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Vaessili

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  1. Bonjour, Stephen Hawking est incontestablement brillant dans son domaine, mais ce n'est pas la première fois qu'il fait une annonce qui agace la communauté scientifique. Pour rappel, Hawking suggère d'arrêter toutes activités dans l'espace, de peur qu'une civilisation extra-terrestre ne captent les émissions qu’elles produisent et viennent nous détruire -parce que c'est la seule alternative qu'ils auraient... Selon hawking-. Bref, un scénario à la "Battleship". On leur fait coucou, ils nous envoient un corps expéditionnaire. (et c’est un très mauvais film >_< ) Pour le reste, je ne suis pas physicien. Cela dit, mon expérience de la vie semble confirmer que tout à une fin. Qu'on parle d'un bon moment, d'une relation amoureuse, de la vie humaine, de la vie d'une étoile, ou de la Vie tout court... Que l'univers tel que nous le voyons s'achemine vers une fin n'est pas un scoop, intellectuellement, c'est concevable. On sait déjà que la mort programmée du soleil va entrainer la disparition de la vie telle que nous la connaissons sur Terre… Le concept de "fin du monde" est présent dans la quasi-totalité des cultures et croyances humaines. C'est prégnant et ça revient cycliquement -avec plus ou moins de bonheur- Le ragnarok, l'an 1000, 2012 etc. L’époque étant au rationalisme teinté de spiritualité, c’est maintenant la science qui est, malgré elle, l’émettrice de ces annonces de fin de monde. Que ce soit par le truchement du « big one », la réactivation d’un super volcan, l’impact d’un géo-croiseur, une éruption solaire cataclysmique, une pandémie virale ou encore une expérience de physique aux conséquences funestes… C’est aussi une transposition de nos peurs, l’expression de nos angoisses et de nos traumatismes à un moment « t ». En termes de films catastrophe, il y a eu un avant et un après 11 Septembre 2001. Comme il y a eu un avant et un après « guerre du Viêtnam » dans le traitement de la guerre dans la littérature et au cinéma. Bref, ce genre d’article (cf le lien) a plus pour vocation de générer des clics que d’apporter aux lecteurs une réelle information. Mais c’est un point de vue personnel et critique qui n’engage que moi… Personnellement, je ne vois pas le rapport avec le sujet… Cordialement.
  2. Bonjour, Qui parle de décoller? On parle de SF là. Pas des projets de la NASA pour les 25 prochaines années. Il est question de prospectives dans le cas où la conquête spatiale se concrétiserait, soutenue par une vraie volonté politique. Je ne remets pas en cause l'aspect mathématique, puisque quelqu'un de mieux calé que moi semble être en mesure de le prouver. Je conteste la base du raisonnement qui semble exclure une percée majeur dans le domaine de la propulsion spatiale. À l'époque des frères Wright personne n'était en mesure d'anticiper les progrès de l'aéronautique moderne. À la fin de la seconde guerre mondiale, imaginer qu'on puisse envoyer un homme sur la Lune relevait de la science fiction... C'est le cas aujourd'hui aussi pour l'idée qu'un vaisseau de conception humaine ne pourrait pas produire une accélération de 1G. Si on lance des vaisseaux capables de produire une telle accélération, ils pourront être assemblés dans l'espace. L'anticipation d'une technologie induit la maitrise d'une autre. La faiblesse de l'auteur que tu cites semble être d'analyser la viabilité des technologies de SF à l'aune de nos connaissances actuelles. Il y a matière à anticiper, à projeter... Et pourquoi pas à être visionnaire comme l'a été Jules Verne en son temps... Cordialement.
  3. C'est la question que j'allais poser... quel type de propulsion prévoit l'auteur de l'étude. Sûr qu'avec le rendement des moyens des propulsions actuels, il faudrait une grosse quantité de carburant... PS: l'anti-matière est vraiment très instable. Personnellement, je ne souhaiterai pas monter dans un vaisseau qui s'en sert comme carburant... la moindre défaillance dans le confinement et au-revoir... Quant à l'Emdrive... Je suis moyennement emballé, mais c'est peut-être mon côté terrien... Cordialement.
