Le Premier ministre britannique Tony Blair a annoncé lundi à la chambre des Communes un nouveau plan de dissuasion nucléaire et a évoqué de possibles menaces futures liées à certains pays et au terrorisme.
La Grande-Bretagne pourrait réduire son stock de têtes nucléaires à 160 au lieu de 200 actuellement, une décision qui rend le nouveau plan plus acceptable pour ses détracteurs au sein du Parti travailliste. M. Blair a également proposé de réduire la flotte sous-marine nucléaire britannique de quatre à trois bâtiments dans les prochaines décennies.
Le chef de l'opposition conservatrice, David Cameron, a apporté son soutien au projet, mais a demandé que les options restent ouvertes pour un quatrième sous-marin. Le remplacement de la flotte de submersibles, qui commencera à être renouvelée en 2022, devrait coûter 20 milliards de livres (30 milliards d'euros).
Tony Blair a précisé que la Grande-Bretagne participerait à un programme américain visant à prolonger jusque dans les années 2040 le missile Trident D5, utilisé par les deux pays et qui équipe les sous-marins nucléaires britanniques. Le président américain George W. Bush a donné à M. Blair l'assurance écrite que Londres serait associé à la conception du missile qui lui succédera, selon des responsables de la défense.
M. Blair a déclaré aux députés qu'ils seraient appelés à prendre une décision sur le nombre de nouveaux sous-marins et sur un nouveau modèle de missiles lors de la prochaine législature, qui suivra les élections nationales normalement prévues en 2009.
Malgré la fin de la guerre froide, la Corée du Nord, l'Iran et d'autre nations font peser une menace potentielle, a-t-il souligné. "Dans ces conditions, il serait imprudent et dangereux que la Grande-Bretagne (...) renonce à sa dissuasion nucléaire indépendante