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Stéphane Mantoux

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Tout ce qui a été posté par Stéphane Mantoux

  1. Vidéo postée aujourd'hui montrant un hélicoptère Mi-17 abattu au-dessus de Daraya et qui s'écrase au sol (frappé par un missile ?).
  2. C'est ma source en effet. Peter Van Ostaeyen est l'un des spécialistes sur les combattants étrangers, je l'ai cité dans mon billet sur le sujet à propos des Belges, qu'il a présentés.
  3. Je vais d'abord me concentrer sur les miliciens chiites (irakiens ou autres), le Hezbollah et si possible l'Iran. Si je peux parler des Russes, Ukrainiens ou autres contingents plus "exotiques", je le ferai aussi. Cela sera fonction des sources, et je marche sur des oeufs : comme je le disais il y a un certain temps en intervenant ici, je fais très attention aux sources, étant donnée la nature du conflit, encore en cours.
  4. Merci, encore que c'est un des articles dont je suis le moins satisfait, car je manquais un peu de sources. Il va falloir que je le retravaille quand j'aurais le temps. Je compte prochainement -dès que j'aurais le temps aussi...- faire un prochain article qui sera le pendant de celui sur les combattants étrangers côté insurgés, en traitant l'intervention étrangère en faveur du régime cette fois.
  5. Je ne sais pas si cela a déjà était annoncé ici (si c'est le cas, je retirerai), mais al-Nosra a annoncé hier le ralliement de 6 groupes, plutôt réduits, mais pour la plupart situés dans la Ghouta, ce qui renforce son implantation sur place : 1)Sarāyā an-Nāsir Salāh ad-Dīn 2)Katā’ib Dar’a as-Shām al-Islāmiyya 3)Katā’ib ‘Āsima al-Ghūta 4)Katā’ib ‘Āsima al-Ghūta 5)Katā’ib Nūr al-Ghūta 6) Katībat Junūd ar-Rahmān Je crois qu'il y en a 4 sur les 6 qui sont dans la Ghouta. Pour Charles Lister, cela représente quand même un apport de 750 à 1 000 combattants pour al-Nosra. Plus intéressant peut-être, Suqūr al-’Izz, un groupe composé pour l'essentiel d'étrangers (dont je parlais dans mon billet correspondant) et piloté par des Saoudiens, qui opère depuis l'an dernier dans la province de Lattaquié, s'est également rallié dans son ensemble à al-Nosra, semble-t-il. Cordialement.
  6. Merci pour le lien. Ca remet en perspective l'affrontement interne aux Frères Musulmans après le coup d'Etat de 1963, et la suite des événements.
  7. En fait, j'ai résumé et j'ai oublié d'expliquer que Lefèvre rappelle, qu'effectivement, la Syrie a été placée dans "l'axe du Mal" de Bush mais qu'elle a en effet collaboré avec les Américains au nom de la "guerre contre le terrorisme" à la fois pour rentrer en grâce mais aussi pour se débarrasser de ses éléments les plus turbulents. C'est toujours le risque quand on fait une fiche de lecture détaillée, à force on fatigue et on oublie des choses (!). Mon résumé de la dernière partie du livre en est l'illustration. Je corrige.
  8. Pour ceux qui sont intéressés, j'ai mis en ligne aujourd'hui une fiche de lecture de l'ouvrage (passionnant) de Raphaël Lefèvre consacré aux Frères Musulmans syriens, sorti l'an passé chez Hurst, ici. Bonne lecture.
  9. Merci. Je l'ai mis en ligne hier et je le mets à jour régulièrement, sur l'Alliance Géostratégique et mon propre blog, ici. Comme toujours, je fais attention à bien croiser les sources et à tenter de dégager les points intéressants. Les derniers événements confirment si besoin était l'extrême complexité du conflit syrien et surtout son caractère éminemment localisé : on ne peut utiliser les grandes catégories qu'avec prudence, comme le montre la position d'al-Nosra ou de ses composantes, ou bien d'Ahrar al-Sham et des groupes affiliés, etc. Passionnant, donc, mais difficile à traiter. Cordialement.
  10. C'est en grande partie vrai. D'où la difficulté de traiter de tels sujets avec des sources fiables, qui ne sont en fait que rarement disponibles. Sur l'aide russe, par exemple, on la devine plus qu'on la quantifie, on récolte parfois quelques indices, et c'est tout. Encore une fois, des problèmes d'un conflit encore en cours.