  4. Bonjour, N'en déplaise aux cartésiens, la transcendance est une transposition moderne du concept de la métempsycose, avec des justifications scienctifiques en plus, mais c'est la même. (La métempsycose postule l'existence de l'âme dans sa définition grecque) Toutefois, "l'âme" définit par les grecs est plus proche de "l'esprit" dans la définition que nous lui donnons aujourd'hui. "L'esprit" chez les grecs ayant une définition plus proche de ce que nous appelons la conscience. Selon cette idée, un esprit pourrait donc habiter plusieurs corps. Ou encore, le corps ne serait que le vaisseau de l'esprit. Toutes les cultures ont développé des mythes, des aspects de leurs croyances où intervient la métempsycose. C'est même très prononcé dans les sociétés et les peuples premiers/anciens/ayant disparus aujourd'hui. La transcendance tel que présentée par les transhumanistes n’est qu’un recyclage -salement déformé- de métempsycose. Pour les transhumanistes et leurs affidés, l’esprit peut et devrait survivre au corps. Bien évidemment, ils partent du postulat que ce ne serait pas le cas et que la mort du corps entraine la mort de l’esprit. Faire survivre le corps et s’affranchir de la mort représente donc pour eux le salut de l’esprit. La mort étant une maladie « qu’on se doit » de vaincre. Quelqu’un qui s’intéresse vraiment aux sciences pour ce qu’elles sont, animé d’une volonté de compréhension… Cette personne-là voit en la science un moyen de décrypter l’univers, il porte un regard curieux sur le monde qui l’entoure. Par opposition, le transhumaniste et ses affidés voient en la science une opportunité de satisfaire un but, d’atteindre un objectif, souvent égoïste. Ou la compréhension est moins importante que le bénéfice potentiel -et égoïste, je le répète- qu’ils pourront tirer des connaissances accumulées à un instant « t ». Pour moi, mais je me trompe peut-être, la métempsycose est induite par les croyances. L’esprit survit au corps quoiqu'il arrive. La transcendance implique l’usage d’un moyen/procédé pour dissocier l’esprit du corps pour préserver le second des faiblesses ou de la défaillance du premier. EDIT : À la lumière de mes lectures sur le sujet, l’hypermnésie semble être un manque plutôt qu’un plus. On filtre les souvenirs pour ne garder que ce qui est « pertinent ». Un souvenir et son stockage est subjectif. Je ne me souviens plus de ce que j’ai fait le 23 Janvier, sauf si le 23 Janvier est une date importante selon des critères qui me sont propres. L’hypermnésie permet de se souvenir de tout sans filtres. On suppose alors que la fonction filtrante est absente ou hors service. Enfin, et pour ne pas faire trop long, il existe de nombreuses façons de fixer un souvenir ou d’enregistrer volontairement une information. Certaines dépendent de sens : le toucher, l’ouïe, la vue. Sans, la mémorisation est possible bien que plus difficile selon les individus. La répétition semble elle fonctionner pour une grande partie des individus. Peu importe comment on se souvient, on arrive tous à enregistrer des informations : date de naissance, numéro de carte de crédit etc. Aux bizarreries du fonctionnement cérébral : les amnésies sélectives post-traumatique. On perd ses souvenirs depuis l’enfance, mais pas les connaissances acquises. Comment sont dissociés les souvenirs pour qu’on oublie avoir été à l’école et se rappeler ce qu’on y a appris ? Oui avec ça, sauf qu’encore une fois, l’hypermnésie n’est pas comprise. On connait les effets, on ne sait pas exactement quelles conséquences sont induites par ces capacités. Pas plus qu’on ne sait pourquoi un hyper-mnésique est hyper-mnésique. Une expérience avait été conduite sur les conducteurs de taxis londoniens. Pour obtenir le droit d’exercer, il leur fallait retenir par-cœur les rues de Londres. Pour ce faire, il leur fallait entre 3 et 5ans. Une fois cette connaissance acquise, les chercheurs se sont rendu compte que les capacités de calcul mental et certains raisonnements mathématiques étaient réduits. Cette observation cessait quand on soumettait un conducteur de taxi à la retraite au même test. La conclusion était que la place prise par un souvenir spécifique pouvait, selon son importance et son « volume » pour le sujet, affecter la réalisation d’autres opérations par le cerveau. Or l’aire de stockage de la mémoire ne correspondait pourtant pas à l’aire qu’on pense responsable des calculs et raisonnement qui permettent de faire des mathématiques. Il y aurait donc des interactions plus complexes où l’aire de la mémoire interviendrait en support d’autres fonctions cérébrales. Comme on suppose que la perte d’un souvenir (hors traumatisme) tient d’une réécriture du message neuronal. L’hypermnésie semblant empêcher cette réécriture, on peut émettre l’hypothèse que l’hypermnésie entraine des conséquences pouvant être « limitantes » dans une certaine mesure, sur le fonctionnement du cerveau. Pour prendre une image vulgaire, ça serait un disque dur qu’on ne nettoierait pas et qu’on ne défragmenterait pas. L’image est impropre, mais elle permet de visualiser le processus. La nature étant, de l’avis de beaucoup, plutôt bien faite ; on peut penser qu’il y a une raison à ce que certains souvenirs s’effacent. Que le processus soit conscient ou pas. J'aimerai réagir là dessus. La phrase est correcte du point de vue de la syntaxe, mais elle ne veut rien dire... Elle sous-entend pour pour deux semaines d'accélération à 1G, le vaisseau doit produire autant d'énergie que le Soleil pendant 2 semaines? o.O C'est ce qu'il faut comprendre? Je ne suis pas forcément super-matheux, ni expert en propulsion, mais la quatité d'énergie déployée par le soleil pendant 2 semaines me semble dépasser, de vraiment beaucoup, les besoins énergétiques pour une accélération de 1G sur la même période... On parle du Soleil là, une étoile de type G2 avec tout ce que ça implique en terme d'énergie libérée. le chiffre sur 2 semaines est juste colossale à l'échelle humaine... Si tu as des précisions sur ce qui pousse l'auteur que tu cites à faire cette affrimation, je suis preneur. Cordialement.
