Tancrède Posté(e) le 28 mai 2011 Share Posté(e) le 28 mai 2011 Sujet à la fois analytique et anecdotique.... C'est un peu le but: essayer de mettre en lumière le décalage immense qu'il peut y avoir entre "ceux d'en bas" et "ceux d'en haut", entre la tour d'ivoire du pouvoir décideur et la boue sanglante du combattant de base de l'autre, les 2 se méprisant copieusement le plus souvent, mais surtout, ne se comprenant pas un peu trop souvent, ce qui parfois conduit à des guerres mal menées ou mal exécutées. Il faut en effet se rendre compte que le décideur politique/stratégique voit loin, ou en tout cas est censé le faire, et qu'il peut ordonner des combats qui semblent inutiles, des opérations qui semblent douteuses, voire des concentrations de moyens ou des choix de théâtres ou de mouvements complètement incompréhensibles. Mais il a ses priorités, ses renseignements, son estimation coût-avantage.... Qui peuvent devoir rester secrets, ou ne pas répondre à la logique qui semble évidente. Evidemment, le même ensemble de circonstances occasionne aussi souvent des gaffes monumentales, des demi-choix ou pire, des non choix. De l'autre côté de la chaîne, le combattant et le cadre "d'en bas" a aussi son idée de la guerre, de la façon de la mener, des protestations, des initiatives, des limites pas forcément prises en compte par en haut, des ressources insoupçonnées, mais surtout des comportements et réactions récurrentes qui ont en elles-mêmes un impact sur la façon dont peut être mené un affrontement.... Pour le meilleur et pour le pire, parce que là aussi existe un niveau de responsabilité et d'autonomie qui occasionne des résultats en plus de la réussite ou non des actions ordonnées depuis les différents niveaux de la chaîne de commandement. Comment selon vous peut fonctionner efficacement une chaîne de commandement entre ces 2 pôles opposés? Quels exemples avez-vous en tête où le rapport est si lointain ou inexistant que des conneries monumentales ont été faites, ou au contraire où ce rapport existe et se trouve pris en compte de manière à obtenir du résultat? Ce sujet est-il trop nébuleux ou foireux et doit-il être dégagé ;)? Voilà les 3 grandes questions.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 28 mai 2011 Share Posté(e) le 28 mai 2011 Un bel exemple peut-être la direction de la guerre du Viet Nam par McNamara. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 28 mai 2011 Auteur Share Posté(e) le 28 mai 2011 Ou l'Afghanistan actuellement :lol:.... Je sais plus qui a qualifié ça de "strategy of tactics", avec pour résultat global.... De ne pas justement avoir de résultat global. Rappel de cette altercation post guerre entre un général américain et un nord vietnamien (peut-être Giap lui-même):- nous (américains) avons remporté toutes les batailles- peut-être, mais ça n'a rien à voir (avec la guerre) :lol:Où se trouve le "chaînon manquant" entre les 2 extrêmes? Une société développée où le centre de décision politique s'éloigne par nature du champ tactique peut-elle maintenir le lien de façon efficace? Une des conséquences gravissimes de ce fait est la rupture au plus haut niveau entre le décideur stratégique et son "expert" militaire qui n'est plus, aussi expert et haut placé soit-il, qu'un consultant sans réel poids à la table de décision: son niveau d'expertise, sans poids politique propre, ne sera jamais autre chose, à moins d'une relation fusionnelle :-[ :P, qu'un avis périphérique parmi d'autres.... Savoir en plus si ce grand officier, généralement carriériste, qui a su rendre et recevoir (donc devoir) des services, léché des fions.... N'a pas lui-même un décalage avec "la base" (vu que les officiers sont de plus en plus là pour "faire de l'EM", et que les officiers opérationnels, particulièrement en France, tendent à être issus du rang sans perspective d'étoiles), c'est encore autre chose. En cas de grand conflit réellement impliquant (=dangereux) pour un Etat, ces décalages là sont-ils réductibles? La pensée en terme de moyens et d'équipements semble tellement prégnante qu'elle contraint la pensée stratégique et donc ses implémentations opérationnelles et tactiques au point de s'être déconnectée en de nombreux points de cette réalité.De l'autre côté, et ce peut souvent être pointé comme un défau de la pensée de chapelle, de la spécialisation, de l'esprit de corps propre au système régimentaire par exemple, il y a tendance à ne penser QUE selon le "coeur de métier" et l'essence du groupe de combat ou de la section avec un mépris ouvert et total pour les "ronds de cuir", chose qui est souvent même glorifiée et caricaturée dans les films de guerre surtout américains.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 28 mai 2011 Share Posté(e) le 28 mai 2011 la reprise du pont de Verbanja par les gars du 3°RIMa entre t'il en compte dans se file ?le général Gobilliard a décidé lui même de l'action ,n'attendant pas une décision du pouvoir Onusien qui de par ses ordres limité l'action des militaires.en cas de loupé ,il aurait sûrement été jeté dans la fosse au Lions . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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