  11. Effectivement, les combattants étrangers peuvent appartenir à des groupes comme l'EIIL ou al-Nosra, ou bien des groupes plus indépendants (type Harakat Sham al-Islam ou Jaysh al-Muhajireen wa al-Ansar) qui se caractérisent par leur mobilité, ou en tout cas par une présence sur davantage de secteurs que des groupes plus locaux, majoritaires en effet. J'ajouterai que l'EIIL, qui comporterait 60 à 70 % d'étrangers selon certaines sources, se distingue aussi par la construction d'un véritable Etat de substitution dans les zones que le groupe contrôle, en lieu et place de l'ancien régime. Et cela pas forcément que par la terreur : dans le nord et le nord-est, plusieurs tribus se sont ralliées spontanément à l'EIIL (y compris certaines anciennement pro-régime) tout simplement parce que le groupe assume les fonctions régaliennes, par intérêt tactique donc, pas idéologique. C'est l'une des différences majeures avec al-Nosra, la branche officielle d'al-Qaïda, qui impose son autorité sur le plan militaire mais ne crée pas vraiment un Etat parallèle (al-Nosra s'appuie beaucoup sur le contrôle de zones pétrolières dans la province de Deir es-Zor pour garantir sa survie). Les différences internes à l'insurrection, comme on l'évoquait, sont donc importantes. Il me semble que les lanceurs F3 peuvent tirer les missiles F2 car le Qatar a fourni des missiles F2 aux Libyens qui n'avaient que des lanceurs F3 donc... mais je ne suis pas un spécialiste de ce matériel.
  12. Je n'accuse pas le Qatar, je souligne simplement que le Qatar envoie certains types d'armements à certains groupes de l'insurrection syrienne. Je crois que vous simplifiez très nettement la situation, que ce soit en Libye ou en Syrie, et ce jusque dans la dénomination : vous parlez de "tango" pour terroristes, j'imagine. Or tous les rebelles syriens sont loin d'être des "terroristes", selon le sens que l'on donne à ce mot évidemment. Et il n'y a pas que des "bandits" dans l'ancienne armée libyenne libre, devenue armée nationale libyenne aujourd'hui avec les problèmes que l'on sait. Limiter l'insurrection syrienne à des "terroristes", c'est de fait très réducteur. Enfin, je crois que vous vous trompez si vous croyez que la présence des volontaires étrangers en Syrie, côté insurrection, dépasse les 11 000 hommes du dernier recensement sérieux en date (et c'est 11 000 depuis 2011, ce qui écarte nombre d'entre eux tués, blessés ou revenus depuis). Les spécialistes eux-mêmes reconnaissent que les chiffres, en particulier pour les pays arabes, sont probablement sous-estimés, mais en tout état de cause, les combattants étrangers ne représentent pas plus de 10% de l'insurrection (au maximum). Il est vrai que leur importance sur le terrain est parfois sans rapport avec leur nombre réel.
  13. C'est ça, en ce qui concerne les MILAN : la Syrie avait acheté 200 lanceurs et 4 400 missiles à la France, livrés en 1978-1979. Les missiles sont arrivés en fin de vie en 2008. Les MILAN avaient été utilisés au Liban, notamment à Beyrouth, à partir de 1982. Les missiles ne sont pas forcément hors d'usage mais leur utilisation peut poser problème : les rebelles ont capturé des missiles dans les dépôts (dont certains des livraisons originales) mais aucun lanceur, a priori. Jusqu'à présent, une seule vidéo a mis en scène un lanceur MILAN (brigade Muhawiyah, postée en juillet dernier), mais ce lanceur n'est pas syrien : c'est la variante F2 alors que les lanceurs syriens sont des F1. Le Qatar, qui possède des F2, en avait fourni à l'armée libyenne libre, la Libye possédant quant à elle des F3. Il est certain ou presque que le Qatar a donc acheminé ce lanceur sur ses propres stocks ou via la Libye, qui fournit de nombreuses armes et munitions pour les rebelles syriens. Cordialement.
  14. Bonjour, Merci pour votre commentaire. C'est effectivement le sens de ma démarche, essayer d'appliquer la méthode historienne au conflit, mais comme je le disais, cela reste très délicat : obtention de l'information évidemment, mais aussi la position personnelle qui peut effectivement transparaître, de temps à autre. L'historien ne juge pas, mais cela ne veut pas dire qu'il n'est jamais engagé. Il faut veiller à ne pas subordonner son travail à son engagement, évidemment. Un spécialiste comme F. Balanche, géographe très calé sur la Syrie qui vient d'ailleurs de soutenir son habilitation à diriger des recherches (fin novembre), reste ainsi assez peu visible dans les médias alors même qu'en France, c'est sans doute un des meilleurs pour la question. J'ai souvenir d'avoir vu une émission de C dans l'Air sur les armes chimiques en Syrie où l'on distingait très rapidement, si on connait un peu le sujet, ceux qui savent de quoi il parle et les "experts" autoproclamés ou non. Le processus de transformation de l'armée syrienne en force hybride est effectivement l'un des thèmes, sur le plan militaire, les plus intéressants. J'espère avoir l'occasion l'an prochain d'en dire un peu plus si je trouve suffisamment de sources, car je déteste parler dans le vide, ou dire des généralités qui ne reposent sur rien de concret. De même, le processus de radicalisation de l'opposition et le problème que vous soulevez de la communication du régime, via des soutiens étrangers, sont tout aussi passionnants. Cordialement.