  5. Non, c'est l'inverse ^_^ http://fr.wikipedia.org/wiki/Hard_science-fiction Cordialement.
  6. Bonjour, J’aurais dû définir le sens métaphorique du mot « âme » tel que je l’ai employé… Au temps pour moi. Je voulais me passer de développer mon propos. Je vais me rattraper. Notre « être » ne se définit pas simplement par un câblage neuronal, c’est beaucoup plus complexe que ça. À tel point qu’au jour d’aujourd’hui, on ne sait finalement pas grand-chose sur le fonctionnement du cerveau Nos réactions, comportements, ce qui fait de nous ce que nous sommes, dépendrait d’une chimie complexe qui influe et détermine le fonctionnement neuronal. L’endorphine, la sérotonine, l’adrénaline, la testostérone ne sont que quelques exemples d’hormones aux noms barbares qui influent sur notre comportement et notre façon de réagir à une situation donnée. Certaines de ses hormones ont même le rôle de nous faire réagir d’une certaine façon, malgré nous. D’imprimer une direction à la réponse qu’on va faire et/ou donner à une stimulation donnée. Là-dessus s’ajoute aussi les oligoéléments. Une simple carence en fer, en magnésium, en telle ou telle vitamine, un trop plein d’autre chose… Tout ça a ou aurait une influence non négligeable, mais difficilement quantifiable, sur ce qui conditionne nos réactions aux expériences qu’un être vivant rencontre. Et ça, c'est seulement l'aspect chimique... Ce que tu suggères, ce n’est pas juste une copie structurelle du cerveau ou l’on copie/colle les données, c’est de la rétro-ingénierie du vivant. Pour que ça marche, ça ne doit pas juste « imiter le cerveau », se doit être « un cerveau », fonctionnelle et sans doute à l’identique du « modèle d’origine » si on me passe la formule. Le contenu d’un cerveau n’est pas « pur » acquis. Il y a de l’inné. Certaines des fonctions qu’il remplit sont indépendantes et s’opèrent sans interventions consciente du sujet, ou une intervention indirecte ou limitée : fonction cardiaque, respiration, défense immunitaire, satisfaction des besoins primaires : manger/boire/dormir/se reproduire. Une fois « téléchargée », la « copie » du cerveau ne sera-t-elle pas qu’une photographie? Qu’est-ce qui va mouvoir ce cerveau artificiel? Comment va-t-on simuler ce qu’on appelle la « volonté » ? Et quand bien même on y arrive : ce cerveau artificielle ne serait qu’une copie exact ? Pour peu qu’il soit doué de conscience (et il vaudrait mieux si tu souhaites qu’il réalise des tâches plus complexe que de la lecture de données)… Comment la copie artificielle va appréhender son état et sa condition ? Il serait dans l’état d’une personne touchée par un « lock-in syndrom ». Un esprit enfermé dans une boite, désincarné. Avec la conscience d’avoir le souvenir d’expériences qui ne sont pas les siennes à proprement parler. Expériences qu’il ne peut pas apprécier puisqu’il ne dispose pas d’un corps permettant de les vivre… (tu as beau savoir que le feu brûle si je t'enlève ton corps, est-ce qu'on peut être sûr que ton esprit ressentirait encore le souvenir de cette expérience?) Quid également de la psyché, de la compartimentation entre le moi, le ça et le surmoi… Comment tu inhibes artificiellement l’inconscient dans une copie de cerveau ? Comment tu définis quelle information lire ou ignorer pour qu’effectivement, le cerveau artificiel fonctionne dans le fait comme l’original ? Rien que ça, ça devrait occuper les comités d’éthique pour les siècles à venir… La question n'étant pas "est-ce que c'est faisable?" mais "Est-il souhaitable de le faire et pourra-t-on vraiment en assumer les conséquences éthiques et morales?" Quand on voit qu’on n’a pas la moindre idée de ce qui cause des maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer… Cordialement.
