Etats Unis ne s'en était jamais occupé.

[Invité Guest]

Non ce n'est pas nouveau. Ça fait plus de dix ans que les USA jasent contre la Birmanie mais leur engagement pour la démocratisation du monde donne une nouvelle dimension à leur diplomatie. D'autant plus que démocratisation signifie désormais extension de la sphère d'influence américaine. C'est GW Bush qui disait dans un discours que désormais il n'y avait plus de conflit entre les intérêts des US et l'expansion de la liberté... beaucoup de gens ont bien ironisé croyant relever une hypocrisie de plus. En fait, il fallait le prendre au mot!