La nouvelle est encore un sujet tabou. Les porte-parole respectifs de Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert, Saëb Erekat et Miri Eisen n’ont souhaité faire aucun commentaire. Quant au porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, qui se trouve actuellement en Jordanie, il a catégoriquement démenti cette information. Et la radio palestinienne ne reconnaît pas encore les faits.
C’est le journal quotidien israélien "Haaretz" qui annonce la nouvelle jeudi 28 décembre : le transfert d’armes intervient à la suite des discussions officielles entre l’Egypte, Israël et les Etats-Unis lors de la rencontre du 23 décembre entre Olmert et Abbas.
Cette livraison d’armes est un signe clair de la politique de soutien de l’Egypte et d’Israël au Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui incarne le camp des modérés palestiniens notamment depuis sa décision de convoquer des élections anticipées, décision soutenue par les Etats-Unis et l’Europe notamment.
L’objectif de Mahmoud Abbas est de faire face aux violences et aux provocations du Hamas qui ont transformé la semaine passée la bande de Gaza en un théâtre de violents affrontements inter palestiniennes.
Le Hamas contrôle également l’ensemble du réseau souterrain permettant le trafic d’armes du Sinaï à Gaza. Les forces du Fatah se plaignent en effet de l’infériorité de leur puissance de feu.
La Jordanie pourrait bientôt imiter l’Egypte et livrerait bientôt des armes aux forces qui soutiennent Mahmoud Abbas, en Judée-Samarie.
Rien n’indique, dans cette étape importante du rapprochement entre Olmert et Abbas que les forces du Fatah travailleront également pour faire cesser les tirs meurtriers de Qassam sur Israël. D’ailleurs, de nombreuses voix s’élèvent pour modérer l’enthousiasme et demander des garanties.
Le ministre des affaires stratégiques Avigdor Lieberman appelle à garantir l'arrêt absolu des tirs de Qassam avant la reprise des négociations de paix. Il exhorte également Israël à donner la priorité au développement des projets économiques conjoints avec les Palestiniens pour améliorer la situation économique dans la bande de Gaza et les villes palestiniennes de Judée-Samarie.
La moitié des Israéliens s'opposent au cessez-le-feu. Selon un sondage de l'institut "Maagar Mohot", 50% de la population rejette les largesses octroyées par Ehoud Olmert à Mahmoud Abbas. Par contre 58% des personnes interrogées se sont déclarées favorables à des négociations israélo-syriennes.
http://www.guysen.com/articles.php?sid=5392
C'est cool que les israeliens et les palestiniens s'entendent pour faire dégager le Hamas, va-t-on vers une paix?