  7. Ce qui, dans l'absolu, veut tout et rien dire... Le graviton est une particule théorique qui doit exister pour corroborer la théorie du tout, (et elle existe vraisemblablement.) La découvrir et savoir qu'elle existe, c'est une chose. Se servir d'elle au moyen d'un dispositif quelconque en est une autre, et pas des moindres. Le graviton existerait en "continu". Il serait tout le temps-là, tout le temps actif et le/les lien(s) qu'il entretiendrait ayant comme résultante la gravité ne cesserait/aient jamais (pas à notre échelle en tout cas). Ça c'est pour la physique des particules. Dans le modèle standard, la gravité et ses effets seraient liés par nature à l'espace-temps lui-même. La présence des particules élémentaires n’étant, à ce jour, mise en évidence que via les collisionneurs de particules, on ne fait qu’apercevoir des indices qui prouvent leur existence compte tenu de ce que décrit la théorie. D’ici là à ce qu’on puisse les faire interagir de façon à ce qu’elles remplissent un rôle différent de ce pourquoi elles existent, y a un pas de géant et c’est peu dire… Il y a des moyens beaucoup plus simples (et moins coûteux) à mettre en œuvre pour simuler la gravité à bord d’un vaisseau. C’est sans doute ceux-là qu’on mettra en œuvre dans un premier temps. La question, sans doute un peu naïve que je me pose concerne la conservation du mouvement lié à la propulsion à distorsion. Si on applique au vaisseau une accélération de 1 gravité en continu et qu’on allume la propulsion par distorsion, est-ce qu’on conserve l’accélération ? Qui s’ajoute alors à la distorsion ? Ou bien est-ce que la « bulle de distorsion » supprime l’accélération ? (En distorsion, c’est l’espace-temps qui se déplace, pas le vaisseau) Si oui, le vaisseau sortirait de distorsion avec une vitesse relative proportionnelle à la durée du parcours en distorsion multipliée par l’accélération. L’avantage c’est qu’avec l’accélération, si elle se maintient, on a une pesanteur terrestre qui s’applique sur l’ensemble du vaisseau. Pour les communications via trou de vers, il y a quand même deux /trois petits obstacles théoriques. La première, c’est comment tu génères un petit trou de vers, et comment tu calibres sa puissance pour qu’il délivre ton message là où tu veux ? Ensuite, sauf erreur, la théorie prévoit la présence de particules exotiques au sein de ces phénomènes. C’est une instabilité et/ou une particularité du modèle. Reste qu’on ne sait pas quels effets ça pourrait avoir sur le contenu du message que tu envoies (et la forme du message… on envoie quoi dans le trou de vers ? un laser ? un drone message ? Quant à télécharger « l’esprit de l’explorateur » qu’est-ce que tu fais de son âme ? Comme l’a dit Conan le Barbare, télécharger des données depuis le cerveau humain ne nous avancera pas beaucoup si on n’a pas les logiciels pour les lires. Le procédé est trop transhumaniste pour moi. C’est le grand dilemme d’un auteur de SF. Tu mets en place une solution crédible ou une solution « dont tu as envie parce qu’elle t’arrange bien et que tu trouves ça cool» ? Cordialement.
  8. Oui, exactement du même avis. Il aurait fallu penser un système de communication par distorsion. Le message à envoyer est dans un drone ou un véhicule inhabité se déplaçant à l'aide de la distorsion. Il serait programmé pour s’arrêter à moins d'1s lumière du receveur pour délivrer son message. Le temps de latence serait réduit au temps d'enregistrer le message et de l'envoyer aux bonnes coordonnées. Les applications militaires dans l'espace seraient nombreuses. Un tel appareil pour transmettre des données télémétriques plus vite que ne le ferait une communication via laser. avec assez de standardisation, le receveur pourrait se servir du drone pour envoyer une réponse. La limite étant l'énergie qu'on peut fournir au drone pour alimenter la propulsion à distorsion. Cordialement.
  9. Bonjour, Compte tenu du fait qu'on prédit qu'une onde gravitationnelle se déplacerait à la vitesse de la lumière, on peut douter de la tangibilité d'un tel système. Pour faire simple, les théories actuelles qui prévoient l'existence du graviton prédisent de sa part un comportement analogue au photon. Le premier est le vecteur de la gravité, le second de la charge électromagnétique. (C’est très très simplifié) Ça découle du principe d'invariance de Lorentz qui prévoit une vitesse limite à la propagation des interactions et cette limite serait "c". Toutefois, ce principe est inexistant dans la vision Newtonienne de la gravitation. L'interaction se faisant théoriquement à des vitesses infinies. C'est à partir de ça que Weber a dû concevoir son système de communication supraluminique, de même que le voyage PRL (où le vaisseau "surf" sur les ondes garvitationnelles). Donc c’est tangible si, effectivement, les ondes gravitationnelles se déplacent plus vite que la lumière. L’ESA est en train de mettre au point un dispositif capable de mesurer les ondes gravitationnelles. Pour l’instant, l’ensemble des dispositifs existant se trouvent sur Terre et subissent les interférences de l’activité sismique. Le dispositif spatial s’appelle eLISA pour "Laser Interferometer Space Antenna." Un démonstrateur technologique doit être envoyé d’ici un an ou plus et le système complet devrait être opérationnel d’ici à 2035… Si le projet n’est pas annulé ou ne prend pas de retard. Le système a pour but de capter les distorsions de l’espace-temps que génèreraient les ondes gravitationnelles. Toute la difficulté, c'est d'isoler une source du bruit de fond. Cordialement.
