Projet d’usine automobile de l’armée : trois sociétés mixtes créées Lancé par l’Armée nationale en partenariat avec le fonds d’investissement émirati Aabar et les sociétés allemandes Ferostaall et Rheinmetall, le projet d’usine automobile continue d’avancer à grands pas. Trois sociétés à capitaux mixtes ont été créées, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale publié ce dimanche 15 juillet. Il s'agit de la Société algérienne de production de poids‑lourds de marque Mercedes‑Benz/SPA Rouiba, de la Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes‑Benz/SPA/Tiaret et d'une autre société algérienne de fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes‑Benz, Deutz et MTU) SPA/Oued Hamimime (Constantine), précise la même source. La société Rouiba – détenue par les opérateurs algériens SNVI et Tiaret (51 %) en partenariat avec le Fonds d'investissement émirati Aabar (49 %) – travaillera avec la société allemande Daimler, comme partenaire technologique, souligne le communiqué. Selon la même source, cette société produira environ 15 000 camions, cars et bus par an, comme stipulé dans la licence de production de marque et label de qualité Daimler. Le démarrage de la production est prévu à partir de 2013, sur le site de la SNVI à Rouiba. La société de Tiaret fabriquera pour sa part environ 10 000 véhicules tout terrain et véhicules légers utilitaires par an sous la marque et le label de Daimler. Le démarrage de la production est prévu quant à lui en 2013, sur le site de l'ex‑Complexe véhicules particuliers de Tiaret, selon la même source. Enfin, la Société algérienne pour la fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes‑Benz, Deutz et MTU), également créée avec Aabar, produira 26 000 moteurs à refroidissement. Le projet d’usine automobile a bénéficié d’importantes dérogations (lire nos révélations). Selon la convention signée, l’État s’engage auprès de ses partenaires à ne pas procéder à la nationalisation de tout ou partie des installations. Les actionnaires étrangers auront le droit de transférer à l’étranger en devises et sans aucune restriction tous les dividendes distribués par la Société aux administrateurs. Par ailleurs, ce projet étant considéré comme « un cas spécifique », la société mixte aura le droit de recourir à un financement extérieur. Cela constitue une dérogation à la législation algérienne (notamment l’article 4 de l’ordonnance 01‑03), qui prévoit le recours exclusif au marché financier local. http://www.tsa-algerie.com/economie-et-business/projet-d-usine-automobile-de-l-armee-trois-societes-mixtes-creees_21450.html