Coucou,
Etant en partie français et en partie allemand, je ne pense pas pouvoir être suspecté d'une quelconque partialité nationaliste. Aussi me permettrai-je quelques remarques.
Concernant les plans allemands en cas de victoire ; les pangermanistes (dont on peut voir les plans sur les cartes sus-mentionnées) n'avaient peut-être pas le pouvoir à Berlin mais ils avaient énormement d'influence (diplomatie, armée).
La vigueur de l'économie française après 1870 a été une douloureuse surprise pour les allemands (Bismarck comptait bien saigner la france avec sa demande de tribut, il disait lui-même que la france en aurait pour 20 ans à s'en remettre. Cela permet de mieux comprendre les exigences françaises après 18), mais cette croissance était d'autant plus inquiétante pour les allemands qu'elle permettait l'industrialisation d'un pays qui ne l'était guère comparativement à l'All. ou à la G.B.
Cette industrialisation (portée en partie par le désir de revanche) et qui prouvera son efficacité pendant la guerre dans tous les domaines (avions, chars), contrariait également facheusement la Weltpolitik de Wilhelm II en le contraignant à envisager une confrontation inéluctable avec la France afin d'avoir les mains libres ailleurs.
Dans l'optique allemande, il convenait donc d'en finir une bonne fois pour toute avec la France en tant que puissance en ramenant sa frontière à la Meuse. Tout aurait évidemment dépendu des conditions de cette victoire. Mais en 1918, les offensives allemandes ont manqué de peu la réussite. Que ce serait-il passé ?
En tout cas, les allemands, dans leur logique de l'époque, n'auraient certainement pas fait preuve de commisération. Les français avaient quelques raisons donc de n'être pas tendres et demandaient surtout des garanties que cela ne reproduise pas ("la der des der"). Ces garanties vont peu à peu s'éffacer pour laisser seule la France face à l'Allemagne (jusqu'à la guerre d'espagne, le principal danger en Europe pour la G.B est la France, notamment à cause de sa marine).
Pour en revenir au sujet, et en rester à nos amis anglais : le 11 novembre à 11 h, normalement tout le monde observe une minute de silence en portant un coquelicot à sa boutonnière (the holy poppies). Cette tradition, qui tend malgré tout à disparaitre, montre le respect que les anglais témoignent à leurs anciens tombés sur les champs de bataille. Mais ce sont des anglais, n'est-il pas ?