  10. À l’heure actuelle, l’anti-gravité est un objet de roman. On peut obtenir ce qu’on appelle « le phénomène inverse » en imprimant un mouvement de rotation à un vaisseau. Il est aussi possible de l’obtenir en accélérant de manière constante afin d’exercer un facteur de charge équivalent à la valeur de gravité souhaitée. De nombreux travaux ont été effectués sur l’anti-gravité, tous aussi couteux que peu probant. La théorie du tout essaye de décrire les quatre interactions fondamentales, mais butte encore concernant la gravitation. Concernant l’existence hypothétique d’une masse négative, le modèle standard de la physique des particules semble l’exclure. L’antimatière, la matière et l’énergie noire ont une masse connue. Bien que pour les deux dernières, elles pourraient être constituées de particules s’éloignant du modèle standard. L’existence d’une substance ou d’une matière opaque à la gravitation serait également à exclure. La raison en est assez absconde pour mes capacités de compréhension, mais ce serait en rapport avec les propriétés de cette substance/matériau, qui pourrait permettre de créer de l’énergie à partir de rien et donc, violerait certains principes de la thermodynamique. Reste la lévitation magnétique qui utilise la force électromagnétique pour suspendre un objet. Là encore, il s’agit d’imitation d’anti-gravité, puisque l’objet a toujours une masse et est toujours soumis à la gravité. Sans découverte fondamentale sur la nature de la gravitation ou une remise en cause majeure de nos connaissances actuelles par inférence, il est difficile d’affirmer qu’un procédé permettant de générer de l’anti-gravité voit jamais le jour et inversement. Impossible ? Non, mais hautement improbable, très certainement… La numérisation du cerveau est une idée intéressante et effrayante à la fois. Outre l’aspect purement technique et scientifique, le procédé pose avant tout des questions éthiques. Cette idée est très proches des mouvances transhumanistes. J’exècre tout ce qui touche au transhumanisme. C’est l’inéluctabilité de la mort qui donne à la vie sa valeur. C’est sa fragilité et sa stupéfiante richesse qui est la source de cet émerveillement de chaque instant aussi longtemps qu’il nous est donné de l’observer et d’en faire partie... Vouloir échapper à la fin, c’est refuser de vivre et se priver de savoir ce qu’il y a « après ». Ma crainte n’est pas que ces gens-là arrivent à leurs fins un jour, mais qu’ils tentent de l’imposer comme la prochaine étape auto-proclamée (par eux-mêmes) de l’évolution de l’homme. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Quelle conscience peut-il rester à un ersatz d’être humain et peut-on simplement encore parler d’être humain ? Pour cette question précise, ce n’est pas la possibilité technique et scientifique qu’il faut poser, mais la possibilité de l’édification d’une société qui autoriserait son utilisation. Cordialement.
  11. Vaessili

    Les lois de la guerre

    Oui, sauf que les dispositions de la convention de Genève visant spécifiquement la sauvegarde des civils et leurs biens en cas de conflits armés ont été adoptés en 1949. À moins que son application soit rétroactive et couvre les actions de la seconde guerre, les Etats et leurs dirigeants d'alors ne peuvent être poursuivis pour des actes qui n'étaient pas encore répréhensibles à ce moment-là au regard du droit international. Quid également de poursuivre un Etat ou ses leaders pour crime de guerre quand l'Etat n'existe plus et/ou que la plupart de ses dirigeants sont morts? (ici, au risque de marquer un point Goodwin, je fais référence au Régime Nazi notamment) Il y a aussi la volonté de ne pas faire peser, sur une nation, le poids d’un conflit ou toute ou partie de son armée, avec ou sans instructions de la part de ses dirigeants, s’est livré à des actes contraires aux conventions, au droit de la guerre et à l’éthique militaire. Il y a en tout 7 conventions de Genève en application relatives aux différents cas de conflit. Les plus anciennes portent principalement sur la neutralité du personnel chargé de porter secours aux blessés de guerre – peu importe la faction – Aujourd’hui, ce personnel s’identifie par une croix ou un croissant rouge sur fond blanc et depuis 2005, par un losange rouge sur fond blanc. Les suivantes recouvrent des cas spécifiques comme le personnel des marines de guerre : récupération des naufragés, homme à la mer etc. Les textes étant ce qu’ils sont, il existe bien évidemment des biais permettant à certains Etats de contourner les dispositions des conventions. Elles-mêmes sont assez ambiguës concernant les pertes civiles et atteintes aux biens pouvant être perpétré par une armée d’occupation faisant face à une situation insurrectionnelle. Concernant l’utilisation du feu nucléaire, je pense, sans en être certain, que c’est le droit de la guerre et non les conventions de Genève qui peut, dans une certaine mesure, définir le cadre de sa « non-utilisation ». Notamment via le principe : « ne pas nuire plus que nécessaire. » J’imagine que c’est après le tir que les conventions de Genève rentreraient en application. (On peut difficilement condamner une « intention ».) Je précise que je m’intéresse au droit international et au droit de la guerre. Je n’ai pas fait d’études en ce sens et le post ci-dessus tient de ma compréhension des textes et articles que j’ai pu lire à ce sujet. Cordialement.