  15. Concernant les armes, j'avais parlé des lance-missiles antichars Konkurs il y a quelques temps. Certains proviennent des stocks libyens et sont acheminés par le Qatar, d'autres par l'Arabie Saoudite. Le Qatar a aussi expédié des armes antichars HJ-8 chinoises qui semblent provenir du Soudan (de même que des MANPADS FN-6). Il y a également la filière croate/ex-Yougoslavie qui avait mise en lumière précédemment. Cordialement.
  16. Merci, à nouveau, à vous pour votre commentaire. Sur la dynamique de radicalisation, je suis d'accord sur le cas de l'ASL, moins "modérée" qu'on l'a souvent dit, en tout cas sur le terrain. Effectivement, mon dernier billet visait plus à dresser un portrait d'ensemble des combattants étrangers dans l'insurrection qu'à définir le processus de radicalisation. Néanmoins, il est intéressant de constater que parmi les volontaires étrangers, il y a de nombreux points communs mais aussi des différences. Certains contingents se démarquent très nettement d'une volonté de poursuivre le combat dans leur pays natal en cas de retour, même quand ils font partie des groupes radicaux de l'insurrection, par exemple. D'autres au contraire poursuivront probablement le combat chez eux s'ils reviennent. Etc. Je viens de mettre à jour ledit billet justement avec rajout d'une petite partie sur les volontaires d'Asie Centrale et quelques autres précisions dans la partie sur les groupes composés d'étrangers (je n'ai pas parlé volontairement d'al-Nosra et de l'EIIL). J'ajoute qu'actuellement je procède à de nombreuses lectures d'ouvrage parus sur la Syrie depuis le début du conflit ou précédemment, ce qui me permettra d'être ensuite plus "calé" sur les vraies questions de fond (type radicalisation). Bien à vous.
  17. Merci pour votre appréciation. En ce qui concerne le déclenchement du conflit, j'ai un point de vue beaucoup plus tranché : de par mes lectures, il me semble assez clair que le régime porte une grande responsabilité en raison de la mauvaise gestion des événements initiaux, à Deraa. En réalité, la "responsabilité" à vrai dire m'intéresse peu ici, si l'on veut faire de l'histoire : je ne porte pas de jugement de valeur quand j'en fais (quand je suis citoyen, c'est différent). Mais il m'apparaît que le régime a remarquablement mal géré les évenements initiaux, et que c'est là l'une des causes importantes de l'extension d'une affaire au départ très locale. Mes recherches depuis quelques mois m'ont fait croiser la route de nombreux spécialistes qui ne sont pas forcément partisans pour l'un ou l'autre camp, mais ce sont des chercheurs de type universitaire ou associé, capables de prendre de la distance. On peut sentir parfois une certaine inclinaison vers l'un ou l'autre camp, bien sûr, mais cela reste marginal. Même les sources orientées, finalement, sont intéressantes par ce qu'elles disent plutôt que par le contenu (je suis régulièrement un ou deux endroits pro-régime et c'est très instructif de lire leur vision de l'adversaire, par exemple). Le tout est de croiser, recouper les sources fiables entre elles, bien évidemment. Le retour à la paix est évidemment plus que souhaitable pour mettre fin à ce conflit dévastateur. Reste à voir comment. Cordialement.
