salut,
il y a de quoi disserter et comme j’ai une insomnie ça tombe bien...
Pour répondre dans l’ordre... et même si tout cela se mélange entre la 1ère et seconde remarque, je vais reprendre ce qui me semble le plus adéquat en attendant que d’autres ajoutent des éléments et/ou leur visions des choses... Un avion de combat moderne, c’est selon le point de vue.
Soit pour imager: regarder deux Rafale par exemple. Un au standard F1 et le second au standard F3R... c’est la nuit et le jour. Au standard F1 il serait moderne par rapport à l’avion lui même mais déclassé. Au standard F3R, il tient compte des RETEX et des mises à jours/ motorisation plus puissante/ radar plus puissant/intégration de nouveaux armements,... il serait moderne et concurrentiel.
Le minimum est fixé par la génération « fly by wire » des avions de combats,( les premiers étant le F-16 pour les Etats-Unis et Mirage 2000 pour l’europe). L’aéronef est conçu pour être le plus manœuvrable et maniable. Pour cela ils sont dessinés pour être les plus instables sur leurs axes. Ce sont les commandes de vols électriques qui calculent la stabilité de l’appareil et commandes HOTAS pour soulager la charge cognitive et le travail du pilote. Mais cela n’en font pas pour autant un avion moderne à ce stade.
un avion moderne, nous pourrions également le définir ainsi... telles que les générations. Actuellement la Gen 5 est censée être ce qui ce fait de mieux mais pas seulement l’aéronef lui même...
Ce standard est développé par les USA pour le moment, puisqu’en la matière ils imposent en quelque sorte les futurs standards aux nations étrangères. Ces dernières, alliés des Etats-Unis, seront au pire au sein d’une coalition. Et pour en faire partie efficacement, il faut répondre à certains critères. Ceux ci peuvent être l’emploi de la liaison-16, bien que F-22/F-35 disposent de moyens beaucoup plus performants dans la transmission de données dans des volumes bien plus larges que nous aborderons plus loin sommairement et qui deviendront visiblement le prochain standard. Néanmoins la L16 est un minimum pour communiquer et échanger les données entre appareils, et sur un théâtre d’opération, c’est le minimum. Un radar électronique AESA comme déjà mentionné par Arpa. Là où le F-15 était la référence en son temps en supériorité aérienne, le F-22 se pose, lui, en domination aérienne. Les Russes pondent alors le PAK-FA, les chinois le J-20, les japonais le X-2. Leurs points communs extérieurs, un double empennage, la furtivité matériaux RAM et peinture et le profil d’aile trapézoïdale pour le russe et japonais et certes, un delta/canard pour le chinois. Le pari de la furtivité est avancé par les USA mais les capteurs et senseurs évoluent eux aussi... la performance du capteur optronique passif à large spectre OLS-35 monté sur le Sukhoï-35 en est le parfait exemple, puisque la furtivité est déjoué même si ce n’est que sur des courtes/moyennes distances. Une réponse à moindre coût par rapport au développement de ces appareils et qui permet de s’autoproclamer gen 4++.
La nouveauté revient à la fusion des données comme évoqué. Pour le moment F-22 et F-35 pédalent très vite à ce sujet. En gros c’est prendre en compte les données radar et en faire une synthèse au pilote de la situation air-sol, sol-air et air-air, de la classification et priorité des menaces, le tout couplé au RWR et système d’autoprotection de l’aéronef... mais ce n’est pas tout et c’est ce qu’a révélé le dernier exercice Atlantic Trident, le CEMA Général Lanata a révélé à raison, qu’il fallait penser à l’après Rafale ou un Rafale musclé (F4), car nous serions vite déclassés en tant que puissance aérienne de premier rang tant le F-35 aussi décrié soit-il serait aussi l’appareil le plus utilisé par nos alliés: « Ce dernier change la donne sur le plan des capacités opérationnelles en raison, principalement, de sa discrétion – il n’est pas détecté par les radars actuels – et de ses capacités de connectivité : il connecte massivement des informations avec les autres appareils du système de combat aérien. Si je parle de système de combat aérien, c’est qu’il ne faut pas considérer chaque avion pris isolément mais bien concevoir le système dans son ensemble : c’est ce système qui produit des effets, grâce à la connexion que nous arrivons à établir entre les différents mobiles du dispositif de combat aérien » voilà peut être la définition d’un avion de combat moderne.
En espérant t’avoir aidé...