  12. Moi je veux bien, après, c'est un domaine sensible. La SF tient du rêve. On te donne à voir des vaisseaux aux formes improbables parcourant l'espace, s'entre-déchirant entre eux, avec des espèces inconnues, exotiques, dangereuses... La SF c'est un prétexte pour parler ouvertement de thèmes mille fois abordés ou au contraire, complétement novateurs ou difficilement abordable dans une fiction conventionnelle. Star Trek a été le premier programme diffusé aux USA mettant en scène une idylle interaciale . La SF, c'est aussi une réflexion sur la condition humaine, les sociétés, le tout avec une forme de poésie avec des auteurs comme Bordage, Barjavel, Asimov ou P. K. Dick... Est-ce qu'on pourrait voyager plus vite que la lumière? Comment s'y prendrait-on? Est-ce qu'on le ferait sur des vaisseaux rustiques à la Battlestar Galactica pour éviter que l’ordinateur de Jupiter 1 ne tente de liquider tout l'équipage parce qu'on n'a pas remis son soft à jour? est-ce que le vaisseau sera "vivant", décidant lui même s'il souhaite nous transporter et jusqu'où? Concernant la propulsion, la solution de Weber est très élégante. J'aime l'idée de la propulsion par bande d'impulsion, les voiles Warshawski... Je trouve qu'il y a une poésie incroyable dans la prise en compte de la relativité dans les sauts Collapsar de "la guerre éternelle". Chaque bond t'envoyant inéluctablement vers un futur incertain... Y a matière à rêver. Concernant la théorie, la vraie, c'est star trek qui arrive en 1ére place des éventualités possibles. La distorsion serait envisageable, en tout cas, on ne peut pas prouver que ça ne marche pas. (métrique Alcubierre). PS: est-ce que la réponse ne serait pas tout simplement : "42"?
  13. C'est en partie vrai dans le sens ou une partie de l'opinion et de la classe politique ne partagent pas la conviction de cette hypothèse. C'est bien ce qui fait avoir des suées à certains lords de l'amirauté concernant le poste de Basilic. C'est l'une des raisons pour lesquelles ils se réjouissent qu'Honor prenne l'exapuma par la queue et s'arrangent en sous-main pour que le HMS Sorcier reste le plus longtemps possible en radoub. Il y a un fort courant isolationniste sur Manticore que Weber dépeint et prend un malin plaisir à tourner en ridicule. Ça fait partie de son propos. Le baron de Haute-crête et les conservateurs ont sont la personnification. Weber est clairement interventionniste, quitte à justifer l'ingérence. Là aussi je rejoins le point en partie. La faiblesse de Manticore est également accrue par le fait que le Royaume stellaire soit monosystème (là aussi la faute au conservateurs). Ce qui limite ses capacités industrielles en terme quantitatif. Une grande partie des ressources de Manticore proviennent des droits de douanes et d'une importante flotte marchande compte tenu de la taille du royaume. La 1ére force et les forteresses stellaires sont un dernier recours pour compenser l'absence de profondeur stratégique qu'offre les 12 heures-lumières d'espace souverain manticorien autour de son étoile. (Sauf erreur de ma part, les entrées/sorties des trous de vers se trouvent dans ou à proximité de l'hyperlimite). Par extrapolation, c'est une perte sèche de ressources militaires condamnées à rester sur le pied de guerre dans l'hypothèse d'une attaque éclair. D'ailleurs, il me semble que le nombre de forteresses ne décroit pas au cours des romans. Il augmente même avec l'annexion du terminus de Basilic et les conquêtes faites sur l'espace havrien. Quand à la 1ére force, elle est plutôt statique tout au long des 20ans de conflit avec Havre. Pour la majorité des systèmes possédant des trous de vers, le trafic ne fait que transiter, c'est vrai. Toutefois, un certains nombre de vaisseaux peuvent être amener à se mettre en orbite. Que ce soit pour des opérations de maintenance ou du transfert de fret. Weber est très spécifique sur le fait que les armateurs jouent serré sur les opérations de maintenance des noyaux d'impulsion notamment... La pratique offre un superbe alibi à une agence de renseignement. La position même de Manticore induit une très forte densité de trafic, y compris de courriers diplomatique ou d'organes de presse étrangers. D'un point de vue opérationnelle, les couvertures en béton pour faire du renseignement en temps de paix ne manquent pas... De même que des motifs légitimes pour approcher sphinx ou côtoyer du personnel de la marine royale. Même en tenant compte de sa situation économico-sociale, Havre est trop faible et incompétent dans l'élaboration et la réalisation du plan DuQuesne. Mais c'est seulement en deuxième lecture, avec le recul, ou le sachant au départ, que le lecteur s'en aperçoit. De même que Manticore possède un nombre de vaisseaux du mur bien supérieur à ses besoins réels, et sans doute, à ses capacités industrielles. L’imminence d'une éventuelle attaque havrienne ne justifie pas l'explosion des effectifs qu'on observe dans les premiers tomes. En tout cas, pas compte tenu des disparités politiques internes au Royaume. (Encore une fois, c'est selon moi, humble lecteur et passionné de SF. Après, c'est peut-être le deus ex de Weber ou un détail qui m'a échappé.. Ou bien sinon, c'est moi qui appréhende mal les disparités d'échelle du space-op.) Cordialement.