  18. Bonsoir, Je me permets d'intervenir puisque mon travail est cité. Je suis le fil depuis un moment maintenant (je n'ai pas avalé les 290 pages en entier...). Je m'intéresse pour ma part au conflit syrien depuis très peu de temps, septembre dernier : autant dire que je ne suis en aucun cas un spécialiste. J'essaie déjà de rassembler des sources sûres, ce qui est toujours délicat avec un conflit encore en cours, et de proposer des billets intéressants en français. Car c'est pour cela que j'ai commencé à m'y intéresser : personne ou presque dans l'Alliance Géostratégique, site auquel je contribue également, ne se dédiait spécifiquement à la guerre en Syrie, et je me suis dit qu'il y avait là un manque. D'où mes premiers billets en septembre. En ce qui concerne l'interview de Tom Cooper, il y a le problème de ses sources, que je ne peux pas vérifier car ce sont essentiellement des contacts locaux ou autres que l'on suppose bien renseignés. On ne peut les confirmer à 100%, bien évidemment, et j'ai été moi-même surpris par certaines de ses affirmations. L'interview ne recouvre pas, effectivement, tous les aspects, comme l'aide apportée par les Russes, que l'on distingue par indices. J'ai d'ailleurs été réticent à traiter du conflit, au départ, car ma formation d'historien, évidemment, m'a vacciné contre le problème de faire de l'histoire "immédiate" : à l'ère du web 2.0, rumeurs, désinformation, propagande sont le lot courant des guerres vues par la toile. Mon dernier billet porte sur les volontaires étrangers côté insurrection et ce n'est pas un hasard : c'était notamment pour faire pièce aux rumeurs les plus farfelues qui se répandent un peu partout sur le net. Sur le problème de la radicalisation de l'insurrection, mon travail depuis plusieurs mois me conduit à penser que les grandes catégories -islamistes, salafistes, djihadistes, etc- se dissolvent rapidement quand on regarde la réalité très localisée du conflit syrien. On ne peut pas affubler, sauf exception, de ligne claire à un groupe donné en particulier car il peut y avoir coexistence d'objectifs, de fond idéologique, voire de financement au sein d'une même formation (ex : la brigade al-Tawhid d'Alep). Je crois qu'il faut se garder de toute généralisation : cela vaut même pour le front al-Nosra, peut-être moins pour l'EIIL. Pour ma part, je continue un travail qui est d'abord celui de repérage de sources fiables (autant que possible) et de recoupement, tout en sachant que de toute façon, l'histoire plus aboutie du conflit ne viendra qu'après la conclusion de celui-ci, et probablement bien plus tard dans son entier, si tant est que c'est possible. Bonne continuation en tout cas dans vos échanges. Cordialement.
  19. Bonsoir, Pour les Japonais, oui, ils ont commis des erreurs d'appréciation : la faillite du renseignement est notable, en particulier, pour le reste, cela renvoie surtout à des tendances de fond de l'armée japonaise -l'appréhension des Soviétiques, de leur tactique, et la non-adaptation japonaise peut être retracée jusqu'à Khalkin-Gol... Pour revenir aux parachutistes, l'Armée Rouge, après avoir été l'une des pionnières en la matière -et après avoir aussi inspiré les Allemands...- rate le coche pendant la Seconde Guerre mondiale notamment par manque d'avions de transport, par des opérations généralement préparées à la va-vite et tout simplement parce que les opérations aéroportées ne sont pas suffisamment prises en considération -d'où les désastres comme Bukrin sur le Dniepr. Il faudra attendre les années 60 et surtout 70 pour voir l'Armée Rouge redévelopper enfin une véritable approche efficace des opérations aéroportées -avec toutefois encore des limites. J'avais récemment présenté brièvement l'histoire des forces aéroportées soviétiques sur un autre site. Cordialement.
  20. Bonsoir, Je suis l'auteur de l'article en question (le modèle mandchourien). Comme le dit Rob1, je lis en effet tous les commentaires et j'essaie d'y répondre (lol). D'ailleurs cet article, précisément, est une réponse à la question d'un commentateur anonyme sur le "modèle mandchourien". Si je me suis trompé pour la conférence de Téhéran, autant pour moi : parfois on laisse passer des erreurs malgré les relectures sur la forme et sur le fond (!). Ce n'est pas étrange que les Soviétiques se soient basés sur cette campagne pour l'après-guerre : c'est effectivement l'application à son summum des recettes "testées" contre les Allemands. La différence est que les Soviétiques pensent avoir atteint alors un apogée stratégique, opératif et tactique, et c'est cette vision qui les conduit à réétudier la campagne et à en faire un modèle pour leurs opérations dite de théâtre définies dans la décennie 1960, alors que l'affrontement avec la Chine prend de l'ampleur, d'où menace d'un combat sur plusieurs fronts etc. C'est cet aspect que j'ai voulu mettre en valeur (la chronologie de la construction du modèle, ses causes, etc), moins que le déroulement de la campagne elle-même, bien que je l'évoque quand même. Sur les Japonais, je n'ai pas creusé à fond la question, mais l'infériorité, qui est là, n'implique pas qu'ils ne se sont pas défendus, bien au contraire, même si le plan effectivement prévoyait un repli progressif vers un réduit à la frontière avec la Mandchourie. Ceci dit, quand les Soviétiques attaquent, les Japonais sont en train de se redéployer. Outre les différences signalées, je crois pour ma part que cette campagne se distingue au contraire de celles menées contre les Allemands : il n'est pas étonnant que l'Armée Rouge s'en soit servie comme modèle -l'excellence n'étant pas la seule raison, comme j'ai essayé de le montrer. Cordialement.
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