  14. Bonjour, Oui, sauf que ce type d'action est à double tranchant. C'est la guerre sous-marine à outrance qui a accéléré l'entrée en guerre des Etats-Unis dans la première guerre mondiale. Au passage, toujours pendant la 1ére guerre, dans le Pacifique, on peut préciser que les navires de surface da la marine allemande qui se sont livré à ce type d’actions ont été cité par les britanniques et les australiens pour leur conduite exemplaire envers les équipages civils des navires qu’ils envoyaient par le fond => On n'est pas obligé de tuer des civils pour arriver au même résultat. De plus, la bataille de l’Atlantique prend place dans un conflit à haute intensité ou, de l’action menée, peut dépendre l’issue de la guerre et la survie de l’Etat qui initie l’action… Je vais essayer de donner ma lecture et ma critique du début du conflit Havre/Manticore. Ça vaut ce que ça vaut, mais ça a le mérite d’expliciter mon raisonnement. L’analogie n’est pas possible dans le cadre décrit par Weber. Les convois transportent une cargaison civile sans rapport avec les préparatifs militaires de Manticore ou un pré-positionnement en vue d’une offensive. Au moment où se déroule cet épisode, il s’agit plus d’une action tenant de la piraterie que d’une opération militaire. On peut également noter que ces attaques ont lieu en marge des grands axes de circulations tels que définit par l’auteur. Si on comprend que l’objectif de Havre est l’attrition des ressources militaires manticoriennes de première ligne pour des missions secondaires, on peut douter de sa pertinence opérationnelle. (D’autant que l’opération en elle-même conforte l’opinion mantie à une poursuite du conflit, et à terme, isole Havre du soutien potentiel d’autres nations stellaires.) Ce qui fait (semble faire) peur à Havre, c’est le mur de bataille manticorien et la supériorité de son système GE. Même en détachant un nombre conséquent d’escadre de contre-torpilleurs et de croiseurs légers du mur de bataille manticorien pour des missions d’escorte, Havre ne modifie pas le rapport de force. Il doit lui aussi affecter des croiseurs de combat pour mener sa mission de harcèlement à bien. Havre commence le conflit avec un rapport de tonnage favorable, notamment en termes d’unités lourdes. Contrairement à Manticore son espace territorial s’étend sur plusieurs systèmes et des centaines/milliers d’années-lumière, ce qui lui donne une meilleure profondeur stratégique dans le cas où ses lignes seraient enfoncées. Ce qui, cas échéant, et c’est le cas dans les romans, forcera Manticore à stopper son offensif au risque d’étendre ses forces sur une trop grande ligne de front. Quant à Manticore, le nœud qui le rend si prospère est un cauchemar défensif. (Lequel ne sera jamais vraiment menacé, merci le Deus ex machina.) Si on tient compte qu’Havre et Manticore sont disposés à respecter l’édit d’Eridani, le premier des deux qui met sa flotte en orbite de la planète de l’autre remporte la partie... La donne est aussi simple que ça... @Rochambeau : je ne dirais pas que l’univers d’H.H. est caricatural. Il est plutôt conçu, et plutôt maladroitement, pour soutenir le propos de son auteur. La sensation de « caricature » vient que pour fonctionner aussi bien qu’il le souhaite, le trait doit-être forcé pour gommer les défauts et sublimer les qualités. Pour le propos prêté à LOGH, dire d’un système politique qu’il n’a pas vocation à être éternel et que la pertinence de son organisation et de l’idéologie qui le sous-tend est conjoncturel, c’est ouvrir des portes ouvertes. Au pire, c’est brasser de l’air, au mieux, c’est du sophisme. Le choix du mode de gouvernement n’est pas l’expression de l’imperfection humaine, il est la réponse structurante d’un groupe d’individu atteignant une certaine taille à la question : « comment va-t-on vivre ensemble ? ». C’est dans le choix du type de gouvernement qu’il y a débat, pas dans la nécessité d’en avoir un. Porter un jugement de valeur sur un type de gouvernement, c'est subjectif = c'est un propos. Ce qui est reproché à Weber, c'est de l'assener au forceps à son lecteur, pas de le tenir. Cordialement.
  15. Bonjour, Ce qui ressort de tout ça, c'est que le sujet s'est calé sur un faux débat concernant la SF et en particulier la SF militariste. Ce n'est pas tant la plausibilité des moyens mis en œuvre : vaisseaux, armement, doctrines d'utilisations qui posent problèmes. Après tout, il n'existe pas d'autres points de référence que l'Histoire Terrestre. On peut reprocher à l'auteur de ne pas avoir soutenu l'effort de créer quelque chose plausible d'un point de vue scientifique et militaire, mais on ne peut pas lui reprocher de s'inspirer de ce qu'il connait ou croit connaitre. C'est tout simplement la crédibilité de l'histoire qui est raconté au regard des personnages, de leurs attributs et de la manière dont tel ou tel auteur les met en scène. La SF, et en particulier la SF militariste, a un propos. Au fond, peu importe la nature de ce propos. Ce qui va rendre la lecture agréable, c'est la subtilité, l'intelligence avec lesquelles il va être amené, présenté au lecteur. Pour moi, la série des Honor Harrington est bonne jusqu'à "Au champ du déshonneur". Après, il aurait fallu tuer le personnage - un héros meurt ou vit assez longtemps pour s'avilir - Et basculer la narration sur Havre. Dont les remous politiques internes et externes sont beaucoup plus intéressants que le fonctionnement fadasse et téléphoné de la monarchie parlementaire Manticorienne. Pour parler de la guerre à l'échelle de systèmes planétaires, il aurait fallu développer plus en profondeur les enjeux politico-éthiques d'un conflit à haute intensité de cette nature. Que pense un officier de la spatiale, rattaché à un état de droit, véhiculant des valeurs, quand bien même fussent-elles biaisées, quand son ordre de mission est de détruire un convoi civil et son escorte? Je me suis longtemps imaginé un scénario où Havre devait assumer les conséquences d'avoir permis à Masada de prendre le contrôle de Gryson. D'un point de vue militaire, dans l'éventualité d'un conflit ouvert avec Manticore, c'est une victoire aux bénéfices à très court terme. D'un point de vue politique (interne et externe) c'est une catastrophe sans nom. À lire Weber, et même "Mission Basilic", Havre n'a aucun service de planification digne de ce nom, des analystes et des agents de terrain qui ne valent rien. Toutes leurs opérations militaires sont des échecs, mais un succès aurait été encore plus lourd de conséquences. (On dirait que les Havriens passent leur temps à faire des "all in" sans avoir les cartes ou de quoi payer le bluff.) Le manque d’information qu’obtiennent les havriens sur les manticoriens n’est pas en adéquation avec la position géographique de Manticore. Un nœud de trou de vers, c’est une manne pour l’économie, mais une plaie pour un service de contre-espionnage. Vue le flux de vaisseaux qui y passent, glaner des informations pertinentes devrait être à la portée de n’importe quel service de renseignement digne de ce nom. D’autant qu’au début de la série, Manticore n’a pas d’ennemi connu. La conviction selon laquelle Havre se prépare à l’offensive n’est qu’une conjecture que vient confirmer les évènements de Basilic. Avant ce point, les services secrets havriens avaient beaucoup plus de marge de manœuvre. Et l’annexion du Royaume étant dans les tuyaux depuis un moment, on peut s’étonner qu’ils en sachent si peu… @Shorr kan, je n’ai pas entendu parler de LOGH. Par contre j’ai déjà vu le design des vaisseaux quelque part. Je tâcherai de mettre la main dessus pour voir ce que ça donne. Mais au vu des critiques plutôt construites, j’ai peur que mes craintes initiales se confirment. Cordialement.
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